Mon Dieu, je peux me le dire : j’aurais été vaillant. Bien sûr, je m’auto-flagorne, et c’est un peu vulgaire. Mais, au bord du gouffre et alors même que vous, ingrats, me poussez, il ne me reste que cela : me flatter un peu, me rengorger tout seul. Dix ans, bientôt onze, que je sers et je vous vois là, avec vos airs de pas y toucher, vos mines contrites, oubliées dès que j’ai le dos tourné : vous me poussez dans la fosse. Déjà les plus hardis empoignent la pelle. Et pourtant, dix fois, vingt fois, on m’a dit mort. Je n’étais plus tendance. Moi qui ne l’avais jamais été, peu me chalait[1]. Les agences de com’ devaient trouver autre chose à vendre, c’est le défaut des nouvelles technologies. Facebook devait me tuer, déjà. Twitter aussi. Puis Tumblr, puis Friendfeed et Pinterest. Les volontaires se pressaient, salauds, pour m’achever. Et les journalistes. Parlons-en, des journalistes ! Ils nous ont regardés de haut, puis de travers, et ils nous ont bouffés. On dit qu’ils se sont ouverts aux contributions extérieures. Le deal contenu contre visibilité. Assassins, ouais !
Autour de moi, ils sont tombés. Des gars bien, souvent. Parfois. Dans la force de l’âge. Les plus cabots ont cerné de noir leur annonce. D’autres se sont abîmés en acédie ou presque. Taquinant le blog comme d’autres le goujon, ils reviennent occasionnellement voir si ça mord. Mais moi. Moi. Moi, dans la tourmente, poitrail ouvert, offert à l’adversité, barbe à l’air, dans le hurlement déchaîné des vents contraires, j’ai planté encore mon témoin plus loin.
Tout ça, pour ça.
Facebook vient d’annoncer qu’il ouvrait Instant Articles à tous. Et putain je sais pas si c’est l’irruption de l’hiver dans le printemps qui me file un coup de mou comme ça mais là, je m’assieds, vos gueules les mouettes. Concrètement ? Concrètement, tout le monde pourra publier sur Facebook dans ce format. Tout le monde. « All publishers—of any size, anywhere in the world ». Et Facebook le fait par philanthropie, ce qui est sympa, tout de même. Ils le font pour résoudre un problème :
We built Instant Articles to solve a specific problem—slow loading times on the mobile web created a problematic experience for people reading news on their phones. This is a problem that impacts publishers of all sizes, especially those with audiences where low connectivity is an issue.[2]
Concrètement ? Eh bien, vous étiez déjà bien dans vos charentaises sur Facebook, vous allez apprendre à ne plus en sortir jamais. Dieu et quelques autres me sont témoins que j’ai essayé de vous convaincre de cesser de commenter sur Facebook, de venir fabriquer du commun avec moi, animer le débat, faire vivre les petits les sans-grade. Mais en vain. Vous lisez le billet et, je ne m’explique pas pourquoi, vous commentez tout de même sur Facebook. Moi, j’ai connu ce temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, où un billet pouvait susciter jusqu’à 400 commentaires, quelques fois plus. Et puis Facebook. Et désormais atteindre les 100 est une rareté.
A partir du 12 avril prochain, pour vous, ne niez pas, un lien extérieur sera une nuisance. Une survivance d’un temps révolu. Un résistant, un réac. Vous aurez pris l’habitude d’ouvrir si facilement un article, qui se chargera immédiatement, dans un environnement qui ne vous brusquera pas, ne vous changera pas, toujours la même police, la même couleur, et le café sur l’accoudoir. Alors, vous pensez, Koz, avec son site qui ne tourne pas si vite, à lui de s’adapter.
On dit que tous y gagnent. Vous, parce que les pantoufles resteront chaudes et que les articles chargeront plus vite. Nous, parce que nous aurons une meilleure diffusion et peut-être quelques ronds.
Faut voir.
Je l’aime bien, moi, cette diversité des blogs et des sites, qui fait aussi une personnalité. Chacun sa police, sa taille de caractères, la couleur de ses liens et la disposition de ses textes. Tenez, il n’y a pas jusqu’aux boutons de partage que je ne me sois amusé à adapter à la tonalité globale de mes pages.
Pour avoir une page, je sais aussi que Facebook n’offre pas aujourd’hui les mêmes possibilités de modération fine, de singularisation, qu’une plateforme de blog. Et regardez les commentaires. Une ambiance de blog, cela se crée, se suscite et s’affine. Pourquoi croyez-vous qu’il y a si peu de braillements viscéraux ici ? Certes les commentaires sont parfois longs mais ils sont souvent réfléchis. Sur Facebook, je ne voudrais pas vexer mes lecteurs, mais il est tout de même rare que les commentaires dépassent les deux lignes.
Et tout cela, c’est sans compter la centralisation progressive du web au sein de Facebook. Déjà, il a été démontré que pour nombre d’ados, Facebook fonctionnait comme un navigateur. Aujourd’hui, si Instant Articles ne s’applique qu’aux contenus mobiles, comment ne pas imaginer que demain, le pli pris, il ne s’étendra pas au web… fixe ? Et Facebook gèrera l’information mondiale.
Alors, on se maintiendra. Et on ira, aussi, probablement. Parce que la diffusion n’est pas neutre, parce que le risque de désaffection n’est pas nul. Mais, de vous à moi, je suis d’humeur circonspecte tendance rétif.
Et tout ça, c’est de votre faute.
Je voulais que vous le sachiez.
Vous faites moins les malins, maintenant.
- je sais : ça n’existe pas, mais c’est ce qu’on appelle la licence littéraire. Vu ?! [↩]
- En Français dans le texte : Nous avons conçu Instant Articles pour résoudre un problème spécifique et pas pour les bénéfices – les temps de chargement longs sur les mobiles perturbaient, pauvres petites choses, les lecteurs qui lisent sur smartphone. C’est un problème qui touche les éditeurs de toutes tailles, spécialement ceux qui s’adressent à des lecteurs situés dans des zones dans lesquels le réseau est pourri. C’est d’ailleurs pour ça que c’est le Washington Post qui s’y est collé le premier. On y croit. [↩]
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Je résiste en laissant un commentaire sur le blog… Courage, cher Koz!
Tout d’un coup, je regrette tous mes (rares) commentaires postés sur Facebook.
C’est clair, on fait moins les malins. Mais du coup, dorénavant, et tant que ça durera, c’est ici que je viendrai commenter. Et tant pis si ça double le nombre de notifications et que ce n’est bien sûr qu’un micro grain de sable dans l’énorme engrenage Facebook…
T’aurais pu dire : « Peu me chaudait », on aurait rigolu.
(Ceci est un commentaire « réfléchi » sur ce blog)
Chalait existe parfaitement, d’ailleurs, mais attention: à utiliser de pareils termes, on risque le procès en élitisme antirépublicain, voire à l’attitude excluante nauséabonde.
Je persiste à préférer commenter sous un blog. Le tempo est celui de la réflexion. Sur FB, l’environnement est fait pour vous pousser à aller voir « ailleurs ». La mise en forme du commentaire est pauvre, le simple paragraphe difficile à gérer.
L’audience des blogs est sans doute destinée à se rétrécir. En quantité. Mais est-ce si grave que cela si ceux qui trouvent leur bonheur dans une vraie conversation, restent.
Je ne comprends pas tout, je l’avoue, à votre article, au demeurant fort bien écrit. Il m’a semblé cependant comprendre une chose, que ce serait bien -enfin- que nous prenions l’habitude de commenter en dessous de votre blog et non sur Facebook. Je m’empresse donc de donner l’exemple sans savoir si ce sera très utile. J’en profite pour ajouter que si je ne l’ai que peu fait jusqu’à maintenant, c’est aussi parce que vous m’avez semblé moins réactif en ce lieu que sur FB…et j’aime bien dialoguer avec vous !
Comme Pauline. Sauf que les miens n’étaient pas rares.
C’est un complot du capitalisme mondial qui pressure le pauvre salarié!
FB m’est inaccessible sur mon ordi de boulot ! (j’avoue, j’avoue: je me détend en venant consulter votre blog entre deux saisies informatiques)
me reste que le tél portable, beaucoup moins commode pour poster « intelligemment » (enfin, je crois :concevoir un raisonnement, insérer des liens, corriger des fautes, tout ça….)
On a fait malheureusement le même constat sur le « Blog droit administratif », qui s’était donné comme objet de publier des articles d’analyse, parfois un peu décalés, en tout cas très libres, en droit et contentieux publics. Les articles pouvaient atteindre jusqu’à 100.000 lectures et les 200 commentaires. Aujourd’hui, ils atteignent très péniblement les 10.000 lectures et les 10 commentaires.
Les gens « aiment » les articles sur Facebook, mais trop peu pour les lire sur le blog…
Alors pour cet appel du coeur d’un bloggeur au grand coeur et parfois sans coeur… je commente par ici… trois lignes pas plus, juste parce que tu m’as donné envie de torde le cou à cette fâcheuse tendance de commenter sur facebook 😉 Que la plume soit toujours avec toi, je te salue !
Je fais partie de vos fidèles … sans avoir jamais posté quoi que ce soit, ne trouvant rien de très intelligent ou de très neuf à écrire, car vos articles se suffisent bien souvent à eux mêmes. Néanmoins, je me régalais à la lecture de certains commentaires, éberluée de la finesse et de l’humour de vos commentateurs. Je me régalais même à la lecture de vos réponses, c’est dire!
Je prends donc la (bonne et ferme ) résolution de vous écrire, parfois… Courage, Koz!
@ Pauline : j’espérais bien susciter un tel sentiment de culpabilité. @ Latron, ouais, ouais, j’attends de voir dans la durée. @ Ann Soch, comme dirait Fugain (?), fais comme l’oiseau. Le colibri, comme dit Christiane.
@ Phylloscopus : mais diantre, c’est bien vrai, ça. J’avais écumé les applications de conjugaison, qui ne conjuguaient pas chaloir au passé.
@ Aristote : oui, l’environnement y pousse en effet. Après, est-ce si grave ? Disons qu’à terme comme je l’ai écrit, je n’exclus pas qu’il y ait un effet de désaffection. Le mode « Instant Articles » et le confort d’un environnement connu feront que les internautes peineront à venir sur les blogs, même ceux qui y venaient. Et si je n’écrivais que pour un cercle fermé, je me serais contenté d’envoyer des mails, il y a dix ans.
Bénédicte Repain a écrit :
Très sincèrement, j’ai fini par en prendre mon parti et je ne cherchais pas vraiment, par ce billet, à « protester ». On ne lutte pas contre cette tendance, surtout si, en fait, on n’a pas que cela à faire.
Après, c’est vrai, je suis plus réactif sur FB. Mais la teneur n’est pas la même.
exilé a écrit :
Oui, ça j’en ai bien conscience. Je ne commente jamais moi-même sur le blog depuis mon smartphone.
Je culpabilise et m’engage désormais à spamer ton blog de mes « patates ».
@ Tous : je m’amuse, en vous mettant en cause. Mais, pas d’inquiétude : ce sont des comportements généraux, des tendances de fond. Et quoi qu’il en soit, je trouverai toujours un moyen de diffuser. Je ne suis simplement pas certain que cette évolution nous emmène vers un mieux.
Certes je ne commentais pas sous votre blog, mais je ne suis pas non plus sur Facebook. Continuez !
Je suis désolée. Il est vrai que j’ai souvent commenté surFB.
Et pourtant, je laisse souvent un commentaire sur le Padreblog.
Alors, je ne suis pas rétive aux blogs, loin de loin. Plutôt toujours curieuse de connaître et apprendre ce que les gens qui me parlent ont à me dire. À nous dire.
Je me demandais si je n’allais pas ouvrir un blog…
Il est clair qu’après ces mots, je vais encore plus hésiter.
Donc maintenant, il faudra attendre le second livre, c’est ça ?
Car je n’ai pas du tout l’intention de passer ma vie sur FB…
Amitiés de la part d’une « groupie » comme disait l’autre jaloux 😉
Et bien nous serons au moins deux réac’ car je ne compte pas abandonner mes 3 blogs en route.
Facebook ne fait et ne peux pas tout et heureusement
Tweeter pas encore eu envie d’essayer
Instagram désinstaller car j’y étais comme une poule devant un couteau
Et si mon grand (bientôt 10 ans) sait me dire « ah oui, mais je ne suis pas de ta génération et de celle du maître un ; nous on ne dit plus rédaction, mais « production d’écrits » je l’ai encore suffisamment laissé loin des écrans autres que celui du sacro-saint téléviseur pour qu’il ne me donne pas encore de leçons en la matière
Et puis les liseuses n’ont pas tué nos bons vieux livres donc nos blogs ont encore de nombreux articles devant eux …
Cela aussi c’est de la résistance. Et c’est plus que jamais nécessaire.
Si vous cherchiez une raison indiscutable et non partisane pour se maintenir, en voici une : il existe malgré tout encore des personnes qui n’ont pas de compte facebook ! Que je sache, ce n’est pas encore obligatoire !
Je lis régulièrement vos articles mais je ne les ai jamais commentés. Je m’en confesse. Mais vu que nous sommes dans l’année de la miséricorde, je compte sur votre indulgence (plénière !)
Oui, je sais, c’est trop facile
C’est vrai : nous sommes coupables. Et certains plus que d’autres ( j’ai les noms). Mais à la fin de la période glaciaire de Würm, lorsque le dégel a rendu possible l’invention de la roue, les fabricants de traîneaux ont eux-aussi été contraints de s’adapter. Et ce ne fut pas de gaité de cœur, sache-le. C’est certes une maigre consolation, au regard de ce que l’humanité y perd, mais cela m’a permit de faire un commentaire FB dépassant les deux lignes.
Je ne connais pas facebook, enfin pas eu l’occasion de créer un compte, et une franche hostilité en générale pour les réseaux sociaux.
A bientôt donc.
Amis, si chacun de nous commente vingt-cinq fois, nous dépasserons les quatre cents commentaires. Haut les cœurs !
J’ai lu le titre et conclu que tu avais renoncé. Que tu ne publierais plus que sur Facebook. If you can’t beat them, join them. Pff. Farceur, va.
Pour ma part, je n’ai jamais trouvé utile d’ouvrir un compte Facebook, je sais, je sais – je suis un vieux avant l’âge. Mais, depuis que tu as mis un lien vers Facebook, je regarde ce qui s’y passe. La différence de nature entre les commentaires ici et là-bas est frappante. Pour une raison qui m’échappe, Facebook ne semble pas se prêter à la discussion. Il y a des applaudissements, des cris de rage, des digressions – mais pour ainsi dire pas d’arguments, et moins encore de raisonnements. Donc, bof. (Mes excuses aux autres commentateurs si je généralise un peu trop… ceci n’est pas une critique à leur égard, juste une constatation.)
J’observe, aussi, que Facebook tend à rassembler des groupes très homogènes. Tout le monde pense pareil, sauf le rare protestataire (qui ne prend guère la peine d’argumenter, lui non plus). Bien sûr, ce phénomène a toujours existé sur les blogs aussi. Mais c’était moins marqué, et ce blog-ci, en particulier, a toujours été un espace de rencontre entre des avis divergents – moins avec les années, malheureusement. Je trouve qu’il serait dommage de perdre un tel forum, et te félicite donc pour ta résilience!
Et allez, un commentaire de plus, parce qu’il le vaut bien. Et que cet imparfait de chaloir était quand même magnifique, bien qu’imaginaire.
Il est où, le bouton « J’aime » ?
C’est bon. J’ai compris. C’est ici que je commenterai maintenant.
Cher Koz,
J’avoue que je me sens vintage ! Pour ma part, je ne lis pas vos articles ni sur facebook, ni sur le blog, je les lis sur mon mail (bien plus pratique : je ne suis pas soumise aux aléas du « flux de priorisation facebook », et je peux y revenir facilement quand j’ai le temps nécessaire pour le lire autrement qu’en diagonale…)
Mais du coup, cela ne me pousse pas à commenter, même si le bouton est bien là en bas du mail : car je ne vois pas tous les commentaires de la communauté du blog… promis, je ferai un petit effort à l’avenir 🙂
Longue vie à votre blogs et à de nombreux commentaires constructifs !
Bien non EDL, puisqu’il n’y aura plus d’ici. Mais seulement du là-bas…
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undeplus #oups #pardon #paspurésister
Je vous suis depuis quelques mois, je pense bien que je continuerais à vous suivre même si vous déménagiez sur Facebook. Ceci dit vous avez raison de défendre la diversité de l’Internet, tenez bon!
Euh père Nadler… Je crains que notre ami ne soit pas dupe car il n’est pas né de la dernière pluie…
Je sais bien que c’est une tendance de fond d’aller vers des publications plus courtes car plus rapides à lire. C’est évident qu’il est impossible d’argumenter un peu une opinion par le biais des publications facebook. On va donc aller vers plus d’émotionnel, plus de lacrymal probablement…
Mais, Koz tenez bon! Soyez réactionnaire, continuez à tenir un blog à temps et à contre-temps! Oui à la raison contre la dictature des émotions!
Ça fait un bail que j’ai quitté Facebook, Twitter, etc… Je ne retourne et très rarement sur facebook que pour voir certains artistes du moment que je ne suis pas obligée de me réinscrire (= réactiver).
Je vous lis depuis 2 à 3 ans maintenant. J’engrange sur word (Dossier KOZ) tous vos articles après les voir lus et je lis à l’occasion les commentaires mais je n’ai du réagir q’une ou 2 fois. Sans penser qu’un nombre de partages pouvait « sauvegarder votre blog » puisque pour moi, il est là, il existe, et que vous allez continuer, ça me paraît évident. Je n’ai peut-être pas tout compris de l’enjeu du truc inventé par Facebook pour votre blog. Je vous reçois par mail et rien n’est plus facile que ça pour vous lire. Alors je continuerai et j’essaierai de poser des commentaires… plus souvent!
Pris la main dans le sac… Ok j’ai compris la leçon. Je commenterai sur le blog désormais.
Pour ma part, je vais rejoindre le camp des deux ou trois « réacs » qui ce sont déjà exprimés. Et oui, la trentaine et jamais mis pieds sur facebook. Ce n’est pas pour autant que je commente beaucoup ici. Je commente peu, ou alors longtemps après, le temps de digérer. J’ai partagé quelques billets via twitter ou par mail, mais vu mon audience, ça ne va pas bien loin.
Le problème avec les réseaux sociaux est que la démarche est passive. On s’abonne à un flux et on le voit passer. Au mieux la lecture se fait en diagonale et par addiction on va « liker » ou poser un commentaire sans grand intérêt. Le fait, pour moi, de venir ici, sans même être abonné, est plus actif. Je suis à la recherche de ce billet, de cet avis. Le thème est surprise et régulièrement je n’y avais pas forcément pensé avant. D’où la nécessité d’avoir un temps de digestion. Mon cher Koz, la démarche n’est à mon avis pas la même. Donner un avis qui sera peut être lu c’est pour facebook. Susciter une réflexion, poser des questions et faire avancer quelques esprits, c’est ici que cela ce passe.
Par charité, ne faites plus de mauvaises blagues comme celle là !
Concernant le fond du sujet, c’est à dire les politiques de Facebook, Google et autres, leur intérêt est là. On peut discuter sur la moralité, mais force est de constater que contrôler au mieux l’information est leur fond de commerce. Que Facebook veuille devenir une plateforme unique pour tout le web n’est à mon avis pas nouveau. C’est par l’instruction que nous ferons prendre conscience à nos enfants qu’il faut réfléchir avant d’avaler n’importe quoi comme les copains. Le chantier est important et va être long…
A très vite.
Terrible nouvelle. Et le flux RSS, tu y as pensé? Que je sache FB n’en produit pas, ou bien? (Je ne demande qu’à être détrompé.) Donc je ne pourrai plus te lire, voire te relayer. Et tes posts ne pourront plus figurer, comme celui-ci et les précédents, sur la page « Lieu Commun » que je maintiens http://bit.ly/lieu-commun …
Pour info, moi j’ai pris le parti inverse: je duplique sur mon blog les posts que j’envoie sur Google+ (qui lui permet un flux RSS).
@ Vieil Imbécile: J’aime beaucoup ce que vous venez d’écrire et l’idée que je m’en fais. Pour le reste … « Neque porro quisquam est qui dolorem ipsum quia dolor sit amet, consectetur, adipisci velit… » (« Il n’existe personne qui aime la souffrance pour elle-même, ni qui la recherche ni qui la veuille pour ce qu’elle est… »). :+)
Je me fais quelques petites reflexions, qui vont du coup donner lieu a un commentaire de + de 2 lignes sur le blog.
1- certains chretiens voyaient en l’Union Europeenne l’un des signes de la venue de l’AnteChrist. Ne risque t’on pas que ce soit desormais facebook qui soit considere ainsi ? Ou alors, comme l’oeil de Moscou, ou d’autre chose ?
2- comme d’autres l’ont dit, je lis vos publications sur mon portable en recevant le mail, ce qui m’affranchit du fil FB tres aleatoire et de la lourdeur de la connexion sur le blog depuis un mobile (a la maison, il y a la vie reelle a gérer, la lecture sur ecran est pour ma part reservee aux transports en commun.
2- je commente peu sur le blog, pour la raison precedente, et aussi car avec le clavier du blackberry, je ne peux pas gérer les accents et cedilles …, et moi qui suis attachee a l’orthographe, sans elitisme, ca me frustre.
3- les commentaires sur un blog sont en general + construits, mais par contre, si on veut reagir en acquissant simplement a ce qui est dit (sur la note de blog ou un commentaire), il faut ecrire ; manque donc le bouton « j’aine » sur les blogs
4- si on veut suivre les nouveaux commentaires, il faut cocher a chaque fois … J’ai une petite tendance a la faineantise.
La démarche n’est pas si passive que ça…
Bien au contraire.
Je n’ai jamais autant lu que depuis que j’ai un compte Twitter.
Et je ne fais pas que lire. Je débats. J’objecte. Ou j’approuve, c’est selon. C’est passionnant et enrichissant. Il faut bien-sûr se débarrasser des casses-pieds et autres voyous qui sévissent malheureusement trop sur ce réseau.@ Augustin de Vanssay:
Merci à tous pour vos commentaires. Pour clarifier les choses, et même si j’apprécie vos réactions spontanées, et même si vous allez trouver que j’abuse, je dois vous avouer que je ne table pas trop sur leur pérennité. Pendant un temps, certains vont commenter davantage sur le blog mais, très vite, ils en reviendront à Facebook. Je me suis amusé à vous culpabiliser mais, cela dit, je comprends aussi assez bien que l’on n’a qu’un temps limité à consacrer à la lecture des sites d’infos et, dans un second temps, des blogs. J’ai donc tendance à penser que c’est une tendance lourde et déjà bien ancrée.
A vrai dire, le cas des commentaires n’était qu’une illustration de mon propos. Je voulais souligner qu’à mon avis, de la même manière que pour les commentaires, la facilité et la gestion du temps aboutiront à la centralisation sur FB… et qu’il sera vain de lutter contre cela.
En ce qui concerne le blog et Instant Articles, je n’ai pas écrit que j’allais fermer le blog, même si j’assume l’ambiguïté de mon titre. J’ai même écrit : « Alors, on se maintiendra. Et on ira, aussi, probablement. «
La fin de ce blog ne serait pas une décision volontaire de ma part. Il est probable en revanche que j’utilise aussi Instant Articles. Mais je pense assez probable que ce blog finisse par toucher à sa fin en raison de la désaffection des lecteurs. Facebook est bien parti pour siphonner l’audience et centraliser l’info. Je crains fort que, par habitude, l’audience qui pouvait se porter sur ce blog ait du mal à quitter Facebook.
Pour l’instant, Instant Articles a l’air de fonctionner en parallèle des sites. Mais je ne suis pas du tout certain que cela reste le cas.
Deux rebonds:
« Je me suis amusé à vous culpabiliser ». Était-ce ça, le but de la manoeuvre « Requiem »? Je ne doute pas que vous sachiez que culpabiliser l’autre est une manipulation. J’espère, et je crois, que votre Requiem était autre chose que cela. Car je ne ressens pas de culpabilité à n’avoir pas mis plus de commentaire dans votre blog. Par contre, si cela doit l’aider à continuer à exister, comme j’ai bien compris que ce serait, je commenterai. Pas par culpabilité. Simplement parce que j’aime vous lire. Égoïstement pour continuer à vous lire. Même lorsque je ne suis pas d’accord. Et ceci dit, je ne suivrai pas votre blog au prix de devoir revenir sur Facebook.
« … un temps limité à consacrer à la lecture des sites d’infos et, dans un second temps, des blogs ».
Oui, et c’est bien pourquoi, ne voulant pas m’éparpiller plus sur Internet. j’ai fait des choix. Je lis « La lettre de l’Agora », l’un ou l’autre article de l’Inrees qui m’attire, et votre blog.
Mon premier commentaire sur votre blog… que je lis régulièrement via paper li
Ne suis pas sur facebook et sur mes 7 enfants (de 34 à 14 ans) je n’en ai qu’un inscrit sur facebook et 10 petits enfants encore trop jeunes … la résistance existe, il faut juste lui botter les fesses régulièrement !
Surtout continuez …
Carmel
J’avais un doute en effet et me demandais si j’avais bien compris. Il est vrai que le titre du billet laissait penser à une mort imminente. De même qu’un tweet, ce matin, il me semble…
Mais bon, je comprends le problème.
L’essentiel cependant est que chacun trouve son compte et adapte sa stratégie de communication en fonction des nouvelles fonctionnalités…
Nous verrons bien …
Bonne écriture en tout cas !
Quoi qu’il en soit, je lirai.
Koz a écrit :
Cette prédiction me semble réaliste. C’est pour cela que j’avais trouvé ton titre crédible.
Ça dépend un peu de nous que ce ne soit pas le cas. Non ?
@ Gwynfrid:
On en est à 45 ! C’est déjà pas mal…
@ Père Nadler:
46 😉
moi je commente pas ou peu, ce n’est pas nouveau mais toujours je lis via ton blog et je me dis que de ceux qui restent de mes blogo découvertes qui ont commencé il y a 9ans déjà et bé tu fais effectivement la forte tête pour notre plus grand bonheur. j’aime te lire même si des fois c’est interrompu par mes 2minis et que du coup j’ai dû mal à suivre. Même si des fois j’ai envie de balancer la politique par la fenêtre pasque j’ai l’impression que rien n’avance, ne change et que ça me soûle, il faut le dire. Mais Koz j’aime te lire vraiment et je continuerai de le faire sans commenter mais je pense que tu le sais que certains de tes lecteurs te lisent discrètement et que quand vraiment ils ont à dire quelque chose ils le font peut importe le biais par lequel ils le font n’est ce pas. Moi j’ai ré ouvert un blog après avoir lâchement abandonné l’autre, à l’heure d’un facebook toutpuissant j’avoue que c’est de la folie douce mais je m’en fiche je le fais pour moi et puis un peu pour LUI là haut aussi 😉
En tout cas merci de continuer, merci de tenir bon, merci pour ce sourire merci juste de rester toi même en toute simplicité.
Marion (yayon)
Continuez ! Ils sont nombreux, ceux qui aiment à vous suivre (ou qui likent à vous follower ?).
Alors oui et non. Oui, je constate la meme désaffection que vous pour les blogs, et l’emprise de Facebook sur la diffusion de l’information. Facebook qui fonctionne comme un entonnoir et tend à raccourcir les infos. Mais non, je ne partage pas votre ton pessimiste (même si ca donne un charmant ton désuet). Tout simplement parce que cela correspond aussi à une évolution des modes de consommation de l’info. Aujourd’hui, on « surfe » sur l’info. Voyez le bon côté : vous serez très probablement plus lu. Sans doute moins commenté c’est vrai, ce qui ne veut pas dire moins compris. Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : il y a une vraie bataille de plateforme en cours, et je soutiens totalement votre volonté farouche de rester indépendant. Mais quant à l’évolution des usages, je crois qu’il faut faire avec : après tout, aux débuts d’Internet, les plus de 40 ans (pardon hein) regardaient ce nouvel espace avec méfiance, disant que ca allait « tuer les contacts humains vrais », tout ca… Les usages changent, et le défi reste toujours de rester soi-même. Je tâcherai de me l’appliquer en tant que lecteur et commentateur ! 🙂
Je n’ai jamais commenté sur Facebook. Ca supposerait que je change une habitude. Et ça, il ne saurait en être question.
Ce qui m’intéresse, c’est le post lui-même, suffisamment long pour développer un argument, et la conversation des commentateurs. L’historique aussi, quelques fois.
Si les mêmes fonctionnalités sont disponibles via FB, pourquoi pas.
Le problème pour moi est plutôt que FB migre en fait de l’ordinateur au mobile, avec un écran et des fonctionnalités dégradées dans cette perspective.
Est-il irréaliste d’espérer qu’un jour il y ait synchronisation des textes (post et commentaires) entre un blog et Instant Article ? Ceux qui y accéderaient par FB, par choix ou par nécessité, en assumeraient les fonctionnalités éditoriales un peu moins confortables.
Koz a bien sûr raison de viser une audience large, mais comme beaucoup, je gravite vers les blogs où la communauté des commentateurs nourrit une conversation qui bâtit sur le post initial. Le format « éditorial » est vite lassant.
Bien qu’encore (relativement) jeune et averti en matière d’informatique, je me sens tout à coup bien réac en vous lisant.
Votre blog reste tout simplement ouvert en permanence chez moi, quelques onglets à droite de ma boîte mail. Il est soigné, travaillé, son look est en adéquation avec son contenu, le tout formant un ensemble harmonieux.
D’autre part, il y a FB. J’ai bien conscience de cette tendance lourde. Il y a plusieurs années déjà, les humoristes du web annonçaient que les enfants ne diraient plus « Internet », mais « Facebook ».
Mais pour ma part, je n’ai pas de compte FB, pour l’instant aucune envie d’en avoir un. Par chance, FB, dans sa grande mansuétude, tolère encore qu’un bâtard tel que moi accède encore à la lecture des articles, mais moyennant un pop-up plein écran d’invitation à créer un compte à chaque lecture, et l’interdiction de remonter trop loin dans le temps. Mais quant à pouvoir vous commenter sur FB, c’est tout simplement impossible sans compte. Donc s’il m’arrive parfois de contribuer à votre blog, cela n’est encore jamais arrivé sur FB, et pour tout dire, la qualité de présentation et les possibilités de lecture suivie des commentaires sur FB ne font pas rêver. La baisse de pertinence n’en est qu’une conséquence logique.
Le dilemme est bien là, et tangible. Vous êtes chez vous sur votre blog, et il est à votre image, qui est aussi celle du temps long, du discernement, de l’information. Ouvert à tous, y compris aux non-baptisés/non inscrits aux registres FB, et le sera toujours. Au même moment, l’agora se referme et se privatise, mais promet un audience toujours renouvelée. Doux chant des sirènes …
Faut il choisir entre qualité et audience, ou plutôt entre liberté et audience ?
Je ne peux que vous encourager à maintenir vos efforts sur votre blog, car une fois toute la concurrence des sites indépendants, blogs ou vrais sites diffuseurs de contenu, étouffée, qu’est-ce qui empêchera Facebook de considérer que « finalement, cette audience dont vous bénéficiez, c’est avant tout et bien plus l’audience de Facebook que de votre page Facebook ». Et à ce moment là, d’échanger « visibilité de vos publications » contre un « budget médiatisation ». C’est déjà le business model de Facebook avec toutes les pages de marques (mais bon, elles ont les moyens de s’en sortir, elles, et c’est de bonne guerre commerciale) en réduisant très fortement la visibilité de leurs publications sur la « Home » de leur « followers », si elles ne paient pas pour rendre ces publications visibles. Vivent les blogs, donc !
Pour ma part, je trouverais dommage que le blog disparaisse car je vous trouve plus intéressant et profond sur le blog que sur FB même si la petite info rapide postée deci delà est souvent savoureuse.
Je vous ai découvert via facebook mais je vous lisais surtout via le blog pendant longtemps jusqu’à qu’effectivement il m’a semblé que vous étiez autant commenté sur fb, et que fb une fois ouvert évite de surfer entre les sites.
Mon usage personnel de FB m’a fait découvrir tout un tas de sites, de blogs, et de personnalités que je n’aurais pas découverts autrement.
FB a donc ses inconvénients mais quelques avantages aussi de ce point de vue
Si FB (que je ne connais pas, il y en a encore…) te permet d’être plus concis, ça équilibrera avec la brièveté des commentaires qu’on y trouve. Mais j’aurai quand même perdu un moment de lecture que j’aimais bien, un rendez-vous qui me surprenait chaque fois comme un petit bonheur renouvelé. Des croyants dans la Cité, s’assumant tranquillement et privilégiant une réflexion à la fois ferme et tolérante, ça fait du bien.
Va-t-il donc falloir que j’y aille à mon tour sur ces réseaux sociaux (et sur FB en particulier), dont le manque de temps (quel paradoxe!) et d’envie (quelle ringardise!) me tiennent éloigné? Ouai, je vais y réfléchir…
En attendant, bon vent, après tout l’Esprit souffle où il veut!
@ Megglé CHANTAL:
Avec de la bonne volonté, la démarche peut être active. Mais convenez que ce n’est pas le cas de la masse.
Ceci dit, le peu d’utilisation de twitter que j’ai pu faire m’a plus vite conduit au bistrot pour finir par oral. C’est tellement plus simple !
Koz a écrit :
C’est justement ce qui me fait un peu peur. Vous mentionnez dans votre billet le cas des blogs hébergés par des sites de journaux. Ce cas est très révélateur. J’ai voulu tenté, il y a quelques années, d’avoir un blog via des sites comme ceux du Monde ou Rue89. J’ai toqué à 3 portes. L’idée était séduisante : contenu contre visibilité. Malheureusement, la visibilité a plus de prix que le contenu et on m’a très poliment dit (dans les trois cas) que je ne correspondais pas à la ligne éditoriale. Soit. Je peux le comprendre. Mais du coup, seul le fait d’être indépendant permet de gérer cette ligne. Je n’ai pas eu le courage.
Si la totalité du flux passe par les mêmes canaux, alors arrivera un moment où l’accès à d’autres canaux sera tellement désuet que la censure pourra se mettre en place tranquillement. Sans que personne ne pipe mot. Qui verra la disparition de l’ombre grise au milieu de la masse. En laissant le désordre apparent, qui ne fait pas grand mal, peu à peu l’on peut commencer à filtrer et laisser dire ce que l’on veut qui soit dit. Et tu ce que l’on veut qui soit tu.
Ce n’est certes pas pour demain. Mais quand même, le potentiel est là.
De là à dire que c’est d’ores et déjà prémédité et que c’est le grand Satan qui organise tout ça ; certains franchissent le pas, pas moi. Ne me demandez pas pourquoi !
Bon eh bien je m’en vais commenter un article pour une fois 🙂
Et je continuerai à poster des liens externes sur facebook ^^
C’est sympathique de lire ici des personnes qui n’ont pas l’habitude de commenter – que ceux qui l’ont ne se sentent pas dépréciées, n’oubliez pas que je vous ai même rendu hommage dans mon livre. J’aime toujours ces moments où un lecteur se signale, en disant : « hé, ce n’est pas parce que je suis silencieux que je ne suis pas là ».
Je vous remercie pour vos commentaires, et je retrouve ces moments où j’ai un peu de mal à répondre à tous. Je vous lis, soyez-en certain. Mon option a toujours été d’avoir une certaine indépendance, et de ne pas brader le contenu pour la visibilité. Ca ne va pas changer demain. Je perçois aussi parfaitement les risques d’une mainmise de Facebook, qui peut se traduire par un basculement, un jour, d’une rémunération de l’auteur à la nécessité de payer pour être visible. C’est d’ailleurs déjà un peu le cas avec les pages. De fait, si Facebook rémunèrera d’un côté, de l’autre, il ne manquera pas de se faire payer de l’autre pour faire mieux apparaître certaines infos dans le flux.
Il y a là un vrai souci de pluralisme et même, mais je réfléchis à voix haute, de position dominante. Comme en stricte matière économique, il est tout à fait cohérent de la part d’une entreprise de vouloir conquérir la plus grande part de marché, voire de devenir hégémonique. C’est dans son ADN. Mais le consommateur paie, ensuite, cette hégémonie. Il serait bienvenu de prendre garde à ça.
Rejet irrationnel et viscéral de FB. Je n’y ai évidemment pas de compte, pas plus que sur d’autres réseaux sociaux.
Si les blogs ferment, je suis définitivement coupée de tout échange via Internet. Avoir (seulement ?) 40 ans et se sentir en décalage complet avec son époque, c’est dur 😉
Cécile, il faut réfléchir sur le côté « irrationnel » de ce rejet…
J’étais allergique à priori aux réseaux sociaux. Mais j’y ai découvert une grande richesse. Surtout via Twitter. Mais il faut savoir se protéger des personnes mal intentionnées, c’est sûr !
Et comme disait l’autre, « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent jamais d’avis! »
Alors, bonne réflexion rationnelle !
Cher Koz,
Quoique fort taiseux, je vous suis fidèlement depuis plusieurs années. J’apprécie vos analyses souvent décalées et toujours rafraichissantes (zut, je n’ai pas réussi à mettre l’accent circonflexe!). Incorrigible réac, je ne suis pas inscrit à Facebook et ne le serai jamais. J’espère continuer longtemps à vous lire !
Ce n’est pas gentil de mettre un titre qui nous fait peur comme ça ! C’est de la mesquine vengeance contre les vilains qui commentent sur FB ?
Bon, comme je commente peu ici et pour ainsi dire pas sur FB je ne sais pas par quoi je dois me sentir visé… Par rien, supposerai-je en ne pensant pas mériter une attention particulière de toute façon.
Mais si je commente peu c’est parce que je n’aime pas le faire juste pour faire le « supporter », façon « j’aime ». Il m’arrive même de commencer un commentaire et au bout de cinq lignes, de décider que ça n’intéressera personne à part moi-même, et d’y renoncer. Non que je sois convaincu que quand j’écris tout de même, ça mérite l’immortalité, mais je tâche de ne pas le faire à tort et à travers. Et pour cela c’est indubitablement le format blog qui est le plus approprié – à ce jour du moins. Même s’il est à craindre que le format FB, avec cette nouvelle fonctionnalité, soit appelé à poursuivre son expansion au détriment d’autres formes.
Je veux tout de même croire que, sous une forme ou une autre (mon « conservatisme » s’accommode très bien d’évolution dans ses modalités), la réflexion et l’argumentation garderont leur place. Quand je vois ce que donne, par exemple, le fait de délaisser un blog au profit de twitter dans l’exemple d’Eolas, on passe clairement d’une mise en perspective solide (quoique orientée) de faits, à une exacerbation du côté « avocat en plaidoirie » (et non en recherche préliminaire) qui s’attache à la petite phrase, qui touche l’émotion plutôt qu’à la pensée structurée. Si FaceBook ne va pas aussi loin que twitter dans ce sens, la direction reste la même. Donc : merci de tenir bon ici, et si ça peut en donner l’envie, je m’efforcerai de contribuer un (tout petit) peu plus !
Les moines avaient le monopole du livre, du beau livre qui n’était pas à la portée de tout le monde. Puis l’homme a inventé l’imprimerie. Un peu plus de monde a pu lire et commenter la Bible et cela n’a pas été sans conséquence « guerrière ». Puis l’homme a inventé la presse écrite. Il y a eu des écrivains pour s’en plaindre. La presse allait tuer le livre! Même le grand Victor Hugo tempête contre la presse: « Après le Pape, le papier. » Mais c’est bien connu tout bon journaliste de presse écrite s’empresse de faire un ou plusieurs livres dès qu’il est assez connu pour le faire et en vendre. Puis l’homme a inventé la TSF: la mort assurée de la presse écrite et du livre! Puis l’homme a inventé la télé: la mort annoncée de la radio, de la presse écrite, du livre! Puis l’homme a inventé les chaînes de radio d’infos en continue et dans la foulée les chaînes de télé d’infos en continue. La presse écrite a eu du mal à s’y faire. Les quotidiens nationaux ont fondu comme neige au soleil. Mais la nécessité d’articles de presse de fond qui ne soient pas du chewing gum journalistique s’est imposée à de plus en plus de personnes voulant comprendre le monde en marche. Puis l’homme a inventé internet qui « m’a tuer » la presse écrite et la télé de mon enfance. Et voici maintenant Facebook et Twiter qui pourraient bien tuer internet et ses blogs. L’homme est fatigant à toujours inventer quelque chose de nouveau!!!! Bon je vous laisse j’ai un livre à écrire à la main et à illustrer aux stylos feutres. A bientôt pour de nouvelles aventures. (Romain Rolland, prix nobel de littérature en 1915, a mis 8 ans pour écrire « Jean Christophe »)
@ Colibri.:
😀 Vous êtes bien indulgent pour le vieil imbécile que je suis…
Je vous ai connu grâce à Facebook et je ne comprenais pas bien l’intérêt de venir sur le blog. Grâce à ces explications techniques et littéraires je comprends mieux les enjeux. D’où ce commentaire sur le blog. Mais c’est vrai qu’il manque un bouton « J’aime » . A bientôt
« Et tout ça, c’est de votre faute. » Ah toujours à chercher une explication là où elle plus simple… Non ce n’est pas ma faute si tu n’as pas pousser ton cri une fois de plus, une fois plus fort, une fois plus loin!
En fait soyons simple, tout est de TA faute puisque la mienne serait vraiment trop dure à encaisser!
Alors oui, j’ai une bonne excuse… J’arrive pas à trouver l’émoticone « Finch » qui siffle vers le bas l’air de rien comme un enfant pris la main dans la bonbonnière sur ton blog… Et çà cher maitre, c’est une excellente raison! Qui m’incite à plaider « Non coupable » voir même victime (mais j’ai pas encore de bon avocat!)!
Mea maxima culpa!
Je confesse …je lis sur mon mail et avec grand interêt TOUS les articles.
J’ai diffusé votre livre et je demande aux amis en chair et en os de s’abonner au blog.
Bonne journée.
Gwynfrid, je ne vous connais pas mais je suis sûrement plus jeune que vous et pour ma génération ne pas avoir FB est une aberration; pourtant je n’y ai pas de compte, le principe des réseaux sociaux me repoussant… Je vous suis donc et par là même soutiens Koz car j’apprécie beaucoup l’ambiance qui se développe sur le blog; et c’est mon seul moyen de vous consulter, Koz!
Alors ne lâchez rien, vous avez au moins un réac-qui-ne-sait-pas-vivre-avec-son-temps qui vous suit! J’ai déjà un ordinateur, faut pas pousser, hein? 😉
Il va donc falloir que j’ouvre un compte Facebook?…
Et puisque je saisis pour une fois l’occasion d’écrire, un grand merci Koz (d’un lecteur habituel et silencieux)
Je n’y comprends pas grand chose à vos histoires de réseaux « sociaux » mais il me semble que rejeter la faute sur ceux qui vous y lisent est un peu facile…
Pourquoi Koz publiez-vous sur FB et sur Twitter?
Si vous n’y étiez pas, personne ne commenterait dessus, non?
Quant à un supposé « âge d’or » des commentateurs, vos archives ne témoignent que de deux articles à plus de 400 commentaires depuis 2005…
Je vous remercie pour votre bienveillance et votre lucidité. Vous n’y comprenez effectivement pas grand-chose aux réseaux sociaux, ce qui ne vous incite pourtant pas à la nuance dans votre propos. Et le second degré vous échappe. Alors, reprenons : pourquoi publier sur Facebook et Twitter ? Vous savez, des gens me demandent souvent si ce que je fais me prend tu temps, me demandent si j’ai vraiment le temps de travailler, des commentateurs me reprocheront de ne pas être exhaustif sur un sujet. Si je fais le mix entre ces réactions et les vôtres, il faudrait soit que j’arrête, soit que je prenne beaucoup de temps sur ma vie et sur mon activité professionnelle, sans que cela ne me rapporte jamais un rond, le tout soumis aux exigences des commentateurs et le tout pour une audience confidentielle, parce que bien évidemment, l’important n’est pas d’être lu.
Eh bien, non, depuis l’origine, j’écris pour être lu, pour que mes idées circulent. Sinon, j’aurais pris un cahier à spirales pour commencer un journal intime. Et je vais vous dire : ne pas diffuser ses billets sur Facebook et Twitter, c’est en diviser par trois visibilité. Je le sais, j’ai testé. Quand Google était roi des stats jusqu’en 2007, il ne rapporte plus qu’un courant fluet de visites généralement non qualifiées, le visiteur tombant sur votre blog au hasard d’une recherche et le quittant aussitôt.
400 commentaires ? J’apprécie votre attention, qui est allée jusqu’à vérifier le propos. On sent la bonne volonté. Eh bien, figurez-vous que je n’ai pas cette disposition à l’archéologie. Je n’ai pas vérifié précisément en ce qui me concernait, mais le fait est (i) que certains billets ont suscité un peu plus de 400 commentaires, (ii) que j’écris que des billets « pouvait susciter jusqu’à », pas que c’était la norme ou que c’était fréquent, mais que c’était le maximum. Et en l’occurrence, je ne parle pas exclusivement de mon blog. Il est vrai que j’avais en tête aussi celui d’Eolas et que dans ce cas, j’aurais dû parler de plus de mille. Mais, dernière observation : le dernier billet d’Eolas a à peine dépassé les 80 commentaires, il se consacre quasi-exclusivement à Twitter (et pas toujours pour le meilleur), écrit un billet tous les deux ou trois mois. Alors voyez, je continue de préférer le cocktail que j’ai choisi. Et il ne me semble pas aberrant de dire un mot avant que tous les blogs ne finissent comme celui d’Eolas.
@ Valombois : je continuerai à faire fonctionner le blog en parallèle de FB aussi longtemps que cela aura un sens, et que cela ne demandera pas un surcroît de travail inutile.
@ Cécile : vous pointez exactement le problème. Facebook essaie de se rendre incontournable, de centraliser le débat et l’info. Il me paraît évidemment légitime de continuer à exister indépendamment pour des personnes comme vous (et pour les raisons exposées dans le billet). Ce que je dis, c’est précisément que l’évolution ne va as dans ce sens et que, sans réaction, je ne suis guère optimiste : les grands medias sont tous en train de réfléchir à passer sur Instant Articles. Et je suis assez persuadé qu’ils vont tous le faire. Eux-mêmes, si cela demande trop de travail, n’auront pas les moyens de dupliquer le travail. Or, je suis à peu près certain que FB présentera les choses de cette manière par la suite : « les medias qui adoptent une mise en forme dédiée à FB », « les medias qui fournissent du contenu exclusif » apparaîtront davantage dans le flux d’actualité. Oh certes ils ne pénaliseront pas ceux qui ne le feront pas, pas directement. Mais si certains sont plus visibles, cela signifie que d’autres le seront moins. Et dans ce temps, au fur et à mesure, les internautes auront pris l’habitude de rester sur FB pour lire, réduisant comme peau de chagrin l’audience des sites eux-mêmes. Résultat ? Par un choix rationnel d’allocation des ressources, les medias se concentreront sur FB et ainsi de suite.
C’est bien gentil, mais comment on fait pour liker un billet de blog ?
@ Charles.:
Je ne suis pas un spécialiste de Facebook, mais sur le smartphone il y a un bouton Facebook tout en bas de la page, et sur l’ordi immédiatement à gauche. Bon, d’accord, ça ne permet pas de « liker », mais c’est pour partager le post avec ses propres ami-e-s, ce qui franchement est encore mieux…
Le blog Koztoujours est la page d’ouverture de mon moteur de recherche : c’est comme ça que, pour moi, aller sur le blog est devenu encore plus rapide et plus facile que d’aller sur Facebook… À chaque connexion, je vois d’un coup d’oeil si un nouveau post m’attend tout chaud sorti du four…
En revanche, je ne commente vraiment pas souvent, désolée : c’est que je n’ai pas souvent des choses utiles à dire. Je suis là plutôt pour nourrir ma « comprenelle » et je crois que ça marche, et particulièrement grâce aux commentaires. Donc merci Koz, je ne vous le dis pas assez. Longue vie à ce blog. Et merci à tous ceux qui contribuent. Un vrai gros merci chaleureux.
Bonjour,
bien que ne laissant jamais de commentaires, je vous assure venir réfléchir sur/grâce à votre blog plus souvent que me connecter à fb. J’ai pourtant 25 ans et une vie sociale « normale »… Alors, même si nous ne somme pas bavards, même si nous ne vous encourageons pas suffisamment, merci de tenir bon!
« Je l’aime bien, moi, cette diversité des blogs et des sites, qui fait aussi une personnalité. Chacun sa police, sa taille de caractères, la couleur de ses liens et la disposition de ses textes. «
Je vous rejoins particulièrement sur ce point. Un blog est pour moi un reflet de son ou de ses auteurs, de sa pensée, son caractère, ce qu’il veut nous partager de lui. Je n’ai ni la même coupe ni les mêmes vêtements que ma voisine, ainsi, lorsqu’un ami nous voit de dos dans la rue, il sait déjà à qui il a affaire, et peut s’ en réjouir (ou pas). De même, lorsque j’arrive sur un blog, je retrouve avec délice le style d’écriture, de réflexion, mais aussi les couleurs, dessins et mises en page qui contribuent à faire de lui un site à part. J’entre dans un blog sans charentaises, mais j’entends bien y allonger mes jambes à mon aise, comme dans ce petit bistrot que je fréquente. Pour la qualité de la boisson,le sourire du patron, mais aussi la couleur des murs , la vue de la terrasse et cette banquette confortable au fond.
Gwen, je viens de savourer quelque chose de très beau, de très doux, loin des « likes » et des FB, votre commentaire » comme j’eusse aimé l’écrire!
« Sans charentaises ». J’adore.
Je n’ai pas suffisamment su dire ce que j’aime du blog de Koz: sa couleur, son mordant, sa réactivité, tout ce qui fait Koz. Et que Koz, c’est Koz, qu’on le regarde de dos ou de face. Quelque soit sa coupe de cheveu (à un cheveu près) et la coupe de sa veste (qu’il ne retourne jamais).
Je ne sais ce que vous en penserez Koz, mais moi, c’est un pur plaisir que je viens de vivre! Merci Gwen.
Chantal
Cher Koz’,
comme beaucoup d’autres (réacs ?), je n’ai pas de compte sur FB. Je ne te lis que sur ton blog.
Il y a quelques années, il est devenu difficile de se tenir au courant des rendez-vous entre potes, parce que tout s’organisait par FB… J’ai depuis lors refusé de m’inscrire sur FB justement pour éviter que tout ne se passe plus que là. Je regrette vivement que cela devienne également le cas pour la circulation de l’information !
Je ne commente pas souvent, je ne poste plus beaucoup non plus sur mon blog… Mais mieux vaut la qualité que la quantité, sans doute. ^^
Bravo et merci pour tout ce que tu fais sur ton blog, et notamment pour ton analyse de l’information et de l’actualité de notre pays. Nous – tous tes concitoyens – en avons bien besoin !
Bises amicales d’encouragement, si je puis me permettre. 😉
Et pour moi, c’est toujours un plaisir de voir apparaître de nouvelles têtes, de voir le témoignage de ceux qui lisent mais ne sont pas du genre à poster. Je ne m’en formalise pas, rassurez-vous, je sais que c’est une question de tempérament. Merci !