J’ai vécu dix ans de votre vie. Dix ans de votre vie, dix ans de notre vie. Dix ans de ma vie, un quart de celle-ci. Et je les ai vécus intensément. Dans les dépressions imprévues, j’ai tenté de distinguer l’horizon, de deviner l’étoile, de discerner un cap et de ne pas laisser les vagues, qu’elles soient bleues, marines ou même roses, pas plus que les vents, quels que soient leurs sens, me faire dévier, quitte à retracer ma route. Oui, c’est une traversée. Dix ans de notre vie, dix ans de laïcité, dix ans de travail dominical, dix ans de chômage, dix ans de crise, dix ans d’identité, dix ans de programmes d’histoire, dix ans d’éducation, dix ans d’Eglise, dix ans de conviction, dix ans de foi. Dix ans d’évolution, dix ans de désillusion aussi. Salutaire quand elle me permet de me dépouiller du vieil homme et de mes fausses idoles. Le hasard a fait passer sous mes yeux hier ce mot, citation d’un auteur inconnu : « be a voice, not an echo » (« soyez une voix, pas un écho »). Il y a certes des messages dont je serais flatté de n’être rien de plus qu’un écho fidèle, mais il y en a peu qui le méritent. Être une voix, l’idée peut paraître orgueilleuse : ce devrait pourtant être notre impératif commun.
Il y a dix ans, ce blog s’ouvrait sur une inconnue. Cela n’a pas changé. Il y a dix ans, presque jour pour jour, les Français rejetaient à 55% le traité établissant une constitution européenne. Son rejet, et les conditions de son rejet, m’avaient heurté. Du vote à la création du blog, il ne s’est écoulé que trois jours, trois jours dont l’anniversaire commence demain. Dix ans plus tard, je comprends les raisons du refus, sans les partager, et me lamente que l’Europe et les politiques français fassent bien peu, sinon rien, pour insuffler un esprit dans cette Europe – au point d’aller jusqu’à imaginer que les exigences britanniques, aussi perfide soit l’Angleterre, puissent être une opportunité de redéfinition à saisir[1]. Il y avait du repli dans ce vote il y a dix ans. Que dire de la France aujourd’hui, anxieuse, et craintive ? L’inconnu de l’époque se double d’une angoisse – identitaire – qui n’était pas si prégnante, et que les événements de janvier tout comme la contribution française au djihadisme ne font qu’aviver. Il y a dix ans, il y avait aussi un espoir. Une génération passait la main, un politique nouveau donnait l’espoir du mouvement. Je me souviens parfaitement de mon état d’esprit à l’époque. Je croyais voir se dissiper le parfum de naphtaline qui entourait mon pays depuis au moins dix ans. Dix ans plus tard, qu’en reste-t-il ? Où sommes-nous ? Comme en 2005, je me sens condamné à attendre les deux dernières d’un quinquennat, pourtant bien court, à la différence près que cette fois je ne fonde guère d’espoir dans la suite. Ces espoirs d’alors et ce qu’il en reste aujourd’hui sont-ils vains, illusoires ? N’y-a-t-il de salut que dans son chemin personnel, son destin individuel ? Le pays est-il destiné à rester encalminé ? Avoir de l’ambition pour lui, considérer même qu’il existe, est-ce l’affaire d’un autre âge ? Suis-je comme d’autres né trop tard ?
Alors, arrêter ? Arrêter comme me le suggèrent de mal intentionnés. Se taire. Navré, mais je n’y songe pas, tout au contraire. Arrêter quand le drame se noue, que nos inquiétudes se précipitent ? Se taire quand le pays découvre avec effroi que lui, pays des Lumières, pays des droits de l’Homme, et encore un peu fille aînée de l’Eglise, la France, héberge et façonne ses assassins ? Arrêter quand des décennies de dénigrement produisent leurs fruits amers ? Quand la dérision embrasse la déliquescence ? Se taire quand le pays se disloque, que le collectif se perd, que la vision s’absente, que le projet s’oublie ? Arrêter quand la société s’ignore, quand la gauche abandonne même le combat collectif, quand la droite se fond dans un individualisme libertaire ? Se taire quand la foi est prise en étau entre l’expropriation laïciste et l’appropriation identitaire ? Ce n’est plus arrêter, c’est déserter. Être là, donc, même si c’est entre le marteau et l’enclume.
Vous me direz que ces pensées sont bien sombres pour un billet d’anniversaire. Si vous vouliez lire plutôt des considérations sur ma pratique ces dix dernières années, lisez alors l’entretien que Cahiers Libres a eu la gentillesse de réaliser. Mais le fait est que, si je garde mon épi, ma bonhomie et ma jovialité légendaires, les temps présents ne sont pas de nature à me rendre d’humeur frétillante. Il n’en reste pas moins l’espérance.
« L’important n’est pas de réussir, ce qui ne dure jamais, mais d’avoir été là, ce qui est ineffaçable« . Je ne me lasse pas de relire cette phrase, choisie pour exergue il y a donc dix ans. Et je serai là. Pour faire ma part. A mon niveau. Ne représentant que moi. Mais faire toute ma part comme nous sommes tous appelés à le faire. Parce que je crois justement que le temps l’exige et que le moment est favorable. Je crois que l’urgence, le tragique et la conscience d’un évident échec français ont achevé de faire tomber les vieilles pudeurs et les allégeances à un certain clergé médiatique… et parisien. Je crois qu’une génération est prête pour cela et qu’elle a déjà commencé à le montrer. Je crois, j’espère, que ce que je porte, qui m’inspire et auquel j’essaie d’être fidèle – ma culture, mon héritage, ma foi et la doctrine sociale de l’Eglise – est une réponse aux problèmes véritables de la France. Contre l’absence de projet, la désunion sociale, la violence, apporter la paix, le bien commun et le sens. Le faire sans complaisance, sans facilité, sans flatterie populiste, sans revendications outrées, avec une aimable et paisible mais ferme conviction. Avoir la force d’être sans exclure. Ne partir d’aucune théorie, partir de l’Homme. Savoir aussi reconnaître que l’on fait parfois le mal, sans le travestir en bien pour pouvoir l’assumer – ce que notre société a bien de la peine à faire. Porter une exigence, un idéal, et porter le regard haut. Voilà, en théorie, ce que j’espère parvenir à décliner en pratique, à écrire et à vivre pendant les années qui viennent, et celles qui suivent.
Je « serai là » (si Dieu me prête vie).
Pour fêter les dix ans passés et les dix ans qui viennent, vous êtes conviés, lundi prochain 1er juin, 6 rue Albert de Lapparent, 75007 Paris, à partir de 20h. Pour cette étape décennale, j’inorganise un pot, pour trinquer avec mes interlocuteurs habituels et découvrir la cohorte des lecteurs discrets, timides ou sages mais en tous les cas silencieux, et pour certains pas moins fidèles de longue date. Ceux qui sont sur Facebook peuvent s’inscrire sur la page de l’événement, les autres peuvent aller y prendre connaissance des modalités d’inorganisation et m’adresser un mail, pour m’aider à jauger le nombre de présents.
- c’est également la question posée par Brice Couturier sur France Culture [↩]
En savoir plus sur Koztoujours
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Merci pour ces dix ans, même si je n’ai pris le train en route que plus récemment. Et surtout, beaucoup d’Espérance pour les 10 qui viennent!!
Bonjour Koz et bon anniversaire !
Je ne me souviens pas depuis quand je te suis, pas 10 ans c’est sûr, 2 ou 3 sans doute, peut-être 4…
Je suis ce que tu appelles un lecteur discret et silencieux, 41 ans, vivant en province, catholique (même si je n’ai pas l’habitude de me définir par ma religion) et je voulais juste te dire que ta voix compte pour moi, je la lis (si on peut dire !), elle me plait… ou pas (!) mais elle participe à ma réflexion sur ce monde, cette société, ma vie d’homme.
Alors merci et longue vie !
Merci, bon anniversaire, gardez votre liberté, votre engagement et votre espérance!
Rv dans 10 ans pour fêter le meilleur de ce que chacun aura vécu là où il est planté!
Ouf, à la lecture des premiers paragraphes, j’ai cru que vous nous annonciez votre retrait! merci de continuer à être là, cela aide plus encore que vous ne pouvez le croire et que je ne saurais le dire. Même quand je ne suis pas d’accord, je me jette sur vos réflexions comme sur une balise parce que l’argumentation n’est jamais basse ni médiocre, et c’est tout simplement un exploit surtout sur dix ans. Vous faites partie de ceux qui m’obligent à réfléchir.
Cher Koz,
Merci d’ « être là » (poke Maritain) merci de tenir bon, de tenir le cap. Merci pour ta liberté de parole, qui stimule la nôtre. Merci pour ta patience, et pour ton impatience. Pour ton humour, quand il le faut. Pour ta gravité, quand elle est nécessaire. Cela fait bien six ou sept ans que je te suis, et c’est amusant comme on finit par « connaître » l’homme public, par écran interposés. Connaître tes réactions, les anticiper parfois, les apprécier souvent. Suivre les événements publics et personnels qui te touchent.
Je ne serai pas des vôtres le 1 juin, la Bretagne étant un peu loin et les enfants un peu prenants! … mais cela aurait été chouette de te revoir. Mais je suis sûre que nous aurons un aperçu de cette soirée, et que nos chemins croiseront les tiens un de ces quatre, en Bretagne ou à Paris, et pourquoi pas dans une petite cité bourguignonne. Alors Bon Vent comme on dit ici! (et en ces temps de Pentecôte, le Bon Vent peut être précieux… à condition d’y être docile!)
Merci Koz,
« Je vais rappeler les œuvres du Seigneur.
Ce que j’ai vu, je vais le raconter :
c’est par sa parole que le Seigneur a réalisé ses œuvres,
tel fut son décret par sa bénédiction.
Comme le soleil, dans son éclat, regarde chaque chose,
ainsi la gloire du Seigneur rayonne dans toute son œuvre. »
Si 42, 15-16 (Première lecture de la messe de ce jeudi 28 Mai 2015)
Ma relecture, très ignatienne, me fait goûter vos papiers comme une oeuvre du Seigneur. Je rends grâce pour ces joies.
Je demande aussi au Seigneur qu’il vous donne toujours son Esprit Saint. Et je vous interpelle à nouveau : quid du diaconat ? Le diacre est ordonné au service de la Parole, de la charité et de la liturgie. Signe visible de l’Eglise dans le monde de ce temps.
Je vous espère en chemin.
Amitiés dans le Seigneur
Jacques
Diacre à Paris
Moi aussi j’ai cru à un adieu, ouf ! il n’en est rien ! vous exprimez clairement des sentiments que j’aurai du mal à formuler mais que je partage en ces temps où le monde médiatique qui fait l’opinion me hérisse au plus haut point.
Que le Paraclet vous conduise longtemps pour notre plus grand bonheur !
Kénavo em berr
Excellente « décenniversaire », c’est ce qu’on peut dire pour 10 ans, non ?
Merci pour ces commentaires d’actualité, éclairés par l’éternité : la seule lumière qui vaille…
Je ne viendrai pas au pot mais je suis de tout cœur avec vous.
Et puis, le blog, c’est justement d’être proches à distance, d’être là sans être présent.
Bref une rencontre déjà réelle permise par le virtuel.
Donc bien amicalement et à dans encore longtemps !
Merci pour ce que vous faites.
C’est une oeuvre utile même si parfois (souvent) j’imagine que ce ne doit pas être drôle.
Je vous suis sur les différents support, et j’avoue ne pas venir assez souvent ici, par facilité, Facebook regroupant l’ensemble de mes contacts.
Dans les temps difficiles que notre société, que l’humanité, traverse, votre parole éclaire de nombreuses personnes. Vous nous permettez de mettre des mots sur des idées, mieux que nous ne le ferions nous même. Pour cela, et pour tout le reste, merci !
Tout mon soutien à votre épouse également. J’ai lu votre entretien dans les cahiers, et vous lui rendez un bel hommage 🙂
Amicalement
Bonsoir Koz,
Je ne suis pas un de vos lecteurs de la première heure. Ma fréquentation de votre site date de la loi Taubira, et j’y ai trouvé ce que j’y cherchais : une argumentation raisonnée et pondérée.
Cela étant dit, je ne vous suis pas sur tous les sujets. L’Europe est un point de discorde entre nous, car, pour moi, c’est déjà un miracle que la France existe ! Je m’explique : qu’ont de commun un Brestois, un Marseillais ou un Lillois ? Au centre de leur ville, comme dans tous les villages français, il y a un monument aux morts. Nos ancêtres, loin d’être des idiots, sont morts non pour une idée, mais pour une chose charnelle qui s’appelle la patrie, la nation. Je ne suis pas d’abord un citoyen du monde, un européen, mais avant tout un Français et secondairement un breton (au-delà de deux identités, je suis trop c.., je ne sais pas gérer). Où je veux en venir ? Trouvez-moi un type qui accepte de mourir pour l’Europe ! J’ai été militaire, j’ai été dans des contrées où jamais je n’aurais imaginé aller et vu des choses que le commun des mortels ne voit heureusement pas. Pourquoi l’ai-je fait ? Pour mon pays, pas pour une utopie. J’ai voté non en 2005 et qu’ont fait nos politiques ? Ils se sont assis sur les 54 % de leurs congénères qui avaient fait comme moi. Faut-il s’étonner alors du rejet (et le mot est faible) de cette classe politique qui se moque du vote de leurs concitoyens ? Mais ce qui nous rapproche est plus fort que ce qui nous divise : continuez à écrire !
« Afin de remonter la pente, l’Occident doit désormais cesser de sacraliser la politique; le salut temporel de l’humanité ne suffira jamais à contenter l’être humain. » Jacques Maritain.
Bonsoir Koz, bon anniversaire de blog, avec un peu de nostalgie pour le temps où l’on parlait surtout de politique et moins de religion et des sujets récurrents qui tournent autour.
Nous verrons comment l’Europe évolue ces prochaines années. Les 10 dernières n’ont pas été entièrement favorables, mais peut-être avons nous progressé quand même à travers les échecs en perdant certaines illusions romantiques dangereuses sur le sujet. Je ne désespère pas que l’on arrive à une Europe cohérente, qui sera forcément plus restreinte, soit en compétences, soit en extension géographique, soit en illusion sur la nécessité de l’indépendance face aux Etats-Unis.
Cher KOZ,
Je suis pour ma part une lectrice de l’ombre, depuis peu, qui ne débat pas mais savoure vos écrits et les commentaires qui s’en suivent.
Que dire si ce n’est ressentir une profonde bienveillance et un regain renouvelé d’espérance quand vos écrits expriment si bien ce que pour ma part je peux ressentir profondément et ne saurais si bien retranscrire.
Admiratrice des Jean Daujat et Gustave Thibon qui ont émerveillé et profondément marqué celle que je suis, bien que de la génération des trentenaires d’aujourd’hui, il est admirable de retrouver une plume jeune si pleine de maturité et de fantaisie, alliant recul, culture, foi et humour, un brin réac et pourtant bien de son temps. A travers vous, se dessine la France que j’aime, la France que j’aimerais voir vivre, celle où l’esprit côtoie l’humain, la raison s’illumine de la foi, l’ouverture de cœur bannit les sectarismes, le bon sens l’emporte sur les idéologies.
Alors merci à vous de ce courage qui vous expose et nous permet de réfléchir.
Bon anniversaire Koz! Difficile d être à Paris pour trinquer avec vous , mais le cœur y sera. Sursum corda pour les années à venir ! 🙂
Bravo pour ces 10 ans. Je lis toujours avec beaucoup d’intérêt votre blog. Merci.
Cher Koz,
Bon anniversaire! Oui, les temps ne sont pas glorieux, surtout pour ceux qui ont cru au oui en 2005, et qui ont cru à la politique, au moins pour un temps, depuis lors. On ne voit pas de bout au tunnel? Peut-être, mais celui-ci n’est pas, pour autant, entièrement sombre. Tu nous as montré de belles lueurs plus d’une fois. Alors, je suis heureux de ta résolution pour la suite. Chacun, faire sa part, à son niveau: Bonne route pour la décennie suivante!
(Je déboucherai une petite mousse à ta santé lundi, même si cela ne compensera pas l’impossibilité dans laquelle je suis de me rendre au RV).
Très belle écriture, j’aime beaucoup !
Allez, j’ai des scrupules à verser dans le commentaire laudatif, mais je crois que vous pouvez être fier de ces 10 ans sur le net. Je reste impressionné par votre capacité à suivre tous les débats, ici, sur Twitter, Facebook. L’interview sur les CL donne quelques clés, c’est intéressant.
Le plus intéressant, c’est cette capacité à tracer une ligne, s’y tenir, et la défendre sans animosité, en argumentant, toujours.
Bonne continuation !
Merci pour cette réflexion lucide que je vais partager avec mes grands petits-enfants ! OUF ! vous continuez… si vous manquiez d’Espérance, que deviendrions-nous ??
Merci Koz,
Que votre route se poursuive, sous les étoiles, sous le soleil, tant qu’il y aura des jours et parfois de longues nuits.
Un des plus beaux compliments que l’on m’a fait : « tu es une marcheuse, une infatigable marcheuse » … me vient de mon petit frère, prêtre et grand chercheur de Dieu et de la vérité sur l’homme.
Cette quête de vérité, pour l’homme contemporain, fait de mon petit frère, de moi, de vous aussi, des hommes dignes, à la conscience claire !
Je n’ai pas votre talent de saisir au travers de l’actualité tous les remous et marées d’idées vives ou saumâtres mais je me nourris de votre travail, de votre labeur !
Et je vous en remercie.
Laetitia
Tu as réussi à me coller la nostalgie, avec tes 10 ans ! Tu sais, en fait, ce qui me manque, et je ne crois pas que ce soit que les réseaux sociaux qui ont provoqué ce changement, c’est le temps un peu plus « bisounours », où la cathosphère (en général) dénonçait moins et révélait » plus. De te lire et repenser à tout ça, ça me donne un peu envie d’y revenir.
Sinon, je serais bien venu à ta fête… remarque je peux, hein, mais ça me fait débarquer vers 23h (j’ai une réunion jusqu’à 20h à Nantes, un coup de TGV après et hop) et pas dormir beaucoup après… j’imagine qu’un lundi soir, tu ne vas pas beaucoup traîner.
Bon bref, bon anniversaire de blog en tout cas !
PS : et puis merci de ce que tu offres, et de ta persévérance : une immense vertu, la persévérance ! C’est par elle que tu portes du fruit (si, si, c’est écrit dans l’Evangile).
Bon anniversaire !
Je fais également partie des lecteurs habituellement discrets, mais c’est l’occasion aujourd’hui de sortir du silence pour vous remercier.
Merci donc beaucoup pour tous vos billets, qui me permettent d’appréhender avec sans doute moins de biais que par les média le ressenti des évolutions sociales, politiques, de mon pays/milieu d’origine, de voir et de prouver autour de moi que les cathos français existent encore (!), ne se taisent pas et s’engagent concrêtement (il faut préciser que je suis expatriée en Pologne depuis plus de 10 ans, et que les catholiques polonais ne sont pas vraiment les catholiques français, d’un point de vue sociologique). Lire vos positions me rassure très souvent sur le fait que je ne suis pas un ovni 🙂 J’ai souvent l’impression que vous exprimez très justement ce que je pense, et vous représentez pour moi en quelque sorte le modèle de ce que tout chrétien devrait faire : s’engager non pas en tant que chrétien, mais parce que chrétien (le but n’étant pas de faire du prosélytisme) dans la société civile.
Alors merci encore pour vos réflexions partagées via ce blog, et le travail que cela nécessite forcément.
En regrettant, distance oblige, de ne pas pouvoir faire votre connaissance ni celle des commentateurs habitués que je lis souvent avec plaisir !
Merci à tous pour vos commentaires, qui me touchent vraiment. Un anniversaire n’est qu’un anniversaire mais dix ans, c’est tout de même une étape.
Pingback: Quand j’étais blogueur | Edmond Prochain
Bon anniversaire Koz. Si j’habitais Paris j’aurais eu du bonheur à venir lundi, mais ce n’est pas le cas.
J’ai été ‘lectrice discrète’ durant plus de 5 ans, pour finalement participer une fois ou l’autre tout récemment. Un immense merci. Il m’est arrivé de ne pas être d’accord ou de ne pas comprendre vos positions, très rarement. Le plus souvent j’ai pu clarifier, ordonner et approfondir mes pensées en friche en vous lisant.
Également, j’ai apprécié de découvrir chez vos lecteurs les différents points de vue et arguments, sans déceler dans les contradictions ni dénigrement ni mauvaise foi. C’est une grande originalité que vous avez su générer sur ce blog, et c’est infiniment précieux. C’est dans un tel contexte sécurisant de bienveillance mutuelle que je peux soupeser honnêtement des arguments opposés aux miens, mûrir un point de vue, parfois changer d’avis, toujours ouvrir une meilleure compréhension des objections. Ici, en constatant que la contradiction est compatible avec la finalité commune d’un monde meilleur, je reprends confiance dans une possible unité pour ‘retricoter’ la vie sociale et politique… Donc merci à vous et à vos lecteurs.
Et puis, dernier point, même après avoir lu l’entretien de CL, je continue à me demander comment vous faites. En tous cas moi, je commence souvent un commentaire pour l’abandonner faute d’agilité. Désolée de consommer sans participer la plupart du temps.
Bonnes dix prochaines années, merci de continuer, merci également à votre épouse et à vos enfants, car c’est aussi leur temps que nous consommons…
Merci à vous également, j’ai beaucoup appris et continue de le faire grâce à vous, sur mon chemin vers « l’ouverture ». Je viendrais bien à votre pot si je n’avais pas la crainte d’être quand même complètement décalé… ^^ mais profitez en bien !
Ne croyez pas cela – ou pas forcément. Et dites-vous que, si vous dépareillez un peu dans le lot, ce sera un plaisir pour moi, qui aurait aimé, avec ce blog, parler au-delà des miens.
C’est très élégant d’organiser un pot non virtuel pour fêter les 10 ans du blog.
J’ai presque trouvé une excuse pour prendre le TGV ce matin et venir à Paris (en plus je peux visiter ma soeur et rester dormir chez elle), mais le programme familial ne le permet pas. Ma femme doit voyager aujourd’hui et il faut prendre charge du ménage..
Sinon très volontiers. J’espère qu’il y aura beaucoup de monde.
Bonjour Koz,
Un bon anniversaire pour votre blog !
Si je ne partage pas votre point de vue sur l’Union européenne et l’euro car je souhaite que la France sorte de cette organisation supranationale, j’ai tout de même de nombreux points communs sur les sujets sociétaux hormis le contrat d’union civile pour les couples de même sexe. Mais cela ne empêche pas de vous lire avec plaisir.
Bonne continuation à vous,
Antoine
Bonjour Koz
Voici le 1er article que j’ai lu sur votre blog (il date du 19 juin 2008), et je ne crois pas en avoir raté 1 depuis
https://www.koztoujours.fr/si-tes-homo-et-libertaire-tas-le-droit-de-pas-aimer-les-bougnoules
Je souscris à votre état des lieux entre ce temps-là et maintenant
D’ailleurs, à l’époque ma pensée était vraiment en ligne avec vos écrits. Mais depuis plus vraiment, je suis passé du côté obscur de la force (réactionnaire), et vos articles de ces derniers temps me semblent naïfs et sentimentaux.
Je reviens pourtant les lire…
La nostalgie du temps d’avant peut être
Bon anniversaire Koz,
Comme certains d’entre vos amis,je vous suis, une fidèle discrète. Même si je ne partage pas votre avis sur le « projet » européen, vos billets me sont précieux, un état des lieux avant liquidation, à garder en soi pour ne rien oublier. Restez avec nous,nous veillerons et guetterons ensemble la lueur du bout de la nuit.
Merci encore et de nouveau bon anniversaire !
Je suis content de vous avoir salué hier soir. J’aurais aimé discuter un peu mais vous étiez très demandé et c’est bien normal.
J’ai commencé à suivre votre blog à l’occasion de l’élection présidentielle de 2012 (https://www.koztoujours.fr/je-sus-president-a-defaut-voici-4-candidats-sur-le-grill) car je ne savais vraiment pas pour qui voter. J’ai bien aimé la démarche de comparaison des candidats.
J’ai pris ma décision après lecture des arguments qui y étaient développés et j’ai voté pour quelqu’un pour la dernière fois (depuis je vote blanc).
Bref, depuis je lis avec attention vos articles et je les fais suivre autant que possible car je suis presque toujours d’accord.
J’espère que vous continuerez encore longtemps, votre parole est utile pour beaucoup et elle permet de faire entendre une voix d’un catho engagé dans le monde tout en dialoguant de façon ouverte avec tous.
J’attends avec impatience de connaître votre nouveau projet que vous avez évoqué hier soir !
Amitiés,
Merci pour ces dix ans ! Je pense vous suivre depuis peu après le referendum de 2015 et j’étais tombé sur vous via la plateforme lieu-commun.org (2006 ?). Il m’arrive, rarement, de réagir. Et évidemment, je ne suis pas toujours d’accord avec vous mais vous me forcez à me questionner et c’est pourquoi j’ai toujours autant de plaisir à vous lire. Puissiez-vous continuer encore de nombreuses années !
@ Antoine : oui, je sais que, de toutes façons, mon point de vue était minoritaire à l’époque, et que cela s’est aggravé. Cela n’empêche pas d’être d’accord sur d’autres sujets.
Cyd a écrit :
Ca arrive. Précisément quand on est passé du côté obscur de la force.
Camille Joyaux a écrit :
Et, tant qu’à faire, nous pouvons aussi essayer autant que possible d’éclairer la nuit 😉
@ Samuel Duval : c’est malheureusement toujours la limite de l’exercice. J’ai additionné hier soir des conversations trop courtes parce que frustrantes, mais j’ai aussi engrangé pas mal d’énergie pour poursuivre.
Conon a écrit :
A partir du moment où les désaccords sont argumentés… Il peut m’arriver aussi de moduler un avis du fait des échanges que nous avons ici.
Je continue. Personne ne peut dire si ce sera sous cette forme-ci, en plus d’autres formes, mais pour le moment, j’en ai encore l’envie et l’énergie.
bon anniversaire.
J’ai toujours autant de plaisir à découvrir vos billets et les commentaires qui les suivent, surtout.
J’apprends énormément. Et ce depuis 2007 ou 2008, je crois.
Et je ne sais pas participer. donc il vaut mieux me taire!
Merci encore, j’espère que vous aussi vous prendrez autant de plaisir à écrire tout cela.
Bien qu’habitant actuellement en région parisienne, je ne pouvais être là hier soir (pour cause d’accouchement imminent) et surtout je veux féliciter votre femme de sa patience, parce que tout ce travail semble extrêmement prenant. Sur la vie de famille.
Merci à elle.
Bonne route.
Merci pour ces dix ans dans ma vie de grand-mère (je crois bien que je vous suis depuis le début, ou presque). J’ai souvent été bouleversée par vos témoignages de foi qui m’ont certainement sortie de l’isolement où j’étais, à une époque où j’en avais vraiment besoin. Et puis j’aimais, j’aime toujours lire les opinions des uns et des autres. j’ai gardé vos témoignages et leurs réponses, j’ai vraiment bonheur à en relire de temps en temps. Merci pour votre présence, merci pour tout !
Et merci à vous de m’apporter ce témoignage précieux d’une lectrice silencieuse.
@ loupiot : je vous rassure, ma femme a également un travail assez prenant, dans la mesure où il s’exerce en bonne partie à domicile une fois les enfants couchés. Les choses s’arrangent dès lors plutôt bien.