La Ville de Rueil-Malmaison, où j’ai quelque habitude, a eu l’extrême honneur d’accueillir le meeting de lancement de la campagne européenne. Pour cela, elle n’a pas hésité à réserver une salle dont la taille était au moins en proportion de l’intérêt affirmé des citoyens français pour les européennes : le très renommé Stadium de Rueil-Malmaison.
Michel Barnier, Rachida Dati, Bruno Le Maire, Hervé Morin, Christine Boutin, Michèle Alliot-Marie, Nathalie Kosciusko-Morizet, Eric Besson, Jean-Louis Bockel… et puis Yves Jégo, que François Fillon a failli oublier de saluer[1] – tout le monde était là, et ils ont tous réussi à rentrer, signe que la salle n’était pas si petite. Jean-Marie Cavada aussi avait trouvé une place, ce qui ne l’empêchait manifestement d’en chercher toujours une .
C’était donc le lancement d’une campagne délibérément fondée sur ce qu’il convient d’appeler un rush électoral plutôt qu’un blitzkrieg par égard pour nos voisins allemands et pour l’esprit pacifique de notre aimable réunion. J’y étais. Nécessairement.
Observations et impressions de meeting. Entre autres.
[toc hint= »index » title= »Sous vos applaudissements : » class= »extra css » style= » »]Challenger
C’est Nathalie Kosciusko-Morizet qui a prononcé le mot. Mais je crois que je ne le perçois pas de la même manière.
« Challenger« . Effectivement, les européens sont challengers. Pourquoi ? Parce qu’ils proposent. Parce qu’ils construisent. Et qu’aussi basique que soit l’argument, il sera toujours plus facile de critiquer que de construire. Je ne sais plus quelle est cette histoire sur ceux qui veulent agir et qui ont contre eux le monde entier, mais elle trouve à s’appliquer.
En 2005, les anti-européens ont opéré une formidable mue. Ce qui est encore plus formidable, c’est que tant de personnes aient tout gobé. Cette mue, qu’elle est-elle ? Celle de ne plus s’affirmer contre l’Europe, mais pour une autre Europe. Autre Europe qu’ils n’ont toujours pas, depuis 2005, cherché à dessiner. Alors, oui, on est de nouveau dans la même situation : dire oui, c’est être challenger.
Chiche
C’est la teneur du discours du chef de parti, Xavier Bertrand. « Allons-nous parler d’Europe ? Oui. Allons-nous ne parler que d’Europe ? Non ». Ben voilà. Si la stratégie de l’opposition consiste à instrumentaliser les européennes pour attaquer Sarkozy, ou à attaquer son bilan pour masquer leurs incohérences ou insuffisances, il s’affirme prêt à relever le gant.
Passons sur les incohérences du parti socialiste, non résolues en quatre ans, et qui consistent à présenter des listes où coexistent, dans une fiction électorale, des personnes qui n’ont aucune conviction commune sur l’Europe.
François Fillon est revenu sur François Bayrou et son unique obsession : la présidentielle de 2012. On nous le dit depuis 2007, et même avant, mais le diagnostic est cette fois réhaussé par la publication de son pamphlet sarkophobe. Il faudra donc rajouter l’Europe aux convictions que cet homme est prêt à trahir pour son ambition personnelle. L’homme qui devrait porter l’héritage européen de la démocratie-chrétienne choisit d’instrumentaliser l’Europe en publiant, à un mois des élections européennes, un pamphlet sans lien avec l’enjeu. Avec ça, le Modem voudrait nous parler de pédagogie sur l’Europe ? Et Bayrou se poser en contre-exemple ? Allons, si un mal frappe Sarkozy, il est affligé du même symptôme.
Démagos et populos
Si je n’m’abuse, tant Xavier Bertrand que François Fillon ont fustigé les « démagos et populos » qui vous « parleront de tout sauf des vrais enjeux« . C’est notamment le « vote-sanction » de tous bords. Un truc bien confort, qui dispense de faire preuve d’imagination et de responsabilité. Y’a le vote-sanction de l’Europe, et puis le vote-sanction de Sarkozy. Aussi longtemps que l’on parle de cela, on ne parle pas des enjeux réels de la construction européenne.
Ces démagos nous dit-on, ce sont qui s’empressent de tout mettre sur le dos de l’éternel bouc-émissaire facile, la Commission. D’ailleurs, on avait bien dit, en 2005, qu’on ferait de la pédagogie, hein. Manque de bol, on a été vachement pris, ces dernières années. Ce n’était pas le moment. Toujours pas. Mais ne nous plaignons pas : on a devant nous un mois de campagne et là, soyez en certains, on va faire tout le boulot qu’on n’a pas fait en 4 ans. Le tout, c’est de vouloir. Et quand on veut, on peut. Faut donc croire qu’avant, on voulait pas.
D’ailleurs, manifestement, c’est chaud, de pas être démago et populo. Ah mes aïeux, je peux vous dire le rosé a coulé à flots ! Ah, ces technocrates qui croient que le rosé, ça se fait en mélangeant du rouge et du blanc ! Ils viennent jusque dans nos bras, règlementer nos vignes, nos fromages !
D’ailleurs, le Fifi, il a dit comme ça, avec l’index pointé verticalement sur le pupitre : j’ai d’ailleurs demandé personnellement à ce que les fonctionnaires français soient directement rattachés à un ministère.
Sur mesure
Pas de capotes à l’entrée. C’est vrai : je suis arrivé largement en retard. Largement en avance par rapport au large retard dans le timing mais certainement pas à l’ouverture des portes. Je n’ai donc pas eu droit à L’Europe qui protège – à moins qu’ils n’aient craint ma venue. Il s’avère en tout cas qu’elle n’est pas la signature de la campagne et c’est bien ainsi. La véritable signature est plus prospective : Quand l’Europe veut, l’Europe peut.
Bonne formule, qui a de grands avantages. Outre son caractère prospectif, elle a notamment celui d’axer sur un point fort de la présidence française de l’Union Européenne : la volonté politique. Elle épouse aussi naturellement le volontarisme incontesté – brocardé peut-être mais incontesté – de Nicolas Sarkozy et laisse augurer que les parlementaires UMP feront preuve de la même force d’initiative. C’est probablement très optimiste, mais un slogan n’est pas fait pour décrire une réalité brute.
Je me demande aussi si son côté légèrement obamien est délibéré ou simplement dans l’air du temps. Mais cette insistance sur le « pouvoir« , certes conditionné à la volonté, ici, n’est évidemment pas le fruit du hasard. Faut-il l’analyser comme participant d’un reflux du libéralisme, d’un retour du politique ?
Politique
Ce qui est suit est évidemment la déclinaison du slogan. Ou le slogan, sa formalisation. Sur le fond, vous savez déjà que je partage la conviction que nous avons besoin d’une Europe politique.
Sur un plan plus politique – mes parents diront que c’est mon côté pisse-froid – la stratégie de campagne m’interpelle un peu. Commençons donc par la perplexité. François Fillon affirme ainsi :
« Avec cette élection, il ne s’agit pas non plus de se prononcer pour une Europe libérale ou une Europe sociale comme certains à gauche voudraient le faire croire. De fait, l’Europe offre la singularité d’être à la fois libérale et sociale. Elle se distingue par un marché ouvert mais aussi par le plus haut niveau de protection sociale du monde. Fédéralisme ou souverainisme, libéralisme ou socialisme, là n’est donc pas le sujet de cette élection. Pour nous, le seul sujet qui vaille, c’est l’Europe politique. »
Je ne suis pas sûr de partager pleinement cette base de la campagne : ne s’agit-il effectivement pas de savoir si l’Europe sera libérale ou sociale ? La question du souverainisme ou du fédéralisme est-elle vraiment indifférente au choix qui se présente aux électeurs ? Voter pour les listes du PS ou pour les listes UMP n’est évidemment pas sans conséquence sur les inclinaisons du Parlement Européen, même si le principal défi qui se présente à l’Europe est davantage celui de sa capacité d’action que de l’orientation politique des textes. Mais est-ce vraiment là la compétence du Parlement ?
Par ailleurs, on pourrait s’interroger sur ce que signifie cette insistance sur l’action, le volontarisme. N’y-a-t-il pas aussi quelque part une tentative de « désidéologiser » le débat ? Oui, il est important que l’Europe puisse agir. Mais le sens de l’action n’est pas indifférent. Faut-il y voir aussi une façon pour l’UMP, tout en relevant le gant (voir plus haut), d’amener le débat sur le seul terrain de la capacité d’action de l’Europe et moins sur la politique précisément menée ?
Ces scrupules étant posés, je dois reconnaître que l’équation constituée par ma proximité idéologique avec l’UMP et l’action tangible de son plus éminent représentant guideront certainement mon vote, d’autant qu’il ne s’est rien produit qui pourrait bouleverser mes intentions.
« Il est facile de critiquer l’Europe, mais la vérité c’est qu’il est impossible de lui trouver une alternative ! Qui oserait aujourd’hui prétendre que la France seule pourrait répondre à la crise économique internationale ? Qui oserait dire que notre nation doit être protectionniste alors même qu’elle est l’une des premières puissances exportatrices de l’Union européenne ? Qui oserait soutenir que la lutte contre le réchauffement climatique, contre le terrorisme international et le crime organisé, contre les délocalisations, réclame moins d’Europe ? »
Plus tôt, François Fillon rappelait le rôle de Nicolas Sarkozy dans l’élaboration du traité de Lisbonne et ce, à peine élu. On réclame toujours des actes plus que des paroles. En l’occurrence, on a pu constater sur pièces que Nicolas Sarkozy traduisait en action l’aspiration à une Europe politique. Qui peut dire ce qu’il en serait sans ses coups de butoir ?
De la même manière, même si elle a évidemment été servie par les circonstances, l’Europe a été présente dans la crise géorgienne comme elle ne l’a jamais été sur la scène internationale. « Ce fut la première intervention diplomatique européenne réussie pour ce type de conflit. Alliée mais indépendante des Etats-Unis, l’Europe s’est montrée, à cette occasion, capable d’agir par elle-même« .
Enfin, il est peut-être un peu superficiel de se satisfaire d’une simple visibilité mais, lors de la crise financière, c’est sous l’impulsion de la présidence française de l’Union Européenne que le G20 a été réuni – Bruno Le Maire l’a rappelé avec conviction et clarté. C’est sous son impulsion que la première réunion s’est tenue, et que s’est décidée la deuxième, de Londres.
Peut-être la Présidence Française a-t-elle été aidée, aussi, par une crise du leadership américain, les Etats-Unis étant aussi mal placés pour intervenir dans le conflit géorgien que pour proposer des solutions à une crise financière qui a émergé du temple du marché. Mais précisément, il est d’autant plus important que l’Europe profite de cette éventuelle opportunité pour prendre davantage sa place sur la scène internationale.
Puisque le monde fait face à une rare crise, l’enjeu est effectivement de construire « le monde d’après »[2]. C’était le thème de l’intervention de Michel Barnier. Cette construction suppose certes du volontarisme, et l’on aimerait être certains que les parlementaires UMP élus en feront effectivement preuve. Cela suppose également la définition d’un modèle européen. Après tout, c’est aussi cela, une Europe politique.
- normal, puisqu’on ne l’avait pas mis sur le rang des ministres et qu’il n’est même pas mentionné dans le texte de son discours : un au revoir Jégo avant le remaniement ? [↩]
- on aura noté la subtile déclinaison [↩]
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Sur ce, je vais me relire dans le RER.
Mouais. L’UMP a voté avec le PPE depuis toujours, et le PPE a avalisé toutes les directives de dérégulation des dix dernières années.
On en est même à détruire des législations déjà communes pour le plaisir de déréguler (la règlementation sur la taille des paquets de beurre).
Le choix à ces élections est donc éminemment politique, et non pas entre action et inaction, mais entre action dans un sens et dans l’autre.
Un exemple à mon avis caricatural (et stratégique) est celle de la communautarisation des marchés de l’énergie.
Avoir une politique d’approvisionnement commune, c’est très bien, mais avoir une politique de « unbundling », c’est stupide (et criminel d’un point de vue stratégique).
J’en viens même à penser qu’on devrait avoir une imputation de haute trahison au niveau européen, pour en incriminer tout ceux qui poussent à la dérégulation dans ce domaine, sachant qu’elle impliquera nécessairement par l’action ds seuls capitaux privés la promotion de l’électricité d’origine gazière, donc la dépendance de nos pays envers des puissances extérieures qui n’ont strictement rien à f* des principes du libre échange (et ne connaissent que le rapport de force).
Avoir une vision européenne en matière d’énergie, c’est convenir d’une interconnection des réseaux et convenir d’une politique de soutien aux énergies renouvelables, non pas tant pour leur coté « écolo » que pour l’indépendance énergétique qu’elles nous apportent.
Or financièrement, toutes ces énergies nécessitent pour pouvoir être financées d’avoir une certitude sur les tarifs de racaht de l’électricité produite sur 20 à 30 ans (par le privé ou le public, peu importe). Idem pour le nucléaire.
Cette garantie, qui a permis le développement du nucléaire en France, de l’éolien en Espagne, Allemagne et Danemark, c’est l’Etat qui la donne.
Toute politique européenne de l’énergie qui veut conserver l’indépendance de l’Europe face à la Russie ou à l’Arabie Saoudite doit prendre ce paramètre en compte et IMPOSER une réduction au maximum de nos importations en gaz, et un stockage minimum de plusieurs mois/années de consommation.
Sans cela, nous deviendront, comme les pays d’europe ex-soviétique, des satellites de nos fournisseurs.
L’UMP est là dessus à mon avis en retard d’un guerre: pousser des convictions reaganniennes en 2009 au niveau européen, c’est à nouveau avoir trente ans de retard sur la situation économique et politique du moment, tout comme le virage socialiste de 81-82 était à contre-temps.
Bon, pour les révérences dans la direction du Chef, pas de surprise. Pour les piques lancées à l’opposition, non plus. Pour la position du gouvernment français vis-à-vis de la Turquie et du vin rosé, pas davantage. Et pour les raisons concrètes d’avoir des députés UMP à Strasbourg, il faut chercher où ?
La volonté de redonner toute sa place au politique était déjà dans le discours de N.S. en juillet 2007 à Strasbourg, il n’a fait qu’appliquer ce qu’il voulait.
Il est évident que la Commission a tendance à s’auto-alimenter et ne joue pas assez la subsidiarité .
Le travail de lobbying qui peut sembler freiner l’action sera toujours nécessaire pour convaincre 26 autres partenaires. NB que les français ont des commissions sans grand intérêt et que les Allemands ont raflé toutes celles intéressant l’économie,et les anglais et les espagnols aussi dans une moindre mesure… c’est aussi une volonté politique de ne pas se faire gruger et de surveiller que nos commissaire français ne choisissent pas des commissions « relaxe » !
Qui peut donner une volonté politique : le Conseil des ministres évidemment et le Parlement . Exécutif et Parlement devraient voir leurs pouvoirs renforcés avec le traité de Lisbonne.
Souhaitons que les « retardataires » le signent ou que l’on passe outre… ce serait une bonne volonté politique !
L’Europe s’est imposée pendant la présidence française, certes particulièrement à cause de la crise (mais nous l’avons vu, c’était déjà la volonté de N. Sarkozy en juillet 2007) si elle recommence avec l’obabamania, elle aura raté le coche, il n’y a qu’une volonté politique qui puisse y remédier et il est évident que des députés UMP traduiront plus la volonté de notre gouvernement surtout s’ils se regroupent au sein du PPE que les socialistes ou les MODEM dont nous ne savons pas où ils siègeront exactement s’ils suivent les inclinaisons de F. Bayrou qui sont très fluctuantes !
Il est très important d’exiger de nos candidats qu’ils précisent bien OU ils siègeront à Strasbourg, c’est la moindre des honnêtetés vis à vis des électeurs… tous ne le précisent pas parce que les petits partis où ils se sentent bien parce qu’ils s’y « jouent » leur petit chef, n’ont en fait AUCUN pouvoir au Parlement Européen!
Merci pour le compte rendu. « L’Europe qui protège », cela faisait en fait déjà parti du programme du candidat Sarkozy. Avec la volonté d’une Europe plus politique.
Je crois que l’un des drames de la construction européenne, c’est d’être tellement un succès que nombreux sont ceux qui ne se rendent plus compte de ce qu’elle apporte. Ainsi, sous un autre billet de ce blog, quelqu’un disait :
« Si on ne s’est jamais tapé sur la tronche avec les russes pendant la guerre froide, c’est plus surement grâce à nos armements qu’à notre appartenance à la communauté du charbon et de l’acier. »
Ce qui m’a surpris, c’est qu’il semble que l’idée que l’on soit en paix depuis plus de 60 ans avec l’Allemagne par exemple puisse être le fait de la construction européenne n’a jamais traversé la tête de cette personne. Comme si c’était un phénomène parfaitement naturel.
Javi a écrit:
Eh non. Par exemple, la célèbre directive Bolkestein a fini par être remaniée au Parlement Européen, via un compromis entre le PPE et le PSE, éliminant notamment la clause décriée du pays d’origine.
L’UMP a soutenu et soutient Barroso, qui est ce que l’UE a fait de pire depuis trente ans. La commission n’existe pas en dehors des états. Sans les états, il n’y a pas de commission: l’instance la plus haute de l’UE, c’est le conseil.
L’UMP au PPE n’a par exemple jamais poussé à la réflexion sur la réglementation financière au point que selon certains, le retard à l’allumage de la com’ en sept 2008 était lié à l’absence totale d’anticipation. Et en sept 2008, la crise financière avait déjà UN AN.
Non, malheureusement, il faut le reconnaitre: la droite n’a pas de projet européen, et n’en a jamais eu. Ce qui ne laisse pas grand monde en course: PS mou et Verts. Peut-être Bayrou si Sarko arrête de lui enfoncer la tête sous l’eau via médias interposés.
Javi a écrit:
C’est un peu lapidaire, vous ne pensez pas ?
D’autant plus si l’on place la démocratie-chrétienne un peu à droite.
Javi a écrit:
Et bien voilà, tout est dit!
Il fallait y penser : seul Bayrou (de secours, bien sur) peut nous sortir de l’ornière, grâce à son tracteur et les chevaux de ses haras!
Seul Bayrou a un programme européen !
(entrée de la Turquie en Europe, par exemple)
Mais c’est bizarre, j’ai tenté de regarder dans les médias généralistes pour trouver le programme de Bayrou pour les européennes.
Ce que j’ai trouvé? de la pub pour son livre, rien que de la pub pour son livre.
Avec en filigrane, sa haine avérée pour Sarkosy et son désir d’être calife à la place du calife!
Pour un programme, c’est un programme!
Bon samedi
Koz a écrit:
Mr Fillon se battrait il contre des moulins a vents? A l’exception de de Villiers et Lepen, qui oserait soutenir le contraire?
Pour les reste, le bilan personnel de N. Sarkozy a la présidence Européenne n’a pas vraiment grand chose a voir avec la façon dont le Parlement Européen sera amené à travailler. Le PPE est aujourd’hui majoritaire, un peu plus de rouge ou de vert au niveau Européen ne fera pas de mal. Même un électeur UMP pourrait être tenté de filer un coup de pouce à une Europe plus sociale. Si on ne localise pas trop les débats, j’entends. A ce propos, les ficelles de l’UMP sont toujours ausi grosses. Le PS cristallise le débat autour de Sarkozy? Alors l’UMP cristallise le débat sur « l’opposition la plus bête du monde ». En terme de médiocrité, ça fait un bel équilibre, non?
Enfin, je me permet de citer une phrase de Barnier qui tu as Livetwitté en direct de Rueil, qui me semble être la meilleure piste à explorer: « Si nous ne préparons pas maintenant une société de modération, nous entrerons de force dans une société de privation » Et de tous les partis Européens, qui est le mieux placé pour répondre à cette difficile équation?
Tara a écrit:
On ne sait toujours pas avec qui Bayrou siegera au parlement… alors avant d’avoir un programme, on a encore un peu de temps devant nous.
zeyesnidzeno a écrit:
Et il t’a vraiment semblé que le FN et les villieristes, associés aux chasseurs et pêcheurs, alliés à l’étranger sous la bannière de Libertas, ne présentaient pas de candidats ?
zeyesnidzeno a écrit:
Ah ben oui, tu as raison, ça c’est du bon argument de campagne : c’est pas tellement pour les idées que je vais voter, mais bon, je vais voter socialiste pour mettre un peu d’équilibre au Parlement, même si je n’y crois pas.
zeyesnidzeno a écrit:
Ce n’est pas le cas. Bertrand a certes tenu son rôle de chef de parti. Fillon a évoqué l’opposition, mais c’était minoritaire dans son discours (que tu peux visionner en intégralité, d’ailleurs). Et Barnier n’en a pas parlé. Bref, finalement, en terme de médiocrité, si on te suit, y’a plus que l’opposition.
zeyesnidzeno a écrit:
Tu veux dire : intelligemment ?
Sinon, pour répondre aussi à Javi qui, je pense, se trompe : l’UMP ne pousse évidemment pas des convictions « reaganiennes », d’une part parce que Sarkozy n’a jamais été libéral sinon dans les cauchemars des socialistes, et d’autre pat parce que, précisément si virage il y a, c’est davantage celui que signale zeyes.
Zeyes : la société de modération n’est manifestement pas ce qu’incarne Nicolas Sarkozy. Mais à cet égard, un Fillon et un Barnier (ou encore Audy ou Grossetête, voire Baudis) me semblent assez proche de cette idée de modération.
Koz a écrit:
Si il te faut des arguments plus concrets, les voici:
Le programme du PSE:
1- Mise en place d’un vrai service public Européen
2- Harmonisation fiscale de ts les États membres
3- Plan de relance (grands travaux, plan de soutien a la consommation et à la relance sur la base des préconisations du FMI, 3% du PIB de l’UE)
4- Mise en place d’un SMIC Européen
5- Interdiction des paradis Fiscaux avec véritables mesures coercitives
6- Politique commerciale harmonisée et de soutien a l’industrie Européenne.
Je comprendrais que les lignes du programme ne suscitent pas immédiatement ton enthousiasme, mais elles ont au moins le mérite d’exister… j’ai cherché le programme UMP… sans succès. Si tu as un lien, ça m’intéresse.
Koz a écrit:
En fait, à la base, c’est moi qui te suivais… Quand tu caricatures le discours des Socialistes a la simple dénonciation de la politique de Sarkozy… je me suis seulement permis de reprendre le même procédé un chouia outrancier.
Koz a écrit:
Oui j’ajouterai aussi Barouin (pour qui j’ai le plus grand respect), Villepin… la bonne vieille ligne Chiraquienne quoi. Si le PPE prône la modération (ce qui inclue implicitement un plus grand partage des richesses) alors c’est moi qui pourrait voter a droite ce coup ci. Mais entre nous, on en est pas encore tout à fait là…
Programme du PPE
Le Point du 30/04/09 a écrit:
« Ce qui m’a surpris, c’est qu’il semble que l’idée que l’on soit en paix depuis plus de 60 ans avec l’Allemagne par exemple puisse être le fait de la construction européenne n’a jamais traversé la tête de cette personne. Comme si c’était un phénomène parfaitement naturel. »
Citez moi deux pays démocratiques qui se sont tapés dessus ces 60 dernières années ? Peut être, l’Inde et le Pakistan mais ça reste de l’escarmouchette, et cela à cause de leur capacité à anéantir l’autre par quelques clics.
Bref, l’argument, l’Europe apporte la paix, pour moi, est effectivement, le truc qu’on dégaine de façon pratique pour justifier tout ce que l’Europe propose ou décide. Le traité européen, votez le car c’est la paix …. seul argument des ouitistes … ça n’a pas convaincu français, hollandais et irlandais.
Accessoirement, la Belgique est en train d’exploser, la peste brune se développe en italie, autriche, allemagne plus surement que la grippe porcine. Je crois avoir lu que 30% des jeunes allemands se déclaraient racistes. Bref, les peuples se replient actuellement, et je crains que l’europe telle qu’elle est actuelle avec une mise en concurrence rapide des peuples est responsable.
L’avenir n’est pas très radieux, mais heureusement qu’il y a des meetings à Rueil pour se divertir. Et des capotes pour ensuite s’amuser.
Peut-être votre postulat consistant à limiter le choix aux pays démocratiques n’est-il pas absolument pertinent ? On pourrait s’interroger alors sur le fait que les pays européens aient connu une telle stabilité démocratique. Pouvez-vous exclure que le développement économique favorisé par l’Europe y ait contribué, secondé par la connaissance mutuelle ? Parce que sinon, on pourrait ajouter à votre exemple, outre la guerre israélo-libanaise (quoique Israël ait pratiqué un certain sens de la nuance en s’affirmant en guerre contre le hezbollah seulement), la guerrre Iran-Irak, Irak-Koweit, Irak-USA pour ne faire qu’une variation en ak.
@ Pas naturel:
Ah, l’Europe n’est pour rien dans la présente période de paix, d’une durée sans précédent ? Il faut alors chercher d’autres raisons pour laquelle il n’y a pas eu de guerre entre les pays de l’UE depuis si longtemps.
Voyons… Par exemple, on peut raisonnablement penser que quand vous faites du commerce avec votre voisin, vous en profitez tous les deux, et que par conséquent vous trouvez votre voisin plus utile vivant que mort. Donc l’augmentation vertigineuse des échanges commerciaux entre pays européens depuis 1945 est favorable à la paix. Ah, tiens, justement, le libre-échange, c’est l’UE…
Une autre explication raisonnable serait que, si on connaît mieux son voisin, on a plus de chance de faire ami-ami et moins de se taper dessus. Ah, tiens, justement, la liberté de circulation des personnes, c’est l’UE aussi…
Ne sombrons pas dans l’angélisme commercial, faire des échanges n’empêche pas de se taper dessus, cf. l’Europe d’avant la Première guerre mondiale.
Ni même d’y penser très fort, cf. la hausse forte et persistante des budgets militaires en Asie depuis près de 20 ans, ou en Russie depuis 10 ans.
Il faut un petit supplément d’âme, quand même, genre le souvenir du carnage de la Seconde guerre mondiale, et un Pacte de Varsovie pour amorcer le truc. Le projet européen ne se résume pas à une zone de libre échange, et c’est heureux.
« de ne plus s’affirmer contre l’Europe, mais pour une autre Europe »
Remplacer « Europe » par « Monde » et on obtient une rengaine qu’on a déjà entendue… Je dis ça, je dis rien, mais je le dis tout de même.
zeyesnidzeno a écrit:
ah, ouat … un petit bonjour bayrouiste pour rappeler à ce sympathique commentateur (h/f) que François Bayrou n’est pas candidat aux européennes ; qu’il l’a été en 1999 et (tiens, rappelons-le) a respecté son engagement de siéger au Parlement, contrairement à ses deux concurrents de l’époque qui l’ont renié aussitôt élus (MM. Sarkozy et Hollande) ; que les élus démocrates siègent depuis 2004 au sein de l’Alliance des Démocrates et Libéraux pour l’Europe (ADLE), troisième groupe et groupe central du Parlement européen, et qu’il n’y a pas de raison que ça change ; que les listes MoDem et leur programme ont été, de loin, les premières publiées parmi celles des « grands partis » ; que François Bayrou a fait adopter « 12 engagements » du MoDem pour l’Europe, simples, lisibles et à la portée de tout journaliste.
Après ça, vous dites ce que vous voulez … et les médias aussi.
Excellent billet comme toujours.
Sur le projet européen de la droite: Le PPE n’a pas souhaité faire de programme au niveau européen. En France la logique est de la même veine: l’UMP ne parle que de la France en Europe et de défendre Sarko, non pas de fédéralisme ou d’échelle européenne.
Frédéric, il faudrait mettre à jour l’argumentaire, au sein du Modem : Bayrou a démissionné de son mandat européen à mi-mandat. Est-ce ça, la façon de respecter ses engagements, selon Bayrou : les respecter à moitié ?
Quant aux listes, le fait que l’UMP ne les ait pas encore établies fait certes tout à fait désordre. Cela étant, je ne suis pas certain que le point soit si fondamental.
Quant aux engagements du Modem, c’est un peu de la rigolade. Parler de l’harmonisation fiscale, c’est super, mais comment, dans quel sens, sur quels impôts ? On en parle depuis des années, j’ai même suivi des cours sur le sujet en 98, mais personne n’est pressé de dire dans quel sens doit se faire l’harmonisation.
« Nous proposons un doublement progressif du budget européen pour la recherche et, en liaison avec les Etats membres de l’Union, une aide efficace au dépôt de brevets. » : pourquoi s’être limité au doublement ? Pourquoi ne pas avoir envisagé un triplement ? C’est quoi une « aide efficace » ? Je ne suis évidemment pas pour une aide inefficace, moi. On croirait lire « Projet d’Espoir » tellement c’est flou.
« Nous proposons que les délibérations des gouvernements, au sein du conseil, soient publiques, télévisées, ou diffusées sur internet. Nous proposons que toute préparation de décision de l’Union soit annoncée aux citoyens, sauf urgence, trois mois avant d’être prises, par voie de presse, de manière qu’ils puissent donner leur avis et saisir leurs députés européens. » Celle-là, c’est juste pour rigoler, ou c’est sérieux ? On transpose la proposition de Villepin au niveau européen ? « _Toute préparation de décision de l’Union » : mon Dieu, le Modem n’a donc pas idée du nombre de décisions prises ? Pour toute décision, il faudra donc nécessairement trois mois de préavis ?
romain blachier a écrit:
On peut faire des reproches aux propositions de l’UMP, et j’en fais. Mais évoquer l’Europe politique, en faire le centre de la campagne, il me semble que c’est se situer au niveau européen. Quant à défendre Sarko, dans la mesure où les autres partis confisquent le débat pour en faire un vote-sanction, que faudrait-il que l’UMP fasse ?
Le Nonce a écrit:
L’exemple est mal choisi: le monde en 1914 était vigoureusement protectionniste, à la seule exception de la Grande-Bretagne. Sans même parler de la situation des années 30.
Le commerce n’est certainement pas une baguette magique pacificatrice, mais il est difficile de nier que cela aide.
À l’opposé, croire que le « plus jamais ça » suffit à calmer les esprits guerriers est un autre type d’angélisme, comme l’histoire l’a prouvé à maintes reprises. Il faut sans doute un peu de tout.
Koz a écrit:
Quelles propositions de l’UMP ? Je n’en ai pas trouvé sur le site UMP2009.eu. Google m’a ramené cette phrase : Xavier Bertrand promet une vingtaine de propositions « qui engagent (l’UMP) auprès des électeurs ». Une promesse de propositions, voilà qui est original.
On peut légitimement trouver que les propositions du Modem sont floues, mais c’est toujours mieux que des propositions invisibles.
C’est pas faux. L’impréparation de l’UMP est assez manifeste. On trouve toutefois des éléments de réflexion dans l’intervention de Fillon et dans celle de Barnier.
Alors, donc, comme çà, Sarkozy lance la campagne sans prendre parti politiquement?! Incroyable.
Comment est-ce possible?
Ah… Compris. Son slogan à lui c’est « Yes I can ». Votez pour l’Europe parceque l’Europe c’est moi (« moi », pas l’UMP, donc en effet il ne prend pas parti).
@Koz
Ok.
C’est super. Comment, dans quel sens, pour quel type de décisions?
Je viens de lire l’intervention de Barnier. Je n’y vois que vieilles antiennes et basse politique. Très décevant quand on part du principe que Barnier est l’un des rares à l’UMP à avoir une conscience européenne.
Le plus hilarant :
« Face à des verts qui prônent la décroissance » (sous-entendu : ces idiots)
Suivi du grandiloquent :
« Si nous continuons – comme avant – à penser que les ressources sont éternelles et le crédit infini, nous allons vers un désastre planétaire. […] C’est une crise de civilisation et nous atteignons les limites. L’Europe, le monde d’après ne pourra pas être le même. Si nous ne préparons pas une société de modération, nous entrerons de force dans une société de privation. »
Les deux affirmations sont très approximatives (je n’ai jamais entendu les verts parler de décroissance), mais surtout totalement contradictoires.
Le plus classique :
« La France seule ne peut façonner la mondialisation, mais elle veut et elle peut être à nouveau au rendez-vous en inspirant un nouveau pacte européen. »
La France est trop petite, mais avec l’Europe comme marchepied ça passe.
Quand est-ce qu’on nous parle de « politique européenne » plutôt que de « politique francaise par le biais européen » (une stratégie d’entrisme comme une autre)?
Le plus triste :
« surtout NE VOUS EXCUSEZ PAS »
Est-ce la nouvelle morale à l’UMP? Surtout, ne jamais s’excuser?
Je conserve de l’estime pour Barnier mais j’ai comme l’impression qu’il se Sarkozyze…
Certains railleront la présence excessive de Nicolas Sarkozy, en bonne partie à raison mais en tout cas, il semble que tout le monde trouvera des propositions, à partir de jeudi.
Cool. 1 mois pile avant le scrutin. Mieux vaut tard que jamais, certes, mais quand même, on ne se foutrait pas un tout petit peu de notre fiole ?
Koz a écrit:
Quant à réduire l’élection à un vote-sanction, dans la mesure où l’UMP confisque le débat pour un faire un référendum pro ou anti-Sarkozy, que faudrait-il que l’opposition fasse ?
Je voudrais bien me décider sur des critères purement européens, mais on dirait que comme d’habitude, les partis, dans un bel ensemble, vont faire de leur mieux pour rendre cela impossible.
Y’a une histoire de poule et d’œuf, là-dedans, je crois. Et de Sarko qui décide de surassumer. Je pense aussi qu’il est illusoire de penser que la campagne puisse se faire sans influence des enjeux nationaux. Mais je le regrette aussi, et je suis assez d’accord pour dire que Nicolas Sarkozy ne devrait pas s’impliquer de cette façon (ie en étant présent jusque sur le tract d’un parti). Je veux bien que le régime ait évolué, mais il me semble qu’il y a quelques fondamentaux qui ne faisaient de mal à personne.
Mes informations indiquaient que ce meeting n’étais que sur invitation et réservé aux adhérents… Mais comment refuser Koz à Rueil ?
Bon, il est intéressant de rajouter à ce compte-rendu le résultat du meeting du président à Nîmes, cela permet de dégager la ligne directrice de l’UMP dans cette campagne (dommage en effet que le président de la république ait choisi de n’endosser que son habit UMP, mais difficile de s’étonner).
L’axe fort qui se dégage a été repris par plusieurs commentaires: l’Europe est perçue comme marchepieds pour la France (voire pour son gouvernement), et non comme un idéal commun. Compréhensible en campagne électorale, mais décevant.
Comme souvent, même lorsque la campagne touche au sujet de l’Europe (par le petit bout de la lorgnette), il occulte totalement le rôle des parlementaire et du parlement, qui pourtant voit son influence grandir. Il est vrai que vu l’assiduité de ses parlementaires européens, on comprend ces hésitations, mais quand même. Ce qui manque à la France, ce sont des parlementaires influents (il n’y en a qu’une demi-douzaine, tous partis confondus). Avec Barnier et Dati qui ne siégeront pas plus d’un mois s’ils le peuvent, cela n’est guère enthousiasmant. Même si Barnier est promis à d’autres responsabilités européennes, l’UMP risque de manquer de nouveau d’influence au sein du PPE. Or, ce parti historiquement pro-européen s’est progressivement éloigné de son idéal. Le départ des conservateurs britaniques pourrait être l’occasion de recentrer le tir, mais là, l’UMP manque d’ambition.
Ce qui est frappant dans ce compte-rendu, c’est la description de la brochette de ministres et autres responsables de l’UMP, sans référence aux candidats… Mme Dati a dit quoi ? Et le troisième de la liste, qui doit être en position éligible, il a dit quoi ?
On peut bien sûr en dire autant du PS, mais ce n’est pas le sujet. Je vous trouve (comme souvent) injuste vis à vis du MoDem, qui a, comme d’ailleurs les Verts, un vrai projet et quelques candidats crédibles en têtes de liste. Mais il n’est de plus aveugle celui qui ne veut voir… inutile d’épiloguer. mais au moins, quand on va sur les sites du MoDem ou des Verts, on retrouve les interventions des candidats, leurs idées… Pour le PS, c’est service minimal, et l’UMP, le trou noir.
L’électeur ne sait généralement pas comment fonctionne le aprlemetn européen, qui n’a rien à voir avec le parlement français. L’influence est détenue par les parlementaires qui travaillent, car les textes doivent être adoptés avec un certain consenus (pas de majrité absolue du PPE ou du PSE); le parti des démocrates et libéraux (où se situe le MoDem) joue souvent un rôle déterminant dans ces consensus, et les verts sont aussi très actifs. Ces meetings de l’UMP me semblent surtout destinés à rassembler la famille UMP secouée par la crise que destinés à proposer un avenir intéressant pour l’Europe et ses citoyens.
Enfin, s’il y a un énoooorme problème avec l’UMP (voire avec le PS), c’est leur soutien à Barroso… Cela arrange sans doute leurs dirigeants d’avoir un président de la commission aussi mou, mais c’est une tragédie pour l’Europe (rappellons que c’est la Commission qui propose les lois…).
Voltaire a écrit:
Ne pouvant guère suivre deux conversations animées à la fois, je me contente juste d’une précision avant, probablement, de revenir : vos informations n’étaient pas exactes, on ne m’a demandé ni si j’avais une carte, ni mon identité, tout juste d’ouvrir mon sac.
FrédéricLN a écrit:
oui, bon, évidement que Bayrou n’est pas candidat aux EU09… mais vous admettrez que les alliances du Modem au niveau Européen l’engagent un temps soit peu. D’autant que la stratégie d’alliance date de l’époque ou il était UDF. A moins que vous fassiez la démonstration que l’UDF et le Modem, c’est exactement la même chose (ce qui pour le coup répondrait à pas mal d’interrogations), savoir avec qui il décide de siéger à Bruxelles et sur quelle ligne, permettrait de clarifier le délicat équilibre sur lequel il tente de subsister. Concrètement, siéger avec les libéraux ne va t-il pas a l’encontre de son vaste plan de relance fédéral? Concrètement, comment se fait il que les engagements de ADLE et ceux du Modem ne se recoupent pas systématiquement? Bayrou (ou sa représentante au parlement) compte il fédérer le groupe parlementaire autour de sa poignée de députés Modem? Autant de question a propos desquelles il est très difficiles d’obtenir des réponses précises, de la part de Bayrou et de Madame de Sarnez.