Je rebondissais, il y a trois jours, sur les propos de Pierre Bilger. Versac rebondit sur les siens et les miens. Ca m’a donné envie de rebondir.
Je trouve en effet tout de même que la candidature Bayrou, si elle doit quitter le monde du fantasme et s’affronter à la réalité politique, est fondée sur un pari bien incertain.
D’après Versac,
Il entre d’ailleurs peu à peu dans la précision des choses, dans des éléments de réponse, depuis que l’on estime sa probabilité de sa victoire comme ayant dépassé l’epsilon. Ceci-dit, il est évident qu’il n’ira pas très loin, car ce scenario, hautement hypothétique, ne dépend pas que de lui, mais bien du rapport de forces qu’aura pu créer sa victoire à l’élection présidentielle. Prosaïquement, cela dépendra évidemment de son adversaire du deuxième tour : s’il est face à Nicolas Sarkozy, ce sera avec la gauche qu’il s’alliera plus naturellement. Si c’est face à Royal, c’est plutôt avec la droite. Dans les deux cas, on peut gager qu’il tentera d’ouvrir, mais on peut douter que beaucoup le suivent (sauf quelques habituels tenants du dialogue d’ouverture, de ceux qui sont prêts à ne pas être réélus à cause d’une alliance avec l’ennemi, et de quelques uns ayant le goût du pouvoir, etc…)
François Bayrou nous demande de faire le pari de la méthode, sûr que le gouvernement d’union nationale serait une bonne solution pour la France. Je ne crois pas que l’on puisse être si affirmatif.
Il nous demande de faire le pari qu’il pourra mettre en oeuvre sa politique si sa méthode fonctionne. Je ne crois pas que l’on puisse être aussi affirmatif.
Qu’est-ce qui garantit que François Bayrou ne va pas se retrouver tout simplement otage de ses alliés ?
S’il est rejoint, comme le pense Versac, et comme je le pense également, par quelques francs-tireurs, tel un Bockel ou un Borloo[1], tentant l’aventure hors de leur parti, comment fera-t-il voter les textes qu’il souhaite, faute de majorité politique ?
S’il reçoit le soutien d’un parti, le PS ou l’UMP, je doute qu’il ait l’appui d’un nombre suffisant de députés UDF pour pouvoir s’opposer à la force de ces deux formations. Le résultat sera quoi, sinon une cohabitation d’entrée de jeu ? S’il s’allie au PS, pense-t-il vraiment que cette formation le laissera mettre en place le programme législatif, de droite, que son parti a mis au point ? Et croit-il que l’UMP, dont il censuré un gouvernement, sera prête à lui apporter son concours ?
Qu’est-ce qui nous garantit que l’on ne va pas vivre une mandature rythmée par les motions de censure ? Chaque formation imposerait que ses propres mesures soient appliquées, faute de quoi elle lui retirerait son soutien à l’Assemblée, et demanderait, de surcroît, à ses ministres de démissionner. Ce serait d’ailleurs plus simple que de tenter le vote d’une motion de censure.
Dans ces conditions, à quoi serait réduit François Bayrou, et ses gouvernements successifs, sinon à l’élaboration de compromis permanents : le texte de telle formation sur l’Education contre celui de telle autre sur la création d’entreprise ? Celui sur l’insertion des handicapés contre celui sur la sécurité routière ? Un texte UDF contre un texte PS (ou UMP) ?
Bref, du fonctionnement rêvé que l’on nous dépeint, le gouvernement d’union nationale étant La Méthode qui permettra de faire avancer la France, on déboucherait sur une réalité chaotique, qui ne serait pas sans nous rappeler quelques précédents.
C’est probablement la source de mon scepticisme : le défaut de pragmatisme de François Bayrou voire, mais ce serait sévère, de vrai sens politique. La politique, c’est faire avec le réel. Or, avec Bayrou, j’ai le sentiment que l’on élabore une théorie qui, dans le monde des idées, est censée se montrer efficace, qui, de surcroît, est séduisante – qui ne rêve d’une vie politique apaisée ? Qui n’a jamais apprécié certaines idées du « camp » d’en face ? – mais sans considération suffisante de la réalité de la chose politique.
- dont on évoque, au demeurant, davantage un ralliement à Sarko, quoique je ne dispose pas d’infos spécfiiques [↩]
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et si le désir de Bayrou n’était que d’être président à défaut de présider ?
Pas bien, ça, jms, c’est du procès d’intention. C’est mal. Et on peut le dire de Sarko comme de Ségo. Pas recommencer, d’accord ?
😉
ben c’est une question, pas une affirmation donc en quelque sorte une intention de procès d’intention 😉
tiens coolkoz tel est le captcha, c’est ton jour
Se rallieront à Bayrou les députés de bonne volonté pour le pays et non pour leur carrière. On peut légitimment se demander s’ils sont majoritaires ou non en France ; mais ne croyez vous pas que le principe de dire »on va essayer de faire ce qu’il y a de mieux pour nous sortir de l’impasse dans laquelle le PS et l’UMP nous ont menés depuis 30 ans » est une idée solide ? Ne pensez-vous pas que ça vaut le coup ?
[quote comment= »5208″]Se rallieront à Bayrou les députés de bonne volonté pour le pays et non pour leur carrière. On peut légitimment se demander s’ils sont majoritaires ou non en France ; [/quote]
Vous rêvez.
Et ce que je reproche au Bayrouisme.
Partir d’une construction théorique en espérant qu’elle trouve à s’appliquer dans les faits.
Au passage, vous partez du principe que ceux qui ne rejoindraient pas Bayrou ne le feraient que pour leur carrière et non parce qu’il ne serait convaincu ni par l’homme ni par la démarche.
[quote comment= »5208″]mais ne croyez vous pas que le principe de dire »on va essayer de faire ce qu’il y a de mieux pour nous sortir de l’impasse dans laquelle le PS et l’UMP nous ont menés depuis 30 ans » est une idée solide ? Ne pensez-vous pas que ça vaut le coup ?[/quote]
Vous rêvez.
Un, vous faite l’impasse sur le fait que François Bayrou n’est pas un lapereau de l’année. Il a eu quelques responsabilités gouvernementales, et non des moindres. Il ne peut pas faire simplement comme si cela n’avait pas été.
Vous partez du principe que la méthode, et les idées, de François Bayrou permettront de faire mieux. C’est une conviction intime, pas une démonstration. Et certainement pas une certitude.
[quote comment= »5208″]Se rallieront à Bayrou les députés de bonne volonté pour le pays et non pour leur carrière. On peut légitimment se demander s’ils sont majoritaires ou non en France ; mais ne croyez vous pas que le principe de dire »on va essayer de faire ce qu’il y a de mieux pour nous sortir de l’impasse dans laquelle le PS et l’UMP nous ont menés depuis 30 ans » [/quote]
tel que vous exposez le problème, vous disqualifiez les députés UMP et PS des gens de bonne volonté car comment pourraient-ils réunis sous la houlette de Bayrou réussir ce qu’il sont supposés avoir ratés ces 30 dernières années ?
C’est en fait le gros problème de Bayrou que de ne voir dans ce qui a été fait jusqu’à présent que du mauvais.
Comme 2 sujets (celui-ci et celui-là) parlent peu ou prou de la même chose je me vois contraint de m’autociter :
ou encore
ou enfin
et une dernière pour la route
Ps : kolkoz en captcha voilà qui va plaire à Frednetick 😉 (je blague of course).
[quote comment= »5210″]Vous partez du principe que la méthode, et les idées, de François Bayrou permettront de faire mieux. C’est une conviction intime, pas une démonstration. Et certainement pas une certitude.[/quote]
C’est vrai. Tout aussi vrai que le monde politique bipolaire que l’on connait actuellement n’a jamais donné pleine satisfaction. Le rôle de l’opposition est inexorablement cantonné à un dénigrement du parti au pouvoir tandis que le parti en question reste fermement cramponné à ses oeillères. Ce ne sont pas les maigres amendements du camp minoritaire qu’il arrive de voir quelquefois votés à la quasi-unanimité par le parlement qui permettront de dire le contraire.
La Vème république aura 50 ans l’an prochain. La méthode Bayrou, même si elle ravive des relents de IVème réplublique dans l’esprit de certains, a au moins l’avantage de proposer, pour nombre d’entre nous quelque chose de « neuf », quelque chose qui vaut au moins la peine d’être essayé.
En cela, je la trouve beaucoup plus « certaine de faire mieux » que le changement dans la continuité proposé par les 2 principaux candidats.
Même en cas d’élection de Bayrou, il est à mes yeux impossible que l’UDF obtienne la majorité absolue aux législatives.
Ce sera donc soit le PS ou l’UMP à eux tout seul, soit PS+UDF ou UDF+UMP.
Dans le 1er cas, on aura une cohabitation classique, où le Président ne sert pas à grand chose.
Dans le 2nd cas, on sera dans la même situation qu’en 1988 et 1997 ou le PS avait dû s’allier avec le PC et les Verts : un gouvernement qui doit donner en permanence des gages à ses alliés.
Dans tous les cas, le rapport de force entre le Président et le
Quand on regarde bien, je trouve qu’il y a plus de points communs que de divergences entre le projet de Bayrou (voir ses « propositions » et l’avant-projet législatif » de l’UDF) et le « pacte présidentiel » de Royal.
La principale divergence possible porte sur le non-dit par Royal : la « réforme de l’Etat » (point 6 du pacte, sans précision),
et sur l’exonération de charges des heures supplémentaires.
Mais je pense que ce n’est pas tant le fond qui poserait problèmes (quand on rentre dans les propositions concrètes, les convergeces sont grandes … et les Français le savent) pour une alliance de gouvernement, que les susceptibilités « de parti »
… mais une bonne partie des socialistes à nouveau battus au premier tour, et très durement divisés ces dernières années, seraient sans doute enclins à un nouveau parti ?
Il est clair qu’une victoire de Bayrou sur Sarkozy et une défaite de Royal au premier tour, serait un séisme qui ébranlerait toutes les formations.
Et puis, à vrai dire, en ce qui me concerne, si on se rendait compte après que c’est ingouvernable, cela montrerait clairement à tous ce qui me semble à moi déjà évident : que la Ve République n’est absolument plus adaptée à la société moderne sur de multiples points (et cela quel que soit le président élu « par défaut » comme en 2002 ou « pour l’image » comme ce le serait cette année), et qu’il faut supprimer celle-ci pour instaurer un régime primo-ministériel comme dans tous les autres pays européens.
Avec Royal, on ne serait déjà plus du tout dans la Ve République à la De Gaulle.
Et voter Sarkozy pour assurer à tout prix la stabilité institutionnelle, franchement ce serait reculer pour mieux sauter.
Plutôt que continuer avec une élection tous les 5 ans pour élire le démago le plus convaincant, je pense qu’il est de loin préférable pour le pays qu’enfin s’instaure une « alliance de fond des bonnes volontés », ou encore d’en finir avec cette Ve République qui peut nous amener un Bush comme président.
“alliance de fond des bonnes volontés”, c’est un slogan, pas une réalité.
[quote comment= »5228″]ou encore d’en finir avec cette Ve République qui peut nous amener un Bush comme président.[/quote]
Personne de cet acabit ne figure parmi les candidats crédibles. Pour ce qui est des régimes européens, ils sont primo-ministériels car ce sont soit des monarchies avec un souverain en exercice (Espagne, UK, Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas, Suède,) soit des régimes de tradition parlementariste. Dans ces pays (autres que les monarchies) la fonction de Président est honorifique. En France si l’on est dans un système fidèle à la Constitution nous n’en sommes pas loin (excepté les domaines réservés du Président). Je serai plus favorable à la suppression du poste de Premier Ministre qu’à celle du Président. Mais c’est un autre débat.
Où Bayrou va-t-il trouver ses hommes de bonnes volontés ? Quand il sera revenu du Canada, on trouvera bien un journaliste pour poser la question à DSK pour savoir s’il accepterait d’être l’éventuel Premier Ministre de Bayrou. Je ne vois pas comment il pourrait répondre autre chose qu’un non clair et net. Qu’il laisse un doute et il se verrait aussitôt recevoir des pierres de la part de ses anciens camarades. Et si Royal venait à ne pas passer au second tour (j’en doute fortement personnellement), DSK pourrait reprendre le parti sans difficulté, et faciliterait sa candidature 2012.
Surtout que ces histoires d’union nationale ne tiennent qu’un temps. Il y a aura forcément des divergences, ne serait-ce que par ce qu’il y a un choix aux élections. Ou sinon en 2012 Bayrou serait le candidat unique de la droite, du centre et de la gauche ?
Face au centrisme, Sarkozy a toujours la carte Borloo à jouer, et il préférerait promettre Matignon à ce dernier afin de s’assurer de son soutien le temps de l’élection plutôt que de laisser passer sa chance.
Un gouvernement nationale n’a existé en France qu’en temps de guerre ou de crise grave. Nous ne sommes fort heureusement ni dans un cas ni dans l’autre. Une fois de plus comme lorsqu’il a pris le parti de critiquer systématiquement le Gouvernement, Bayrou se fourvoie dans cette direction. Dommage il a de la valeur.
[quote comment= »5232″]Personne de cet acabit ne figure parmi les candidats crédibles. Pour ce qui est des régimes européens, ils sont primo-ministériels car ce sont soit des monarchies avec un souverain en exercice (Espagne, UK, Belgique, Danemark, Luxembourg, Pays-Bas, Suède,) soit des régimes de tradition parlementariste. Dans ces pays (autres que les monarchies) la fonction de Président est honorifique. En France si l’on est dans un système fidèle à la Constitution nous n’en sommes pas loin (excepté les domaines réservés du Président). Je serai plus favorable à la suppression du poste de Premier Ministre qu’à celle du Président. Mais c’est un autre débat.[/quote]
Nous n’avons clairement pas les mêmes aspirations en matière institutionnelle. Et même si la « lettre de la constitution » ne donnait qu’un poste honorifique au Président, le fait est que c’est bien sur l’élection présidentielle que se focalisent tous les débats et que se cristallise le réultat de la législative. Ce système où le « vrai pouvoir » est au Parlement, et la « vraie élection » est l’élection présidentielle, avec tous ses défauts, est un système complètement absurde, qui ne peut pas du tout être satisfaisant pour une démocratie moderne.
Si Sarkozy n’est certes pas tout à fait Bush, le mode d’élection présidentielle hyper-personnalisée et basée avant tout sur la « morale » est parfaitement à même de nous amener un Bush président, comme cela s’est passé aux Etats-Unis.
Sinon, pour ce qui concerne les « hommes de bonne volonté » qui collaboreraient avec Bayrou, la question ne pourra évidemment se poser qu’après son élection, voire éventuellement entre les deux tours.
quand je dis que « le vrai pouvoir est au Parlement »,
ça n’est pas ce que je voulais dire :
je voulais dire
« le vrai pouvoir résulte de la législative »
alors que tout le débat démocratique se focalise sur la présidentielle :
c’est complètement absurde !!
Inquiétants les propos des proches de Dominique de Villepin qui donnent incidemment du crédit à la démarche de François Bayrou.
Ce qui se passe aujourd’hui c’est que sur le fond, aujourd’hui, on fait a peu de chose près le même bilan qu’il y’a 5 ans qui était le même qu’il y’a 12 ans, qui n’était pas loin de celui de 88. Et on promet à peu de choses près les mêmes choses qu’il y’a 5ans ou 12 ans. Avec les même espoirs parmi les partisans des grands candidats, convaincus que leur préféré fera des merveilles de ce pays. Je me souviens du second tour de 2002, ou il était qu’après un tel événement, les fraîchement (ré)élus serait obliger de vraiment s’y mettre. On connaît le résultat. Et il y’a fort à parier que si on choisi encore une fois l’une des 2 marionnettes, on aura droit au même bilan en 2012. Bref….
Ce que fait Bayrou, c’est inviter les personnes compétentes de bonne volonté, il y’en a, (il y’en aura d’autant plus que si il pas le PS et l’UMP imploseront, ce qui rendra leur liberté à pas mal de monde), à oeuvre vraiment pour le pays. Ca en à bien l’air, mais je pense que justement ce n’est ni naïf, ni rêveur, ni idiot. C’est de croire que Ségo ou Sarko changeront les choses qui l’est.
Car les 2, qui ont selon moi bon fond (au mois Sarkozy) ont tout un parti derrière, avec des conflits de personnes, des intérêts plus ou moins complexes, des pressions.. enfin bref il ne pourront pas plus faire ce qu’il veulent que Bayrou même si il est tiraillé par le PS et l’UMP.
Bayrou est LE candidat conservateur, un rad-soc à la Chirac (souvenons nous de son passage à l’éduc nat)
L’union nationale pour redresser la France en 46, OK, pour sortir du désastre algérien pourquoi pas, pour gagner la première guerre mondiale, très bien, mais pour appliquer le programme évanescent de Bayrou franchement, c’est pas la peine!
L’union nationale ça sert à faire des réformes extremement dures, pas à baisser les charges sociales sur deux emplois par entreprise.
L’union nationale c’est une prise de risque énorme car cela laisse le champ de l’opposition aux seuls extrémistes, et en cas d’échec… Est-on prêt à prendre ce risque avec Bayrou et son programme à l’eau tiède? C’est de la folie.
Le Centrisme va fonctionner :
Au PARLEENT EUROPEEN : pas de majorité et ça marche.
le député est reçu par les commissaires et les differents partis avant de rediger son projet et de le soumettre au vote. il Y a CONSENSUS.
En FRANCE :
– La droite est toujours contre la gauche sauf pour faire voter une loi concernant le génocide armenien !
– Les députés ne sont pas maitres de l’ordre du jour
– Les chefs de groupe donnent des consignes qui sont suivies. Sauf à l’UDF ou sometimes une partie est pour et une contre.
Ne vous inquetiez pas.
Pays a coalition :
Israel, Allemagne, Italie
Je pense comme certains que Bayrou parie sur une implosion du PS (déjà bien malade depuis… 83 ou au moins depuis le référendum sur le TCE), en l’occurrence assez probable en cas de deuxième échec aux présidentielles.
On voit mal ce parti faire un bon score aux législatives si S. Royal n’a pas été au second tour ; le courant de la social-démocratie, qui n’a pu lors des primaires internes regrouper plus de 20% des voix, serait par ailleurs très probablement tenté par l’opportunité de participer au gouvernement (voire de rejoindre une sorte de coalition de l’Olivier) plutôt que de rester dans l’opposition (avec Sarkozy, ce qui serait un comble !) pendant cinq ans.
Et notre Président actuel…
Il en pense quoi du « petit Bayrou » ?
Déjà les amis de Villepin, si on y rajoute Monsieur Chirac ça va finir par se savoir à l’Ump sans parler du désordre engendré!
Bah c’est pas grave puisque ça aussi ce n’est pas possible.
L’idée de FB est, me semble-t’il, d’appeler les bonnes volontés à le rejoindre pour mettre en place son projet présidentiel. Je trouve que l’idée mérite d’être tentée.
L’obstacle principal est dans la possibilité de dégager une majorité de gouvernement. deux points pour contrer l’argument :
1.Des hommes et des femmes de « bonnes volontés » cela devrait pouvoir se trouver.
2.Mais surtout comment expliquer à vos électeurs que non, là le président, je l’aime pas alors je ne participerai pas à la construction du projet politique français. Ces députés feraient le pari de 2012 quitte à stériliser l’action politique pendant 5 ans. Outre l’attitude irresponsable que cela traduirait, je gage que cela ne satisferait pas leur électorat alors qu’un engagement sincère dans cette tentative pourrait être récompensé dans les urnes à long terme et pour les années à venir en terme de satisfaction politique.
[quote comment= »5252″]
L’union nationale ça sert à faire des réformes extremement dures, pas à baisser les charges sociales sur deux emplois par entreprise.
L’union nationale c’est une prise de risque énorme car cela laisse le champ de l’opposition aux seuls extrémistes, et en cas d’échec… Est-on prêt à prendre ce risque avec Bayrou et son programme à l’eau tiède? C’est de la folie.[/quote]
C’est bien le seul commentaire qui me ferait penser que Bayrou n’a que peu de chances. Et pourtant…
Le rêve de Bayrou répond au souhait de voir sous la Ve république l’esprit de consensus l’emporter sur l’esprit des partis. Or, le consensus ne correspond pas, si on se fie aux recherches de Ph. d’Iribarne, à l’esprit français. Et encore moins à l’esprit de la Ve république.
Notre pays a un grand besoin de réformes. N’est-il pas possible de croire que ces réformes viendront d’un accord dépassant les querelles de partis. Utopie ? Naïf ?
Doit-on tout attendre de Nicolas Sarkozy ? Il serait donc le seul à pouvoir réformer le pays ? Permettez-moi d’en douter …
L’élection de F. Bayrou demeure possible : les Français adorent la cohabitation, et aiment mettre du suspens dans chaque élection.
Je ne suis pas sûr que Bayrou n’ait pas le temps de préparer une majorité relative – vite faite, mal faite ? – pour proposer un candidat parlementaire dans chaque circonscription.
Quant à la défection de Santini, la région des Hauts-de-Seine et l’opportunisme du député n’y sont pas pour rien.
[quote comment= »5251″]Car les 2, qui ont selon moi bon fond (au mois Sarkozy) ont tout un parti derrière, avec des conflits de personnes, des intérêts plus ou moins complexes, des pressions.. enfin bref il ne pourront pas plus faire ce qu’il veulent que Bayrou même si il est tiraillé par le PS et l’UMP.[/quote]
C’est un argument étrange, qui vous fait préférer la réunion de plusieurs partis au sein d’un seul et même gouvernement au sein duquel il faudra dès lors composer non seulement avec des convictions politiques différentes mais également les « conflits de personnes, les intérêts plus ou moins complexes, les pressions » au sein de chaque parti présent.
Un autre point me vient à l’esprit : lorsque Bayrou met en valeur l’exemple allemand, il oublie de dire que ce n’est pas le petit parti libéral qui mène la coalition, c’est une alliance CDU-SPD, avec une représentante de l’un des deux partis les plus importants à la Chancellerie. Signe qu’il faut une assise politique forte. Que n’a pas Bayrou.
[quote comment= »5332″]
C’est un argument étrange, qui vous fait préférer la réunion de plusieurs partis au sein d’un seul et même gouvernement au sein duquel il faudra dès lors composer non seulement avec des convictions politiques différentes mais également les « conflits de personnes, les intérêts plus ou moins complexes, les pressions » au sein de chaque parti présent.
Un autre point me vient à l’esprit : lorsque Bayrou met en valeur l’exemple allemand, il oublie de dire que ce n’est pas le petit parti libéral qui mène la coalition, c’est une alliance CDU-SPD, avec une représentante de l’un des deux partis les plus importants à la Chancellerie. Signe qu’il faut une assise politique forte. Que n’a pas Bayrou.[/quote]
Oui, l’argumentation est maladroite, mais si Bayrou passe, on peut supposer que le PS finira de s’effondrer (après avoir passé 5 ans à préparer cette élection) et l’UMP qui est littéralement une machine pour gagner exploserait et libérerai pas mal de monde (libéraux, radicaux, gaullistes, etc..). Ainsi beaucoup de groupes de pressions et de conflits de personnes s’effaceraient. Le paysage politique s’en trouverai assaini. Et Bayrou aurai le champs libre.
Autre problème des gouvernements d’union nationale : comment concerver une opposition ? Qui constitue ensuite l’opposition, sinon les extrêmes…
Si effectivement les problèmes ne sont pas résolus, c’est explosif.
Une ouverture, pourquoi pas, mais peut-être faut-il d’abbord attendre une part de proportionnelle aux législatives.
Et pour cela, François devra faire gagner Ségolène.
(je dois écrire sarko pour prouver que je suis un homme… C’est pour filtrer les commentaires de gauche ?)
[quote comment= »5337″]Ainsi beaucoup de groupes de pressions et de conflits de personnes s’effaceraient. Le paysage politique s’en trouverai assaini. Et Bayrou aurai le champs libre.[/quote]
On peut échafauder des théories, mais je trouve que c’est une facilité coupable que de se bercer d’illusions.
Moi aussi, je rêve d’un monde où tout le monde s’entendrait, d’où la guerre et la faim auraient disparu, « les hommes enfin sauront la vérité, le lion s’étendra près de l’agneau, et nous fondrons les piques pour des faux et les sabres pour des herses, la paix sera notre combat, faites que ce temps vienne » ! Et après, j’en reviens aux réalités. Une personne telle qu’Alain Lambert me semble démontrer la possibilité de concilier tout cela…
[quote comment= »5338″](je dois écrire sarko pour prouver que je suis un homme… C’est pour filtrer les commentaires de gauche ?)[/quote]
Le prochain coup, vous aurez l’occasion d’écrire Royal, ou Voynet. Pour prouver que vous êtes une femme.
La phrase que vous citez est simpliste, je le concède. Mais Le reste du commentaire n’est pas loin de la vérité. Ce que je voulais dire, c’est qu’aujourd’hui, pas mal de personnes serait prêtes à se rapprocher de Bayrou si elles n’étaient pas lié à leur parti pour des « raisons personnelles », des problèmes de politique locale. Et si Bayrou passait elle seraient un peu plus libre vis a vis de leur parti.
Comme je l’ai dit et comme cela est dit par plusieurs, pour réussir un gouvernenement d’Union Nationale il faut déjà avoir une certaine représentativité. Hors aujourd’hui que représente Bayrou ? 30 députés, une UDF morcelée et dont les principaux « éléphants » rejoignent l’UMP, un programme molasson sans vraies réformes. Et quid comme cela a été souligné, de l’opposition ? Laisserait-on Le Pen et les ultra-gauchistes s’emparer de l’opposition ? La démarche de Bayrou de vouloir rassembler autour de lui est valable dans la position où il est aujourd’hui : un challenger et un opposant de principe à l’UMP. Qu’il ait cette démarche pour enlever quelques voix à l’UMP pourquoi pas mais s’il est élu les législatives ne lui donneront tout simplement pas les moyens de mener à bien sa mission humanitaire. Le pays sera ingouvernable car Bayrou n’a pas de leadership actuellement. Le seul capable d’attirer à lui des talents « opposants » c’est Sarkozy. Ce matin Eric Besson lui-même chez Elkabbach n’a pas fermé la porte à Sarkozy…..
[quote comment= »5342″]Ce que je voulais dire, c’est qu’aujourd’hui, pas mal de personnes serait prêtes à se rapprocher de Bayrou si elles n’étaient pas lié à leur parti pour des « raisons personnelles », des problèmes de politique locale. [/quote]
Je suis désolé, mais je demande à voir. Vous avez des noms ? Ce que je veux dire par là, c’est que beaucoup s’entretiennent dans ce sentiment mais, à ce jour, rien n’en démontre l’exactitude. Reprenons l’exemple de Christian Blanc : rocardien à l’origine, plutôt libre dans ses engagements, c’est vers Sarkozy qu’il est allé… Par conséquent, il me semble difficile d’admettre ce que vous dites « dans l’absolu ».
Pour le moment les soutiens trans-partisans vont vers Sarkozy, pas vers Bayrou. Serait-ce que Sarkozy a une telle emprise sur la vie politique qu’il interdit ces échanges ? Ou plus vraisemblablement que son projet est le plus rassembleur et porteur d’espoir. J’ai une petite idée de la réponse. Pour autant tout n’est pas mauvais, loin de là, dans les propositions de François Bayrou.
Les propos de SR hier lors de son meeting de Rennes (lors duquel elle s’st montrée sous son vrai jour, sectaire, démagogique et n’hésitant pas à récupérer les thèmes de campagne de ses adversaires comme sur TF1 Lundi) laissent peu de doute sur la réussite de l' »entreprise Bayrou » :
S’agissant de François Bayrou directement :
Concernant Bayrou, comme je ne crois pas à l’hypothèse Bayrou – 2nd tour (mais je nierai l’avoir dit si cela arrivait), je me demandais si les plus grandes chances de FB ne se situent pas au niveau des législatives, justement.
Car sans parvenir à avoir la majorité absolue, il pourrait, porté par la vague de sympathie, en priver l’UMP et le PS (même si le quinquenat diminue les probabilités). Auquel cas, il aurait tout de même plus de force politique, puisqu’il se présenterait alors en « gagnant » et primo-ministrable, qu’en subissant en tant que Président une sorte de « défaite » et une cohabitation forcée (même « douce »)
[quote comment= »5229″]“alliance de fond des bonnes volontés”, c’est un slogan, pas une réalité.[/quote]
qu’est-ce qui est un slogan ?
j’espère que c’est l’alliance
parce que les bonnes volontés, ça serait grave.
Il suffit de lire Besson encore ce matin (et il y en a d’autres à droite, par exemple Carrez, je connais, et bien d’autres …),
pour comprendre qu’il existe pas mal de bonnes volontés.
Sur l’alliance, je suis moi aussi sceptique, je l’ai déjà dit, mais ça vaut le coup de tenter dans la période actuelle, que, je trouve, vous dédramatisez beaucoup : la démocratie va très mal.
Je viens d’entendre le podcast de l’interview de Jean-Louis Bianco sur Europe 1 (cliquer sur « revue de presque en 12 minutes ») et le moins que l’on puisse dire est qu’il enfonce FB en lui préférant même Le Pen. on reconnait bien la stratégie de Mitterrand dont Bianco est un des enfants spirituels (avec Ségolène…).
Avant de parler de stratégie d’alliance, j’ai préféré analyser dans un billet sa stratégie de com’, et je ne le trouve pas mauvais du tout. Non pas ses idées, mais sa stratégie de com’ . Il a réussit à associer le fond (ses valeurs) et la forme (photos,siteweb, vocabulaire et posture utilisée lors de ses interventions). Même si pour l’instant il ne parait pas encore crédible, je n’oublie pas que c’est ce que l’on disait de Ségolène Royal à l’été dernier. Je pense qu’il faudra compter avec lui s’il continue sur sa lancée, car il pourrait bien séduire les français indécis. Ceux de gauche dont j’ai des retours positifs, et ceux qui ont voté Le Pen en 2002. A suivre …
J’ai réussit à lire tous les commentaires et voilà ce que cela m’inspire:
1- Bayrou a fait partie des gouvernements qu’il critique, et il fut l’un des pires ministres, réussissant à se mettre à dos son ministere sans rien faire… (il fut d’ailleur très critiqué par l’un des meilleurs ministres de l’éducation depuis bien longtemps, C. Allègre, pour son immobilisme)
2- j’ai lu dans un commentaire que sa methode marche pour l’Europe… LOL comme dit mon petit frere! Ca marche tellement bien qu’on a pas besoin d’une constitution!
3- au sujet des hommes de bonne volonté, je suis sur que les ministres et députés de ces 20 dernieres années apprécieront de savoir qu’ils n’en sont pas.
4- Bayrou n’aura jamais de majorité parlementaire, la constitution de son gouvernement d’union nationale ne fera que condamner les députés UDF. La gauche votera massivement pour le PS et l’UMP refusera catégoriquement de présenter des candidats commun… Je prédis 10 députés UDF si on arrive dans ce cas de figure.
5- Dans ces conditions son gouvernement n’aura aucune stabilité, perdra ses soutiens et il sera dans l’impossibilité de gouverner. FB n’aura d’autre choix que celui de nommer un premier ministre du partis ou mouvement majoritaire et adieu son idée génial du gouvernement d’union nationale.
6- Si un gouvernement d’union nationale échoue (et il y a malheuresement fort à parier que ce serai le cas) qui incarnera l’alternance?
7- Dire que le bon gouvernement de la France est une question de bonnes volontés est une supercherie. Qui osera contester la bonne volonté d’un Allègre, d’un Kouchner, d’un DSK, d’une Aubry, d’un Borloo, d’un Fillon, d’un Barnier, d’un Madelin? Il y a de Vrais clivages idéologiques, de Vrais différences de points de vue, de Vrais choix entre la gauche et la droite et on n’a vraiment pas besoin de 5 ans de plus à ne rien faire car c’est cela l’union nationale facon bayrou, c’est le mirage de la cohabitation fructueuse.
8- Je suis d’accord avec certains post au sujet de la totale désuétude de la 5 eme république, en fait elle est devenue inadaptée depuis la fin de la reconstruction et est passée dans la catégorie « boulet de la nation » lors de la fuite de De Gaule en foret noire. Par contre je préfère le régime présidentiel au régime parlementaire.
Le régime présidentiel se rapproche d’ailleurs plus du modele de « gouvernement des bonnes volontés » dont les aspirants Bayrousites font un paradigme. Il aurai l’avantage d’avoir au parlement un vrai contrepouvoir et une législature de projets plutot que partisanne. (à ce sujet le « attention au grand méchant Bush » et d’une stupidité navrante)
En fait je serai presque pour la solution du « votons FB et détruisons le systeme » si nous pouvions encore perdre 5 ans.
Mais ce n’est plus le cas.
Cette mandature c’est le dernier wagon, la derniere chance pour la France de ne pas sombrer après 40 ans de gaspillage et d’immobilisme nombrilisatoire. (j’ai droit à mes néologisme moi aussi!)
Assez d’accord avec ludovic, y compris pour penser que la Vème a besoin d’un dépoussiérage : est-elle vraiment tomber en désuétude, ou est-ce que son esprit est tellement embrouillé qu’il n’est plus respecté ?
D’accord aussi sur les « hommes de bonne volonté » : il finit par y avoir un côté – involontairement, c’est certain – sectaire à imaginer que les « hommes de bonne volonté » qui sont dans les autres partis n’y sont que par défaut, et manque de caractère.
Je pense que terme « gens de bonne volonté » signifierait plutôt que ces gens là existent à gauche comme à droite mais n’ont jamais pu réellement exprimer leur talent, engoncés qu’ils sont dans le carcan de l’étiquette.
Et excusez-moi du peu mais vu l’extérieur j’ai le sentiment que chez les politiques les gens de bonne volonté sont minoritaires par rapport aux carrieristes.
[quote comment= »5416″]engoncés qu’ils sont dans le carcan de l’étiquette.[/quote]
C’est un peu les prendre pour des marionnettes, dépourvues de caractère, voire de volonté (alors pourquoi serait-elle « bonne » ?).
S’ils ont estimé que leur place était là où ils se trouvent, peut-être peut-on imaginer qu’ils y ont réfléchi ? Si ce n’est pas le cas, est-ce que ça vaut vraiment le coup de les recruter ?
je revendique le « l’élection présidentielle a vocation à amener des Bush président » dans le contexte de la société moderne :
cette élection hyper-personnalisée, hyper-médiatisée, où on fait porter tout l’enjeu sur la morale,
est de nature à amener un « moraliste extrêmiste incompétent » comme Bush au pouvoir, comme ça a été le cas aux USA.
Déjà en arriver à Royal (et ses conneries sur le nucléaire civil iranien) contre Sarkozy, et avec les termes dans lesquels se pose le débat actuel, et après un 2e tour Chirac-Le Pen il y a 5 ans, montre clairement à mon avis ce à quoi on aboutit.
Je suis quelqu’un de modéré en général, mais si vous pensez que ma remarque est d’une stupidité navrante, alors je l’assume. Pour moi, la priorité est de casser la 5e, on en est à un point très grave.
Concernant les hommes de bonne volonté, je vous ferai remarquer que plutôt que des Besson et autres (il n’en manque pas au PS !),
au PS on a Rebsamen, Dray, Lang, Montebourg, Menucci (sans parler de Royal), et Frêche n’a été exclu que du bout des lèvres.
Il y a eu des hommes de bonne volonté dans les gouvernements des 20 dernières années
… mais généralement ce n’est pas eux qui arrivent au premier plan (cf Mitterrand et Chirac),
et puis à mon avis il y en a de moins en moins car la démagogie n’est plus un outil, elle est une règle !
Je pense que s’il est élu (funeste perspective par ailleurs) il fera parti de ces chefs d’états qui ont redéfinis les équilibres des institutions et changer la pratique démocratique sans pour autant changer la consitution. Le MacMahon du centre mou hehe 🙂
Ca a été assez fréquent aux Etats-Unis ou d’une période à l’autre le speaker de la chambre avait plus de pouvoir, le président moins, le vice président plus, le Sénat moins fort que la chambre et vice versa etc…
La majorité qui sera élue (PS our UMP) ne pourra pas gouverner en niant le vote des français un mois plus tôt aux présidentielles. Il devra gouverner avec une majorité mouvante, ce qui est inédit dans la Vème et pour autant ce qui devrait toujours être le cas, au nom de l’honnêteté intellectuelle (on n’élit pas des moutons de pânurges) et pour éviter de faire de la chambre basse une vuglaire chambre d’enregistrement comme c’est le cas depuis longtemps maintenant.
En somme c’est une sorte de glissement vers un régime plus parlementaire avec un président au dessus de la mélée et certainement un premier ministre très technicien.
Je suis pas très Bayrou, mais ce rééquilibrage inévitable s’il est élu, me paraît sain.
Par ailleurs, note que s’il faut réformer la France ce n’est pas Ségo qui le fera à coup de mesurettes dame pipi ni Sarko. Si ce dernier est président au moindre mouvement de sa part il foutra tout le monde dans la rue. Autant dire qu’avec lui le pays est bloqué pendant cinq ans.
[quote comment= »5421″]est de nature à amener un « moraliste extrêmiste incompétent » comme Bush au pouvoir, comme ça a été le cas aux USA.[/quote]
Moraliste, Bayrou l’est assez.
Il revendique l' »extrème centre », et sa rhétorique du rejet du système est assez extrémiste.
Incompétent, je vous laisse l’assumer.
[quote comment= »5422″]et puis à mon avis il y en a de moins en moins car la démagogie n’est plus un outil, elle est une règle ![/quote]
Vous m’excuserez (ou peut-être pas) mais dans la stratégie anti-establishment de Bayrou, je vois pas mal de populisme. Une variante de la démagogie.
[quote comment= »5426″] Il devra gouverner avec une majorité mouvante[/quote]
Ce qui signifie aussi que chaque gouvernement sera à la merci d’une motion de censure.
Il y a de la marge entre dépoussiérer la Vème, et en revenir aux errements pathétiques du passé.
Koz :
1. ma priorité n’est pas Bayrou mais faire sauter la 5e. Je sais parfaitement que Bayrou se présente à la présidentielle, qu’il est pour un régime où le président et l’élection présidentielle jouent un rôle central, mais l’élire me semble le meilleur moyen de montrer que ce système politique est foutu ! que ça ne peut plus marcher ! que « la personne qui rencontre ou incarne le peuple » aboutit à des absurdités ! Je veux un régime primo-ministériel (avec prime majoritaire) comme partout en Europe, et comme le veut Montebourg ! Mon 2e choix était Royal pour définitivement décrédibiliser la fonction présidentielle. Quant à voter Sarkozy, c’est voter pour la stabilité institutionnelle … mais comme l’a dit quelqu’un il mettra plein de monde dans la rue (je crains fort d’ailleurs que Royal soit tellement maladroite qu’elle déclenchera le même type de mouvements), il accentuera la dette, et seuls quelques-uns seront gagnants.
2. Bayrou n’est pas qu’une morale, c’est aussi un discours et des propositions qui me conviennent mieux que ceux des autres.
J’ai toujours été un modéré (style Jospin), mais là il n’y a plus de solution modérée ! On est au bout du bout !
[quote comment= »5427″]Vous m’excuserez (ou peut-être pas) mais dans la stratégie anti-establishment de Bayrou, je vois pas mal de populisme. Une variante de la démagogie.[/quote]
C’est exactement ce que j’ai dit : la démagogie n’est plus un outil, elle est maintenant la règle !
Si je comprends bien duong vous préférez le chaos institutionnel (et son corrolaire l’affaiblissement de la France) qui empècherai toute réforme à un Président garantissant la stabilité des institutions (tout en les réformant) et entreprenant des réformes indispensables au redressement de la France (quitte à ne pas contenter tout le monde mais c’est tellement habituel)…. J’avoue avoir du mal à comprendre ce choix.
Ceux qui prennent l’Italie en exemple liront ceci avec intérêt : Grave crise en italie
Voilà où peut mener une coalition….
@MamboJoël
Je crains que nos institutions n’aient pas la robustesse de celles des US qui ont résisté pendant 2 siècles à une guerre civile, 2 guerres mondiales, plusieurs assassinats de présidents ET Georges W Bush.
[quote post= »145″]Par ailleurs, note que s’il faut réformer la France ce n’est pas Ségo qui le fera à coup de mesurettes dame pipi ni Sarko. Si ce dernier est président au moindre mouvement de sa part il foutra tout le monde dans la rue. Autant dire qu’avec lui le pays est bloqué pendant cinq ans. [/quote]
Sarkozy n’arrête pas de répéter qu’une campagne sert à préparer et légitimer l’action, et pas seulement à être élu. S’il gagne, personne ne pourra nier la légitimité de réformes difficiles comme la remise en cause des régimes spéciaux, la réduction des effectifs de la fonction publique, etc…
Royal ne demandant pendant la campagne aucun effort aux Français, elle aura à mon avis beaucoup plus de mal à les leur demander une fois élue. Sauf, bien sur, à considérer que faire payer les riches est une réforme difficile en France.
Koz, les captchas trahissent tes faiblesses. Après 1664, voici que je tombe sur « pif » 🙂
[quote comment= »5432″]Si je comprends bien duong vous préférez le chaos institutionnel (et son corrolaire l’affaiblissement de la France) qui empècherai toute réforme à un Président garantissant la stabilité des institutions (tout en les réformant) et entreprenant des réformes indispensables au redressement de la France (quitte à ne pas contenter tout le monde mais c’est tellement habituel)…. J’avoue avoir du mal à comprendre ce choix.[/quote]
Je ne suis pas sûr qu’avant d’en arriver à un chaos institutionnel, n’émergent des réformes utiles. Par la discussion avec des syndicats raisonnables (à mon sens, la CFDT est aujourd’hui plus raisonnable et constructive que tous les candidats), on y arrivera peut-être mieux qu’avec Sarkozy qui va commencer d’emblée en agressant les syndicats dans sa première loi !! Il l’a dit.
Et puis, mon raisonnement vise d’abord le moyen terme : quand je vois que cette élection peut amener Bush président (ça n’est pas une vue de l’esprit : il a bien été élu deux fois) et une imposture comme Royal, c’est très grave pour l’avenir !
[quote comment= »5433″]Ceux qui prennent l’Italie en exemple liront ceci avec intérêt : Grave crise en italie
Voilà où peut mener une coalition….[/quote]
Est-ce bien constructif ? Je peux moi aussi aller chercher un article sur le cpe ou les balieues pour vous prouver par A+B que le système de gouvernance francais tel qu’on le connaît ne mène nul part.
Je soutiens par ailleurs que le principe d’une majorité mouvante n’est pas du tout une mauvaise chose, c’est ce pourquoi existe le parlement, pour que plusieurs centaines de personnes représentant les français s’expriment et votent les décisions prises par l’équipe au pouvoir, de manière indépendante.
Dans la logique, la notion de parti ne vient qu’après.
Si ca parait absurde à bien des personnes, c’est parce qu’elles ont toujours vécu dans un système où le gouvernement avait la majorité absolue à l’assemblée ce qui ne sert strictement à rien en toute logique.
Enfin il ne faut pas oublier que les députés sont des élus locaux, donc ils sont pas tous la par « bonne volonté politique ».
Certes mais la démission maintenant effective de Prodi n’est pas le meilleur gage de stabilité des gouvernements de régimes parlementaires, ni des gouvernements de coalition. Il aura tenu neuf mois…
Alors je vais ressortir un article sur le TCE…
Plus sérieusement, j’ai du mal à comprendre la précipitation de Prodi. Certes, il donnait une grande importance à ce vote, mais c’était une question sensible, il pouvait s’y attendre.
De même, je ne vois pas pourquoi un gouvernement sous prétexte qu’il ai fait un mauvais choix doive démissionner.
Ceux qui prenne l’Italie en exemple :
En italie la coalition partait de l’extreme gauche !
Bayrou prendra des gens de droite et gauche mais pas de extremes.
Gile
[quote comment= »5434″]@MamboJoël
Je crains que nos institutions n’aient pas la robustesse de celles des US qui ont résisté pendant 2 siècles à une guerre civile, 2 guerres mondiales, plusieurs assassinats de présidents ET Georges W Bush.
[/quote]
Et vive la monarchie, seul régime qui ait un peu tenu en France…. 😉
D’ailleurs, comme le dit Dantec, on pourrait presque dire que les Etats-Unis sont une monarchie dont la Constitution est le roi…
Pour revenir sur les bonnes volontés, ce n’est rien d’autre qu’une douce illusion car les clivages idéologiques n’en sont pas moins trés prononcés. Par exemple, une simple recherche Internet montre que certains propos d’une proche de Besson feraient tousser bien des catholiques…
On peut être de bonne volonté, il y a tout de même des limites…
[quote comment= »5477″]Ceux qui prenne l’Italie en exemple :
En italie la coalition partait de l’extreme gauche !
Bayrou prendra des gens de droite et gauche mais pas de extremes.
Gile[/quote]
Le spectre n’est pas plus grand de l’extreme gauche au centre gauche (ce que vous appelez extreme gauche c’est les communistes n’est ce pas?) que de la gauche du PS (cf Mélenchon et ces amis)à la droite de l’UMP (cf Dupont Aignan ou d’autres).
Je crois même qu’il serai plus petit (alliance communistes, verts, socialistes, c’est vrai que c’est un grand écart inconcevable…)
Le pari de Bayrou repose en fait sur le scénario d’un état de grâce suivant le choc de son élection à la présidence de la République qui lui permettrait à la fois d’attirer des « talents » de gauche et de droite dans son premier gouvernement et d’obtenir dans la foulée une nouvelle « majorité présidentielle » aux législatives (contre les candidats PS et UMP). C’est sûr que c’est pas gagné…
A moins d’un improbable effondrement de Sarko ou de Ségo, la force personnelle des deux principaux candidats, qui ratissent chacun au-delà de l’étiage minimum de leur propre parti (entre 25% et 30% au 1er tour), comparée par exemple à celle de Chirac et Jospin en 2002 (moins de 20%), semble exclure une surprise de ce genre.
Il y a donc fort à parier que Bayrou se voit contraint de monnayer son soutien à Sarkozy entre les deux tours, poussé par des députés inquiets de leur réélection. Le rêve centriste sera passé et tout recommencera comme avant…
Je vois que tu as tout dit en une ligne de commentaire : la démission de Prodi n’incite guère à l’optimisme sur le régime parlementaire que prône Bayrou.
Quelle majorité parlementaire, bon sang, quelle majorité?! Il se fait dégommer à gauche et tire sans cesse à droite…
Il veut la 4ème, il aura donc la valse des ministères.
La France aura l’impuissance organisée, l’immobilisme, la continuation de la chute.
Mais Bayrou sera content car son imposture aura été réalisée. Et il pourra dire : « le débat, ya que ça de vrai ».
Mais ce n’est pas vraiment ce qu’il faut à un pays qui a, effectivement, avant tout besoin de réformes cohérentes, profondes et énergiques. De son modèle économique, de ses services publics, de sa Sécurité sociale qui prend l’eau.
Remember Bayrou à l’Education nationale. Une telle recherche du consensus que son passage au ministère n’a laissé aucune trace. Rassurant, diront certains. Mais franchement, est-ce dont le pays a besoin?
Le « trip » Bayrou est une marotte de passionné de la politique.
En Italie, le centre était divisé entre centre-centre allié à la gauche (Prodi) et centre-droit allié à M. Berlusconi. Le centre-droit (qui a fortement progressé aux dernières élections) s’est séparé de la « Maison des libertés » de M. Berlusconi il y a quelques semaines et son leader vient de déclarer, à l’occasion de la crise, que le gouvernement avait besoin d’une assise plus large …
La suite, à votre avis ?
Si Bayrou est élu qui aura-t-il derrière lui ? Et à l’assemblée nationale combien aura-t-il de députés pour soutenir sa politique? Pour en avoir le maximum il veut instituer une élection à la proportionnelle : la cata…!!! Cela créera une instabilité gouvernementale ; on a vraiment pas besoin de cela.
De plus Bayrou est une homme d’idées mais pas d’action. Donc il n’arrivera pas à mettre en oeuvre ses idées. Car pour le faire il faudrait un homme d’une autre envergure … Il ne suffit pas d’être honnête… Surtout en France où la moindre reforme met tout le monde dans la rue…!
J’aimerais réagir à cet article et à nombre de commentaires.
1. François Bayrou n’est certainement pas un « moraliste » dans le sens péjoratif que vous lui donnez. Il est le seul à avoir compris le 21 avril 2002 et le non au référendum ; il est le seul à ne pas faire de promesses inconsidérées. Ces mesures sont réalistes, sensées, et propres à redonner aux français confiance en eux-mêmes. Elles mettent l’homme au centre du projet.
2. NSI écrit que « Un gouvernement d’union nationale n’a existé en France qu’en temps de guerre ou de crise grave. Nous ne sommes fort heureusement ni dans un cas ni dans l’autre. » Je ne suis pas d’accord. Notre situation justifie parfaitement un tel gouvernement. Il suffit de regarder autour de soi : exclusion, travailleurs pauvres, votes du repli sur soi aux dernières élections, émeutes, etc. Même si le taux de chômage baisse, nous ne voyons pas d’avenir meilleur pour le moment.
3. La question n’est pas de prédire s’il y aura une coalition UDF+PS ou UDF+UMP car ça n’aurait aucun sens. La coalition sera UDF+un_peu_de_PS+un_peu_d_UMP. En décodé cela veut dire que ceux qui s’engageront à soutenir le projet de François Bayrou, qu’ils soient PS ou UMP, seront « labellisés majorité Bayrou » au moment des législatives.
4. L’histoire récente donne raison à Bayrou. Chirac a été élu avec 80% des voix mais 20% de légitimité. Comme les français ne veulent plus de cohabitation, il y a eu un raz de marée UMP non représentatif des différentes sensibilités des français.
5. Si François Bayrou est élu Président, il y aura aussi un raz de marée qui portera les députés « labellisés Bayrou » à l’Assemblée Nationale. Mais cette fois-ci les différentes sensibilités seront présentes ! Donc il pourra gouverner et avoir la légitimité face au peuple.
6. Et ce ne sera pas de la cohabitation puisque les députés seront élus pour le programme de Bayrou
7. Si Ségolène Royal n’est pas au deuxième tour, il est fort probable qu’il y ait enfin une scission du PS. Je dis « enfin » car comment les électeurs peuvent-ils s’y retrouver quand deux tendances aussi opposées coexistent ? Je forme le vœu que le camp du « oui » et le courant social-démocrate forment un nouveau parti avec ou proche de l’UDF.
8. Oui il y aura toujours une opposition et elle ne se limitera pas aux extrêmes. Il y aura ceux de la gauche de la gauche (les hyper interventionnistes du PS) et au moins les souverainistes de l’UMP.
9. Non tout cela n’est pas un rêve ! C’est par notre vote à la présidentielle et aux législatives que nous permettrons à Bayrou de gouverner.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.
[quote comment= »5781″]5. Si François Bayrou est élu Président, il y aura aussi un raz de marée qui portera les députés « labellisés Bayrou » à l’Assemblée Nationale. Mais cette fois-ci les différentes sensibilités seront présentes ! Donc il pourra gouverner et avoir la légitimité face au peuple.
6. Et ce ne sera pas de la cohabitation puisque les députés seront élus pour le programme de Bayrou
8. Oui il y aura toujours une opposition et elle ne se limitera pas aux extrêmes. Il y aura ceux de la gauche de la gauche (les hyper interventionnistes du PS) et au moins les souverainistes de l’UMP.
9. Non tout cela n’est pas un rêve ! C’est par notre vote à la présidentielle et aux législatives que nous permettrons à Bayrou de gouverner.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout.[/quote]
Vince je crois que vous etes vraiment dans un doux reve..
Vous pensez vraiment, sans rire, que Bayrou va « labeliser » des candidats PS ou UMP aux legislatives, avec l’accord de ceux ci? Et pas tous les candidats députés, seulement les gentils de « bonnes volontés »….
Vous croyez vraiment que cela est ne serai-ce que possible sans accord de gouvernement avec le PS et/ou l’UMP? Et que FB pourra « choisir » les candidats de juin de ces partis? Et que dans ces conditions il ne se retrouvera pas l’otage du parti qui aura le plus de députés?
Je note par ailleurs une contradiction dans votre propos: D’abord vous dite que FB pourra gouverner avec seulement 20% de légitimité et ensuite qu’il fera élire 50%+1 député sur son nom et son programme… Rien ne vous choque?
Enfin que pourra bien faire sur les retraites un gouvernement composé de Mélenchon d’un coté et Madelin de l’autre?
A moins que FB ne se tourne carrément vers la sphere associative et dans ce cas nous auront quoi? Ascheri à l’education nationale et Garello au budget?
Comment une décision importante, capitale pour notre avenir pourrait elle bien se prendre?
La France ne peut plus se permettre un réchauffé d’eau tiede. Des décisions courageuses doivent etre prise maintenant et ce n’est surement pas FB et un gouvernant d’Union Nationale qui pourra les prendre.
Votre 9eme point confine de mon point de vue à l’absurde.
Merci de vos commentaires Ludovic.
La « labellisation » a été annoncée par François Bayrou lui-même sur France2 dans l’émission « A vous de juger ».
Comme vous le faites remarquer, les divergences entre Bayrou et Mélanchon ou Madelin sont trop fortes. Eux-mêmes ne souhaiteront certainement pas être labellisés. Ils seront dans l’opposition. Bayrou sera rejoint par ceux qui sont les plus proches de ses idées comme des proches de DSK ou de Borloo, je suis prêt à en faire le pari.
Pour ce qui est de ma contradiction, je me suis mal exprimé. Chirac n’a pu obtenir sa légitimité à cause de la situation inhabituelle du 2e tour. S’il avait affronté un candidat républicain, sa légitimité aurait été réelle.
Ainsi si Bayrou retrouve face à Sarkozy ou Royal, il aura toute légitimité pour conduire la France. Il est vrai que la situation serait netttement plus délicate si Le Pen est à nouveau au 2e tour.
Je suis d’accord avec vous pour dire que la France a besoin de décisions courageuses. Et Bayrou a les propositions adéquates. Une réforme aussi difficile que celle des retraites ne pourra être acceptée par les français que si elle rassemble par delà les clivages traditionnels et si elle ne paraît pas forgée dans l’idéologisme d’un parti tout puissant.
C’est ce changement de méthode qui permetttra au contraire à la France d’accepter les doloureuses réformes qui nous attendent. Si Sarkozy ou Royal est élu, ce sera à nouveau un parti contre un autre et les français refuseront la réforme, même si elle est juste et indispensable.
Pour moi, le choix du futur Président ne fait non seulement par rapport à son projet mais aussi par rapport à la méthode qu’il propose.
Je dois y aller. Pour finir, je maintiens mon 9e point.
Divergences entre Madelin et Bayrou trop fortes? Il me semble qu’il y a peine 10 ans ils étaient dans le même parti et qu’aucun des deux n’a vraiment changé d’opinion depuis.
Mais bon si vous croyez sincerement que l’UMP et le PS accepteront vos « labels FB » comme un label rouge pour du jambon libre à vous. En plus uniquement pour certains députés « de bonne volonté »…
Je reste sur mon avis c’est totalement irréaliste. Je crois au contraire qu’au mois de Juin, le PS et l’UMP feraient cherement payer l’UDF.
Quant à la légitimité de FB au deuxieme tour, il n’en aura certainement pas plus que Chirac en 2002 voir meme moins à mon avis.
Le vote Bayrou au 2eme tour ne sera q’un vote de barrage à SR dans un sens ou a NS dans l’autre et certainement pas un vote d’adhésion.
Ceci dit c’est le propre de ce scrutin à 2 tours, au premier tour on choisi au deuxieme on élimine.
[quote comment= »5781″]Je forme le vœu que le camp du « oui » et le courant social-démocrate forment un nouveau parti…
[/quote]
Je forme le même, pour la clareté du débat démocratique.
[quote comment= »5782″]
La France ne peut plus se permettre un réchauffé d’eau tiede. Des décisions courageuses doivent etre prise maintenant et ce n’est surement pas FB et un gouvernant d’Union Nationale qui pourra les prendre.
[/quote]
Farpaitement.
[quote comment= »5883″]
Je suis d’accord avec vous pour dire que la France a besoin de décisions courageuses. Et Bayrou a les propositions adéquates.
[/quote]
Non. Nous sommes dans le marasme économique car l’initiative individuelle est découragée et que notre modèle n’est pas adapté à l’ère de l’innovation. Notre Etat n’est pas piloté, l’action publique n’a jamais de chef de file clair, les structures, les prélèvements, les bénéficiaires s’additionnent et se superposent car on ne veut dégager de priorité pour ne jamais avoir à dire « non »…
Comme le dit Ludovic, le prochain gouvernement ne devra certainement pas ménager la chèvre et le choux. Il devra être un gouvernement de mission, d’action ; pas de postures et de philosophie politique !
Bayrou n’est pas un homme qui tranche (cf son ministère de l’Education nationale. Or, c’est ce dont nous avons besoin).
Euh je me suis totalement planté dans ma 2ème citation…
J’acquieçais à ludovic et son « La France ne peut plus se permettre un réchauffé d’eau tiede. Des décisions courageuses doivent etre prise maintenant et ce n’est surement pas FB et un gouvernant d’Union Nationale qui pourra les prendre. ».
Comme le prouve l’extrait ci-dessous d’une dépêche AFP, le cas Bayrou fait gamberger l’UMP.
« L’UMP a mis en place un cellule d »‘observation et d’analyse stratégique » sur François Bayrou, le candidat UDF qui monte dans les sondages et qui commence à causer une certaine inquiétude dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, a-t-on appris samedi auprès de membres de cette cellule.
« Le phénomène Bayrou pompe sur Sarkozy ces derniers jours. Avant, il pompait à gauche », a expliqué Claude Guéant, directeur de campagne de M. Sarkozy, samedi à l’AFP.
La cellule, animée par M. Guéant, comprend une demi-douzaine de personnes, parmi lesquelles le député Dominique Paillé et Emmanuelle Mignon, directrice des études de l’UMP.
Son objectif: « réfléchir aux fondamentaux de François Bayrou » et aux raisons qui créent sa « dynamique actuelle ». « Il ne s’agit pas de cogner sur lui, on ne veut pas l’agresser », insistent toutefois plusieurs membres de cette cellule ».
Bien sûr, bien sûr, on n’en doute pas, cela va sans dire.
En fait les Bayrou-sceptiques sont certains que l’UMP et le PS feront tout pour couler Bayrou. Et c’est pourquoi ils jugent irréaliste l’arrivée de celui-ci à la présidence.
En effet, si l’UMP et le PS décident d’empêcher Bayrou de mettre en oeuvre sa méthode et son programme, il ne pourra pas faire grand chose et on tombera dans un immobilisme insupportable dans une période aussi décisive pour l’avenir de ce pays.
Mais dans ce cas précis, on ne pourra en vouloir qu’a l’UMPS de n’avoir pas pris leurs responsabilités, de ne pas s’être mis autour de la table afin de travailler pour ce pays et non pour leurs carrière ou leurs parti, et d’avoir manqué de respect à une majorité de Francais.
Si je soutiens Bayrou dans cette démarche c’est justement que je ne crois pas que les membres de l’UMPS sont suffisament bêtes pour faire cela. En soutenant Bayrou je fais donc surtout confiance à l’UMP – ET – au PS pour travailler ensemble au redressement de l’état.
Libres à eux de trahir cette confiance, libre à eux d’être plus bêtes que la chaise sur laquelle je suis assis.
Merci de tous ces commentaires. J’aimerais réagir à l’un d’eux.
[quote comment= »5919″]Comme le dit Ludovic, le prochain gouvernement ne devra certainement pas ménager la chèvre et le choux. Il devra être un gouvernement de mission, d’action ; pas de postures et de philosophie politique !
Bayrou n’est pas un homme qui tranche (cf son ministère de l’Education nationale). Or, c’est ce dont nous avons besoin.[/quote]
Pour moi le rêve est de croire que des réformes « tranchantes » seront acceptées, même si elles sont objectivement justifiées. Souvenons-nous des grandes grèves quand Alain Juppé était Premier Ministre.
C’est la raison pour laquelle François Bayrou y arrivera !
je suis assez d’accord avec cette note. Pour la France, le choix Bayrou conduit selon moi à une impasse. En revanche, pour Bayrou lui-même, sa stratégie le propulse parmi les personnalités les plus importantes du pays. S’il n’est pas au second tour, il faudra négocier avec lui. S’il emporte la présidentielle, il sera tout de même président et ne peut rêver mieux, surtout qu’en cas d’échec de sa politique, il pourra toujours accuser le PS et l’UMP de ne pas jouer le jeu et d’être responsables de tous les maux de la terre…
Il y a une remarque de Copé que j’ai trouvé assez pertinente. Il disait, globalement, être assez d’accord avec le programme de Bayrou. Un programme somme toute très proche de celui de l’UMP. En revanche, il disait ne pas comprendre quand, après avoir exposé un tel programme, Bayrou affirme être prêt à le mettre en place… avec un Premier Ministre socialiste.
Je crains que ce ne soit se faire beaucoup d’illusions.
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