Je rencontre Martin Hirsch, ce soir à 19h[1], avec quelques autres blogueurs.
Si vous le souhaitez, je pourrai lui transmettre les questions intelligentes dont vous pourriez me faire part. Vous pouvez, d’ici là, consulter toutsurlersa, le blog qu’il anime à ce sujet. Voire jeter un œil à la vidéo suivante :
- sauf contre-ordre de dernière minute, toujours possible… [↩]
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Ce n’est pas une question intélligente ce n’est qu’une question :
A la lecture de son livre d’entretien avec Gwen Rosière, j’ai eu le sentiment qu’il ne croyait pas complètement aux résultats de son RSA. D’ailleurs, Gwen Rosière le lui a parfaitement dit. Mais je n’ai pas compris précisément si ses doutes provenaient en amont des pressions politiques, humaines ou autres, du système lui-même, des bénéficiaires (risque de dérive)ou des entreprises qui ne jouent pas le jeu ou de l’environnement économique et social en général. Bon partout il dit que ça marche mais je le vois mal dire autre chose…
Koz Tu as bien de la chance de rencontrer cet homme !Bonne soirée
C’est noté, Thaïs. J’essaierai de lui en faire part. Mais, comme tu le dis, on l’imagine mal ne pas dire aujourd’hui que le rSa marche. Tout est dans la façon d’en convaincre.
Au passage, tu m’apprends l’existence de ce livre. Et, oui, effectivement, j’ai pas mal de chance de pouvoir le rencontrer, et je m’en réjouis.
Le RSA m’est sympathique, je suis troublé par « l’empilement » des dispositifs, puisque le RSA n’a pas remplacé le RMI. J’aimerais être certain que ce dispositif va effectivement aider à la réinsertion et non être détourné de sa vocation initiale pour devenir un guichet de plus à la disposition des dispensateurs de la charité publique.
Bref, quelque part, si les montants distribués au titre du RSA ne contribuent pas à faire baisser d’un montant au moins équivalent ceux du RMI, ce sera le signe que le dispositif est mal conçu, ou qu’il est détourné.
Bien à vous.
Il me semble que si, précisément, le RSA remplace le RMI, et a vocation également à remplacer un certain nombre d’allocations sociales.
Je ne sais pas s’il n’interviendra que sur le RSA, j’aurais aimé avoir son point de vue sur l’augmentation du nombre de SDF, il me semble l’avoir entendu dire qu’il y avait des solutions et pas de fatalité…
Il y a une question que je me pose. Je n’ai pas suivi tous les détails (vivre à l’étranger, le boulot, tout ça tout ça), donc mille excuses (oui oui, ça mérite) si jamais la question parait un peu bête.
D’ailleurs, c’est peut-être plus une réflexion qu’une question, finalement.
Mais je tente quand même… 🙂
Je me demande juste si le vrai problème, ce n’est pas la distorsion de la pyramide des salaires, auquel cas le RSA est plus une rustine d’urgence qu’une véritable solution.
Je ne parle pas des salaires les plus élevés (même si la pseudo-polémique qui s’amorce à Dublin sur le salaire des chercheurs les plus réputés du pays pourrait mériter qu’on s’y attarde), mais vraiment de la masse des salaires dans son ensemble.
En France, on parle souvent du salaire minimum, de ses augmentations, etc.
J’étais donc surpris, au début, que cela ne fasse presque jamais débat en Irlande (alors que son niveau est, à quelques centimes près, le même qu’en France).
J’ai donc fouillé un peu, et je me suis rendu compte qu’en Irlande, il n’y a qu’environ 3% des salariés qui doivent se contenter de ce minimum.
Aux Pays-Bas, c’est environ 2.1%, au Royaume-Uni 1.8%, en Espagne 0.8%, au Portugal 4.7%, etc.
En France, c’est 16.30% !
(Chiffres Eurostat pour 2005. Les données plus récentes ne sont pas disponibles pour tous ces pays, mais la différence reste globalement du même ordre)
Le vrai problème n’est-il pas là, dans ce tassement vers le bas ?
Bon, une fois que j’ai dit ça, le problème reste entier, car comment étirer la distribution ?
Je ne vois pas comment « forcer » cela, (et je ne suis pas d’ailleurs pas forcément convaincu qu’une solution par l’Etat serait forcément une bonne chose).
En bref, je me dis que, seul, le RSA ne peut sur le long terme qu’être un échec si il n’y a pas, en parallèle, des changements de plus grande ampleur.
Ah oui tu as bien de la chance. J’ai pensé à lui hier soir, justement, en regardant Envoyé Spécial. Pourquoi est-ce qu’on découvre aujourd’hui seulement la misère noire des gens, et ce que veulent dire « petite retraite » ou « rmi »(faire les poubelles des supermarchés pour vendre des produits périmés sous le pont du périph’)?
Question moins con : qu’est-ce qu’il pense du microcrédit pour soutenir les micro entreprises en période de crise ?
Et puis, et je te fais confiance pour l’exprimer de façon non vindicative : après la polémique sur le mode de financement du RSA, regrette-t-il certains choix économiques antérieurs du gouvernement et qui ont rendu la suite inévitable? (attention je précise : je pense que l’expérimentation et la mise en place du RSA justifient largement sa présence au gouvernement, et que c’est une belle et bonne politique)
Bonne soirée!
Je poserais volontiers la question suivante: comment envisagez-vous le futur du dispositif, pouvez-vous nous donner des objectifs ou des projections chiffrées ? On sait que le nombre de RMIstes, et le coût associé, a augmenté au fil des années, bien au-delà de ce qui était envisagé au départ. Le RSA, si j’ai bien compris, vise à aider à sortir des « trappes à assistance ». D’ici à 5 ou 10 ans, a-t-on une idée de combien de personnes seront sorties de l’assistance pure, et de combien de personnes seront bénéficiaires du RSA ?
Je note… Je partirai avec une impression du billet et des coms (vous savez : la ptite icône en bas du billet).
Martin Hirsch va être surbooké en 2009. Il va y avoir une explosion de la pauvreté en France en 2009. Posez-lui la question concernant l’appauvrissement généralisé des classes populaires et des classes moyennes. Comment inverser la tendance ?
La compagnie d’assurances Allianz s’attend à 63 000 faillites d’entreprises en France en 2009.
Source : Financial Times.
Record numbers of companies will go bankrupt next year with 200 000 insolvencies in Europe alone and “an explosion” of failed businesses in the US, according to the world’s largest credit insurer. The US will see 62 000 companies collapse next year, compared with 42 000 this year and 28 000 last year, says a report by Euler Hermes, part of German insurer Allianz. In western Europe, however, the larger number of small companies mean insolvencies are expected to rise by a third from 149 000 last year to 197 000 next. The country with the highest number of insolvencies expected for next year is France with 63 000, although in Europe, Spain, Ireland and the UK are forecast to see the most dramatic rises.
http://ftalphaville.ft.com/blog/2008/12/08/50133/company-failures-for-reach-record-levels/
A la lecture du message de Lisette, je reviens sur le coup (coût) du micro-crédit.
Je prête régulièrement via un site de micro-crédit en ligne (kiva.org) où je peux affecter de l’argent à des personnes pour des projets de développement à travers le monde. Y a t il de telles initiatives en France ? Le gouvernement pourrait il en faciliter la législation, qui si ce que je suppose est vrai, doit être contraignante dans ce domaine.
Peut être que ça arrive trop tard pour ton rdv, mais on ne sait jamais.
Je me souviens de cette tribune d’Hirsch dans Le Monde il y a 1 ou 2 semaines où il présentait les grands axes de son action. Il commençait en disant que les politiques étaient réticents à augmenter les budgets car ça fait 30 ans qu’ils les augmentent sans résultat notable. Comment peut on casser cette impression de tonneau des danaïdes?
Autre question. Je me souviens avoir lu un article qui disait qu’il n’y avait quasiment pas de SDF à Londres pq les Anglais avaient mis au point un système performant avec les associations. Est ce vrai? Est ce transposable chez nous?
Remercie le fabricant de mûres/groseilles, j’ai eu le message.
C’est des myrtilles non?
Ah zut, tropo tardo…
J’avais une question qui répondait aussi au point mentionné par Dimitri. N’est-il pas intéressant dans la continuité du RSA, de favoriser le développement de l’initiative individuel à la création d’une activité. Je m’explique, en schématisant (surtout ne venez pas me corriger sur des points de détails) :
Une amie à moi qui vit en Angleterre et qui avait besoin d’augmenter ses revenus pour l’achat d’une maison, a décidé de donner des cours de français (elle avait eu plusieurs demandes dans ce sens). Elle a pu démarrer son activité, avec pour toute obligation administrative d’engager un comptable (qui sert de trustee où je ne sais quoi) qui s’est occupé de tout pour 100 € annuels – compta comprise (elle lui file juste ses factures, plus dépenses dans une envelloppe chaque année. De fait, jusqu’à une certaine somme annuelle qui est assez élevée, elle est exemptée de toutes charges sociales + toutes formes de taxes style TVA. Juste l’impôt à la source (et encore je suis mm pas sur). Bref… je ne connais pas les détails des modalités encore une fois, mais il est de fait incroyablement plus facile et faisable de démarrer une activité freelance dans n’importe quel domaine.
En france, c’est une jungle avec mêmes des cotisations plancher qui fait que si la personne ne fait pas un gros chiffre, elle en arrive à des charges ubuesques. Elle doit s’inscrire à une Association Agréée, prendre un comptable qui va lui prendre 1500 par an, au minimum. Payer de la taxe pro, de l’URSSAF avec des variations de réglementation intervenant parfois au milieu d’année, caisses de retraite, avoir une compta nickel chrome, faire des déclarations de TVA mensuelles, répondre à des tonnes de courriers dans tous les sens, bref…. infaisable pour une activité partielle ou même simplement pas assez rémunératrice.
Dans le cadre d’une suite du RSA, et compte tenu du développement du télé travail, des services à la personne, etc. pourrait-on envisager en l’adaptant à la France, une réglementation similaire pour ceux qui décident de reprendre uen activité en se basant sur cette solution ?
Je sais qu’une analyse économique, sur l’Italie des années 90, montrait que le pays avait survécu économiquement grâce au travail au noir. Peut être qu’il serait opportun, particulièrement en temps de crise, de créer disons, un « travail au gris » ?
T’exagères Epo, en dessous de 300k€ de CA annuel, les déclarations de TVA sont trimestrielles et pas mensuelles. Tu vois qu’on fait des efforts en France pour simplifier la vie des entrepreneurs !
Oups c’est vrai… et je constate les efforts entrepris indeed. En fait, je voulais proposer un billet à Koz sur ce concept de « travail au gris », sauf que ça m’aurait obligé justement, à me mettre à jour sur les tracas administratifs actuels, les effets de ce que je comptais proposer et ses éventuels défauts, etc. et franchement j’ai pas eu le courage.
C’est bien des mûres au fait. Les myrtilles c’est blue.
@ Eponymus: il me semble que la réponse au problème que vous posez est le statut d’auto-entrepreneur, dans la loi LME qui doit entrer en vigueur en 2009, sauf erreur.
Réunion terminée. Fructueuse, et sympathique.
Oui Gwy, c’est exact, je n’en connais pas tous les détails (tout spécialement les seuils) mais ça va définitivement dans le bons sens pour ce que j’en connais. Ca serait bien de faire le point sur la LME de ce point de vue en effet. Ca me parait une sorte de continuité du RSA en tout cas pour beaucoup de gens. Et par la même occasion résoudre des cas actuels.
Koz a écrit:
Tu nous raconteras?
Ah ben non.
Si, si Onc’ Koz, raconte…
@gemini : en France je connais l’ADIE qui étudie le projet et finance certaines micro entreprises. Ils sont implantés un peu partout en France. (même dans ma ville !).
Oui, oui, Koz, racontez.
Dites-nous également si la question de l’ articulation du RSA avec les nouvelles règles de l’ assurance-chomâge a été abordée.
@ Koz, si tu ne veux pas nous la raconter, où pouvons-nous nous la procurer?
C’est son coté catho. Le culte du secret, comme au Vatican 🙂
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