Schneidermann, Procureur indélicat

Vous vous demandez certainement ce qui vaut à Daniel Schneidermann d’être devenu l’arbitre des élégances médiatiques, le Comité Unipersonnel d’Ethique des medias français ? Eh bien, moi aussi. Et figurez-vous que la réponse se dérobe obstinément à mes tentatives de la débusquer. Surtout lorsque le Comité Unipersonnel d’Ethique se pique de police politique.

Daniel Scheidermann dézingue Claude Askolovitch, dans sa dernière chronique. C’est violent, aigre, plein d’insinuations et de sous-entendus, de sorte que l’on se demande vraiment comment il a concilié par le passé cette nature profonde et ses prétentions modératrices, médiatrices.

L’objet de son courroux ? Claude Askolovitch a quitté le Nouvel Observateur pour Europe 1, et le Journal du Dimanche, deux medias qui ne font pas profession d’anti-sarkozysme. Claude Askolovith est convoqué devant le tribunal « Mediatiques ». Il est pendu haut et court. Pour trahison. Lui, journaliste de gauche, Il va travailler pour le groupe Lagardère. Surtout, s’il est là où il est, Asko, c’est qu’il a ciré des pompes, lêché des bottes.

Daniel Schneidermann reconstruit l’histoire. Il repart dans le passé et il collecte les indices. Asko n’a cessé de dire du mal de la candidate socialiste, pendant que Schneidermann l’indépendant, il est vrai, ne cessait d’en dire du bien. Et puis, il y a le livre d’entretien avec Rachida Dati, celui avec Eric Besson. Ah, et l’affaire Siné ! En somme, Asko, juif lui-même, a instrumentalisé l’antisémitisme pour un acte ultime d’allégeance à Sarko[1]. Tout est dit, donc.

Et parce que cette ascension reste véritablement en travers de la gorge du Procureur, Daniel Schneidermann produit un paragraphe, central, symptomatique, d’un certain classicisme dans ces affaires, qu’on ne se lassera pas de relire :

« Reste une inconnue – de taille. Sa Majesté a-t-elle explicitement donné consigne de faire nommer Askolovitch au firmament du groupe de son ami Arnaud Lagardère, pour service rendu à la famille ? Ou bien, dans l’état-major de Lagardère, a-t-on précédé ses désirs ? La simultanéité des deux nominations laisse irrésistiblement penser que la décision a été prise au sommet du groupe, et pas seulement dans chacun des deux médias. Le groupe en question est d’ailleurs habitué aux nominations «conseillées». L’an dernier, l’ex-patron Elkabbach avait déjà consulté Sarkozy sur la nomination du chef du service politique. Et puis, qu’importe ? Qu’on ait cédé aux désirs du prince ou qu’on les ait précédés, le résultat est le même : l’accession de la personne adéquate au poste qui l’attendait. »

Je n’ai aucune preuve, j’insinue. Je le sais, je l’écris, et je vais vous convaincre que, contrairement à ce que vous avez toujours cru, on s’en fout.

Il faut reprendre la structure du paragraphe. Relire la première phrase, relire les deux dernières, contempler le chemin parcouru. Car le professeur d’éthique est confronté à une difficulté : il a bien envie de tremper Sarko là-dedans, mais il en ignore tout. Alors il le concède : il reste une inconnue. Non seulement il reste une inconnue mais, figurez-vous qu’elle est « de taille ». Diantre, l’homme a perçu l’obstacle. Un pas à gauche, un pas à droite. Aïe, Dieu, comment je l’esquive ? Trois petites phrases et puis, « qu’importe »… L’inconnue – de taille – est toujours là mais on ne s’en souciera plus. Nous avons notre si commode pirouette rhétorique, toujours là bravement à disposition, et dont la gauche a déjà usé : que le Roi ait désiré, ou que l’on ait précédé ses désirs, qu’importe… Que Nicolas Sarkozy ait demandé une nomination, ou qu’il n’ait rien demandé, qu’importe.

Eh bien, un peu mon neveu, si… Importe ! Importe, surtout lorsque l’on se lance dans le procès d’un confrère, auquel somme toute on reproche de trahir ses valeurs morales. Importe, de faire preuve de probité et de rigueur. En toute occasion, mais spécialement quand on est le Chef Morale de la profession.

Le paragraphe est riche d’ailleurs. Notons que Scheidermann appelle Nicolas Sarkozy « Sa Majesté » alors même que son « inconnue -de taille » est persistante, non résolue. Notons que l’on se fonde sur une simple simultanéité pour échafauder un scénario. Que l’on fait référence à la pratique d’un homme qui, précisément, n’est plus le patron, et dont il avait pourtant été dit à l’époque qu’elle était tristement commune dans nos medias[2].

Mais, Daniel, est-ce vraiment l’ennui qui aura motivé Askolovitch ? Admettons qu’il ait joué une part car, effectivement, Asko semblait plutôt sous-employé. Peut-être faut-il aussi mettre son évolution, lui que l’antisarkozysme bas du front semblait clairement gaver profond, sur une pratique un peu trop récurrente du Nouvel Obs’, consistant, en présence d’une inconnue – de taille – à s’en foutre, depuis l’affaire du SMS jusqu’aux « connards » fictifs.

Peut-être aussi, plutôt que le lui reprocher, faut-il mettre à crédit d’Askolovitch de ne pas s’être livré à un brusque retournement de veste, mais d’avoir toujours dit ce qu’il pensait de la candidate socialiste, comme du conspirationnisme antisarkozyste. Tant que j’en suis à balancer des liens, et pour illustrer la diversité des positions de kolovitch, lisez ça aussi, parce que c’est marrant et puis ceci, pour lire que le monsieur a des sympathies pour Jospin, et pour finir ce billet dans lequel l’odieux soutient Finkielkraut attaquant durement Sarkozy. Voyez, Daniel, parce qu’il l’a répété « à longueur d’émissions, d’articles, de blog« , précisément, cela ne devrait pas vous surprendre. Et l’on comprend mal votre sortie et vos accusations, si ce n’est que votre ségolénisme affiché trouve enfin une raison de se venger avec, peut-être, le secret espoir de lyncher.

Il est possible aussi – une explication que vous ne souhaitez pas envisager – que le JDD comme Europe 1 tablent assez justement sur les analyses d’un journaliste politique, dont vous relevez le talent, pour changer leur image, sans aller recruter Daniel Schneidermann. Ou Airy Routier. Possible que la capacité d’Askolovitch de taper à droite et à gauche soit une des qualités que l’on recherche pour un éditorialiste politique.

Possible que Claude Askolovtich ait ses opinions personnelles, opinions susceptibles d’évoluer, opinions susceptibles d’être variées, opinions susceptibles de ne pas entrer sagement, pile poil au compas, dans les petites cases rigoureuses desquelles on ne devrait pas sortir parce que ça trouble ceux qui ne raisonnent pas autrement.

Possible, donc, que votre chronique faite d’attaques personnelles soit terriblement déplacée. Et ne vous fait définitivement pas honneur.

Je ne peux conclure sans m’excuser à l’avance d’être de ceux qui défendent Claude Askolovitch. Vu mon passé, je ne lui rends certes pas service. Claude, si par le plus grand des hasards, tu lis ceci, navré, vraiment. J’ai pas pu me retenir. Et maintenant que le billet est écrit, ça m’ennuierait de le garder.

  1. il y a, d’ailleurs, dans leurs diminutifs respectifs une assonance coupable []
  2. tiens, je me suis laissé dire, aussi, que Ségolène Royal et Thomas Hollande étaient intervenus pour que l’on rempace la journaliste qui suivait François Hollande. Faudra que je retrouve le passage où Scheidermann le condamne avec force []

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95 commentaires

  • Marrant, dès le premier paragraphe du billet j’ai repensé au SMS de Routier en me disant que Schneidermann aurait pu lui aussi dire détenir ce genre de truc pour le sujet Asko… Mais on ne repasse pas 2 fois le même plat surtout s’il est daubé.

    Sinon, si mes souvenirs sont bons, il me semble que Schneidermann avait éventualisé un hébergement de son émission en région Poitou-Charente … :mrgreen:

    Je suis le fil RSS de Scneidermann (en non abonné), et tout ce qu’on peut y lire mène à la conclusion que tous ceux qui ne sont pas anti-Sarkozy sont anti Schneidermann.
    Et il allume tous ceux-ci sans grande distinction.
    C’est en quelque sorte sa marotte…
    J’avais aussi remarqué son insistance particulière envers Asko ; il doit y avoir une vieille rancoeur perso entre eux, non ?

  • Vous avez raison sur un point : le retournement de veste d’Asklovitch n’a pas été brusque. Il a pris son temps, on peut le féliciter si vous voulez.

    Par contre, je ne vois pas où Schneidermann a prétendu être un « arbitre » (= au-dessus de la mélée).
    Il y a déjà le CSA pour ça, non ? Mais là on n’est pas dans la trascendance, mais dans l’immanence.
    La position est celle d’un consommateur gavée d’actualités (!= informations) par la meute médiatique, et qui, pas totalement convaincu de la qualité de la nourriture qu’on lui sert, la regarde d’un air critique, l’analyse du mieux qu’il peut, et la recrache quand trop c’est trop.

    Car le professeur d’éthique est confronté à une difficulté : il a bien envie
    de tremper Sarko là-dedans, mais il en ignore tout.

    Ce que j’ai compris de son raisonnement, c’est que l’hypothèse « implication directe du monarque républicain expert ès média » n’est pas nécessaire. C’est la partie émergée de l’iceberg si vous voulez.

    On peut se restreindre à constater que parmi ceux qui ont réussi à acquérir une belle situation en ce moment dans des grands médias, il y en a une belle série (comme Adler et Askolovitch pour se restreindre à la lettre « A ») qui ont retourné leur veste de gauche à droite. Moins qui ont retourné leur veste de droite à gauche, ou ont gardé leur veste à droite, ou bien à gauche. Après, que faut-il en conclure ? Peut-être que, sans qu’il y ait derrière ça une « conspiration » organisée, le système a tendance à récompenser matériellement ceux qui sont dans une bonne situation pour taper sur ses ennemis ? Pas sûr, mais pas absurde non plus.

    En conclusion :

    Relativisez tout de même l’émotion que vous inspire la méchanceté du petit miroir critique que Schneidermann présente devant ses confrères : il s’agit d’un petit calibre. Jusqu’à l’année dernière, une petite case sur une petite chaîne dans la torpeur d’un dimanche midi. Depuis mi-2007, ce petit regard critique sur le PAF a disparu du PAF, et s’est réinventé sur un simple site internet. Si c’est important pour moi, c’est tellement peu de choses par rapport à la puissance de feu d’un JT de TF1 ou d’un poste éminent sur radio Lagardère !

  • Merci pour cet excellent billet Koz, tout en retenue et en finesse. Certains devraient s’en inspirer : la rancoeur, le mépris de l’autre et la suffisance défigurent un sourire en un rictus pathétique et un article de presse en torchon jetable.
    Vlad

  • Schneidermann, je peux plus. J’ai toujours l’impression qu’il se demande pourquoi il n’a pas encore été canonnisé, lui, l’éternel martyr, victime du méchant pouvoir. L’arrêt d’Arrêt, son éviction du Monde… toutes ces avanies lui ont fourni pléthore de cibles plus ou moins légitimes, des méchants de feuilletons qu’il préférerait avec des tronches de méchants de feuilletons, c’est plus facile à reconnaître. Je n’aime pas beaucoup Plenel moi-même, mais à écouter DS, j’en viendrais presqu’à le prendre de pitié.

    Autant dire que je n’arrive pas à m’étonner de son billet qui accumule les poncifs du genre. Car c’est devenu un genre, le dézingage sauce Sarkozy. Marianne a tellement bien pavé le chemin de ses bonnes intentions. C’est tellement facile, tu le dis très bien: si on sait, on hurle. Si on ne sait pas, on l’insinue et on hurle encore plus fort. Prétérition, c’est bien comme ça qu’on dit ?

    L’affaire du JDD, l’éviction de PPD, le faux SMS, le cambriolage de Royal…

    Puisqu’on vous répète qu’on ne sait rien ! mais on sait bien que le Président est un proto-dictateur. Faites le lien vous-même, moi je n’ai rien dit. La sagesse populaire dit elle-même qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Et si elle ne le dit pas, je vous le souffle.

    Beurk.

  • Vous avez raison sur un point : le retournement de veste d’Asklovitch n’a pas été brusque. Il a pris son temps, on peut le féliciter si vous voulez.

    A supposer qu’il faille parler de « retournement de veste ». Ce que je veux dire par là, c’est que ce n’est pas un Eric Besson, qui change du jour au lendemain. Ce que Schneidermann lui reproche de dire aujourd’hui, il le disait il y a un an, et même auparavant. Il n’y a pas de petit jeu caché. Alors, quoi, quel est le changement ? Où est la surprise ? Où est la traîtrise ? Askolovitch a toujours développé ces opinions-là.

    La position est celle d’un consommateur gavée d’actualités (!= informations) par la meute médiatique, et qui, pas totalement convaincu de la qualité de la nourriture qu’on lui sert, la regarde d’un air critique, l’analyse du mieux qu’il peut, et la recrache quand trop c’est trop.

    Ta façon de le percevoir. Pas la mienne. Ok, c’est subjectif.

    Ce que j’ai compris de son raisonnement, c’est que l’hypothèse “implication directe du monarque républicain expert ès média” n’est pas nécessaire. C’est la partie émergée de l’iceberg si vous voulez.

    Alors, si elle n’est pas nécessaire, que fait-elle là ?

    Depuis mi-2007, ce petit regard critique sur le PAF a disparu du PAF, et s’est réinventé sur un simple site internet.

    Il y en a d’autres qui n’ont pas remarqué le logo « Libération » sur la copie d’écran. Je ne parle pas d’Arrêt sur Images, je parle de sa chronique dans Libération.

    Quant à mon émotion, ne t’inquiète pas, elle se relative assez bien toute seule. Je trouve juste un peu gonflant de voir une personne un peu monomaniaque et partisane s’ériger en juge du parcours d’un autre, lui allumer la gueule, surtout quand l’autre a l’avantage d’être plutôt brillant, et d’avoir l’esprit bien plus libre que Schneidermann le prétend. Lis donc le mien que j’ai mis sur Finkielkraut. Tu verras qu’en même temps qu’il cognait sur Ségolène, il pouvait aussi cogner fort sur Sarko, tout en refusant le prisme anti-sarkozyste. Chose que ne sait pas faire Schneidermann.

    Schneidermann, je peux plus. J’ai toujours l’impression qu’il se demande pourquoi il n’a pas encore été canonnisé, lui, l’éternel martyr, victime du méchant pouvoir.

    Oui, et indifféremment victime de Plenel puis de Sarko. Une belle universalité qui ne plaiderait pas en sa faveur.

  • Le virage a droite d’Askolovitch n’a rien de répréhensible en lui même .Il l’a d’ailleurs bien « négocié » avec ses deux bouquins « magnéto Serge » avec Eric Besson le félon et Rachida Dati la sarkolâtre. Ce qui est impardonnable c’est son rôle d’allumeur de mèche sur RTL,dans ce qui est devenu le feuilleton de l’été, l’affaire Siné/Val/J. Sarkozy/Darty .Dans cette méprisable opération d’instrumentalisation de l’antisémitisme, Askolovitch s’est auto proclamé dépositaire des intérêts « moraux »du clan Sarkozy. Le voilà récompensé par Lagardère « le frère ». Bon appétit

  • Je n’ai absolument aucune opinion sur cette histoire. J’aimais bien Schneidermann du temps d’arrêt sur images, qui était une excellente émission, je crois aujourd’hui volontiers qu’il peut se sentir libéré de la nécessité d’une certaine mesure, et d’une façon générale les propos d’éditorialistes ou de chroniqueur n’engagent qu’eux-mêmes.

    Tu soulignes l’argument « de gauche » : même si le prince ne l’a pas demandé, on a accédé à ses désirs. D’abord, il m’est arrivé de penser cela aussi, dans d’autre circonstances, et je ne suis pas de gauche.
    Mais surtout la perversion pour moi dans cette histoire, c’est que Schneidermann dit n’importe quoi. Et que pourtant il n’est pas ridicule. S’il était vraiment ridicule, aussi peu crédible que ça, tu n’aurais pas frémi comme tu l’as fait. Enfin, on dirait, il est frémissant ton billet en tout cas.

    Et pourquoi en est-il ainsi? Parce que, à force de se foutre éperdument de « l’affichage » de ses rapports avec les patrons de presse, et de ce qu’on pouvait dire à ce sujet, Sarkozy prête la main. Il n’a jamais clairement fait cesser l’ambiguïté, alors qu’il sait très bien faire. Et je trouve que c’est très mauvais pour le pays. Encore une fois, pour moi, la confiance envers les élites, et la clarification des rapports entre la politique et les médias sont un élément clef de la crise que nous vivons.

    Mais heureusement, environ 10% des votants seulement connaissent Askolovitch (sondage de mon quartier, pondéré par mon opinion), et savent où ils bossent et ont une vague idée de son positionnement politique. Donc ceci n’a absolument aucune importance. C’est du règlement de comptes entre journalistes « en vue ».

  • Coucou c’est moi … je reviens à la charge … donc encore un post sur l’antisarkozysme mais personne n’arrive à m’expliquer ce que c’est que le sarkozysme !
    Peut être ici 🙂

  • Suivant les conseils de Michael, j’ai écouté Askolovitch « taper à droite » pour voir à quoi ça ressemble.

    Les piques d’Asko se résument grosso-modo à dire que le bouclier fiscal bénéfécie aux plus riches et à mettre le doigt sur des « couacs dans la majorité ». Mais on comprend aussi que la question du financement est une « question secondaire » sur ce qui est de toute façon une « belle réforme » et que ces quelques soucis sont dus à ce que Sarkozy fait plein de choses bien en même temps, et que notamment le Devoir l’appele à consacrer son intention à l’International (bref, Il a les défauts de ses qualités).

    Vraiment ravageur quoi.

    Ceci dit, je n’ai effectivement rien en soi contre ce que quelqu’un soit ou devienne de droite. Simplement, pourquoi diable les Besson, Allègre, Askolovitch, … tiennent ils tellement à confirmer la main sur le coeur qu’ils « restent des authentiques hommes de gauche » avant de se joindre au matraquage quotidien contre la gauche ? Imaginez qu’un ex-chrétien devenu athée tape à bras raccourcis sur les idéaux chrétiens, mais en se prétendant le fils spirituel de mère Thérésa, vous trouveriez ça agréable, légitime ? Je trouve qu’il y a un moment où il faut assumer.

  • jmfayard a dit: « Les piques d’Asko se résument grosso-modo à dire que le bouclier fiscal bénéfécie aux plus riches et à mettre le doigt sur des “couacs dans la majorité”. »

    Vous vous attendiez a quoi? Des insultes et de la diffamation comme on en trouve chez Marianne, Libération ou le Nouvel Obs?

  • Michael, je ne m’attendais à rien en particulier, vous m’aviez dit qu’il savait « taper à gauche aussi bien qu’à droite ». La partie « taper à gauche », je connais (le livre de Besson, son blog, ses éditoriaux, …). Je suis donc allé voir la partie « taper à droite » pour voir à quoi ça ressemblait.

    Apparemment pour vous, c’est le maximum qu’on puisse critiquer dans ces 69 premières semaines de passage à l’acte sinon on tombe dans les « insultes et la diffamation » ? Bon, je prends acte.

  • jmfayard > Pas de mauvaise foi s’il vous plaît ! Je n’ai nullement prétendu avoir fait une recherche exhaustive sur l’ensemble des articles et éditos de Claude Askolovitch. J’ai simplement mis en lien ses deux derniers éditos sur Europe 1 (hier et avant hier). Dans le premier il émet un avis critique sur les cafouillages récents au sein de la droite, dans le second il critique les guerres intestines au sein de la gauche… Il s’agit de l’actualité politique et son analyse me semble juste et objective… Quant à la qualité de la critique, je vous laisse seule juge.

    Vos pirouettes ne cesseront jamais de m’étonner…

  • Koz, belle analyse de la rhétorique de Schneidermann, qui m’horripilait déjà sur le bigbangblog puis sur arretsurimage. Et moi aussi j’ai senti comme un frémissement dans ta prose.

    Je suis cependant d’accord avec Lisette : « Sarkozy prête la main. Il n’a jamais clairement fait cesser l’ambiguïté ». Le sarkozyste que je suis attend toujours…

    Partiellement d’accord avec Philipp aussi : le rôle d’Asko – que j’appréciais jusqu’ici – dans l’affaire Siné est détestable. Je ne suis pas du tout un fan de Siné, mais cette façon de crier à l’antisémitisme 2 semaines après la publication de Charlie Hebdo est très suspecte.
    Asko a même signé dans le Nouvel Obs un article récapitulant l’affaire Siné sans mentionner son rôle initial déterminant…

    Cela ne justifie cependant pas le traitement que lui inflige Schneidermann.

  • Imaginez qu’un ex-chrétien devenu athée tape à bras raccourcis sur les idéaux chrétiens, mais en se prétendant le fils spirituel de mère Thérésa, vous trouveriez ça agréable, légitime ?

    Je prendrais Théodore Monod dans « le chercheur d’absolu » pour exemple. Il est resté croyant, profondément toute sa vie et il passe une bonne partie de son ouvrage à démonter un paquet de belle valeurs chrétiennes.
    J’ai plus l’impression qu’on reproche ici à bien des personnes d’être, comme à la fin de la grande guerre, passées de résistance à la collaboration.
    Une question de point de vue et de ressenti: qu’on soit de gauche ou de droite on est hémiplégique?

    Après je trouve tout de même un charme désuet à l’exercice de monsieur Schneidermann, j’ai l’impression de faire un voyage dans le temps vers les éditoriaux enflammés du des années 1900. Les anti-cléricaux et les grenouilles de bénitier se lançaient dans de longues diatribes, auréolés de certitudes.

    Reste qu’une chose m’étonnera toujours dans notre beau pays. On musèle les opposants à tour de bras et les grands groupes de presse sont au service du prince, et pourtant… pourtant on tape toujours aussi fort sur le président.

    Pour finir une question, quid d’un traitre comme Hubert Védrine?

  • Dans cette méprisable opération d’instrumentalisation de l’antisémitisme, Askolovitch s’est auto proclamé dépositaire des intérêts “moraux”du clan Sarkozy.

    Tout dépend de votre appréciation des propos de Siné, cher Philipp. En ce qui me concerne, je persiste à croire qu’ils sont au moins stupides et probablement antisémites. C’est ce que pense Askolovitch et, étant juif, il me semble assez logique qu’il se soit senti dépositaire des intérêts « moraux » des juifs, davantage que de ce que vous nommez de façon révélatrice « le clan sarkozy ».

    Tu soulignes l’argument “de gauche” : même si le prince ne l’a pas demandé, on a accédé à ses désirs. D’abord, il m’est arrivé de penser cela aussi, dans d’autre circonstances, et je ne suis pas de gauche.

    Lisette, lisette, lisette, tu veux vraiment que je te dise ce que je pense du conspirationnisme ambiant au Modem et des positions de Bayrou ? Bon, sorry, mais sur ce point, tu adoptes / partages ses positions, qui relèvent de ce que je critique.

    Ce que tu dis ensuite est un peu de la même veine : on n’a strictement rien de concret, de sûr, à reprocher à Sarko mais on arrive tout de même à lui mettre tout ça sur le dos, parce qu’il a le tort de se foutre d' »afficher ».

    Comme le disait Asko dans l’un de ses billets, allons revoir Chirac, lui non plus ne craignait pas d’afficher ses relations avec les grands patrons. Dont, par exemple, Dassault, dont je me suis laissé dire qu’il était proprio du Figaro, alors…

    A l’époque, tiens, Bayrou était ministre. Mais on sait, oui, c’était avant qu’il mûrisse.

    Donc ceci n’a absolument aucune importance. C’est du règlement de comptes entre journalistes “en vue”.

    Cela a, pour moi, l’importance, que je veux bien lui prêter et que je partage ici. J’apprécie Askolovitch, nettement moins Schneidermann, qui a toujours joué les vierges effarouchées et indépendantes tout en soutenant ouvertement Ségolène Royal.

    Allez donc relire ceci, sur le Big Bang Blog, un épiphénomène mais que j’avais trouvé très révélateur : Abiker cite un de mes billets, en précisant que je ne suis pas « sympathisant socialiste, loin s’en faut ». Là, dessus, il se prend une volée de bois vert de Judith Bernard, puis Daniel Schneidermann in personam se croie obligé d’intervenir pour préciser que je suis sarkozyste et que bon, hein, bon, ça change rien çà l’article, mais hein, il faut le savoir. Les malheureux, pour une fois, sur un détail, ils avaient UN billet désobligeant pour Royal. Le lendemain, il allait de nouveau fustiger le manque d’indépendance des autres vis-à-vis de Sarko.

    Et pour en revenir à l’article, je n’aime pas cette façon de procéder consistant à maintenir des accusations, des insinuations, dont on sait pertinemment qu’elles ne s’appuient sur aucune preuve. Pour moi, si, c’est important, et c’est un peu trop courant.

    Simplement, pourquoi diable les Besson, Allègre, Askolovitch, … tiennent ils tellement à confirmer la main sur le coeur qu’ils « restent des authentiques hommes de gauche » avant de se joindre au matraquage quotidien contre la gauche ?

    Qu’est-ce qui te permet de dire, jm, qu’Askolovitch soit de droite ?

    Ah, ils bossent au JDD et à Europe 1. Les journalistes du JDD et d’Europe 1 seront ravis de savoir que cela fait d’eux, ipso facto, des gens de droite.

    La partie “taper à gauche”, je connais (le livre de Besson, son blog, ses éditoriaux, …). Je suis donc allé voir la partie “taper à droite” pour voir à quoi ça ressemblait.

    Je t’avais dit de lire le billet sur Finkielkraut. Apparemment tu ne l’as pas fait.

    Apparemment pour vous, c’est le maximum qu’on puisse critiquer dans ces 69 premières semaines de passage à l’acte sinon on tombe dans les “insultes et la diffamation” ? Bon, je prends acte.

    Askolovitch est journaliste. Pas archiviste, ni historien.

  • « Guillermo », tu m’as fait une de ces trouilles. Sache qu’il existe un Guillermo patenté, estampillé, auteur du blog Radical Chic, franchement à gauche. J’ai lu ton com’ avec stupéfaction avant de vérifier ton e-mail.

  • Tiens, et au niveau de l’importance de l’affaire, si cela n’en a pas, on pourra s’étonner que Schneidermann y consacre l’intégralité (sauf 1 question) de son chat sur Libération.

    Ah, et lui non plus n’a pas lu le billet sur Finkielkraut. Enfin, je dis ça, c’est présumer de son honnêteté intellectuelle. Je ne devrais pas : je n’ai pas de preuve.

  • Qu’est-ce qui te permet de dire, jm, qu’Askolovitch soit de droite ?

    Oui, je vais peut-être un peu vite en besogne. Rien de ce qu’il fait ne montre qu’il est de gauche. Mais de là à dire qu’il est de droite. Pas forcément, c’est peut-être juste un triste sire. Je viens de me rappeller de cet article où il avait démontré qu’il pouvait se délecter à être langue de p… avec tout le monde.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/people/20080109.OBS4359/quand_cecilia_sarkozy_regle_ses_comptes.html

  • Bravo à vous pour ce billet.La méchanceté gratuite et les faux procès de Schneidermann sont parfois pénibles.Et vous rappellez très justement que le talent du journaliste va souvent de pair avec son indépendance.

    Ps :Pour ceux qui ne l’ont pas lu, je conseille le papier de dimanche d’Askolovtich dans le JDD sur Hollande « l’enterrement du fossoyeur »,un portrait au vitriol, tellement juste et tellement bien écrit
    http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200835/hollande-l-enterrement-du-fossoyeur-_145851.html

  • Rien de ce qu’il fait ne montre qu’il est de gauche.

    Ah. Que fait-il donc qui le disqualifie ainsi ?

    Pour ceux qui ne l’ont pas lu, je conseille le papier de dimanche d’Askolovtich dans le JDD sur Hollande “l’enterrement du fossoyeur”,un portrait au vitriol, tellement juste et tellement bien écrit

    Eh oui, et c’est probablement ce qui agace les autres : la plume et la justesse. Schneidermann peut lui reprocher de dire du mal des socialistes mais, ces jours-ci, qui n’en dit pas de mal ? Les socialistes eux-mêmes n’ont pas de mots assez durs pour eux-mêmes.

    On va se remettre à lire Le Journal du Dimanche. C’est aussi ce que Schneidermann n’a pas voulu voir. Il y a ses théories du complot, et puis il y a le fait qu’Asko a du talent. Un esprit vif, une langue et une plume acérée. Et que pour ragaillardir et vivifier le jdd et Europe 1, c’était un bon choix.

  • Il est pénible ce Schneidermann, il ne peut pas faire du journalisme sur ce qui intéresse vraiment les gens : savoir si Dati est enceinte ou si la fille de la co-listière de Mac cain va se marier ou avorter ?

  • bonjour Koz, bonjour Epo, bonjour à tous,

    « Je ne peux conclure sans m’excuser à l’avance d’être de ceux qui défendent Claude Askolovitch. Vu mon passé, je ne lui rends certes pas service. Claude, si par le plus grand des hasards, tu lis ceci, navré, vraiment. J’ai pas pu me retenir. Et maintenant que le billet est écrit, ça m’ennuierait de le garder »(1)

    en effet, ça aurait été dommage de nous priver de cette belle note.

    N’étant pas parvenue a comprendre si le sujet était Askolovitch ou Schneidermann, j’ai rapidement essayé de faire un parallèle entre les deux. Je me suis rappelé d’un commentaire de FOG à propos du patron d’@si : « Schneidermann a beaucoup de talent. Il a le talent de la méchanceté ». J’ai tendance à penser que le
    commentaire vaut pour les deux.

    Ils aiment les histoires qui sentent le soufre, le vitriol (merci Bernard Sananes pour ce lien qui en est la parfaite illustration) content les chutes vertigineuse et mettent en scène les humiliations cuisantes.
    Ils ont aussi en commun une tendance compulsive pour le contre-pied.

    L’un est l’arbitre des médias mais a oublié qu’il en est un aussi.
    L’autre fustige les moralisateurs pour mieux se poser en maitre de la bonne pensance.

    Mais bon, il faut aussi reconnaitre que j’ aime les lire, je garde longtemps à l’esprit ce que je lis de l’un et de l’autre. Ce mélange détonnant de morale, de journalisme, de cynisme et de finesse littéraire est une irrésistibles friandise.

    en fait, la question que je me pose est la suivante: après le match Siné-Val de cette été, la rentrée va t-elle nous offrir le match Askolovitch-Schneidermann pour la rentrée? je me délecte d’avance.

    (1) ben alors, on « click&quote » plus ici?

  • Lis donc le mien que j’ai mis sur Finkielkraut. Tu verras
    qu’en même temps qu’il cognait sur Ségolène, il pouvait
    aussi cogner fort sur Sarko, tout en refusant le prisme
    anti-sarkozyste.

    Je viens de lire ledit article. Askolovitch ne tape en aucun cas sur la droite dans cet article! Il y fait une ode à Finkielkraut alors que ce dernier attaque alors « durement » Sarkozy. Le qualificatif « durement » n’appartient qu’à Koz. Reste que ce n’est pas objectivement une attaque de la droite, mais l’occasion de soutenir l’un de ses potes.

    Quand à l’article sur Chirac pour illustrer la « diversité de point de vue », c’est assez mal vu également. Attaquer Chirac le 13 mai 2007 a du être plutôt bien reçu par la Sarkozie!

    Bref, les commentaires de jmfayard sont plutôt pertinents.

  • le problème du « vos pensées sont des ordres, Sire » qui dispense de fournir des preuves matérielles, c’est que Nicolas Sarkozy se prenant pour François Mitterrand l’évoquait comme conseil au garde des sceaux pour bien tenir les juges, dans « Les Lettres de mon château » :

    « Troisième conseil : cessez à tout moment de promettre à ces magistrats de valeur un doublement ou un triplement, ou pendant que vous y êtes un quadruplement, de leur budget. A force de promettre, vous serez un jour obligé de tenir. Alors vous aurez un beau résultat : les avoir augmentés pour qu’ils vous rendent la vie impossible. Soyez donc plus économie de vos propos et de notre argent. Sachez faire preuve de discernement. A une bonne décision doit correspondre une bonne, c’est-à-dire une utile promotion. A une mauvaise décision doit correspondre une bonne, c’est-à-dire une utile sanction de la part du gouvernement. »

    l’anti-sarkozysme biliaire est obsessionnel. ils ont tout lu, tout vu de Lui. analysé chaque phrase, chaque comportement, chaque mot. ils savent donc que ces quelques phrases d’il y a plus de dix ans sont un aveu de Sa Majesté en devenir sur la meilleure façon de tenir les contre-pouvoirs.

    un aveu, un mobile, que vous faut-il de plus ? 🙂

  • J’ai lu le lien que Koz nous a donné sur Big Bang Blog!
    Étonnant, les commentaires…

    remarquez que lorsque je m’aventure à critiquer « Sarko mon Héros » sur des blogs de droite, c’est un peu du même genre, en sens inverse.

    On dirait dans ce pays qu’on ne peut pas critiquer quelqu’un qu’on apprécie par ailleurs.
    il faut absolument que ce soit binaire : pour ou contre!

    c’est quelque chose que je ne comprends pas!
    Je définis cela comme du dogmatisme.

    Il me paraît fondamentalement triste de suivre de façon « moutonesque  » qui que ce soit au principe que nous aurions des affinités de droite ou de gauche.
    Parce que une attitude aussi partisane n’est très certainement pas constructive!

    l’anti-sarkozysme biliaire est obsessionnel. ils ont tout lu, tout vu de Lui.

    Hélas oui, et cela fait bien du dégât.
    Parce que, en période électorale, je peux encore comprendre (chacun fait en sorte de gagner la course) même si je n’apprécie pas les chausse trappe. ce n’est plus un « combat à la loyale » (j’allais écrire un « combat à la Royale » et là, je tombe dans la satyre que je désapprouve, mais au moins, je m’amuse et c’est ironique -même si ça ne se voit pas dans l’écrit)

    Mais là maintenant que les jeux sont faits, que le président élu à la majorité -quoiqu’on dise, le fait est avéré- doit travailler sur un programme qui a été plébiscité (eh oui, la majorité absolue a été atteinte avec nombre de points d’avance, ne l’oublions pas. Le mot plébiscite n’est pas usurpé)

    Et lorsqu’on lit les dépêches AFP par exemple et qu’on les décortique, il est impossible ne ne pas voir cet antisarkosysme primaire qui me fait douter de l’intelligence de ceux qui suivent ce type de raisonnement.
    Je ne doute pas de l’intelligence de ceux qui l’écrivent : ils sont intelligents, ils ont raison de l’écrire, même si c’est odieux et faux puisque ça marche et que ça dessert leur idée!

    Maintenant, je doute de leur largeur d’esprit et de leur probité intellectuelle.
    Et en lisant les quelques articles de Askolovitch et de Schneidermann , il n’y a aucun doute!
    Pas difficile de les classer au niveau probité intellectuelle! Koz a raison!

  • Qu’Askolovitch passe à droite, bon, ça ne sera pas le premier (curieusement chez les journalistes l’inverse est beaucoup plus rare) mais son rôle dans l’affaire Siné, où il s’est comporté en « Comité Unipersonnel d’Ethique des medias français », est inacceptable.
    Et franchement pondre un billet aussi long sur un sujet d’une importance aussi nulle, uniquement pour dézinguer un homme que vous n’aimez pas, était-ce bien utile?

  • Je vais vous proposer un exercice qui n’a pas l’air si facile pour certains : ne pas retourner la situation.

    Vous me dîtes que le sujet n’est pas important. Alors je vous remercie déjà d’avoir pris sur votre temps précieux pour écrire un commentaire pas important sur un sujet pas important. Sauf à ce que je me trompe et que, au fond de vous-mêmes, vous ayez attacher suffisamment d’importance au sujet pour y consacrer un commentaire me disant que j’aurais du l’ignorer.

    Ensuite, JE, dans toute ma majesté, tiens ce blog. L’importance d’un sujet est une appréciation toute relative, toute subjective. Et dans la mesure où je suis le « sujet » qui tient le blog, c’est ma subjectivité qui prime.

    Enfin, arrivons-en au fait : il se trouve que Schneidermann, lui, a considéré que le sujet était suffisamment important pour allumer Askolovitch sur une pleine colonne. Il se trouve qu’il l’a fait avec l’aval de Libération – souvenez-vous que Joffrin avait refusé un de ses papiers, qu’il trouvait trop violent vis-à-vis du Monde – et même un double aval puisqu’ils l’ont convié le lendemain de son papier pour consacrer tout un chat à ce seul sujet.

    Bref, l’importance du sujet, ce sont Schneidermann et Libération qui l’ont dicté. Vu ?

    Et puis, allez, respirez un coup, ici vous êtes sur koztoujours.fr, qui dispose d’un tout petit peu moins de milliers de lecteurs / jours que Libération. De fait, que j’accorde de l’importance au sujet n’en fera pas une controverse nationale. Soyez rassurés. Schneidermann n’en dormira pas plus mal, et il pourra continuer à vous ravir et conforter vos préjugés.

    Ah, et arrêtez-donc avec « Askolovitch passe à droite », ça fait bas de plafond. Des journalistes d’opinions diverses, il y en a dans tous les medias, avec une moindre représentation de journalistes de droite. Et puis, commencez par lire ce qu’il écrit, écoutez ce qu’il dit, plutôt que de vous fier à la devanture. Je vous rappelle qu’il n’est pas besoin d’être de droite pour dire du mal du PS en ce moment. « Les images furent terribles : tractations obscures, trahison d’un mandat clair, alliances contre-nature« , c’est du Askolovitch ? Non, du Moscovici. « Il faut sortir une dizaine d’individus qui sont éternellement malfaisants« , c’est du Askolovitch ? Non, du Vincent Peillon. Alors, ils sont passés à droite, eux aussi ?

  • Evidemment qu’ils sont passés à droite. Même que c’est Sarkozy qui les aurait hypnotisés. J’utilise le conditionnel parce que je n’ai pas de preuve, mais c’est une conviction forte portée par un faisceau de présomptions.

  • J’aime bien les articles d’Askolovitch : il a un coté « humain » qui lui interdit une rigidité d’esprit ou d’analyse. Un leader politique pour lui est d’abord un être humain, forcément imparfait mais pas une machine ! Il est différent d’un joseph macé-scaron, brillant mais ayant tendance à modéliser les comportements.

  • Ce qui est choquant, c’est le coté chasse aux sorcières du truc.

    Apparemment, dans le milieu journalistique, il faut constamment donner des gages, rappeler, prouver, rassurer sur le fait qu’on est bien à gauche. Quiconque ne manifeste pas assez son allégeance est bien vite frappé de la marque d’infâmie : journaliste de droite. La conséquence est terrible : le journaliste de droite n’est plus crédible, on ne l’invite plus, ne le cite plus; il a trahi l’éthique journalistique.

    Aujourd’hui, c’est Schneidermann qui « oute » Asko; hier, c’était Kahn qui balayait Aphatie d’un « de toutes façons, vous êtes à droite de Sarkozy ».

    La pression est constante, le flicage total. Lisez les commentaires ci-dessus. Les « défenseurs » d’Askolovitch se sentent obligés de rappeler qu’il tape aussi à droite, qu’il n’hésite pas à dire du mal de Sarko quand ça lui prend.

    Avez vous déjà vu un journaliste devoir se justifier de ne pas être « trop à gauche »? Avez vous déjà entendu un journaliste évacuer un argument de JFK au prétexte qu’il serait de gauche? Pensez vous que le fait que Joffrin ait été incapable de ne jamais rien dire de bien sur Sarkozy lui ait porté préjudice? Est il moins invité à la télé? Est il banni des émissions sérieuses? Airy Routier a-t-il du établir, preuves à l’appui, qu’il bidonnait aussi contre le PS? A l’époque où Asko était bien sagement dans la ligne du parti, personne ne lui a jamais reproché d’être « insuffisamment à droite ». Aucun éditorialiste influent de droite (on se demande bien qui pourrait remplir le rôle) n’a pondu un texte au vitriol
    pour fustiger son absence d’indépendance.

    La capacité de nos censeurs à pratiquer la main sur le coeur et l’esprit libre des comportements qui leurs feraient invoquer les « heureslesplusnoiresdenotrehistoire » s’ils venaient du camp d’en face est ahurissante.

    Dans le même genre, il y a eu le matraquage sur les députés UMP « godillots » qui subiraient des « pressions » scandaleuse de la part du monocrate Sarkozy et feraient honte à la démocratie. Arrive le vote sur la constitution et on voit nos braves socialistes exiger de tous leurs députés, pistolet sur la tempe, qu’ils votent contre un texte qu’ils ont pourtant appelé de leurs voeux. Et le seul mec qui ose passer outre et voter selon sa conscience (un truc dingue) se fait passer à tabac en place publique.

    Alors, vous avez l’air d’être étonnés qu’il y ait plus de journalistes qui passent « de gauche à droite » que dans l’autre sens. Il y a deux raisons à cela.

    La première, la plus simple, est qu’il y a encore beaucoup plus de journalistes de gauche que de droite, et qu’un rééquilibrage est naturel.

    La deuxième, la plus profonde, est que quand on est jeune, brillant, indépendant, on ne supporte pas cette chappe de plomb, on a envie d’air. Alors voila, Askolovitch a fait un bras d’honneur aux vieux cons et a claqué la porte du camp de rééducation. Du haut de son mirador, Schneidermann a tiré sur le fuyard. Aucun des deux comportements ne me surprend vraiment.

  • Il y a une troisième raison, Libéral:

    si d’aventure un journaliste « de droite » devenait « de gauche », on ne pourrait pas invoquer la mainmise sarkozyste. Donc on n’en parlerait pas.

    Le monde se divise en deux catégories: les inféodés de droite et les humanistes de gauche.

  • Ah, Liberal, tu as pleinement raison. Je trouvais aussi un ptit air de MacCarthysme au débat.

    Pour le reste, je ne vais pas reformuler ce que tu as écrit pour bien établir que je suis d’accord de bout en bout.

  • Mon dieu, mon dieu, vous vous mettez vous aussi à jouer les victimes pleurnichardes !! Jusqu’au « petit air de McCarthysme » !! Si ça se trouve, la chasse au journaliste de droite est organisée par un comité secret? Composé de célèbres journalistes de gauche, comme (là, il faut que je m’accroche à mon clavier) Jean-François Kahn (j’imagine que ce n’est pas John-Fitzgerald Kennedy?) ou Laurent Joffrin. Damn it, le collectivisme est à nos portes, et je ne l’avais pas vu. Mais faites gaffe: de la théorie du complot à l’antisémitisme, il n’y a pas loin.

    Quant à la preuve qu’Asko (dont je n’ai jamais rien lu) est Sarkozyste, ben c’est simple: il est défendu par Koz.

    Ouaip, je suis rentré de vacances !!

  • Bonjour, peut-être allez vous considérer que je fais du « trollisme » mais j’ai relié ce post à la lecture des éditoriaux de la presse régionale française d’aujourd’hui : les 3/4 des éditos évoquent en termes très sévères les relations people du président et citent Laurence Ferrari et Christian Clavier pour les raisons qui défraient la chronique cette semaine.
    Askolovitch n’est bien évidemment pas remarqué, et le papier de Schneidermann n’a pu être compris que par quelques initiés lecteurs de Libé ou abonnés d’ASI sur le net (ce qui ne représente finalement pas grand monde hors microcosme). La majorité de nos concitoyens, par contre, connait bien Ferrari et Clavier… Qui agit le plus négativement pour l’image de la République dans l’opinion : Schneidermann, le Président lui-même ou les 3/4 de la presse régionale (qui n’appartient pas à des groupes de gauche) ????

  • le papier de Schneidermann n’a pu être compris que par quelques initiés lecteurs de Libé ou abonnés d’ASI sur le net

    Soit vous êtes désagréable avec Schneidermann, qui n’écrit pas si mal, soit vous l’êtes avec les lecteurs de Libé et d’ASI, qui ne sont pas si cons.

    évoquent en termes très sévères les relations people du président et citent Laurence Ferrari

    Ah, et le dèj entre Royal et Ferrari au lendemain de sa nomination, ils en ont parlé ? Pas que j’y voie une quelconque inféodation. Mais puisqu’un dèj, ça suffit…

  • « Ah, et le dèj entre Royal et Ferrari au lendemain de sa nomination, ils en ont parlé ? Pas que j’y voie une quelconque inféodation. Mais puisqu’un dèj, ça suffit… »

    ah parce qu’on a le droit de citer purepeople.com maintenant… 😉

  • Vous, non. Moi, oui, parce que je suis le Chef et c’est moi qu’ait les clés, bordel. 😆

    A part ça, on pourrait s’amuser à souligner que, précisément, quand Laurence Ferrari déjeune avec Ségolène Royal, on le lit chez purepeople.com… Elle aurait déjeuné avec Louvrier, Devedjian, ou Lefebvre, sans parler de Sarko, là…

  • « Vous, non. Moi, oui, parce que je suis le Chef et c’est moi qu’ait les clés, bordel »

    ça me rassure, ça m’aurait obligé à mettre tous mes flux à jour et j’aurais eu le plus grande difficulté à classer correctement « purepeople.com » sous l’onglet « droite (re)complexée » ou l’onglet « gauche prédicatrice »

  • Cher Klotz, Siné dans sa chronique à Charlie a repris les propos de Patrick Gaubert Pt de la LICRA sur une possible conversion de J Sarkozy en vue de son mariage avec Melle Darty( Libé 23 juin 08). Faisant allusion aux origines juives du grand père de Sarkozy il l’accompagnait de ce commentaire: « dans cette famille on se souvient d’où l’on vient » !Antisémite le PTde la LICRA? Que depuis par opportunisme, P. Gaubert ajoute dans sa plainte contre Siné d’anciennes de ses saillies (comme ses propos inexcusables à la radio Carbone 14) prouve bien que dans seule chronique sur J Sarkozy/Darty le compte d’antisémitisme n’y est pas du tout, du tout . Of course , P Gaubert dans Libé évoque la même éventualité de conversion de Sarkozy junior… mais pour s’en féliciter !! Cordialement.

  • Nous avons déjà eu ce débat ici. J’ai dit ce que j’en pensais. Et il est clair pour moi que cette référence à Gaubert n’a pas de sens. Gaubert ne faisait pas le lien que fait Siné, entre l’ambition de Jean Sarkozy, une recherche de pouvoir et/ou d’argent et sa conversion.

    Bref. Je ne vous aurais probablement pas convaincu. Vous ne m’avez pas convaincu. Il suffit pour ce débat-ci que vous admettiez que nombreux sont ceux qui ne pensent pas comme vous, de sorte que l’évocation de l’affaire Siné n’est pas pertinente. Schneidermann va jusqu’à lui reprocher d’avoir fait cette révélation sur RTL et non dans les colonnes du Nouvel Obs, pour rechercher la plus grande audience possible. Ben, ma foi, qu’un juif choqué par un propos antisémite recherche la plus grande audience possible ne me semble pas des plus cons.

  • The last but not the least,il est vital pour la démocratie et la liberté d’expression qu’il y ait des journalistes de décryptage,comme D. Schneiderman, des lieux d’impertinence comme RUE 89 par qui je suis arrivé sur ton blog,ou comme le Canard et qques autres hélas trop rares !Ceux sont des moments de saine respiration dans un air saturé de particules UMPsarkozites. Cela relève de la santé publique!!

  • Navré, cher Koz(mille excuses),le premier paragraphe de votre réponse montre bien que ce qui était stigmatisé par Siné c’est la supposée cupidité de J Sarkozy .Je reste persuadé que la dénonciation de Siné par Askolovitch est un mauvais alliage entre une réaction communautariste épidermique et la volonté de donner un coup de main à Val pour virer Siné l’ennemi de l’intérieur. Cerise sur le gâteau:faire plaisir au clan Sarkozy, ce qui, reconnaissez le, n’est pas vraiment nuisible quand on postule d’éminentes responsabilités dans le Groupe Lagardère !Pour ce qui est du « long dérapage »,il se trouve que l’un de mes meilleurs amis s’appelle Klotz ,et que je suis mécréant et fier de l’être!!

  • qu’il y ait des journalistes de décryptage,comme D. Schneiderman

    Le problème avec lui, c’est qu’il a de plus en plus tendance à recrypter à sa sauce ce qu’il pense avoir décrypté…
    Et ça, ça le rend juste propagandiste et non plus journaliste.

  • Puisque j’y suis a rajouter mon grain de sable, j’aurai surtout tendance a dire que cette affaire donne l’impression que tout le monde a envie de faire mordre la poussière a son voisin…

    Pour ma part, ce qui m’amuse et m’inquiète avec ce billet de Koz (très bien, le sujet du billet, comme toujours), c’est en trame de fond cette « personnalisation » de la politique (au sens noble du terme, de tout ce qui a trait a la vie de Cité : ses acteurs comme ses observateurs).
    Il n’y a plus que cela: il n’y a plus que des « personnalités » du domaine politique, et plus jamais de politique. L’on ne passe plus son temps qu’a lire qu’untel a dézingué untel, et plus jamais que telle mesure ou telle idée serait disqualifiée par sa dangerosité, son inefficacité ou sa vacuité. La politique vue comme des dialogues a la Audiard en sorte !

    Je force a peine le trait. Pour preuve un inventaire a la Prévert, pour étayer mon propos. Sarkozy est a la recherche du coupable de Clearstream pour le planter sur « un croc de boucher »… Peillon veux se débarrasser des nuisibles de la direction du PS… Schneidermann flingue Askolovitch non pas pour ses compétences journalistiques mais pour ses prises de positons supposées… Versac a quitté le blogging parce qu’il en avait assez des attaques personnelles (qu’il avait gentiment cherché en critiquant ad hominen le journalisme de J-M. Apathie)… Finkielkraut est un raciste car il s’amuse de la composition de l’équipe de foot…

    Bref, la liste serait sans fin. Mais vous vous souvenez de la dernière fois que l’on a eu une bonne vieille conversation d’idées ? Je veux dire pas ici entre lecteurs privilégié du Blog de Koz. Non, entre nous, la, entre citoyens français, dans un journal de grande audience ou mieux encore (mais ne rêvons pas) lors d’un débat entre hommes et femmes politiques ?
    Je ne suis pas en train de prétendre qu’on devrait faire de la politique ou du journalisme sans prêter attention aux personnes. Bien au contraire. Ce que je souhaiterai ce serait d’avoir des hommes politiques et des journalistes qui montreraient un peu d’attention a ce qu’ils se disent les uns aux autres.

    « I had a dream ».

  • Tout d’abord je m’excuse pour cette hausse de tension soudaine que j’ai pu provoquer! (et je m’excuse pour les erreurs de frappe et autre errements syntaxiques: on ne devrait jamais écrire le ventre vide)

    Je loue les propos de Tara, la plus grand maladie en France reste cette manie de classification. On veut toujours tout caser dans des petites boites étanches.
    Ceux qui crient au scandale sur le brouillard médiatique me paraissent bien nombreux pour que le London Fog soit efficace.

    J’en reste à mon idée d’hémiplégie idéologique. Blanc Noir, pas de place pour la moindre nuance, même quand la balance penche largement plus d’un côté.
    On sombre toujours dans le pathos, il suffit de mettre le pieds dans un meeting politique pour s’en convaincre (ça fonctionne avec tous les bords). Ce qui m’inquiète, c’est le débordement dans la sphère quotidienne.

    Alors oui on ira dire que Nicolas Sarkozy a lui même ouvert la boite de Pandore avec le côté people. La raison est donc suffisante pour se jeter à corps perdu dans l’anti-sarkozysme primaire j’imagine : « c’est pas moi que j’ai commencé d’abord ».

    Zéro idée, zéro argument, 100% procès d’intention. On réclame une justice indépendante (dont on a bien besoin à bien des égards), mais tout le monde semble vouloir appliquer la loi du Talion.

    Alors certes oui, entre notre belle presse qui se livre à ces règlements de compte et les débats profonds de l’île de la tentation, j’ai grand peine à faire la différence.

    Il y a le vocabulaire et le talent.

    Du coup quand le gouvernement prend une mesure « de gauche » (cf le RSA), on nous dit qu’il n’y a aucun programme clair. Je suis bien trop fainéant pour sortir l’extrait mais je l’ai vu et lu plusieurs fois chez nos commentateurs. En creusant un peu Libé ça doit se trouver facilement.

    Crier au simplisme du peuple berné par TF1 et s’appliquer le même traitement en conservant ses œillères idéologiques m’a toujours été insupportable.

  • Très pertinente ta remarque, Henri.
    Quand on s’intéresse moins à l’idée qu’à celui qui l’énonce, c’est la défaite de la pensée.

  • Philipp

    il est vital pour la démocratie et la liberté d’expression qu’il y ait des journalistes de décryptage,comme D. Schneiderman, des lieux d’impertinence comme RUE 89 par qui je suis arrivé sur ton blog,ou comme le Canard et qques autres hélas trop rares !

    Le truc, c’est que je n’ai pas l’impression que Schneidermann décrypte quoi que ce soit dans son papier. Le fait qu’il ait une plume agile n’excuse pas tout, notamment pas, à mon sens, le tombereau d’insinuations crasses qui émaillent son article. Il a fait beaucoup mieux, et je lui souhaite de recommencer.

    Je ne nie pas l’utilité (même si je ne la mesure pas toujours) d’un Scheidermann, d’un Rue89, d’un Canard. Même Marianne, voyez comme je suis sympa, je me verrai mal leur interdire le droit de dire des inepties à longueur de unes (je vais rarement plus loin), et ne leur reproche que le manque d’introspection au moment de se demander si le fait d’annoncer qu’on parle franchement trop de Nicolas Sarkozy n’a pas les apparences d’un reptile autophage.

    En revanche, le piédestal qui s’est construit, sur lequel on place tous ces « esprits frondeurs » comme s’ils risquaient leur vie, en glorifiant leur « esprit de resistance » et la « respiration » qu’ils permettent dans une France où l’on étouffe visiblement, tout en édifiant les potences pour les autres, ceux qui n’adhèrent pas au camp de la Raison et de la Liberté, ou qui se risqueraient à faire le début d’une critique contre le Parti du Bien ou le quart du commencement d’une félicitation pour le Petit Despote, ça, oui, je suis navré, mais ça me donne des palpitations.

    A ce titre et à mon sens, ce papier de Schneidermann est symptomatique.

  • @ Guinea Pig
    Certes une analyse sémiologique du papier de D .S.,dont je suis bien incapable,serait très utile au débat. Koz a eu le mérite de s’y essayer… pour les besoins de sa cause .Quoi de plus légitime .Je suis par construction citoyenne pour l’existence des média contre pouvoirs en place qu’ils soient, politique financier,éco… J’ai très tôt décelé dans l’affaire Siné Asolovitch Val une instrumentalisation de l’antisémitisme.Les développements de ce feuilleton m’ont conforté. C’est abject ,cette cause mérite d’être respectée.Ensuite je suis reconnaissant à D.S. d’avoir entretenu une petite île d’impertinence dans un vaste océan de bien pensence avec « Arrêt sur image ».Enfin,que serait la polémique sans ses excès !@ +

  • Permettez-moi de citer une autre (E. Levy, dans Causeur): Siné a le droit de dire une connerie, et Philippe Val a bien le droit de le virer. Je vais plus loin: Askolovitch a le droit de trouver ça antisémite, et Schneidermann de trouver ça débile de le dire. Ce n’est franchement pas le problème, et merci d’essayer de ne pas mélanger les sujets.

    Il m’a semblé à moi que Koz n’avait pas dans l’idée de faire un billet sur « l’affaire Siné », sinon, il aurait sans doute trouvé un autre titre et un autre développement. Enfin, j’imagine, je peux me tromper.

    Il m’est apparu (mais j’ai cassé mes lunettes, je peux donc m’être fourvoyé) qu’il s’agissait peu ou prou (NDLR: sans « t », Luc) d’un agacement face à un comportement transparaissant dans un billet de Daniel Schneidermann mais illustratif d’un certain mode de pensée qui se retrouve, hélas, chez d’autres.

    Il faut bien admettre qu’à l’heure d’Internet, de la recherche sur Google et des tags sous les billets, il est bien plus pratique d’étiqueter chacun en leur priant de ne pas bouger, merci, quand bien même on aurait choisi un mauvais tiroir.

  • « Koz a eu le mérite de s’y essayer… pour les besoins de sa cause »

    je vous trouve un peu injuste philipp. le billet sous lequel nous échangeons fait très clairement la démonstration du peu de rigueur dont a fait preuve Schneidermann en écrivant son réquisitoire contre Askolovitch, toute subjectivité mise à part.

  • Certes,Koz n’a pas fait un papier sur Askolovitch et l’affaire Siné .Mais cet épisode d’actualité est, me semble t il très révélateur de l’évolution récente et notamment professionnelle de ce journaliste. Le mélange des genres,démarche communautariste,dénonciation de Siné, rendre service à son ami Val, envoyer un bon signal au clan Sarkozy, ont conduit Askolovitch à confondre carte de presse et avec celle des RG. Pour un journaliste comme évolution professionnelle et éthique, c’est plutôt radical! Au lieu de se faire imposer par Lagardère, il serait courageux de sa part de demander aux rédactions concernées un vote à bulletin secret sur sa nomination à Europe 1 et au JDD. Chiche!

  • Il serait bon de cesser les supputations. Rien ne vous permet d’affirmer ce que vous dîtes, rien ne vous permet de prétendre que l’action d’Askolovitch ait été guidée par autre chose qu’un vrai sentiment de dégoût devant un propos que l’on peut véritablement soupçonner d’antisémitisme, et une volonté de le dénoncer. Vous êtes manifestement convaincu par les méthodes Schneidermann, par cette façon de reconstruire l’Histoire a posteriori en reprenant un à un les faits et en les tordant pour qu’ils ne puissent dire qu’une chose, qu’ils ne puissent, tous, tendre que vers un seul but. Mais il reste un problème – de taille (pour plagier le grand homme) : comme lui, et c’est très exactement ce que je dénonce dans mon billet, vous ne vous appuyez que sur des supputations et des procès d’intention. Ce qui devient lassant.

    Sauf à ce que vous ayez une information quelconque, ou une entrée dans la pensée profonde de Claude Askolovitch, n’espérez pas convaincre qui que ce soit ici que sa démarche ait été motivée par une volonté d’aider « son copain Val » à virer Siné, et en passant à faire plaisir à « la communauté » (celle de « votre ami » Klotz ?), et puis en passant aussi au « clan Sarkozy ». Et puis, tant qu’à faire, parce que ce mec est vraiment un putain de joueur de billard à douze bandes, à obtenir un poste à Europe 1. Au final, cette façon de procéder par insinuations et procès d’intention, ça pue un peu. Et « un peu », c’est pour être sympa.

  • Il existait le point goodwin, nous avons fait connaissance avec le point Eolas (toute conversation rencontre à un moment ou à un autre Nicolas Sarkozy) il y a quelques mois, il existe également le point finkie (de Finkelkraut, un de nos deux ou trois grands penseurs)qui stipule que chaque conversation parlant d’éventuels méfaits d’Israel ou mettant en cause des personnes de religion juive se termine inévitablement par le qualificatif d’antisémitisme.
    C’est la mode maintenant de fustiger, de catégoriser et d’insulter, si possible méchamment.
    Pourquoi pas … ça passera, comme toutes les modes.
    Schneidermann était un type bien lorsqu’il rétablissait la vérité lors d’une visite de Sarkozy dans les banlieues. Aujourd’hui, il est moins bien. Ca aussi, ça passera. Il y a des gens comme ça qui parlent sur tous les sujets; lorsqu’ils sont à peu prés honnêtes, ils mécontentent un coup à droite, un coup à gauche.
    Le sport consiste à être dans le zig lorsqu’ils y sont ou dans le zag lorsqu’ils traversent la route.

    Il est bien connu que Nicolas Sarkozy ne fait jamais aucun geste pour ses amis, voyons ! … ni contre ses ennemis, bien entendu.

  • Schneidermann était un type bien lorsqu’il rétablissait la vérité lors d’une visite de Sarkozy dans les banlieues. Aujourd’hui, il est moins bien.

    Oui, c’est vrai, Claudius. Mais, depuis, j’ai eu l’occasion de le « fréquenter » et de tester son ouverture d’esprit (voir plus haut), ainsi que son caractère monomaniaque. Schneidermann nage dans le point Eolas.

  • koz, il me semble que la première fois que j’ai entendu parler d’Askolovitch, c’était à l’époque ou il avait pris partie pour le Karcher de Sarko… mais je ne trouve pas trace de cette prise de position sur google… dans tes recherches, serais tu tomber dessus?

  • Asko est juif et alors???c’est pas la question et on s’en fou de ce à quoi il croit!!!Ces bondieuserie m’emmerde à la fin, c’est comme Obama et ses systématiques « que dieu bénisse les USA », ou cette raclure de ben laden qui lui aussi confond politique et religion.

    Asko, ta gauche c’est la droite, t’es grillé depuis longtemps.Tu crois être de gauche mais t’es de droite, c’est pas grâve tu dois juste t’en rendre compte.

    Sinon le texte de schnedeirmann est pas mal du tout, je vois pas de sous entendus…au contraire c’est net et sans bavures.

  • Schneidermann était un type bien lorsqu’il rétablissait la vérité lors d’une visite de Sarkozy dans les banlieues. Aujourd’hui, il est moins bien.

    … quand il tord la vérité pour flinguer Askolovitch.

  • Citation :

    Schneidermann était un type bien lorsqu’il rétablissait la vérité lors d’une visite de Sarkozy dans les banlieues. Aujourd’hui, il est moins bien.

    … quand il tord la vérité pour flinguer Askolovitch.

    fin de citation.

    Mais bien sûr.
    :o)

  • Tu nous as habitué à plus d’argumentation, Claudius.

    Disons, pour mieux nous faire comprendre, que Schneidermann était un type bien lorsqu’il faisait du Askolovitch : bien que de gauche, capable de ne pas tomber dans un antisarkozysme obtus et de principe.

    Maintenant, il fait du Schneidermann.

  • bon, comme on peut pas compter sur koz pour traiter avec autant d’équité le cas Schneidermann que le cas Askolovitch ;-), j’ai finalement retrouvé trace de la sortie d’Askolovitch sur Sarkozy et le Karcher (pour être tout a fait exacte, il ne s’agissait pas de l’épisode du Karcher, mais celui dans lequel Sarko annonçait vouloir « nettoyer la cité des 4000 »)

    Dans « On refait le monde » le 21 juin 2005 sur RTL, Askolovitch aurait, selon Acrimed, déclaré la chose suivante:
    « Moi ce qui me gêne dans les propos de Sarkozy c’est pas qu’il dise « nettoyer », c’est que je ne suis pas sûr qu’on arrive à effectivement nettoyer au sens propre et au sens figuré du terme cette cité des 4000. (…) Le problème avec Sarkozy, c’est qu’il se contente de faire le matamore, qu’il dit qu’il va nettoyer sans nettoyer, voilà, ça ne suffira pas. »

    Sortie détonante, alors qu’à l’époque la presse de gauche s’inquiétait de la façon dont Sarkozy stigmatisait de façon systématique les banlieues.
    Si on ajoute à ça Besson, Dati et ses arbitrages sur Royal… on ne peut pas en effet en déduire que Asko est de droite, mais on peut peut être tomber d’accord sur le fait qu’il adore emmerder la gauche!!

  • Serge Halimi dans les Nouveaux chiens de garde disait la même chose que DS, c’était il y a 15 ans, époque où Sarkozy devait être sous secrétaire d’état au Budget.

    Bref, que des journalistes fassent le courtisan auprès du Prince, ce n’est pas une découverte. DS donne juste un nouvel exemple.

    Asko comme beaucoup, a du commencer dans le journalisme comme simple pigiste, sous payé, qui se demande comment il va payer le loyer le mois prochain et manger des patates à l’eau pendant quelques années. Fatalement, Asko était révolté par cette société si dure, si injuste. Il aurait pu abandonner, beaucoup le fond pour passer un concours administratif mais Asko, il aime son métier, il aime écrire alors il bouffera des patates … En suivant la campagne éléctorale du Prince (on dit embedded, parait il, j’ai appris ça en regardant ASI), il comprend qu’il y a moyen de mettre un peu de beurre dans les patates, En effet, le Prince a tout intérêt, à se montrer bienveillant avec sa petite troupe de suiveurs. Asko n’est pas Ferrari ou Sinclair (je cite une nana de gauche sinon, je vais être taxé d’anti-sarkozysme, mot à la mode sur ce blog) donc il ne pourra pas compter sur les mêmes atouts plastiques et se faire le Prince (enfin, l’inverse).
    Certes, c’est un grand pro Asko, il a la déontologie du journalisme, les 2-3 premières années, quand le Prince lui paiera un pot, il refusera, et puis merde, les patates à l’eau, ce n’est quand même pas très bon, il peut bien accepter un petit buffet, en suivant l’université d’été du parti du Prince.
    Le Prince lui même, a fortement apprécié la compagnie du jeune Asko, il en touchera deux mots à son patron. Le patron qui a également envie de s’attirer les bonnes faveurs du Prince (la principauté étant le principal client du patron qui ne fait pas que dans le journalisme), se dit qu’il pourrait bien tiré parti de la sympathie du Prince pour Asko. Il lui donnera un précieux CDI, et le titre préstigieux de grand Chambella à l’information. Terminées les patates à l’eau, enfin un peu de confort, et il va devoir gérer à son tour une armée de pigistes sous payés, c’est grisant, et c’est quand même finalement bien pratiques les contrats souples et précaires.
    Et Asko n’est pas une buse, il est vif et intelligent, il comprend que plus il flatte le Prince, plus il multiplie les prestations télévisuelles, il est même consulté pour On refait le match avec le rigolo Saccomano, football, vie du Prince, géopolitique, sujets scientifiques, il est consulté pour tout et fatalement, non seulement il met du beurre dans les patates mais aussi des épices, du lard, du sel, du chou, et quelques saucisses.
    C’est un chien de Pavlov, quand il dit du bien du Prince, la bonne tambouille arrive et il salive. C’est humain. Qui n’aspire pas manger une bonne choucroute plutôt que des patates à l’eau ???

    (*) le Prince, pour la vision Machiavelique de la politique, cela n’a aucune importance de qui il s’agit.

  • ou alors, tout bêtement: Askolovitch a une opinion qui lui est propre, et il pense ce qu’il dit.

    C’est une autre possibilité, hein, je ne voudrais pas trop m’avancer.

  • Bitonio > Sauf que Claude Askolovitch est grand reporter au Nouvel Observateur depuis 2001 et reporter depuis 1987 respectivement à Europe 1, l’Evénement du jeudi et Marianne. Sa période patate remonte a avant 1987…

  • dans notre série, la malédiction du sarcophage

    en journalisme, mieux vaut être asko que genestar…
    ferrari que PPDA, ou sine…
    en affaires, en amitié,
    tapie ou clavier que dominique rossi…
    la malediction du sarko-pas vous-dis-je….

  • Tu as raison, Guinea Pig, ne t’avance pas. Bitonio a conçu un long scénario qu’il a gentiment peaufiné, ne va donc pas retenir en 1 petite ligne une hypothèse somme toute plus vraisemblable. Et toi, Michael, honte à toi aussi. Allez chercher ce genre de détails factuels précis et concrets pour flinguer le scénar’ de Pinocchio dès sa première ligne, c’est vraiment pervers.

  • C’est rigolo ce nouveau truc. Dès qu’un loser se fait virer, il dit que c’est sur ordre de Sarko comme ça il devient sympa.

    PPDA et Genestar étaient conchiés par les intellos de gauche jusqu’à ce qui se fassent virer et acquièrent leurs atours de martyrs.

    Je prie tous les matins pour que Cauet disparaisse du PAF et que Le Monde se sente obligé d’offrir une tribune au roi de la beaufitude.

  • Libéral,

    Oserais-je ajouter que le présentateur nommément dénigré par notre président, supposé tout puissant et DRH de tous les journalistes et animateurs, à savoir Julien Courbet, est toujours actif à une heure de grande écoute, et qui plus est sur le service public, qui est comme chacun le sait inféodé à Nicolas Sarkozy depuis qu’il a recréé l’ORTF.

    Ah ben non, cela ne va pas, il est tout puissant partout, surtout sur France Télévisions, et c’est là qu’est nommé la seule personne qu’il n’apprécie pas ouvertement.

    Nous aurait-on menti à l’insu de notre plein gré ?

    Luc

  • Voici un petit revival Annie Cordy qui me semble approprié:

    C’est pas moi,c’est Murphy! J’ai rien fait, adressez vous à lui
    C’est pas moi,c’est Murphy! C’est c’que je dis quand j’ai des ennuis
    C’est pas moi,c’est Murphy! Mon p’tit gorille prend tout sur lui
    C’est pas moi,c’est Murphy! Sacré Murphy ça c’est un ami

    Ses petits yeux qui brillent semblent dire parfois. Pourquoi les gens ont peur de moi?
    Je suis un bon gorille,j’arrive comme Zorro. Et on me colle tout sur le dos

    C’est pas moi,c’est Murphy! Le copain des grands et des petits
    C’est pas moi,c’est Murphy! Sacré Murphy ça c’est un ami

    Un ministre livide voit un député. Lui déclarer à l’assemblée
    Monsieur la caisse est vide et rien ne va plus. Mais le ministre a répondu

    C’est pas moi,c’est Murphy! C’est c’qu’on dit quand on a des ennuis
    C’est pas moi,c’est Murphy! Sacré Murphy ça c’est un ami

    C’est pas moi,c’est Murphy! Tout, tout, tout c’est d’la faute à Murphy
    C’est pas moi,c’est Murphy! Qu’a piqué la guitare à Johnny
    C’est pas moi,c’est Murphy! Qu’a fait plein de trous-trous dans l’tapis
    C’est pas moi,c’est Murphy! Qu’a ouvert la cage au canari
    C’est pas moi,c’est Murphy! Qu’a laissé calciner le roti
    C’est pas moi,c’est Murphy! Sacré Murphy ça c’est un ami
    C’est pas moi,oh la la,c’est Murphy! Il a allumé la sono au maxi
    C’est pas moi,c’est Murphy! Qui oublie mon sac dans les taxis
    C’est pas moi,c’est Murphy! Sacré Murphy ça c’est un ami

    http://www.bide-et-musique.com/images/pochettes/11014.jpg

  • La vraie question : peut-on être nommé, quelles que soient ses compétences et son talent, à un poste à responsabilités à Europe 1 ou au JDD si Sarkozy s’y oppose ?

    Ceux qui seraient, naïvement, tentés de répondre oui à cette question sont priés de trouver un exemple illustrant leur réponse…

    Corollaire : quand on vient de la presse de gauche, il faut donc donner des gages…

  • Koz(63)

    « Cà pue un peu ». D’accord avec vous , mais tout dépend d’où vient le vent. Askolovitch est à l’origine des accusations portées en 2003 contre Bernard Langlois fondateur de Politis pour avoir soutenu Pascal Boniface Pt de l’IRIS,lui même accusé d’antisémitisme,parce qu’il souhaitait un ajustement de la politique du Ps à l’égard d’Israël. Si l’on n’a pas le droit de critiquer ce pays qui bafoue les résolutions de l’ONU, implante des colonies dans les territoires qu’il occupe militairement, dresse un mur de Berlin sur la bande de Gaza, sauf à se faire accuser d’antisémitisme ,c’est du terrorisme idéologique et communautariste. Askolovitch a le droit de virer à droite.Il n’a pas de mandat électif, comme un Eric Besson ou un Morin qui changent de casaque(surtout Morin!) entre les deux tours. Je lui dénie le droit de se servir de sa carte de presse, au profit d’ un comportement d’ayatolah du sionnisme le plus bête qui ne peux qu’alimenter l’antisémitisme .Insinuations me direz vous? Non, des faits et une récidive !

  • Pas très habile Bill, vous repasserez.

    Vous insinuez, sans preuve, qu’on ne peut être nommé dans ces medias sans l’accord de Sarkozy et vous sommez, en revanche, ceux qui vous répondraient l’inverse d’en apporter la preuve. Vous ne pouvez pas être moins rigoureux avec vous-mêmes qu’avec les autres. Au passage, en droit, on dit que c’est celui qui allègue un fait qui doit le prouver. Ce qui peut se traduire, pour ceux qui ne sont pas juristes, par « quand on sait pas, on ferme sa gueule« . Mais la version juridique est plus policée.

    Le « sionisme » qui « alimente l’antisémitisme », philipp, prenez garde, c’est précisément une antienne classique des antisémites. D’où me vient cette impression que tous vos commentaires flirtent avec cette ligne jaune là ?

  • « La vraie question: peut-on être nommé, quelles que soient ses compétences et son talent, à un poste à responsabilité à Europe 1 ou au JDD si mon neveu s’y oppose ? »

    Vous seriez bien en peine de trouver un exemple illustrant un éventuel et naïf « oui ».

    Le corollaire étant qu’il faut pas embêter ma famille.

  • Koz

    Votre allusion à un antisémisme sous jacent ou refoulé dont je serais atteint, est inacceptable .Je vois qu’Askolovitch fait école .Je le regrette pour vous et faisons comme si nous nous étions jamais rencontés !

  • En tout cas, personne n’a jamais été nommé à un poste de responsabilité à Europe 1 ou au JDD si je m’y opposais.

    Je suis plus puissant que Sarkozy. Vive moi !

  • Qui peut prédire le nombre de « siné hebdo » qui sera vendu le 10 septembre puis les semaines suivantes ?? Siné pense que le soutien qu’il a obtenu face à une accusation (que j’estime abusive) d’antisémitisme suffira à fédérer sur son nom.
    Peut être fait il un mauvais calcul… je ne sais pas, je ne vois pas en tout cas, un terrain suffisamment fertile pour être susceptible d’intéresser un nombre suffisant de gens.

    c’est toute l’ironie du match Siné/Val et de leur hordes respectives de supporters: il n’y a pas de gagnant. Tout le monde en sort meurtrit parce qu’à la fois un peu victime et un peu coupable.

  • franchement vu de l’autre côté d’une frontière, le petit monde parisien est devenu très « petit »

    que le fils sarkozy soit un arriviste, franchement, ça vous étonne ? et qui lui en voudrait ? darty est milliardaire, oui ou non ? pourquoi n’épouse-t-il pas une crémière ? parce qu’il n’en rencontre jamais une…

    que Sarkozy draine tout un réseau d’influences, presse , média et people ? que, comme à la cour du roi, la censure se fasse sans que le roi le demande ? ça vous étonne ? alors, parisiens, relisez l’histoire de France, c’est la réticule…

    que scheiderman insinue, certes, mais qu’a fait Askolovitch avec Siné…

    qu’est-ce qui est le plus probable ?
    siné attaque le fils sarkozy, qui va épouser une fille de milliardaire, et parce que Paris vaut bien une messe, il se convertirait bien à la religion du milliardaire en question : siné est antisémite (c’est-à-dire qu’il voulait en fait attaquer le juif milliardaire, parce que juif et d’ailleurs milliardaire)
    askolovitch est nommé chez lagardère, l’ami du président, c’est-à-dire du père du gars dénoncé par Siné, après avoir lui-même dénoncé siné pour antisémitisme (c’est-à-dire qu’il détourne l’attaque faite au fils du président en attaque faite contre les juifs) : askolovitch est pistonné…

    allons allons, un peu de bonne foi, que Paris redevienne Paris (mais c’est vrai, ne le fût que sous l’empire…)

  • Bonjour à tous,

    Comme je ne connais pas cet Askolovitch qui ne m’a pas l’air si « esprit libre » que ça puisqu’il serait journaliste, mais bon, passons, je ne vais pas alourdir encore plus cette colonne de com’.

    En revanche, « Le monde se divise en deux catégories: les inféodés de droite et les humanistes de gauche. », ai-je lu plus haut. Pour faire mon Clint Eastwood à mon tour, je rectifierais plutôt en :

    Le monde des media (puisque tel est le sujet) se divise en 2 catégories : les inféodés de la presse de droite et les journalistes de gauche qui se croient humanistes.

    Bon d’accord, ça sonne moins bien que dans le film mais ça me parait plus proche de la réalité.

    a+

  • BiBi fait l’hypothèse que le discours gauchisant est devenu la Maladie infantile du… Capitalisme. Claude Askolovitch en est le digne (ou l’indigne) représentant. Choisissez…
    BiBi, lui, dans l’entre-deux d’une Gauche écartelée tente d’y voir clair. Il a lu l’article de Daniel S. et le votre.
    BiBi ne lance ni insultes, ni anathèmes. Il a très attentivement lu le JDD de Dimanche dernier avec les premiers articles de Claude A et de Nicolas P son compère.

    Voilà comment BiBi voit cette affaire :

    Extraits :

    « Quelle ne fut pas la surprise de BiBi lorsqu’il ouvrit ce dimanche les pages 2 et 3 du JDD ! Claude Askolovitch y clamait que la « rentrée échappait » à un Little Nikos devenu subitement le « Président des Impôts », que le Chef de l’Etat était un « pragmatique dans l’impasse » et qu’il faisait « des choix irréalistes ».(ce sont les mots de Claude Askolovitch)

    Le JDD, le journal favori de BiBi, adoptait un ton à la Che Guevara. Tous les articles avaient une tonalité maoïste et jusqu’au-boutiste. Pour un peu, Claude Askolovitch et Nicolas Prissette déployaient le Drapeau Rouge et nous encourageaient à lire Le Capital. Du jamais vu ! Les deux journalistes de Frère Lagardère se faisaient porteurs de la grogne populaire et allaient même jusqu’à se moquer de Martin Hirsch qui avait pourtant doté la France d’une extraordinaire mesure.
    BiBi, KO debout, chancelant, groggy, prêt à jeter l’éponge, s’enfonça dans son coin, tenta de reprendre son souffle coupé en même temps que ses esprits. Quoi ? Quoi ? Le JDD devenu gauchiste ? »

    Pour la suite venez voir BiBi (http://www.pensezbibi.com)

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