Réversibilité

« Amusé » de lire ce que dit Marianne de Nicolas Sarkozy, son obsession de chaque minute, de chaque Une…

La dernière Une est d’ailleurs assez ridicule puisqu’elle porte, intrinsèquement, la contradiction de la thèse qu’elle entend soutenir, et révèle la paranoïa dérisoirement entretenue.

Mais ne digressons pas trop.

Voilà ce qu’écrit Marianne : « Contrairement aux apparences, Sarkozy est un faux-dur qui multiplie les concessions aux grévistes. Une politique qui met le gouvernement en grande difficulté« .

Ah, la volupté de l’opposition. S’opposer, sans souci de cohérence.

Pendant la campagne, combien de fois les camarades royalistes ont-ils affirmé qu’avec Nicolas Sarkozy, la crise était au bout de chemin, qu’il était brutal, qu’il passerait en force, qu’aucune réforme ne pourrait être réalisée ? Je me souviens, et je retrouverai les commentaires si nécessaire, avoir plusieurs fois répondu que, bien au contraire, à la différence d’un Villepin, il était suffisamment fin négociateur pour savoir quand être ferme, et quand lâcher…

Aujourd’hui, Marianne est dans le reproche inverse, avec comme un regret sous la plume.

Sarkozy ? Une vraie gonzesse !


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45 commentaires

  • Marrant hein ? J’ai noté cette incohérence également sur I-Télé, avec le directeur de Mariane justement.

    Enfin ils savent plus quoi dire les pauvres…

  • Ah oui… je me rappelle aussi qu’avec l’élection du facho-sarko certain(e) nous avait promis l’insurrection dans tout le pays… le feu et le sang dès le 7 mai…
    Ca doit être ça sa plus belle histoire à l’autre !

  • malheureusement je pense que sarko est un vrai dur,
    parfois habile en plus,
    mais il ne peut faire ce qu’il veut: ses mandants ont des exigences…

    c’est pourquoi il me semble que la gauche aurait sans doute mieux géré cette affaire de régimes spéciaux, avec plus de négo, moins de cadeaux aux plus aisés, et comme FH payait la pension, SR n’aurait pas eu besoin de tripler son traitement!!

  • Bien vu Gemini, on a du voir la même émission.

    Je suis toujours étonné de voir que Marianne n’hésite pas une seule seconde à retourner sa veste à longueur d’Editos et n’est plus à une contradiction près.

    J’ai vu également de directeur de la rédaction sur LCP, remis en place par Claude Askolovitch (qui est devenu pertinent depuis qu’il a lâché le dogmatisme PS à l’ancienne – si la gauche savait l’écouter, enfin je dis ça je dis rien) sur le traité simplifié. Marianne pense que si Sarko promeut le traité, c’est pour créer une peau de banane à la gauche, ce à quoi Asko répond « analyse politico-politicienne-franchouillarde ».

    Marianne, « des journalistes bien habillés » aurait dit Apathie… Le souci c’est que les remettre en cause ne sert à rien car c’est le serpent qui se mord la queue : si vous êtes pas d’accord avec nous, c’est bien qu’on dérange et donc qu’on a raison, résistance, ahah ! » Bref, du Chavez dans le texte.

    Et j’aimerais bien dire à mon tour : « Porque no te callas ? »

  • Bon, c’est HS je sais mais c’est rigolo de la part de JF Khan …
    Sa définition de Ségolène Royal : « c’est une femme battue qui en redemande » .

  • Avec ça, ça ne sera pas difficile à Ségolène Royal de dénoncer le machisme de ses opposants. Pas difficile et peut-être même justifié.

  • le « marianne bashing » est toujours un grand succès ici…
    mais…
    « les victoires sont proportionnées aux victimes »
    (je viens de la trouver, je l’aime bien)

  • très bon !
    Marianne n’a plus grand chose à dire d’autre de toute façon, que de critiquer toujours et sur tous les sujets Sarkozy. Ce « journal » a passé le plus clair de son temps pendant la campagne à faire de la propagande anti-sarko, en allant jusqu’à le présenter comme un dictateur en puissance (j’ai encore l’article)….
    Tu as bien raison de souligner leur crétinerie…

  • On sait, francis : tous les medias sont inféodés à Sarkozy et Marianne, de toutes façons, n’est pas au niveau. Malheureusement, Marianne est lu. Et affiché dans tout Paris.

  • Je n’aime pas toujours ce que fait Marianne, je ne suis pas un électeur de Bayrou et je suis bien conscient que les journalistes (et pas seulement chez Marianne), comme les chefs d’entreprise, les hommes politiques et les avocats (par exemple) sont capables de défendre, à peu de temps d’intervalle, un point de vue et son contraire avec autant de conviction et d’arguments. C’est d’ailleurs un exercice classique, qui fait partie de la formation, à l’ENA ou à HEC.

    Cette incohérence généralisée étant reconnue, je pense qu’il est important et souhaitable que des journaux comme Marianne existent, même s’ils fondent leur fond de commerce sur l’anti-sarkozysme. A côté, d’autres, assez nombreux, et pas seulement dans la presse écrite, se complaisent dans l’hagiographie ou se contentent de relayer la communication du pouvoir. Cela fait un équilibre, qui me paraît très sain : on a le Figaro et l’Humanité, TF1 et Libé, Paris Match et Marianne. Et heureusement, aussi, Le Monde et surtout le Canard Enchaîné.

  • Marianne, c’est le genre de magasine à mettre Sarkozy sur toutes ces couvertures, et à écrire un article disant « les journaux parlent trop de Sarko ».

  • +1 pour Manu !
    C’est exactement ça…ils créent eux-mêmes le poids médiatique pour ensuite le critiquer…ce serait drôle si ce n’était pas triste.

  • [quote comment= »57102″]c’est pourquoi il me semble que la gauche aurait sans doute mieux géré cette affaire de régimes spéciaux, avec plus de négo, moins de cadeaux aux plus aisés, et comme FH payait la pension, SR n’aurait pas eu besoin de tripler son traitement!![/quote]
    Quoi? Royal avait mis la réforme des régimes spéciaux dans son programme? Merde alors, ça a du m’échapper, je m’étais pourtant cogné la lecture des 100 propositions.
    Au fait, quelle est la position officielle du PS sur les régimes spéciaux?

    [quote comment= »57127″]Cela fait un équilibre, qui me paraît très sain : on a le Figaro et l’Humanité, TF1 et Libé, Paris Match et Marianne. Et heureusement, aussi, Le Monde et surtout le Canard Enchaîné.[/quote]
    Wow. Vous trouvez vraiment que le Figaro et l’Huma s’équilibrent? Que Match est autant pro-Sarko que Marianne est anti-Sarko? Match fait sa une sur le fait que sa femme le trompe et Marianne clame qu’il est fasciste; c’est vrai que ça équilibre.
    Rassurez moi, vous êtes un modéré non? A mi chemin entre Bayrou et Chavez?

  • [quote comment= »57128″]Marianne, c’est le genre de magasine à mettre Sarkozy sur toutes ces couvertures, et à écrire un article disant « les journaux parlent trop de Sarko ».[/quote]

    Oui ce qui est incroyable c’est comme ils sont obsédés. Sarko est en couverture toutes les semaines. Libé c’est pareil, c’est été c’était que Sarko et Cécilia. Je me suis mise au Figaro, parce que j’en pouvais plus de voire la tronche de Sarko tous les jours.

    C’est dommage, j’aimais bien Marianne avant. Mais trop de Sarko.

  • @liberal
    en matière de presse quotidienne, la droite ne manque pas de relais: le figaro, la tribune, les echos,
    pour les hebdos, le point et match (pour cette une sur la femme de sarko, dois-je rappeller que le directeur de match fut viré, que le « s’il passe, je me casse » de noah fut après censuré…)
    et surtout le plus puissant des propagandistes, TF1, qui tous les soirs et tous les midis sème la bonne parole…je n’ai jamais entendu cette chaîne donner un jour défvoarble à l’action de sarko.. et les radios, etc….

    oui, plusieurs fois segoléne royal a dit qu’il fallait réformer les régimes spéciaux : la position du PS… il me semble qu’elle n’est pas très éloignée de la mienne: il faut négocier plutôt que passer en force, faire aboutir la négociation sur la pénibilité….
    j’ajoute perso les régimes parlementaires et militaires…
    et puis le PS n’aurait pas commencé par faire un nouveau bouclier fiscal, décider du triplement du traitement du président,
    un point qu’il avait oublié d’annoncer avant d’être élu, et qu’il a oublié de lier à ses résultats…
    oui, le ps aurait fait une réforme de ce type, et mieux…

  • @ Tara,
    « Et heureusement, aussi, Le Monde et surtout le Canard Enchaîné. »… « Vous plaisantez ou vous y croyez ? »
    Non, j’y crois : Le Monde pour le sérieux, le côté complet et le souci d’objectivité, Le Canard pour les infos cachées derrière l’écume de la com.

    @ Libéral,
    « Vous trouvez vraiment que le Figaro et l’Huma s’équilibrent ? »
    Pas tout à fait, j’en conviens, je faisais un peu de provocation… Mais vous-même, j’imagine que vous ne niez pas que Le Figaro est « LE » journal de l’UMP. On connaît les convictions de Dassault et la ligne éditoriale qu’il souhaite pour « son » journal et on voit Nicolas Beytout sur tous les médias en premier VRP du gouvernement.

    « Que Match est autant pro-Sarko que Marianne est anti-Sarko ? » Oui, au moins autant, si ce n’est plus (et avec tous les épisodes qui se sont succédés, on sait pourquoi et comment).

    « Rassurez-moi, vous êtes un modéré non ? A mi-chemin entre Bayrou et Chavez ? ». Modéré ? Oui et non, cela dépend des sujets. Certains, je l’avoue, me font parfois perdre ma modération et me poussent plutôt vers l’indignation. A mi-chemin entre Bayrou et Chavez ? Pourquoi pas, si on aime le grand écart… Et vous, Libéral, un modéré à mi-chemin entre Sarkozy et Madelin ?

  • Je sais qu’il est de bon ton ici de vouer Marianne aux gémonies. Je suis d’accord sur la contrdiction flagrante entre dénoncer une médiatisation et en parler soi-même. MAis comment faites-vous dans ce cas là? Vous vous taisez pour ne pas en rajouter? Bizarre come réaction.
    Par ailleurs, si Marianne est un peu énervant dans sa façon de se croire toujours meilleur que les autres, à toujours donner des leçons, il est clair qu’ils ont fait plus que les autres la preuve de leur indépendance du pouvoir.
    JFK, lui, répète les mêmes choses inlassablement : après son « dictionnaire du politiquement correct », voici l' »abécédaire de la malpensance »
    Quelle originalité!;)

  • @Françis
    « … je n’ai jamais entendu ( TF1 ) donner un jour défavorable à l’action de Sarkozy…  »
    favorable, défavorable… selon quels critères ? les opinions politiques des rédactions, des journalistes, les vôtres ?
    L’opinion politique d’un journaliste n’ a pas plus d’importance que la mienne ou la vôtre, la grande différence c’est que son opinion, sa  » sensibilité politique  » risque de se transformer en fait, en réalité, en vérité à travers des propos largement diffusés.
    L’action de N.Sarkozy n’est ni bonne ni mauvaise, elle est.
    Il devrait y avoir dans l’information, un premier niveau qui consiste à rapporter des faits et à citer les sources, puis un deuxième niveau qui consiste à rapporter les réactions  » signifiantes  » à ces faits, puis, éventuellement un commentaire personnel et donc subjectif de l’informateur à confronter à celui d’un autre informateur.
    Et même avec cette distance, reste que de citer un fait, surtout au journal télévisé, peut transformer un non-évènement en évènement, évoquer ou non un sujet c’est déjà intervenir sur le sujet, quant aux  » réactions signifiantes  » on voit tout de suite que le choix sera contestable et contesté.
    A plusieurs reprises, j’ai dit à mon plus jeune fils de ne jamais considérer comme une vérité ce que disent les adultes, ses parents y compris, et qu’il est important de douter et de garder un espace critique.
    La liberté individuelle, je la situe plus dans cet espace critique que dans le choix de lire le Figaro ou Libération.

  • [quote comment= »57274″]Et vous, Libéral, un modéré à mi-chemin entre Sarkozy et Madelin ?[/quote]
    Non, un modéré à droite de Sarkozy et à gauche de Clinton (Bill).

    [quote comment= »57324″]Par ailleurs, si Marianne est un peu énervant dans sa façon de se croire toujours meilleur que les autres, à toujours donner des leçons, il est clair qu’ils ont fait plus que les autres la preuve de leur indépendance du pouvoir.
    [/quote]
    Pas d’accord, l’opposition systématique n’a rien à voir avec l’indépendance.

  • [quote comment= »57324″]Je suis d’accord sur la contrdiction flagrante entre dénoncer une médiatisation et en parler soi-même. [/quote]

    En l’occurrence, leur Une de la semaine est encore plus drôle : « a-t-on encore le droit d’écrire ça ? » Vivons-nous en dictature ? Le ciel va-t-il nous tomber sur la tête pour avoir écrit un dossier intitulé « comment sarkozy se vautre » ?

    Le fait est que leur Une est affichée dans Tout-Paris et que le caractère marketing du propos prétendument à haute conscience citoyenne et politique crève les yeux.

    Mais une certaine gauche, plus une bonne part du Modem, aime s’entretenir dans l’idée que le système médiatique est inféodée à Sarkozy, qu’ils ne sont plus libres d’écrire, que leur indépendance est menacée, qu’ils doivent « résister » (et Bayrou, Kahn et d’autres d’employer le mot en prétendant ne pas le faire à dessein).

    Le fait est qu’après avoir écrit un vrai torchon durant la campagne, dossier de bas étage multipliant les attaques personnelles, il ne leur est strictement rien arrivé. Pourtant, avec l’arrivée d’un fou au pouvoir, ils auraient dû en avoir, des emm…

    Alors soit, la gauche s’entretient dans son mythe, ça lui permet de vivre dans son monde rêvé et de sentir en mission. Mais c’est franchement ridicule lorsque la mission n’est qu’un argument marketing.

    [quote comment= »57274″]Mais vous-même, j’imagine que vous ne niez pas que Le Figaro est « LE » journal de l’UMP. [/quote]

    On en conviendra si vous répétez bien haut que Libération est le journal du PS. Vous savez, celui qui commande un sondage dans lequel il est dit que 59% des français sont du côté de Sarkozy et du gouvernement dans le cadre de la réforme des régimes spéciaux et qui barre sa Une d’un « avertissement à Sarkozy ».

    Si vous voulez soutenir que c’est un journal indépendant, alors vous aurez à coeur de faire preuve de la même objectivité à l’égard du Figaro et de lui faire crédit de son indépendance. Vous ne m’empêcherez pas, sinon, d’y voir un certain sectarisme. Pour le reste, sauf à l’extrème-droite, tout le monde est d’accord pour dire que c’est un journal de droite. Je ne crois pas qu’il y ait jamais eu d’ambiguïté à cet égard.

  • J’aurais bien aimé vous faire plaisir, Koz, en « répétant bien haut », comme vous me le demandez, que Libération est le journal du PS. Mais je pense que Libé est globalement plus à gauche que le PS. Il se se présente d’ailleurs lui-même comme le journal « de toute la gauche », donc au-delà du PS, vers la gauche.

  • [quote comment= »57327″]Pas d’accord, l’opposition systématique n’a rien à voir avec l’indépendance.[/quote]
    Je n’ai pas dit que c’était l’opposition systématique qui était une preuve. D’ailleurs, marianne a plus d’une fois approuvé sarkozy sur la sécurité.
    Il s’agit d’un journal d’opinion, où il y a très peu de publicité. On peut y lire quasiment tout et son contraire car les journalistes y ont l’air libres. Il n’empêche qu’ils ont été snobés par toute la presse pendant un long moment. Et c’est maintenant qu’ils sont enfin « invitables » qu’ils tombent, effectivement, dans le dénigrement régulier. Sans compter leurs unes poujadistes sur les passe-droit, les nouveaux profiteurs, etc…

  • [quote comment= »57330″]
    Mais une certaine gauche, plus une bonne part du Modem, aime s’entretenir dans l’idée que le système médiatique est inféodée à Sarkozy, qu’ils ne sont plus libres d’écrire, que leur indépendance est menacée, qu’ils doivent « résister » (et Bayrou, Kahn et d’autres d’employer le mot en prétendant ne pas le faire à dessein).[/quote]

    Nier que Sarkozy a une influence directe sur les médias, sur leur patrons, et sur le sjournalistes ( en partie par leur faute, j’en conviens), c’est un peu de la mauvaise foi Koz… Je ne dis pas que Sarkozy est un méchant tyran, on peut écrire ce qu’on veut sans se faire torturer, mais tout de même, il y a des pressions incessantes et on en a eu de multiples exemples.
    Sans compter l’autocensure et le chantage « on te coupe le robinet si tu écris ça ».
    Ceci dit je suis aussi d’accord pour dire qu’une partie de la presse est parallèlement aux mains de la gauche bienpensante.
    Additionnez tout cela, et vous obtenez la presse qu’on a aujourd’hui : de la crotte en barres. Je dévie du sujet, là…

  • [quote comment= »57364″]Je ne dis pas que Sarkozy est un méchant tyran, on peut écrire ce qu’on veut sans se faire torturer, mais tout de même, il y a des pressions incessantes et on en a eu de multiples exemples.[/quote]

    Que Sarko cherche à influencer les medias, c’est évident. Dans l’absolu, c’est mal. En pratique, c’est comme ça qu’ils fonctionnent tous, y compris ceux qui cette attitude le plus haut.

    [quote comment= »57364″]Sans compter l’autocensure et le chantage « on te coupe le robinet si tu écris ça ».[/quote]

    Ca, je crains que ce soit surtout ce que certains rapportent. Et « certains » qui ne sont pas neutres dans l’histoire. Mais quelle preuve ont-elles été rapportées ? Marianne s’auto-censure ? On lui a menacé de lui couper le robinet ? Si oui, quel robinet ?

    Quant au Figaro, par exemple, Aphathie relevait très bien quelques exemples dans lesquels c’est lui qui a soulevé des lièvres embarassants, pour un quotidien inféodé au pouvoir et au capital. Notamment, il me semble l’affaire EADS et l’affaire de l’UIMM.

  • [quote comment= »57326″] A plusieurs reprises, j’ai dit à mon plus jeune fils de ne jamais considérer comme une vérité ce que disent les adultes, ses parents y compris.[/quote]
    Je suis épouvanté par une telle déclaration, d’autant que toute la société fait de même. Avez-vous réfléchi aux conséquences funestes de cette attitude? Elles sont là, tout autour de nous.

  • [quote comment= »57383″]
    Quant au Figaro, par exemple, Aphathie relevait très bien quelques exemples dans lesquels c’est lui qui a soulevé des lièvres embarassants, pour un quotidien inféodé au pouvoir et au capital. Notamment, il me semble l’affaire EADS et l’affaire de l’UIMM.[/quote]
    Le Figaro a en effet écrit que c’est lui qui avait le premier déterré l’affaire de l’UIMM.

    Cela n’empêche pas les complicités objectives entre élites de bords en principe opposés.

    Dans le cadre de cette affaire, Yvon Guattaz, patron des patrons dans les années 1970, a affirmé, comme si cela était la chose la plus évidente du monde: « Cela fait un siècle que le patronat finance les syndicats ».

    A son âge et vu qu’il n’a plus rien à attendre de personne, j’aurais tendance à croire que, s’il le dit, c’est que c’est vrai.

    A ma connaissance, personne n’a rebondi sur cette stupéfiante déclaration.

    Car personne ne sait que le patronat finance les syndicats depuis un siècle.

    Et si personne ne le sait, c’est forcément que les syndicats et le patronat se sont entendus pour la boucler, et que les médias leur ont fait le cadeau de ne pas aller y voir de trop près.

    Et tout ça pendant un siècle. Je ne sais pas si vous mesurez ce que cela signifie.

  • [quote comment= »57386″][quote comment= »57326″] A plusieurs reprises, j’ai dit à mon plus jeune fils de ne jamais considérer comme une vérité ce que disent les adultes, ses parents y compris.[/quote]
    Je suis épouvanté par une telle déclaration, d’autant que toute la société fait de même. Avez-vous réfléchi aux conséquences funestes de cette attitude? Elles sont là, tout autour de nous.[/quote]
    Désolée je n’arrive pas à savoir si votre  » épouvante  » est à prendre au premier ou au deuxième degré… peut-être faites-vous parti de ces gens qui ont leur vérité et qui veulent l’imposer aux autres ( puisque c’est la vérité ) et particulièrement à vos enfants.
    Pour ma part, j’ai un avis que je peux argumenter et c’est ce que je fais avec mon fils, mais je n’ai pas de vérité, et il me semble qu’un jeune a besoin d’espace pour apprendre à réfléchir plutôt que de doctrine, autrement dit, j’accompagne mon fils, je lui donne mes clés d’interprétation, je lui dit pourquoi ce sont les miennes et j’ajoute qu’il en existe d’autres.
    Je ne vois pas là de funestes conséquences à redouter.
    Nous sommes submergés – radio, télé, presse, internet – d’informations qui vont de l’essentiel au totalement inutile et de commentaires sur ces informations, prendre du recul vis à vis de cette avalanches de données et d’avis est pour moi essentiel.

  • [quote comment= »57391″]A ma connaissance, personne n’a rebondi sur cette stupéfiante déclaration.

    Car personne ne sait que le patronat finance les syndicats depuis un siècle.[/quote]

    Ca me coûte de l’admettre mais je suis d’accord avec Robert sur ce coup. Le manque de curiosité des paranoïaques professionnels est tout à fait effarant.

    Parmi tous ces gens qui vivent de la thèse du complot, personne n’a jugé utile d’enquêter sur ce sujet. Pourtant la question est passionnante. Oui ou non, les syndicats rackettent ils les patrons? Et le savoureux corolaire. Si oui, les adhérents sont ils au courant?

    Mais non, plutôt que de poser ces questions véritablement révolutionnaires, JFK préfère regarder fixement ailleurs. Sans doute est il trop occupé à faire son auto promotion d’autorité morale suprême de notre pays.

  • des syndicats qui rackettent des patrons, ou ça?
    pour l’instant je n’ai vu que des caisses noires du patronat destinées à corrompre,
    à acheter les décideurs comme en chez allemagne chez VW?
    des valises de billets comme il en poussait sur tous les bureaux au RPR…
    c’est vari que c’est bizarre que les journaux ne soient pas plus curieux, ou les s ecrets sont bien gardés…
    à croire que ça pourrait déranger des gens…

  • Carredas, c’est un peu délicat pour moi de donner mon avis parce que je ne veux pas donner l’impression de m’ingérer dans vos affaires privées.

    Donc, oui, c’est bien sûr au premier degré, et je parle des tendances sociales en général et non de vos pratiques personnelles.

    Expliquer aux enfants que tout ce qui se trouve dans les médias n’est pas forcément vrai, d’accord. Leur expliquer, en revanche, que tout ce que disent les adultes en général, et leurs parents en particulier, est sujet à caution, c’est dramatique. C’est détruire le repère le plus fondamental dont a besoin un enfant pour grandir.

    Les enfants n’ont pas besoin des adultes pour leur expliquer que ces derniers peuvent se tromper. Ils le découvrent bien assez tôt.

    Un enfant n’est pas un homme. C’est un enfant. Pour devenir un homme, il a besoin d’être guidé, et donc contraint. Ses parents — et ses professeurs, d’ailleurs — doivent donc lui dire quelle est la vérité.

    Vérité qu’ils sont censés connaître, si ce sont des hommes, et non des enfants prolongés, des esclaves de leur égoïsme et de la société de consommation.

    Vérités parmi lesquelles on trouve différentes choses, du genre:

    Pour espérer devenir un homme un jour, il faut…

    – Faire pipi dans le pot, et non dans sa culotte
    – Aller au lit quand ses parents l’ordonnent
    – Finir sa soupe
    – Etre sage à l’école
    – Apprendre que 2 et 2 font 4, et pas 5, ou environ 3,5, ou ce qu’on veut en fonction de son opinion du jour
    – Dire bonjour à la dame
    – Lire Stendhal plutôt que de s’abrutir à un shoot’em up sur Nintendo
    – Obéir au professeur
    – Obéir à l’agent de police
    – Se bouger le cul pour faire des études qui mènent quelque part, et non faire socio en démontant les amphis
    – Et, plus généralement, faire ce que vos parents vous disent de faire, car ils en savent plus long que vous

    (Liste non limitative.)

    Evidemment, si les parents ne sont pas persuadés que les points ci-dessus vont de soi — points forcément imposés à un moment ou à un autre par un adulte –, si, pire, ils instillent dans la tête des enfants, par lâcheté, relativisme moral, infantilisme prolongé, idéologie gauchiste ou toute autre raison, que la parents sont avant tout des êtres faillibles et non des gens sur lesquels ils peuvent compter pour les protéger et les éduquer, qu’il faut se méfier des adultes parce qu’ils disent souvent des mensonges, parce qu’ils sont pédophiles, parce que ce sont souvent de sales fachiss’, capitaliss’ et raciss’, alors les enfants resteront à jamais des enfants, mais dans des corps d’adultes, avec une force d’adulte et des pulsions d’adulte.

    Ils deviendront littéralement fous. Ils deviendront des bêtes sauvages.

    Ce n’est pas un délire de professeur Philippulus. C’est la réalité. Nous y sommes. Presque chaque semaine, dans les médias britanniques, vous avez un fait divers où un brave père de famille a été massacré à mains nues par un groupe d’enfants de 18, 15, 14, 13 ans. Plus exactement, tué à coups de pied après avoir été jeté au sol. Comme ça. Pour rien.

    Ou, plus exactement, parce que cet adulte, ce père de famille, a prétendu leur imposer sa vérité sur un point mineur: vous n’avez pas le droit de donner des coups de pied dans ma voiture garée dans la rue; vous n’avez pas le droit de casser les vitres de l’engin de chantier que j’ai loué pour aménager mon jardin; vous n’avez pas le droit de faire du vacarme à toute heure du jour et de la nuit dans la rue.

    Comme ici, par exemple:

    http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2007/11/14/ncrime214.xml

    C’est arrivé en France, aussi. Souvenez-vous. Pendant les émeutes des banlieues en 2005. Les seuls morts furent blancs, d’âge mûr et français.

    Le crime de l’un d’eux fut de sortir les poubelles de son immeuble et de discuter de sa voiture avec son voisin devant chez lui.

    Voilà ce qui arrive, quand, quarante ans durant, les intellectuels les plus prestigieux, les professeurs, les médias, expliquent que les vieux ont tort, que les parents ont tort, que les adultes ont tort, que seule vaut la jeunesse, érigée en valeur suprême, en creuset de toutes les certitudes.

    Les adultes finissent par le croire.

    Les parents finissent par le croire.

    Les enfants finissent par le croire.

    Et nous héritons donc d’une génération d’adultes-enfants.

    Autrement dit, littéralement, des monstres.

  • c’est toute la difficulté et l’enjeu:

    -expliquer aux enfants que les adultes détiennent un savoir qu’ls n’ont pas, qu’ils doivent le et les respecter pour cela, mais aussi qu’une partie du rôle des jeunes générations est de dépasser ce savoir, de le mettre en doute au fur et à mesure de leur vie, de faire progresser la collectivité, l’Humanité…
    -expliquer aux enfants que les gens sont en général bons, serviables, sympathiques, mais que, comme certains sont mauvais, il faut prendre des précautions avec beaucoup…
    -expliquer aux enfants qu’il faut obéir aux adultes et aux autorités sauf… quand , un jour en tant qu’adulte, ils auront un jugement suffisant, pour, dans certains cas, lorsque nécessaire, remettre en cause la « pensée unique » du moment…que l’insoumission, la désobéissance, ont été parfois indispensables dans l’Histoire….
    -que l’ordre est nécessaire, mais que le désordre est créatif…

  • On est bien d’accord francis, ça pourrait déranger des gens.

    Je me borne à constater que ceux qui adorent « révéler » des choses dérangeantes pour Sarkozy (Ile de la Jatte, sa dérive fasciste, sa démence, ses amitiés coupables, le fait qu’il soit à la fois rigide et mou…) sont étrangement silencieux sur ce sujet-là.

    Si j’étais un tant soit peu soupçonneux, j’en déduirais que ce sujet-là dérange d’autres gens, des gens qui ont plus d’influence que Sarkozy sur les media. Tiens, maintenant que j’y pense, je ne me rappelle pas avoir jamais vu de sujet critique sur le syndicat du livre ou les NMPP.

    Heureusement que je ne suis pas un lecteur assidu de Marianne ou du Canard, sinon j’aurais déjà plein de certitudes. Là je n’ai que des interrogations. Que je suis heureux de partager avec vous.

  • @Robert Marchenoir
    Merci d’avoir pris le temps d’expliciter votre réaction, et de l’avoir fait avec le souci de ne pas être intrusif.
    A mon sens, nous ne parlons pas de la même chose.
    Votre liste non limitative de vérités je la vois comme un ensemble de règles éducatives nécessaires qui socialisent les enfants, je suis d’accord avec vous pour dire que les enfants ont besoin de règles et de limites, que c’est la responsabilité des parents que de les leur transmettre sous forme injonctive d’abord, puis en donnant un sens à ces règles plus tard.
    C’est même la solidité de cette structure éducative qui va permettre à l’enfant devenu ado de la contester sans crainte.
    Il existe donc un ensemble de règles, de lois qui s’imposent à tous pour permettre une vie sociale commune, et il existe aussi des convictions morales, religieuses, politiques qui relèvent du domaine privé.
    Ce sont ces convictions là que j’évoquais et pour lesquelles je trouve important d’apprendre à un ado d’utiliser son sens critique, il ne s’agit pas de laisser le champ libre à une meute de monstres sans règles mais de donner les moyens aux jeunes de ne pas se faire manipuler.

  • [quote comment= »57494″]oulaaaa
    Je suis complètement d’accord avec Marchenoir
    C’est une première, comme quoi depuis peu tout devient possible ^_^[/quote]
    Savez-vous, Felysk, que pas mal de gens me disent cela? Rassurez-vous, ce n’est pas une maladie honteuse. C’est tout à fait normal…

    [quote comment= »57567″]
    C’est même la solidité de cette structure éducative qui va permettre à l’enfant devenu ado de la contester sans crainte.
    [/quote]
    Nous sommes bien d’accord. Ainsi que sur la distinction que vous faites. J’aurai simplement tendance à penser que s’il a reçu une bonne instruction à l’école et une bonne éducation chez lui, l’enfant n’aura besoin de personne pour se faire ses propres opinions, intelligemment et en toute liberté.

  • Je suis arrivé sur ce blog via le site de Marianne !! Et bien… je pense Koz, que soit vous êtes de mauvaise foi, soit il vous est impossible de lire un article en entier (sans parler d’un hebdomadaire!), soit vous ne savez pas raisonner au-delà du premier degré de l’écrit… et la majorité de vos lecteurs non plus.

    “Contrairement aux apparences, Sarkozy est un faux-dur qui multiplie les concessions aux grévistes. Une politique qui met le gouvernement en grande difficulté“.

    … qui pourra m’affirmer le contraire! Le gouvernement est en difficulté… oui! Baisse de la popularité de Sarkozy annoncé ce matin encore… mais où sont ses 53%? Ce que Marianne démontre, est que son « electorat » commence à déchanter. Sarkozy l’inflexible libéral, le pourfendeur de la gauche soixante-huitarde, ploie déjà! Imaginez le desarrois des electeurs de « droite »… Imaginez celui des déçus de la « gauche mollassonne » qui on rejoint la majorité… au final, que du vent!

    Cela exprime-t-il un regret de la part de la rédaction de Marianne? Non, bien au contraire! Cela signifie : Sarkozy nous a vendu de la com rien que de la com, nous l’avons prise à crédit pour 5 ans… s’il n’est pas fichu de tenir ses promesses de « droite », qu’en sera-t-il de ses promesses de « gauches »? (et puisqu’il en est question en ce moment, du fameux pouvoir d’achat qui stagne, leitmotiv de sa campagne, mais qui stagne toujours)

    CQFD…

    …pourriez-vous lire, en vous en donnant la peine!

  • Ne me dîtes pas, Fabien, que vous n’avez pas su dépasser le « premier degré de l’écrit », ou que vous n’ayez pas lu le billet. Marianne est dans la situation facile de reprocher une chose et son contraire à Sarkozy. Et regrette de ne pouvoir affronter le fou brutal qu’elle a décrit. Je croyais l’avoir écrit dans mon billet, je vous le synthétise, pour le plaisir.

  • Alors si je vous ai mal compris, Koz, peut-être votre conclusion est-elle, pour le moins, ambigüe:

    « Aujourd’hui, Marianne est dans le reproche inverse, avec comme un regret sous la plume ».

    Je comprend : Marianne reproche a NS de ne pas appliquer sa politique jusqu’au bout et semble le regretter… politiquement.
    Non je n’ai pas dépassé le 1er degré, mea culpa. Mais vus les commentaires de vos lecteurs, je me sens moins seul… mea minima culpa.

    Maintenant je vous le concède, Marianne, JFK en tête, aurait surement préféré avoir à faire à du Sarkozy pur et dur, cela aurait été plus simple. Mais comment leur en vouloir, puisque finalement nous avons tous étés dupes (enfin presque, j’écris « nous » par politesse), son electorat de droite le premier.

    Oui Marianne est dans la position facile de reprocher tout et son contraire à Sarkozy, comme il fut si facile à ce dernier de promettre tout et son contraire durant sa campagne, un jour devant les ouvriers d’une usine, le lendemain à une assemblée du MEDEF. Pourquoi devrions-nous leur reprocher de se battre avec les armes qu’il a lui-même forgées?

  • [quote comment= »59239″]Non, vous n’avez pas été dupes, mais dupés. Fallait pas lire Marianne.[/quote]

    C’était pourtant simple, je n’y avais pas pensé! Mais que faut-il lire Koz? Auriez-vous des conseils de lecture saine? Car même dans le Figaro, la sublime plume ultra-libérale d’Ivan Rioufol semble désappointée :

    « […]le président s’oblige à des concessions qui érodent son choix initial pour la rupture. Sa pratique ne ressemble en rien à son goût affiché pour la mêlée, un jour avec des cheminots de Saint-Denis, un autre avec des pêcheurs bretons. Derrière ce courage physique-là, s’applique une prudence qui fait craindre les demi-réformes. »

    Aurait-il été « dupé » lui aussi, à trop se relire?

    http://www.lefigaro.fr/debats/2007/11/16/01005-20071116ARTFIG00095-une-greve-incomprehensible.php

  • Rioufol ? Il fait partie des matamores, des yakatoutpéter. C’est un peu la LCR de la droite. D’autant plus disposé aux grands discours qu’il n’a pas, personnellement, à se coltiner le réel. Lui, comme Marianne, n’ont vu que ce qu’ils souhaitaient voir. C’est ainsi. On peut faire les mêmes erreurs d’analyse à gauche comme à droite, pour des motivations opposées.

    Cela dit, je trouve amusante ce nouvel axe de la gauche : vouloir absolument tabler sur la déception des gens de droite, alors même qu’elle devrait se réjouir que Sarkozy ne soit pas le Terrible Magyar qu’elle redoutait. Ce qu’il faut pas faire, comme contorsions.

  • Ben oui. Sarkozy est juste un homme de droite talentueux, assez modéré et très peu libéral.

    Ceux qui, de gauche comme de droite, ont voulu voir en lui le fils de Reagan et de Thatcher se sont trompés. Ceux qui, à gauche, l’ont présenté comme l’héritier de Napoléon et de Mussolini ont trompé leurs lecteurs.

  • sarko héritier de reagan je ne sais, mais j’ai vu que georges W
    en faisait volontiers un allié, un complice, avec des idées voisines…
    je pense que sarko est un vrai homme de droite,
    libéral contre les forces de gauche, corporatiste en défense des intèrêts de la droite, de ses électeurs,…

    et habile en glissant quelques citations, en serrant quelques mains,
    en embauchant ou débauchant quelques ambitieux (ses)…

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