La vie des autres
23 novembre 2020 6 commentaires sur La vie des autresPourquoi ne pas confiner les personnes fragiles, âgées ou frappées d’une cause de comorbidité ? La question revient, avec le succès
Pourquoi ne pas confiner les personnes fragiles, âgées ou frappées d’une cause de comorbidité ? La question revient, avec le succès
Ce n’est pas parce que la loi permet un comportement qu’il est nécessairement bon, mais tout ce qui n’est pas bon ne doit pas non plus nécessairement être interdit. L’inverse nous garantirait un régime totalitaire. C’est dans cet espace de liberté entre le légal et le bien que s’exerce le discernement de chacun.
Un frère aura toujours une main tendue, mais l’autre ne tremblera pas pour « protéger et aimer sa propre terre » contre ceux qui s’appliquent à rendre cette fraternité impossible.
Si l’ennemi est bien le fanatisme, et non le musulman ou le croyant, alors nous devons dépasser les slogans et les caricatures, répondre avec les merveilles que la civilisation occidentale a su produire, et oser réinvestir ce champ méprisé qu’est la théologie.
Un groupe d’experts anonymes est venu mettre en cause le pape François, qui ferait primer sa subjectivité sur l’enseignement de l’Eglise. Penchons-nous donc sur les intérêts de ces universitaires supposés.
Par dogmatisme et pour l’effet d’affichage, des députés ont voté l’allongement du délai légal pour l’avortement. C’est non seulement négliger le développement de l’enfant mais répondre à côté du sujet. Par facilité et par paresse.
Il est facile de fustiger ces ces écolos peine-à-jouir… alors qu’il y a tant de façons de jouir : dans le soupir d’une voluptueuse ou le râle du pornographe, la contemplation du monde ou la soumission de la nature.
Alain Cocq a fait un choix personnel, libre : refuser initialement les soins palliatifs et la prise en charge que permet cette loi. Son choix est respectable, mais il ne saurait contraindre la société.
Le masque est désormais obligatoire en extérieur sur tout le territoire de plusieurs villes… en l’absence de fondement scientifique et de rigueur juridique. La précaution sanitaire doit-elle donc prévaloir sur toute autre considération ?
Pour avoir partagé sur Facebook un statut contesté par Libération, je suis menacé de mesures de rétorsion. Allons-nous accepter cela ?
L’Église est inaudible et pourrait s’interroger sur ce qu’elle a jugé primordial de maintenir depuis 50 ans et Humanæ vitæ… et ce qu’elle a regardé s’évanouir depuis, par voie de conséquence. Sauf bien sûr à se satisfaire de la figure plus romantique qu’évangélique du prophète maudit.
Les Etats-Unis illustrent le risque des atermoiements entre la sauvegarde de la vie et la préservation du business. La Vieille Europe, elle, a choisi la vie. Vraiment ? Quelle vie, exactement ?
Il faut le dire « à temps et à contretemps », quand l’actualité l’impose et quand elle l’oublie. Nous n’oublions pas votre innocence fauchée, nous n’oublions pas votre vocation fanée, et ces divins sourires que des démons ont flétris.
Il se dit qu’Emmanuel Macron ne veut pas « perdre la jeunesse ». Mais qu’est-ce que la perdre, exactement ? La perdre aux élections, ou la mener sur une mauvaise voie ?
Dans certains pays, il a fallu envoyer des soldats dans les maisons de retraite. Faut-il s’étonner que cela arrive dans cette civilisation marquée par la « culture du déchet » ?
Être Blanc, n’est pas un « privilège », que l’on pourrait abolir ou auquel je devrais renoncer. C’est à partir de là que le racisme doit être combattu, pas à partir d’une inversion logique qui me rend responsable, voire coupable, par la couleur de ma peau.
Reprendrons-nous notre obsession de « renouer avec la croissance » ? Persisterons-nous à faire de cette croissance l’étalon ultime de nos décisions et la mesure d’un quinquennat ?
Que l’on se rassure : l’Eglise n’appelle pas à la désobéissance. Que l’on souffre en revanche qu’elle rappelle l’Etat à son propre droit.
C’est un virus qui rend humble. Ou du moins le devrait-il.
Oubliez cet après que tant d’intellectuels et politiques voudraient « penser ». Après n’existe pas. Il n’est que le moment fantasmé produit par l’envie folle de voir cette affaire derrière nous.