Vous la connaissez peut-être. Certains l’ont croisé sur les réseaux sociaux, sur ce blog ou ailleurs. Moi, cela fera bientôt cinq ans que je l’y croise. Pour moi, elle est gaie, elle est vive, elle est taquine. Elle parle de sa fille, parfois, sur twitter, de ses bons mots, de leurs échanges. Mais depuis vendredi, j’ai découvert une autre personne, plus méritante encore d’être ainsi pétillante habituellement. Une jeune femme qui élève seule sa petite fille de dix ans et qui se bat. Elle se bat pour joindre les deux bouts, et s’est d’ailleurs tellement battue qu’elle a été hospitalisée il y a deux ans en raison de sa fatigue. Parce qu’elle n’a rien demandé, parce qu’elle n’en a jamais parlé, et qu’elle prendra la décision de le faire toute seule si elle veut, appelons-la Isabelle.
Depuis vendredi, j’ai reçu trois appels à l’aide de sa part. J’ai fait ce que j’ai pu, ce qui veut dire pas encore grand-chose, si ce n’est la mettre en contact avec quelques personnes susceptibles de l’aider mieux que moi.
Vendredi, elle, son ancien compagnon, et sa petite, voyaient le juge pour décider d’une éventuelle nouvelle mesure éducative ou de son aménagement. Sans avocat, parce qu’elle pensait que sa situation ne l’exigeait pas. Elle s’inquiétait du résultat. Quand vous n’y connaissez rien comme moi, vous pensez qu’elle s’alarme un peu vite : elle est stable et elle travaille, que faudrait-il donc craindre ? Et puis, samedi, le jugement et le ciel tombent en même temps : la petite sera placée à compter du lundi suivant. Deux jours, seulement, rien que deux jours. Deux jours pour arracher une mère à son enfant, pour arracher un enfant à sa mère !
Mais nous sommes en France, dans cette jolie région de Bourgogne. On se comporte de façon civilisée. On laissera bien à cette maman et à cette petite fille un peu de temps pour se préparer. Préparer des affaires, prévoir un pyjama, une trousse de toilette, une serviette de bain, un change, quelques jouets, un petit livre. Et puis préparer la petite fille à ce qui va lui arriver.
Parce qu’il n’y a pas urgence : la petite n’est pas en danger. Elle n’est pas maltraitée, elle n’est pas mal nourrie, elle n’est pas battue ! Tout juste évoque-t-on la nécessité d’un suivi orthophonique pour améliorer son élocution. Tout le monde le reconnaît, à l’exception du « SAEMO de l’ACODEGE » (les services sociaux) : elle est heureuse, elle marche mieux en classe, et ses rapports avec sa maman sont sains. Et même si le jugement n’est évidemment pas favorable à la mère, l’expert nommé par le juge note lui-même que « cette enfant n’est actuellement pas en situation d’échec scolaire ; qu’il a pu remarquer lors de l’entretien avec l’enfant que celle-ci regrettait de n’avoir plus la possibilité d’inviter ses amis chez elle ; qu’elle présentait cependant un développement psycho-affectif tout à fait satisfaisant ; qu’il n’est pas non plus remarqué un attachement trop névrotique, symbiotique ou fusionnel à sa mère, tout en n’écartant pas que [elle] puisse être trop protectrice à son égard ».
Et, dans son cabinet, le juge l’avait dit à la maman, devant la petite : elle aura du temps pour cela, du temps pour la préparer. Logique. Normal. Humanité minimale. Quant à moi, c’est mon premier contact avec les services sociaux. On est privilégié ou on ne l’est pas, hein. Alors, je ne peux pas imaginer que l’on procède autrement. La famille est intégrée, la maman a quelques difficultés financières, mais l’enfant n’est pas en danger.
En plus, la maman va faire appel. L’appel doit être fait sous quinze jours. Arrache-t-on une petite fille à sa maman le temps d’un appel ?! Et si le juge s’est trompé, alors quoi, ce sera juste « bien dommage » et un « beau gâchis » ?! On aura traumatisé une petite fille, blessé une mère, mais comme la justice est une belle machine, la décision sera « réformée en appel » ?
Et puis voilà, ce matin, « Isabelle », tu m’appelles en larmes. Ils n’auront pas patienté le temps de l’appel. Ils n’auront pas même attendu vingt-quatre heures. « Ils vont l’emmener ce soir ». La petite fille, elle, elle est partie ce matin en faisant jurer à sa maman que ça irait. Et sa maman a juré, un peu par ma faute. Parce que je n’ai pas pu imaginer qu’on puisse se montrer aussi inhumain. Pardon, « Isabelle », j’ai été très con, même si j’ai pris la précaution de te dire plusieurs fois que je n’y connaissais rien.
Je rappelle à midi : « ils l’ont déjà emmenée ». Elle n’a pas fini sa journée de classe. Elle a vu des gens venir la chercher par surprise. « Isabelle » n’a pas été autorisée à lui parler. Pas autorisée à lui donner un livre, un jouet, un objet personnel. On lui dit que sa fille l’appellera peut-être ce soir, mais ce n’est pas sûr. Et pourquoi n’aurait-elle pas le droit d’aller la voir ? Lui apporter ses affaires ? Là, maintenant, je pense à toi, petite fille, dans un foyer dans lequel des inconnus t’ont emmenée à l’improviste. Des inconnus des services dits de protection de l’enfance. Virginie Lemoine et Roland Magdane, c’est pour la télé. Là c’est la réalité qui vous explose à la gueule. Est-ce dans ce foyer qu’elle trouvera « un espace de parole propre qui [l’autorisera] à s’affirmer par elle-même » ? Est-ce en enfonçant sa mère qu’ils entendent protéger l’enfant ? Elle est seule, isolée mais elle se battait : que croient-ils qu’il puisse arriver, en la séparant de sa fille ? T’aideront-ils seulement ? Ils disent que ton pavillon HLM reste dans un état déplorable, les travaux n’étant pas achevés depuis l’inondation que tu as subie. Ils disent que tu vis dans un village isolé. Mais se pencheront-ils enfin sur ta demande de relogement ?
« Isabelle » va être aidée. On ne lâchera pas. Il faudrait comprendre comment une décision peut être en tel décalage avec les faits. Comment elle peut être en tel décalage avec les assurances mêmes données par le juge. Comment un juge peut dire à une mère et une enfant le vendredi qu’elles auront du temps pour se préparer au cas où, et écrire le même jour que le placement commencera dès le lundi. Comment on peut séparer si brutalement une mère et son enfant. Il faudrait comprendre, et pouvoir agir.
D’ici là, on pense à toi, « Isabelle », on pense à ta petite. Très fort.
***
Mise à jour du 19 octobre : ce que l’on peut faire ? A mon sens, à court terme, elles ont surtout besoin d’une assistance juridique qui, aux dernières nouvelles, serait en train d’être mise en place.
A moyen terme, « Isabelle » aura certainement besoin de montrer que sa situation s’arrange.
Elle est rédactrice web et, pour ce que j’ai pu en juger sur les sites dont elle s’occupe, une bonne rédactrice web, et battante en plus. Il est possible que le freelance ne soit pas la meilleure solution pour elle : c’est une solution qu’elle a choisie à l’origine parce qu’elle lui donnait la souplesse nécessaire pour pouvoir s’occuper de sa fille. Il est possible que cette solution la place dans une trop grande incertitude (au moins aux yeux des services sociaux) et contribue à l’isoler. Si quelqu’un a des pistes…
Elle essaie en vain depuis longtemps de trouver une solution de relogement à Dijon, de préférence. Non seulement cela pourrait lui permettre d’avoir une vie sociale plus développée (la voiture, ça coûte cher), mais cela lui permettrait aussi de faire des économies très substantielles. Là également, si quelqu’un a une idée…
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Je n’aime pas commenter des décisions de justice dont je ne connais pas les tenants et les aboutissants. (Je ne dis pas que ce qui est rapporté est faux, je dis que c’est partiel, et qu’à partir de là, il est présomptueux de vouloir dire ce qui est bien ou non. Maintenant, vous avez peut-être eu accès à l’intégralité du dossier d’assistance éducative, auquel cas ma remarque n’a pas lieu d’être).
Toutefois, je tiens à signaler que la décision du JdE a été exécutée immédiatement parce que ses décisions sont assorties de l’exécution provisoire de droit, pas parce que le JDE est un menteur ou un malfaisant. En principe, cela figure dans le jugement, si ce n’est pas le cas, la décision frappée d’appel est suspendue le temps de l’appel.
La suspension de l’exécution provisoire peut être demandée la suspension en saisissant le premier président de la Cour d’appel (art. 524 CPC) et en justifiant : 1/ une violation manifeste du principe du contradictoire ou de l’article 12 CPC 2/ de conséquences manifestement excessives.
Personnellement, je complèterai cet argument par l’invocation des dispositions de l’article 8 CEDH qui garantit le droit à la vie privé familiale et l’obligation pour l’Etat de ne pas permettre l’intrusion excessive de ses organes dans la vie privée de ses citoyens. Je finirais sur la Convention de New York sur les droits des enfants.
En tout état de cause, il faut se rapprocher d’une association de défense des droits des enfants qui pourront bien mieux que moi expliquer tout ceci.
Merci. Je comprends bien la difficulté, qui est la votre mais qui est probablement celle d’autres lecteurs. Ce serait la mienne également dans votre cas. Je n’ai pas eu accès à l’ensemble du dossier. On ne ferait rien si l’on attendait toujours d’avoir eu accès à l’ensemble d’un dossier. J’ai en revanche eu accès au jugement. Je n’écris pas tout dans mon billet parce qu’il me semble que certaines choses relèvent du domaine privé et que je n’ai pas le droit de les évoquer publiquement, d’autant que certains reconnaîtront peut-être la personne dont il s’agit.
Il y a effectivement deux choses : la décision et son application. En ce qui concerne la décision, je ne dis pas que le juge soit un menteur ou un malfaisant. Mais la maman me dit qu’il leur a affirmé qu’on leur laisserait le temps de s’organiser. Le moins que l’on puisse dire, c’est que s’il leur a dit le contraire, il n’a pas du être clair.
« Isabelle » devrait rencontrer une personne qualifiée ce soir, qui devrait lui conseiller une avocate spécialisée dans le domaine. J’avoue ne pas avoir eu ce réflexe, concernant le référé suspension de l’exécution provisoire. D’une part parce que je ne pensais pas que la situation était si urgente et d’autre part parce que je ne savais pas si cela s’appliquait aussi dans ce domaine (puisque je connais la procédure dans d’autres domaines). Enfin bref, j’y ai pensé ce midi, mais vous m’indiquez que c’est possible, je vais donc transmettre.
J’avoue que l’exécution provisoire de droit, pour quelqu’un qui ne connaît pas la matière, cela surprend. Je peux le comprendre lorsque l’enfant est en danger, je le comprends moins dans un cas comme celui-ci, alors que je lis qu' » il est manifeste que [« Isabelle » et sa fille] entretiennent ensemble une relation particulièrement chaleureuse qu’il convient de ne pas remettre en question ». Je suis surpris qu’on ne fasse pas la distinction.
En ce qui concerne l’exécution de la décision, il me semble que l’on peut toujours exécuter avec plus ou moins d’humanité.
Je vous remercie pour l’info sur le référé-suspension, je transmets l’info.
Juste une chose que je ne comprends pas (je resterai volontairement neutre sur le reste) : pourquoi ne pas laisser un enfant scolarisé poursuivre sa scolarité ? Ils ne sont pas scolarisés en cas de placement ?
Que dire, Koz, que cela me rend malade ! J’ai connu un cas un peu semblable il y a près de 30 ans. La maman, qui élevait seule – parfaitement – ses 3 enfants, (le père avait « disparu ») rencontrait des difficultés financières. Naïve, elle était allée voir les services sociaux qui lui ont alors proposé… de lui retirer ses enfants et de les placer. Il s’en est fallu d’un cheveu.
L’argent que l’on donne généreuxement aux services sociaux : centres d’accueil, familles d’accueil, etc. il ne serait pas plus simple de le donner à la maman en difficulté (avec suivi, si nécessaire) ?
C’est horrible pour cette maman, mais j’ose à peine imaginer ce que vit cette fillette.
Et que dire de cette phrase : « il n’est pas non plus remarqué un attachement trop névrotique, symbiotique ou fusionnel à sa mère, tout en n’écartant pas que [elle] puisse être trop protectrice à son égard ».
C’est du délire ! S’il fallait arracher à leur mère les enfants qui sont trop protégés par elle, mon Dieu, il n’y aurait plus de place dans les services sociaux. Et à tout prendre – mais je suis peut-être complètement stupide – il me semble qu’il vaut mieux une mère « trop protectrice » qu’une mère indifférente, non ?
Signé : Une mère (et grand-mère) vraiment très en colère.
Bonsoir Koz,
Quand j’ai lu ton billet j’ai appelé ma maman qui devrait consulter ton billet sous peu, si ce n’est déjà fait. Elle est assistante sociale (tout fraichement en retraite). Je lui ai décrit (de mémoire) ce que tu mets dans ton billet et elle m’a dit être très surprise par le jugement, en premier lieu. Quant à l’application, elle m’a dit que tout est normalement dans le jugement en ce qui concerne son application.
Pour la décision rendue, donc, elle est catégorique et du coup très surprise : pour qu’on enlève un enfant à ses parents, il faut d’abord qu’il y ait eu signalement aux services sociaux, puis enquête, et généralement les seules situations qui poussent à enlever un enfant de son foyer sont la violence d’un des parents, la drogue ou l’alcoolisme. Même en cas de grave problème d’hygiène ou d’insalubrité du logement, en général il y a un accompagnement et une surveillance de la famille par une assistante sociale, mais on ne prend pas un enfant pour ça à ses parents.
Deuxième chose encore plus surprenante, c’est d’après ce que tu dis, l’interdiction pour la mère de voir sa fille. Si c’est vraiment le cas, ça ne peut ressortir (a priori, hein) que d’un rapport de menace de violence sur l’enfant, ou d’une manière générale d’un vrai danger. Bref, ma maman avait vraiment du mal à croire l’histoire telle que présentée. Pour autant je ne veux pas insinuer des choses sur la situation de cette maman, au contraire. Ce que je veux dire c’est que la situation décrite est totalement incompréhensible pour une assistante sociale qui a 40 ans de métier. D’une manière ou d’une autre, la maman a dû être chargée à fond au niveau de l’enquête.
Donc, après, comme dit plus haut, il faut évidemment à « Isabelle » un avocat, et si elle n’en a pas les moyens, faire appel à l’aide juridictionnelle. Vraisemblablement son avocat lui demandera (si ce n’est pas déjà fait), en vue de l’appel, la lourde tâche de faire une contre-enquête (école, voisin, amis, …) pour contredire les charges qui auraient pu valoir dans ce jugement. Vraisemblablement, l’avocat ne fera pas ça lui-même, et c’est donc cette maman brisée qui devra encore tenir le coup pour faire cette enquête. C’est probablement là qu’elle aura besoin du plus grand soutien, en dehors du soutien affectif et des encouragements de tous ceux qui ont connaissance de ce drame.
Tout ça pour dire que ma maman m’a bien dit que le juge ne prend une décision qu’en application du rapport d’enquête qu’il reçoit. Et visiblement, là la décision est extrême (notamment l’interdiction pour la maman de voir sa fille). Donc le gros du travail, pour casser le jugement, n’est pas tant de chercher des failles juridiques dans son application (mais ça peu, remarque), que de produire un rapport contradictoire.
Voilà, je retranscris (de mémoire là aussi) ce que m’a dit ma maman. J’espère que ça pourra aider un tout petit peu. Si jamais cette personne n’est pas suffisamment entourée de professionnels compétents, n’hésite pas à m’écrire pour avancer plus dans le concret et dans le détail, et je transmettrai à ma maman, si jamais elle ne vient pas commenter ici.
@ Pneumatis
Merci.
Non que je veuille prendre parti dans un sens ou dans un autre, je n’y ai aucun titre, mais il est important d’entendre plusieurs voix, de ressentir l’extraordinaire difficulté qu’il y a, surtout pour ceux qui sont de bonne volonté, à prendre une décision.
Merci à Koz de nous confronter à ces problématiques.
Bonsoir Koz,
je connais très mal le droit de la famille, mais je suis toujours un peu choqué de l’immunité qu’ont les juges dans le cas où ils prennent de mauvaises décisions: à ma connaissance, cela influence peu leur progression de carrière.
Certes, on peut faire appel, mais cela coûte de l’argent, et des dégâts importants peuvent être commis. Il me semble qu’un système où un juge qui émet un jugement cassé par la suite est contraint à une retenue sur salaire ou une suppression des primes pendant quelques mois pourrait les motiver à ne pas prendre de décisions originales. Il me semble que le principe pourrait s’étendre aux autres fonctionnaires prenant des décisions.
Pour clarifier les choses, il ne lui est pas fait interdiction de voir sa fille. Elle aura le droit d’exercer « son droit d’hébergement et de visite » le week-end, mais elle n’a pas pu voir sa fille avant qu’elle soit emmenée.
Sinon, il y a eu un signalement, il y a deux ans, et la maman a été hospitalisée un temps. Mais le jugement établit clairement que la petite n’est pas en danger.
Il y a eu plusieurs mesures éducatives, et il semble que les services sociaux aient estimé que cela avait été un echec. On lui a reproché, il y a deux ans, une déscolarisation de l’enfant. Ça n’est plus le cas, ce que dit expressément le jugement. Bref, pour moi, quels que soient les torts de la maman, et même si tout était vrai (ce qu’elle conteste), il n’y a rien qui justifie la sévérité de la mesure.
Tigreek, je n’ai pas de réponse. Symboliquement, je trouve surprenant qu’on ait emmené la petite en ne lui permettant pas de terminer sa journée de classe.
Aristote, c’est une maigre leçon mais oui, il faut savoir que cela peut arriver chez nous.
Je reste neutre pour le coup, même si mon coeur penche pour cette mère méritante comme il en existe tant.
Le délai si court et cet précipitation de la police sont sans doute motivés par la crainte de voir cette mère s’évanouir dans la nature pour extraire sa fille à la décision de justice. Je ne connais pas cette histoire et cette possibilité n’est peut-être qu’un fantasme, mais la justice prend toute ces précaution sans s’embarrasser de considérations humanistes.
Cette mère ne pourra hélas que se battre encore plus pour prouver qu’elle mérite de retrouver sa fille.
Bonsoir Koz, et bonsoir Isabelle. Cette histoire touche une corde sensible. Il est arrivé à peu de choses près la même chose à mon petit frère cet été. Ma belle-sœur est malade, a été hospitalisée, dans une période où il était possible que mon frère doive partir pour un mois entier. Pendant l’hospitalisation, les 2 enfants (10 mois et moins de 3 ans) ont été chez une assistante maternelle, mon frère les reprenait le week-end. En sortant de l’hôpital, elle a été dans un home mère-enfant, reprendre contact avec la petite de 10 mois pendant que l’ainé restait chez l’assistante maternelle. Mon frère cherchait des solutions pour ne pas partir. La relation avec l’assistante maternelle était très bonne, et ce type de solution avait probablement vocation à durer tant que ma belle-sœur n’était pas stabilisée.
Je ne sais pas ce qu’il s’est passé pendant ce séjour. Mais un vendredi soir, en urgence, avant jugement, les services sociaux sont venus chercher les gamins. Puis il y a eu jugement, et pour 6 mois les enfants ont été placés. Les parents ne les voient que le week-end, et ont droit à un coup de fil par semaine. Les relations avec l’assistante maternelle sont très tendues. Les enfants s’en sortent à peu près, mais a peu près seulement. Cela fait 10 jours et je ne me suis pas remise de la tête de l’aîné le dimanche soir.
Le prochain jugement est le 8 novembre. Je n’exclus pas totalement que les médecins du home mère enfant aient estimé que les enfants étaient réellement en danger, mais je vois mal la nécessité de passer par un placement pour mettre en place une solution de garde exactement semblable à celle qui avait été imaginée. Je ne comprends pas non plus que personne n’ait cherché à savoir si par hasard il n’y avait pas des familles derrière ce couple. Il y a un grand-père jeune retraité que cette idée dévaste, et des frères et soeurs effondrés de n’avoir même pas pu dire qu’ils étaient là.
Je n’ai rien d’autre à dire donc que « courage » à Isabelle, et « merci » à Koz, de ce billet qui me permettra de suivre les conseils des uns et des autres.
Cela a failli m’arriver il y a deux ans et je peux mesurer l’angoisse de cette mère. Il a fallu que je me batte et me bagarre pendant de nombreux mois pour me sortir de la nasse. Et il faut absolument tenir le coup pour produire tout ce que demande l’avocat.
Le fait qu’Isabelle n’a pas d’avocat fait aussi qu’elle n’a pas forcément connaissance de toutes les pièces du dossier. Ainsi, le rapport des services sociaux donné à la juge, je n’en ai jamais eu connaissance. C’est mon avocate qui l’a eu. Elle m’en a lu des extrait. Mais je ne l’ai jamais eu en main pour le lire. Et il y a des détails (subjectifs de la part de la psychologue) qui auraient pu être catastrophiques s’ils avaient été pris en compte et si je n’avais pas produit, à l’avance, grâce à mon avocate, les pièces qui contredisaient cette analyse.
Dans les affaires familiales dans lesquelles l’enfant est au cœur, il faut TOUJOURS un avocat même si on est de bonne foi, qu’on l’impression que tout va bien…
J’espère qu’elle pourra récupérer sa fille rapidement.
Je lui souhait beaucoup de courage, de pugnacité et d’amis, autant que j’en ai eu pendant ce cauchemar.
Naturellement, je pense d’abord à cette enfant, à sa mère, qui vivent un drame terrible. Une pensée, aussi, pour le juge, dont je ne veux pas croire qu’il est ignorant de la responsabilité qu’il prend.
Comme Aristote je ne pense pas avoir qualité pour prendre parti. Ce n’est pas, d’ailleurs, ce que Koz nous demande de faire. Et quelle valeur cela aurait-il, de la part de « témoins » aussi virtuels que nous?
À ceux d’entre nous qui croient, et peut-être aussi aux autres, il reste la prière.
Mon Dieu… cet article me bouleverse. Je me sens si proche d’Isabelle et de sa fille, surtout de sa fille d’ailleurs, parce que moi aussi, j’ai grandi toute seule avec ma mère. Parce qu’elle est restée six ans au chômage et que j’ai passé un an chez mes grands-parents le temps que ma courageuse maman trouve un logement pour nous dans la ville où elle avait enfin obtenu un travail.
Parce qu’aujourd’hui encore, joindre les deux bouts pour elle est compliqué, et qu’au vu de cet article, je me rends compte que sans mes grands-parents, je ne sais pas trop où je serais aujourd’hui.
J’ai parmi mes amies une assistante sociale, je sais qu’elle agit toujours au mieux, et je ne veux pas porter de jugement sur la profession entière, mais je ne comprends pas comment les services sociaux peuvent imaginer que la meilleure façon de protéger un enfant est de le séparer de sa mère. La seule assistante sociale avec laquelle ma mère a été en contact lui a conseillé de m’avorter. Juste derrière cela, le pire qu’on aurait pu me faire aurait été de me séparer de ma mère pour me placer chez des inconnus.
Et c’est ce qu’on vient de faire à cette petite fille.
Je prierai, je prierai pour Isabelle et son enfant.
sinon, parfois, une solution peut être d’alerter la presse, même locale (journal local, FR3):
nous, on a obtenu en 2 jours un budget pour une aide-vie-scolaire pour un enfant handicapé dont l’AVS était en congé maternité, et dont le budget de remplacement était non prévu. Les parents ont alerté FR3, ils ont passé un coup de fil pour venir faire un reportage, l’AVS était là avec son budget dans la semaine.
ces gens là sont soit arrogants, soit coincés derrière des formulaires où lorsque la case est cochée (genre insalubrité ou revenus insuffisants) la décision est automatique. Par contre l’administration a horreur des vagues.
Je ne suis pas trop choqué par cette histoire. Il faut voir aussi les aspects positifs. J’ai de temps en temps l’occasion, dans le cadre du sport, d’avoir affaire à des enfants qui sont dans un foyer, éloignés de leurs parents. Je rencontre leurs éducateurs et il m’arrive de passer au foyer, par exemple pour reconduire un enfant en voiture. L’expérience que j’ai de ces situations est que les enfants ont un comportement admirable, souvent bien meilleur que celui de certains enfants de milieux privilégiés et qu’ils font énormément de progrès. Au foyer, ils sont cadrés, ils ont un certain confort matériel, ils reçoivent pas mal d’attention des éducateurs et ils sont, à mon avis, heureux.
Je ne cherche jamais à connaître leur histoire personnelle ou de savoir pourquoi ils sont au foyer. Je juge sur leur comportement. Bien sûr on remarque qu’ils ont souvent du retard scolaire. Quelquefois on est obligé de leur interdire d’aller avec leur équipe jouer un match pour qu’ils aillent voir leur mère ou leur père pendant le week-end…
J’ai une bonne image des foyers et, même si chaque cas est très différent, une séparation de l’enfant et de sa mère peut être très bénéfique, aussi bien pour l’enfant que pour la mère. Cette séparation n’est que relativement temporaire. C’est peut-être mieux d’enlever l’enfant un peu brusquement au départ que de laisser s’installer une angoisse qui va crescendo. C’est comme quand on dépose un enfant à la crêche le matin, il vaut mieux partir tout de suite que de rester un peu pour quitter en douceur (ça ne marche pas, j’en ai fait l’expérience).
On verra d’ici quelques jours comment vont les choses. Je parie que ça ira pas trop mal.
Je n’ai aucune connaissance juridique ni en matière d’affaires sociales, je me contente donc d’apporter ma pensée et mes encouragements à l’une des kozettes du blog, que j’ai forcément croisée dans les commentaires. J’espère que cette épreuve sera la plus courte possible.
Bonjour Koz,
Tes dernières précisions rendent les choses un peu plus compréhensibles, apparemment. Je ne vais pas étaler ici plus en détail, et rester dans ce que nous devons surtout à « Isabelle » et à sa fille, à savoir de la compassion. Simplement, pour aller un peu dans le sens de Pepito, l’évolution après deux ans de suivi éducatif en milieu ouvert, vers le placement en foyer peut aussi s’accueillir, même dans la douleur, comme une solution pour la moment de pouvoir se relever plus rapidement, en se consacrant entièrement à se relever de la crise qu’elle traverse, pendant que d’autres prennent sa fille en charge, le temps que.
Plus généralement, ce serait dommage que ce poignant témoignage de notre ami Koz, tout à fait légitime pour venir en aide à « Isabelle » et à sa fille, soit l’occasion pour d’autres de tailler un costard aux services sociaux et aux acteurs en général des services de l’enfance. Ce sont généralement des personnes à qui nous n’avons pas de leçon à donner en matière de compassion et d’accompagnement des personnes, pour le bien de tous. Il peut évidemment arriver qu’il y ait des erreurs, qu’il y ait aussi des personnes moins attentionnée que d’autres, mais il me semble que cela reste des exceptions. Ce n’est pas parce que ce ne sont que de ces exceptions que l’on parle, et qui évidemment nous touchent au plus profond quand elles blessent des enfants et des parents aimants, qu’il faut trop vite en faire une majorité.
En l’occurrence, pour le bien d’Isabelle et de sa fille, il me semble que le pire est peut-être encore de l’aider à croire que les services sociaux n’en ont rien à foutre de leur bien à elle et à sa fille. On peut lui dire que peut-être ils n’avaient pas toutes les cartes en main, qu’il n’y avait de toute façon pas de solution agréable, que du point de vue des services sociaux, ça peut lui permettre de prendre un peu de recul et de consacrer toutes ses forces à redresser la situation, mais bien rappeler qu’au fond les services de protection de l’enfance ne cherchent qu’à faire au mieux pour l’enfant et pour sa mère.
Lui laisser croire le contraire ne peut qu’être violemment anxiogène pour l’une comme pour l’autre. Il faut les aider à entrer dans la confiance, pour ne pas lutter contre les services sociaux, mais avec eux dans un but commun : retrouver une situation stable et épanouissante pour cette mère et sa fille.
Je sais que ça peut paraitre très difficile, surtout quand on sent l’injustice derrière, ou quand on voit l’application froide d’un jugement qui ne laisse pas dire un au revoir, qui surprend, et tranche comme rasoir. Mais là encore, mieux vaut essayer d’expliquer et l’aider à profiter de cette situation pour avancer et sortir au plus vite de ce qui doit lui sembler une impasse, que de risquer de nourrir son ressentiment contre ceux qui ne veulent aussi que le bien de cette petite fille et de sa mère.
Juste pour préciser un peu mon précédent commentaire, je voulais juste dire qu’il y a parfois des situations extrêmement douloureuses, mais la souffrance ne doit pas systématiquement nous conduire à rechercher un coupable. Plusieurs commentateurs se sont exprimé en terme de « prise de parti ». Je ne crois pas que l’important soit de prendre un parti, ni donc de désigner un coupable de cette situation. L’important c’est de soutenir « Isabelle » et sa fille, de prier pour elles, et de les aider au mieux (sur les plans administratifs, matériels, affectifs, etc…), ceci en collaboration avec les services de protection de l’enfance et non contre eux, pour non seulement qu’elles puissent se retrouver, mais aussi pour que leur situation de vie s’améliore. Tout le reste risque d’être une dépense d’énergie stérile, et même aggravante. Cela ne veut pas dire qu’il faille qu’Isabelle renonce à retrouver au plus vite sa fille, au contraire même. Ca doit rester son premier objectif, mais il faut croire que c’est aussi l’objectif des services de protection de l’enfance.
Je suis d’accord avec toi, Pneumatis. Il me semble que le juge et les services sociaux ont cruellement manqué de « tact » sur ce cas mais effectivement, je m’en voudrais si mon billet ne servait qu’à les allumer. Les échecs, les ratés, attirent évidemment toujours plus l’attention.
Ce que tu dis par ailleurs est tout à fait censé. J’ai dit deux-trois mots en ce sens à la maman. Mais il me semble tout de même qu’un certain nombre d’aides plus structurelles auraient pu être mises en place pour éviter d’en arriver à cette situation.
Normalement – mais j’attends des nouvelles – elle est entre les mains de personnes compétentes qui sauront, si c’est nécessaire, lui tenir le langage que tu tiens. Il reste des choses que je peux difficilement expliquer, même à supposer que ce soit un fonctionnement normal, et notamment qu’on enlève une enfant qui pourrait certes probablement se trouver dans une meilleure situation, mais qui n’est pas en danger.
J’espère aussi que les services sociaux feront le « service après vente » en aidant véritablement la mère sinon je crains que ça ne fasse que l’enfoncer.
Oui d’accord avec toi dans l’ensemble, Koz. Maintenant, sur ce que tu dis :
C’est une situation qui n’a rien à voir, mais puisque tu connais un peu ma situation personnelle, tu peux certainement entendre ça. Il est arrivé, comme nous sommes assez isolé géographiquement d’une manière générale (pleine campagne) et loin de notre famille, il m’est arrivé d’apprécier, pour des petites « bobologies » de notre petit dernier (gastro un peu persistante, qui tourne vite au cauchemar quotidien pour la famille), l’hôpital propose de le garder quelques jours « en observation », de manière surtout à ce que nous puissions récupérer un peu. Je sais que là, la situation n’a rien à voir. Il ne s’agissait que de quelques nuits pour nous, c’était accepté de notre part (enfin plus de la mienne que de la part de ma femme), etc… mais ce n’était aussi que pour de la « bobologie », pas de grosse crise persistante, très difficiles à surmonter, etc…
Là où je veux en venir, c’est que quand on traverse une vraie galère, ou une vraie fatigue, être en plus responsable d’un enfant n’aide pas forcément. C’est une charge supplémentaire, quand peut-être il faudrait qu’on ait les mains un peu plus libres pour agir. Pouvoir se faire aider par quelqu’un qui prend en charge son enfant le temps de sortir la tête de l’eau, c’est quelque chose que j’admets volontiers. Mais pour poursuivre l’exemple, ma femme l’accepte beaucoup moins. C’est une mère : elle se crèverait jusqu’au dernier souffle pour continuer d’être la mère qu’elle veut être, et n’accepte pas le début du commencement de l’idée qu’on puisse lui dire de « faire une pause dans son rôle de mère ». C’est une mère, et c’est le fruit de ses entraille qu’on lui propose de prendre en charge à sa place. Ca prend forcément tous les traits d’une ablation très douloureuse.
@Pneumatis, assez d’accord, surtout avec le dernier paragraphe.
En l’occurrence, je ne vous suis pas des masses. Le cas que tu soulignes, Pneumatis, est très éloigné. Il s’agit de dormir un peu pendant une semaine, et après hop, ça va mieux. Là, on prend une fille à sa mère contre sa volonté et brutalement pendant six mois (renouvelables). Quand bien même ce serait l’intention, je ne vois pas quelle mère peut entendre que c’est pour son bien. Surtout, si ce n’est pas suivi d’une aide et d’un soutien renforcés, la probabilité pour précipiter la mère dans le gouffre me semble au moins égale à celle de l’aider. Or, soit, ne soyons pas trop durs avec les services sociaux et les éducateurs – la majorité faisant très certainement du bon boulot et de façon dévouée – mais en l’occurrence, « Isabelle » m’a décrit certaines de leurs interventions, dont l’utilité m’échappe. Elle n’est toutefois pas systématiquement braquée contre eux, puisqu’elle me dit le plus grand bien de la nouvelle assistante sociale qui s’occupe d’elle.
Par ailleurs, j’espère pour la petite que ce que vous décrivez des foyers est exact, et que cela correspond à celui dans lequel elle se trouve, parce que je n’en ai pas eu la même description par ailleurs, et de la part de personnes qui ne sont pas mal intentionnées.
Comprenez qu’il y a également des choses que je ne veux pas mentionner, voire même des sujets dont je ne veux pas discuter. Je comprends très bien qu’il soit difficile, après ce billet, de ne pas évoquer la situation mais surtout, surtout, ne donnons pas l’impression de discuter froidement de cette situation individuelle et dramatique, et d ‘échanger des généralités éventuellement sans rapport avec la réalité.
En cela, Pneumatis, je te rejoins lorsque tu écris :
Si j’ai bien compris, elle est tout à fait entre de bonnes mains pour s’occuper de lui expliquer la situation, la conseiller sur ce qu’elle doit faire, et agir sur le terrain judiciaire. De ce côté-là, ce n’est pas de notre ressort.
Ce que l’on peut surtout faire, c’est l’aider vraiment, pour lui permettre d’améliorer sa situation, et d’en faire la démonstration aux services sociaux et aux juges.
J’espère que cela se passera « en collaboration avec les services sociaux ». Je ne suis pas absolument certain qu’ils aient été collaboratifs jusque là, mais soit…
Koz a écrit : :
Je comprends tout à fait, et je suis entièrement d’accord. D’ailleurs je m’en suis voulu de ma comparaison : dans une situation comme celle-ci, une comparaison ne peut qu’être maladroite.
Koz a écrit : :
Sais-tu de quoi elle a besoin en priorité, en dehors de nos prières ? argent ? travaux ? aide à la vie quotidienne ? un boulot ? des compétences particulières pour le dossier ?
ps : j’ai omis de préciser, ce que je voulais faire à l’origine, que je ne vous reproche pas de discuter froidement du cas. C’est juste une préoccupation générale pour l’ensemble des commentaires, notamment à venir.
Pneumatis a écrit : :
J’ai fait une petite mise à jour là-dessus.
Elle a évidemment besoin d’argent mais je pense qu’elle a surtout besoin de solutions plus « structurelles ». Peut-être une aide ménagère, mais je vois davantage un relogement à proximité de Dijon ou à Dijon-même (le village dans lequel elle habite – pas vraiment par choix – est très isolé) et un taf qui lui permette de sortir de chez elle. Comme elle me l’a dit, elle est en free-lance parce que c’était à un moment donné la solution la plus souple qui s’offrait à elle et lui permettait de s’organiser, mais elle n’y tient pas viscéralement.
Plusieurs choses :
une chose facile à mettre en place, même si ça paraitra décalé à beaucoup : Koz, tu peux lancer une grande chaine de prière assez facilement (via facebook et tes contacts). Quelque chose de bref : « Merci de dire un chapelet afin de prier la très Sainte Vierge Marie d’intercéder pour une maman en grande difficultés matérielles et dont la fille a dû être placée en foyer. » Tu reformule selon ton inspiration, évidemment, mais de mon point de vue (je sais qu’il ne sera évidemment pas partagé – maman, si tu me lis !) prier ensemble pour elles c’est déjà le B.A.-BA.
Pour l’argent, en dehors du fait que tu peux lancer un appel aux dons exceptionnel, c’est plus ambitieux mais si tu as une relation qui touche un peu à la compta pour gérer ça, plusieurs personnes peuvent participer à lui faire un micro-crédit, qui pourrait lui donner une respiration non négligeable. C’est peut-être aussi quelque chose qui peut se faire « en paroisse » (j’ai déjà vu des paroissiens qui faisaient ça)… je dis ça, parce que j’ai cru voir que tu avais contacté le père Pic….
Pour l’aide ménagère, il y a la possibilité de contacter une asso de service à domicile (type ADMR sur toute la France, par exemple, ou près de chez moi, dans l’ouest, il y a l’ADT) et demander si elle ne peut pas bénéficier d’une prise en charge CAF, selon tel ou tel critère de sa situation. Nous on a fait ça récemment, et avec la prise en charge de la CAF, l’aide ménagère ne nous coute que 8€ net de l’heure (3h/semaines pour faire le ménage) dont la moitié sera en plus récupéré en crédit d’impôt. Après, j’ignore tous les critères qui peuvent entrer en ligne de compte.
pour le logement, non seulement ça risque d’être la partie la plus difficile, mais en plus je suis désolé : je n’ai rien à proposer.
Pour le boulot, il faudrait avoir une petite idée de son CV et de ce qu’elle cherche, évidemment, mais là aussi un coup de « réseau » ça peut faciliter.
Dernière petite question : pas de problème de permis de conduire ou de véhicule, « Isabelle » est-elle « mobile » ?
Ah oui, mince, j’oubliais pour ce qui est de l’argent. Je ne sais pas si elle existe sur Dijon, mais il y a chez moi une « banque solidaire » qui fait du micro-crédit, du prêt sur gage, et offre vraiment des services intéressants en matière de solidarité.
Merde, j’ai désespérément cherché ta « mise à jour » et je viens juste de la trouver. Je l’avais confondu avec un commentaire. Désolé.
Je ne sais pas ce qui me terrifie le plus : la triste histoire d’Isabelle ou l’extrême « modération » des commentaires.
On use du monopole public sur la violence pour retirer une enfant à sa mère mais il faudrait surtout se garder de toute critique; on ne connaît pas toutes les pièces du dossier, et puis il ne faut pas généraliser, les services sociaux ne souhaitent que le bien de la fillette, n’est ce pas?
Non.
Seuls les êtres humains sont humains et une administration n’est PAS un être humain, pas plus qu’une entreprise. L’administration devrait être au service des hommes, pas le contraire.
Si les parents et les services sociaux sont en désaccord sur une décision intéressant l’enfant, ce sont les parents qui ont raison a priori. Les exceptions soivent être… exceptionnelles et dûment motivées et formalisées : violences, misère extrême… Toutes les précautions doivent être prises pour garantir que la voix des parents sera entendue.
Et ici, qu’apprend-on? Isabelle a été jugée sans avocat !!! Et on prétend être un état de droit?
Et les commentaires de Lisette, Nitt ou d’Akynou suggèrent que ces cas ne sont pas si exceptionnels que cela. Quand les services sociaux ont décidé que vous êtes de mauvais parents, vous être pris dans la machine et il faut se battre de toutes ses forces pour en réchapper. La charge de la preuve est inversée. Vous êtes coupables jusqu’à preuve du contraire.
Loin de défendre les sevices sociaux, les commentaires de pneumatis ou de pepito expliquent placidement comment on en est arrivé là.
Les foyers sont plutôt bien, ça ira mieux dans quelques jours. Il faut travailler avec les services sociaux, pas contre eux. Comment mieux traduire un a-priori favorable aux services sociaux et défavorable aux parents?
Les personnels sont probablement intimement convaincus qu’ils sont mieux placés que les parents pour assurer le bonheur des enfants. Dès lors, pas de scrupule à décider à leur place, de force si nécessaire. Brave new world n’est pas loin.
Pour conlure positivement, si Isabelle a besoin d’argent pour se payer un bon avocat, tu peux peut-être lancer une collecte, ou nous y orienter.
Le fait que dans ce blog on s’intéresse à ce cas devrait donner à la mère pas mal de courage. Je ne vois pas pourquoi elle devrait s’enfoncer dans le gouffre. Si je dis que cette situation devrait aider la mère c’est parce qu’elle peut se libérer des contraintes matérielles qu’implique s’occuper de sa fille au quotidien, et avoir un peu plus de temps pour essayer de changer sa situation. Elle peut tout de même voir sa fille. Toutes les mères normales adorent leurs filles, mais peuvent aussi gérer une séparation pendant la semaine aussi impossible que cela peut paraître. On entend que cette séparation est contre son gré, mais cette décision est prise en principe en mettant en premier lieu l’intérêt de l’enfant. Une mère devrait aussi pouvoir voir cela.
Je connais le cas d’une mère seule qui avait des idées très arrêtées sur la façon d’élever sa fille. Pas de scolarisation, pas de vaccination et autres idées de ce genre. Les parents de la mère, des professionnels de haut niveau, avaient alerté les services sociaux qui ont essayé de l’aider, en vain. La mère a rompu avec ses parents et a déclaré la guerre aux services sociaux. J’ai pu suivre de loin l’évolution de cette enfant depuis l’âge de 2 ans. C’est une fille brillante, mais qui connaît à l’heure actuelle des problèmes de résultats scolaires en dernière année de collège. Sa mère n’arrive plus à contrôler sa fille malgré son dévouement et tout l’amour qu’elle lui a donné. La fille s’ennuie en classe, fait l’école buissonnière et a un comportement social envers les enseignants qui n’aide pas. La mère reçoit de l’aide sociale car elle n’a pas pu trouver un travail sérieux malgré ses diplômes. C’est maintenant qu’elle commence à reconnaître qu’elle aurait dû s’y prendre autrement…
Je suis peut-être à côté de la plaque, mais au moins dans cette affaire, je ne suis pas aveuglé par les aspects émotionnels.
@Je ne suis pas juriste, mais je peux dire que tu as peut être été témoin d’un effet de la machine bureaucratique, où une décision peut être prise sur dossier, et son exécution appliquée dans la lettre mais pas dans l’esprit, car le juge ne sais pas forcément qui applique sa décision et ne peut pas forcément la suivre (il doit abattre du dossier), la subjectivité de l’exécutant avec tout ce que çà suppose d’à prioris peut alors entrer en action…
Je le voit dans mon boulot où des chefs pas forcément cons prennent des décisions sur des dossiers et ne prendraient pas les même s’ils avaient les personnes en face ce qui leur permettrait d’en mesurer les impacts et conséquences.
C’est toujours la même chose, décider dans un bureau et sûr le terrain çà n’est pas pareil…
Un politique qui décide de l’envoi des troupes au combat le fait toujours plus facilement qu’un gradé qui a vécu et fait la guerre…
Enfin dernière hypothèse, son ex!
Quand il y a eu rupture dans un couple il peut rester des rancoeurs qui sont tues jusqu’à ce qu’elle puissent s’exprimer dans les faits.
Peut être son ex a t’il noirci à dessein le dossier, peut être pas?
Lib a écrit :
Précisément, oui, on ne connait pas toutes les pièces du dossier. Il est bien délicat de vous répondre ici, publiquement, mais je dirais juste que puisque vous généralisez, il y a des millions de situations où vous seriez sans doute le premier à dire qu’il faut retirer un enfant à sa famille, pour sa protection, et pas seulement contre des violences physiques. Je ne sais pas si je dois vous en vouloir de lancer des généralités comme ça, ou si je dois m’en vouloir d’y répondre, parce que je ne souhaite surtout pas donner à « Isabelle » le sentiment qu’elle puisse être une menace pour sa fille. Mais il est des situations qui peuvent être des menaces pour un enfant. Elles sont nombreuses, et diverses. Mais elles existent.
Lib a écrit :
Non, ce qui a été jugé c’est la situation de l’enfant. « Isabelle » n’a pas été jugée ni condamnée, même si dans les faits elle subi, comme sa fille, une situation très douloureuse et dramatique. Personne ne l’a jugée coupable de quoique ce soit. Pourquoi faudrait-il qu’il y ait un coupable d’un côté ou de l’autre ?
Lib a écrit :
Pas pour assurer le bonheur des enfants : pour assurer leurs besoins en terme de développement !
La semaine dernière, je me suis vu gentiment expliquer par une pédiatre du Centre d’Action Médico-Sociale Précoce, qu’on s’était très bien débrouillé tous seuls avec notre fils jusqu’à maintenant, mais qu’on aurait été moins con de venir les voir un ou deux ans plus tôt. Parce que personne ne connait mieux un enfant que ses parents, et personne ne prétend plus les aimer, mais il y a des situations où l’expérience de professionnels est un supplétif parfois indispensable pour le bon développement de l’enfant.
Évidemment ça ne résout pas la question de faire « par la force » ou pas. Et c’est là le point délicat, il faut le reconnaitre. Nous pouvons naturellement faire confiance à Koz, qui n’est pas un spécialiste de l’assistance sociale familiale, pour dire que dans ce cas c’était abusé. Mais peut-être aussi que des professionnels de la question, parents eux aussi, bien intentionnés eux aussi, ne seraient pas forcément d’accord avec cet avis. Encore une fois, nous n’avons pas toutes les pièces du dossier pour juger, et même Koz, qui en a un peu plus, n’a certainement pas accès à tout. Et il serait profitable pour tout le monde que la question des « jugements » s’arrête justement là, ne serait-ce que pour cette seule raison.
Je ne prétends pas que le système est parfait, mais que si la situation vous révolte, comme elle me révolte également, en revanche vous semblez vous tromper de coupable : le coupable c’est ce qui ne permet pas à cette famille d’avoir un logement décent, pour commencer. Parce que pour le reste, j’aimerais bien que vous m’expliquiez quelle serait le « mobile » des services sociaux que vous accusez de comploter pour monopoliser la responsabilité de l’éducation d’enfants vivant en situation de précarité ?
@ Lib: je suppose que l’expression « extrême modération » s’adresse à moi, entre autres…
Si je passe du temps sur ce blog, c’est, entre autres raisons, parce que j’aime débattre, particulièrement avec des personnes comme toi, avec lesquelles le désaccord s’exprime sur un mode courtois et presque toujours constructif. Dans le cas présent, cependant, je ne m’y laisserai pas entraîner. Le cas d' »Isabelle » risquerait de devenir le ballon d’un match de rhétorique auquel je ne veux pas participer.
Koz,
Une petite question : qui s’occupait de l’enfant pendant l’hospitalisation de la mère ?
Pépito,
En gros, la gamine a des difficultés scolaires Bête question (non, ce n’est pas de la provoc;, c’est une vraie question) : quelle est la proportion d’enfants placés à n’avoir pas de difficultés scolaires à l’adolescence ?
Lib,
les exceptions doivent être exceptionnelles. Peut-être. mais les parents, et les enfants, qui ont besoin d’aide doivent être aidés, et parfois les parents n’y arrivent plus, malgré tout l’amour et toute la bonne volonté du monde. Et quand ils ne sont pas aidés, les conséquences peuvent êtres catastrophiques.
Un jeune homme que j’aime beaucoup a été complètement délaissé par les services sociaux lors de la maladie de longue durée de sa mère (pour laquelle j’éprouve un profond respect). Il l’a très bien vécu, en apparence, au moment même. C’est plus tard, au moment où il n’a plus dû être « chef de famille » qu’il a sombré. Il en paie toujours les pots cassés dix ans plus tard.
Je ne peux m’empêcher de rapprocher ce drame de « Ladybird », film (based on true story) de Ken Loach sorti en 1994, qui montre l’histoire de cette femme aimant ces enfants mais qui, au hasard malheureux de dramatiques circonstances (incendie, porte de placard, voisine haineuse, etc) , se fait enlever tous ces enfants par la « Justice » (sic).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ladybird_%28film%29
La machine à broyer l’humain dans toute sa monstruosité ! A voir avec mouchoirs…
pour la prière il y a des « pros » de la chaîne de prière ici : http://www.cathofamilink.com
Et sinon, sans vouloir crier à l’injustice, je m’interroge, comme Koz, sur la manière de procéder.
– Si il n’y avait pas urgence, pourquoi agir sans prévenir, en « cachette » même de la maman, en interrompant la journée scolaire de l’enfant?
– Si le but est de permettre à cette jeune femme de se reconstruire et se reposer, pourquoi ne pas le lui avoir dit clairement ? (c’est, il me semble, méconnaitre l’importance de la maternité dans la vie d’une femme)
– Lui a-t-on donné le temps, les moyens, de se retourner, de proposer une solution intermédiaire ?
Cher Lib, il y a d’autres sujets sur lesquels j’aimerais vraiment vous voir remonté comme cela.
Pneumatis et Gwinfrid vous ont bien répondu.
Mais nous ne sommes pas là pour nous épancher en vaines attaques, entre nous. Mea culpa. (J’ai bien aimé votre lapsus : « Loin de défendre les sevices sociaux, … ») 😉
Je peux juste prier pour Isabelle, sa fille, et le personnel des services sociaux concerné par cette affaire.
Koz,
Par avance, je me dois de reconnaître que c’est la rage et mes tripes qui sont à l’origine de mon commentaire.
Et je ne connais pas le mot qui signifie plussoyer puissance dix le comm de Lib.
Donc.
Une fois que tout le monde aura bien prié et aura bien posté son commentaire sur nos services sociaux dédiés à l’enfance, pourrait-on s’occuper du vif du sujet et mettre nos mains dans le cambouis ?
Pour la seule partie financière, combien Isabelle doit-elle ?
Gwynfrid,
Nous ne sommes pas ici dans un débat.
J’apprécie bien trop de vous lire, ici et ailleurs, pour ne pas me permettre de vous le rappeler.
Un mot en passant : « Isabelle » a eu des nouvelles de sa fille, qui lui dit qu’elle va bien, que le foyer et l’école lui conviennent. « Isabelle » craint qu’elle ne dise cela pour la rassurer, mais convient que ce n’est pas la catastrophe. Elle va avoir l’occasion de discuter avec une professionnelle de la façon de concevoir les rapports avec les services sociaux. Elle verra ensuite une avocate, étant précisé qu’elle prend conscience du gouffre entre ce qu’elle croyait être la procédure et ce qu’elle est vraiment.
Pour ce qui est d’une collecte, je ne suis pas certain que ce soit la meilleure idée pour elle et, en même temps, je ne saurais décider seul. Je vais prendre conseil là-dessus. S’il faut le faire, on verra comment l’organiser, ce qui risque de ne pas être évident dans la mesure où vous n’avez pas mon nom.
Cilia, l’appréciation est réciproque. C’est donc avec le plus grand respect que je disconviens: j’ai lu dans le com de Lib le coup d’envoi d’un débat, et je vous promets que si dans ma réponse j’avais cédé à mon premier réflexe, débat il y aurait eu. C’est ce que j’ai souhaité éviter – notamment compte tenu de la faculté qu’a « Isabelle » de nous lire.
Par contre je vous rejoins sur votre réaction à propos du cambouis, dans lequel il y a, en effet, urgence à mettre les mains.
Koz, il te revient de proposer la forme d’aide que tu crois utile. Il suffit de demander, soit ici, soit par courriel.
Je suggère à « Isabelle » qu’elle envoie une offre spontanée de service dans son domaine à cette société qui est active dans sa région dans le secteur des technologies de l’information. Elle pourrait proposer, dans un premier temps, du télétravail, par exemple. Elle n’a rien à perdre, et ça lui permettra d’initier une démarche dans la recherche d’une meilleure situation professionnelle.
http://www.altran-est.com/portail/
Je viens d’avoir « Isabelle » au téléphone. Dire qu’elle va bien serait exagéré, mais elle va se battre pour récupérer sa fille.
Ayant déjà travaillé avec elle, je confirme tout ce que dit Koz : Isabelle est quelqu’un de cultivé, elle est parfaitement équilibrée, saine, joyeuse, et adore sa fille : pas une conversation où elle ne parle d’elle.
j’ose espérer qu’il y a des choses qu’on ne sait pas, car sinon c’est simplement inhumain.
S’il n’y a réellement aucune maltraitance, ni aucune carence, quelque soient les argumentaires juridiques c’est insupportable. Et la faute est aussi collective.
J’aime bien ta phrase: « On ne ferait rien si l’on attendait toujours d’avoir eu accès à l’ensemble d’un dossier. J’ai en revanche eu accès au jugement »
Bonne chance et bon courage à « Isabelle », quoi qu’il en soit, elle a toute ma compassion.
J’ai un poste de webmaster pour un an (gestion de ligne édito, mise en ligne etc.)
Si tu veux, email 😉
Qu’ est-ce que je peux dire que tout le monde ne sait déjà…
Ce pays et ses lois débiles !
Je suis aveyronnais et j’ habite donc l’ aveyron, petit appart’ mais si elle doit être à la rue, ma porte est ouverte !
Si je peux faire quoi que ce soit, ce nom est mon compte Twitter, j’y suis toute la journée.
Je suis divorcé et j’ai deux grands garçons, je pense comprendre ce qu’ elle peut vivre.
Bon courage à toi, et si je peux aider ce sera avec le plus grand plaisir.
Bien entendu je ne demande rien en échange…
Je préfère préciser 🙂
Bonjour. Son CV est-il disponible quelque part ?
jcfrog a écrit : :
Il y a des choses que vous ne savez pas, mais certainement aucune maltraitance. Evidemment, les services sociaux estiment, eux, qu’il y a eu carence.
Il y a eu, aussi, une très mauvaise information d' »Isabelle ». Elle n’a jamais pris d’avocat alors que cela aurait été nécessaire. De fait, elle n’a pas su (ce que j’ignorais) que la procédure devant le juge des enfants est écrite, ni qu’il faut avoir rassemblé des pièces avant de se présenter devant lui. Bref, elle n’a pas pu présenter sa défense convenablement. Elle est actuellement en de bonnes mains, devrait rencontrer demain une personne spécialisée dans ce domaine, ainsi qu’un avocat.
Elle a eu sa fille deux fois au téléphone. Elle lui dit que le foyer (dont je sais par le Père Pic qu’il est tout neuf) est bien, que sa nouvelle l’école lui plaît beaucoup, et qu’elle va bien. « Isabelle » pense qu’elle le dit aussi pour la protéger mais qu’au moins, ce n’est pas la catastrophe absolue.
J’imagine que vous comprendrez que je ne m’étende pas sur d’autres éléments dont j’ai connaissance, et qui sont loin de lui être défavorables. Je préfère être prudent : même si j’aimerais vous en dire plus, on ne sait pas qui lira ces lignes, et je ne voudrais pas que ce soit mal interprété par des personnes impliquées dans la gestion de ce dossier. Je ne voudrais pas non plus mettre à mal le vrai boulot, celui de son avocat.
Je réfléchis à la question de la collecte. « Isabelle » a des dettes, pas énormes mais tout de même substantielles, qui entrent en ligne de compte dans l’appréciation de son dossier par les services sociaux.
Azrael a écrit : :
Non, pas pour le moment. Nous en avons justement discuté ce matin. Elle va s’atteler à sa préparation.
Elle a un certain nombre de références à faire valoir et des réalisations de qualité à mettre en avant. Bref, avec un peu de réseautage, je pense que c’est en effet la voie la plus utile à explorer.
Dans la mesure où j’ai choisi d’utiliser un autre prénom dans ce billet par souci de discrétion, on anonymisera peut-être son « CV » ou la présentation de ses références, et je transmettrai ses coordonnées pour les demandes sérieuses. Ou alors… on fera autrement.
En tout cas, dès que ce sera prêt, je vous en ferai part. Je ferai peut-être un billet dédié.
—
Par ailleurs, « Isabelle » vous lit et vous remercie de vos messages.
Gwynfrid, Pneumatis,
On parlera de tout cela une autre fois, plus tard. Gwynfrid a peut-être raison, ce n’est pas le moment. Sachez simplement que ma colère n’est certainement pas dirigée contre des personnes, que je ne connais pas et dont rien n’indique qu’elles soient malveillantes, mais contre un système, une culture, un état d’esprit. Elle n’est pas non plus dirigée contre vous, soyez en assurés. Mais, Pneumatis, votre explication « technique » pour l’absence d’avocat ne va pas, pas du tout. Je suis sûr que vous le sentez bien.
Koz, merci de ces nouvelles. Sans forcément aller jusqu’à uploader le cv sur ton site, un descriptif plus détaillé de l’expérience d’Isabelle serait utile. Rédactrice web, mais encore? Pour des sites institutionnels, media, commerciaux? A-t-elle également des compétences en SEO? Conçoit-elle son job en des missions ponctuelles ou en un suivi dans la durée? Peut-elle raisonnablement travailler pour quelqu’un basé à l’autre bout de la France ou faut-il restreindre la recherche à la région dijonnaise?
Ce n’est pas très difficile de pousser sa candidature à quelques boîtes qui pourraient avoir besoin de ses services, surtout que ta description ou les qualités décrites par Dugomo (saine, joyeuse…) auront un impact favorable pour un recruteur, mais il faut savoir quoi dire en deux mots quand on a le patron au téléphone.
Pour la collecte, tiens-nous au courant. Peut-être Isabelle est-elle plus à l’aise avec un prêt. Vois avec elle.
Bon courage.
Quand un « système » doit gérer des situations complexes, on sait bien que la charge de la preuve détermine le plus souvent la décision.
Il semble qu’on soit passé, sans vraiment le décider mais petit à petit, d’une vision du monde où avant de placer un enfant il fallait des éléments raisonnables pour montrer qu’il était en danger, à une vision où l’on demande aux parents de démontrer que leur enfant n’est pas en danger chez eux.
Pour le bien des enfants ? Peut-être.
Pour le confort juridique du « système » ? Peut-être aussi.
Lib a écrit : :
Merci beaucoup, et croyez bien que si je n’avais pas le souci que vous comprenez bien, notamment d’aller dans le sens de l’apaisement, croyez bien que nos avis seraient probablement bien plus proches que ne le laisse penser notre échange ici. A la condition toujours de ne rien dénigrer de la réelle bienveillance, majoritaire, des principaux acteurs de la protections de l’enfance (« principaux », dans le sens de ceux qui sont le plus proches des enfants et des familles).
Koz a écrit : :
sur paypal tu peux ouvrir une collecte, avec juste ton email.
Sinon que dire… Isabelle et sa fille sont dans mes prières.
Réponse d’Isabelle à Lib (entre autres) :
Encore une fois, même si toute aide, tout contrat, serait certainement bienvenu, je pense qu’il ne faut pas négliger la voie d’un contrat de travail, bon pour elle, et qui ne manquera pas de rassurer les services sociaux.
En ce qui concerne une éventuelle collecte, Isabelle me dit qu’en effet un prêt serait plus facile à accepter mais qu’aujourd’hui elle n’a aucune visibilité sur un remboursement.
Sinon, Isabelle a une demande simple pour faire plaisir à sa fille :
Je pense que l’on conviendra tous qu’il n’y a rien de bêbête à cela et qu’un témoignage de soutien et d’affection de ce genre serait bienvenu.
Si vous en avez, vous pouvez les adresser chez le Père Emmanuel Pic :
@ Belette: yeap. Ca suppose juste que les éventuels prêteurs / donateurs me fassent confiance pour faire transiter les dons. A mois qu' »Isabelle » ait un compte paypal, ce qui n’est pas impossible.
Pour une aide financière ponctuelle, Isabelle a-t-elle contacté des associations comme SSVP. Il traitent les dossiers que les services sociaux leur donnent quand ils ne peuvent plus rien faire. Cela se concrétise parfois par le paiement d’un loyer, d’une facture EDF…
Mme traite des dossiers comme ça tous les jours
http://ssvplongjumeau.fr/
Super, Isabelle a l’air de garder le moral.
Dernière question, peut-elle rédiger en anglais?
Je crois que vos messages, quelques appels et quelques mails lui ont pas mal regonflé le moral. Mais il faut que ça suive derrière… En tout cas, là, ça va, comme ça peut aller. On en reparlera.
Sinon, je lui demande, à moins qu’elle ne me réponde directement, puisqu’elle lit les coms.
@ Pneumatis:
je ne suis pas d’accord: dans le cas de ce jugement tel qu’expliqué (et pour se faire une opinion ce qu’à dit Koz suffit: il a vu le jugement, et n’est pas du genre à mentir), le problème n’est pas l’humanité ou non des services sociaux; c’est qu’on a enlevé à cette mère son enfant par la contrainte sans raison valable.
Il ne suffit pas de dire « oui mais ce sont des personnes compatissantes pour qu’enlèvement, légal ou non, soit acceptable. Point.Aristote a écrit : :
De toute façon, quelle qu’en soit la raison, ce n’est pas juste: on n’a pas prouver qu’on a le doirt de vivre avec son enfant!!!
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Isabelle a pu voir sa fille hier dans ce foyer, et c’est la réalité bien froide qu’elle s’est pris dans la tête.
Le foyer est certes refait à neuf, propre, mais cela ne fait pas des enfants qui y sont des êtres joyeux ou simplement souriants.
Voir son propre enfant dans cette ambiance si anormale, plus encore pour cet âge, est très difficile à admettre.
Heureusement, le week end arrive et Isabelle et sa fille seront réunies.
Notre soutien à tous l’ont aidée, il faut continuer sur la durée. Car Isabelle passe et passera nécessairement par des hauts relatifs et des bas très lourds. Même si elle reste remarquable de courage et de modération.
Lib a écrit : :
Isabelle m’a répondu là-dessus :
je sais qu’isabelle est une maman admirable ( je n’ai aucun doute la dessus)avec une grande générosité pour vous donner un exemple quand mes filles sont nées (elle n’avait pas de gros moyens déjà ) elle a eu une attention pour elles, ça m’a beaucoup touchée , je voulais lui dire qu’on pense très fort à elle et qu’on va continuer à la soutenir
pardon pour ce message perso mais je tenais à le dire
plein de bises à elle
Dans les Carrefours de ma région il n’y a pas de cartes « Shreck » selon le système indiqué ici:
http://dreamworks.carrefour.fr/
C’est à partir de mercredi prochain qu’ils vont commencer à donner des vignettes « Shreck » à collectionner pour échanger, une fois le collecteur rempli, contre une peluche.
Je lis votre billet avec retard, mais pas surprise, une amie qui était présidente d’une association pour l’adoption d’enfants disait que certains sont intimement persuadés que les services sociaux sont plus compétents pour élever un enfant que des parents qui sont évidemment moins professionnels, vous savez que ce n’est pas mon point de vue, et que j’imagine la détresse d’Isabelle et de sa petite fille ! C’est une épreuve qu’elles n’oublieront pas mais qui les rendra je l’espère moins naïves et plus fortes. Pour l’aspect cambouis je ne manquerai pas de vous contacter et suis un peu honteuse de le faire si tard.
Bonsoir Isabelle !
Une nouvelle un peu dérisoire, mais bonne : Carrefour a accepté de nous filer un coup de main pour la collection de cartes. Voilà qui mettra un peu de baume au coeur à la fille d' »Isabelle ». J’en reparlerai prochainement dans un bille plus global.
« Isabelle » (ou quelqu’un pour elle) pourrait aussi s’adresser aux équipes St Vincent de Paul, qui traitent (enfin, chez nous) des situations de tout type. Ils ont un fond de roulement qui provient des dons effectués librement par leurs membres, et il nous est arrivé de payer pour une visite chez le dentiste pour des gens qui ne pouvaient pas, ou des tas de choses inhabituelles que les services sociaux ne font pas.
On peut même s’arranger avec eux pour la collecte et pour qu’ils fassent une aide pour elle, car les dons aux oeuvres caritatives sont exonérées d’impôts et à la fin, l’état paye 66% si on est imposable et qu’on a pas encore dépassé 20% de ses revenus en dons aux oeuvres.
Elle sera libre de leur rembourser quand elle aura un travail, ou en aidant par le bénévolat…
Koz a écrit : :
C’est la meilleure solution, car aller sur les forums d’échange de cartes, sans avoir de doubles à échanger ni la liste des cartes manquantes de la petite, on n’arrive pas à s’en sortir.
Bonjour,
A défaut de pouvoir faire plus, j’envoie toutes mes pensées positives à Isabelle !
Amicalement,
Monique
Je viens de comprendre….. (ouai je suis long à la détente)
Je ne pensais pas qu’Isabelle était dans une situation si délicate…
Si Isabelle a besoin d’un coup de pouce, je suis prêt à l’aider avec mes modestes moyens.
Bon courage à elle.
Ce billet me touche énormément…
J’élève seule mes deux enfants depuis plusieurs années. Lorsque je me suis retrouvée seule, sans travail, avec 700€ par mois pour vivre et élever deux petits enfants, cette situation a été ma hantise. Je cachais à tout le monde ma détresse financière, ne disant pas que nous vivions dans deux toutes petites pièces, craignant une enquête quelconque de services sociaux. Craignant aussi ce que mes enfants pouvaient dire à leur père lorsqu’il les voyait, puisque de temps en temps il me demandait s’il était raisonnable que je les garde avec moi… Pas menaçant, mais presque.
Les services sociaux c’est bien, mais le souci c’est que lorsque vous mettez les doigts dedans, certes on peut vous aider mais vous entrez alors dans une spirale qui vous inscrit dans la case « pauvre » : logement HLM en quartier pourri, avec la scolarisation qui va avec, la pauvreté culturelle qui va avec, etc. J’ai refusé cela, conservé mon tout petit appartement où nous vivions entassés, mais heureux, avec les enfants dans une école de quartier correctement fréquentée etc. Les enfants prenaient bien les choses, disant que nous vivions « dans une maison de poupée ».
Et pour m’en sortir, malgré mes diplômes, j’ai décidé de retrousser mes manches et de faire des boulots alimentaires. Pas caissière puisque les horaires sont incompatibles avec une vie de mère seule, mais des boulots discrets, en journée : ménage, femme de chambre dans des hôtels, téléprospection, etc. Petits salaires mais dignité de gagner sa vie. Même mes enfants ne savaient pas ce que je faisais… encore moins leur père ni mes parents.
Cela a duré 18 mois. Et j’ai fini par m’en sortir, retrouver du travail plus adapté, déménager pour un appartement tout à fait décent, habiller mes enfants ailleurs que chez des fripiers, ne plus économiser sur tout, pouvoir me racheter des livres…
Alors toutes mes pensées à Isabelle et courage. Si elle a besoin de parler, je suis dispo. Je pense qu’il est difficile de savoir ce qu’on peut ressentir lorsqu’on a peur de faire appel aux services sociaux…
Je ne suis pas certaine que nous vivions dans le même monde.
j ‘ai travaillé plus de 15 ans en contact étroit avec des services sociaux en province.
A part les cas d ‘abus sexuels, traités toujours en urgence, TOUS les autres dossiers étaient étudiés dans le détail, avec l ‘avis de nombreux intervenants, aucune décision n ‘était prise à la légère et autant j ‘ai connu des cas d ‘enfants très probablement en danger maintenus dans leur famille faute de preuve, autant je n ‘ai JAMAIS vu d’ enfants retirés à leurs parents sans raison valable. Jamais!
Je n ‘ai jamais vu un enfant retiré de sa famille pour pauvreté. toujours pour mauvais traitements ou carences éducatives graves.
De plus quand on connait le nombre très limité de places dans les foyers et l ‘extrême difficulté à trouver des familles d ‘accueil, comment imaginer que quelqu’un ait un intérêt quelconque à séparer injustement une mère de ses enfants?
j ‘ai vu un soir une émission télévisée dans laquelle une femme se plaignait qu ‘un jour allant chercher ses enfants à l ‘école, on lui avait annoncé que les assistantes sociales les avaient pris… pour ainsi dire volés… et la dame d ‘expliquer qu ‘elle ne savait pas du tout pourquoi.c’était comme ça, une méchanceté gratuite!
le présentateur était scandalisé. le public huait les services sociaux.
votre article, bien que joliment écrit me fait penser à cette émission racoleuse.
Eh ben, c’est pas vrai, et c’est pas gentil de dire ça.
merci d ‘avoir répondu.
ce n ‘est ni gentil ni pas gentil, c’est mon expérience de terrain…
si vous pouvez m ‘expliquer QUEL serait l’ intérêt des AS ou des Juges pour retirer un enfant quand il n ‘y a pas de problème alors que c’est difficile certes mais plus facile quand même d’ aider les gens que de placer leurs mômes, j ‘attends les arguments.
je vous assure que je ne suis pas ironique et que si on me montre que je me trompe je l ‘admettrai.
Bon, alors, très prosaïquement, j’ai eu connaissance du jugement, contrairement à vous. Il ne fait état d’aucun danger pour l’enfant ni d’aucune maltraitance. Je ne doute pas que, dans le cas contraire, cela y figurerait. Vous n’aurez pas non plus manqué de relever ce qu’écrit l’expert, cité dans le jugement : » cette enfant n’est actuellement pas en situation d’échec scolaire ; qu’il a pu remarquer lors de l’entretien avec l’enfant que celle-ci regrettait de n’avoir plus la possibilité d’inviter ses amis chez elle ; qu’elle présentait cependant un développement psycho-affectif tout à fait satisfaisant ; qu’il n’est pas non plus remarqué un attachement trop névrotique, symbiotique ou fusionnel à sa mère, tout en n’écartant pas que [elle] puisse être trop protectrice à son égard« .
Ce ne sont pas des arguments, mais des faits. Libre à vous de ne pas les croire, mais je ne mettrai pas le jugement en ligne pour vous satisfaire.
Alors, si c’est le cas, c’est à dire s ‘il s ‘agit d ‘une espèce d ‘erreur judiciaire, vous m ‘en voyez vraiment désolée pour la victime.
de mon coté, TOUS ceux qui j ‘ai côtoyé et qui s ‘occupaient de ce genre d ‘affaire étaient des gens très humains, et les parents qui se plaignaient étaient des manipulateurs,doués pour passer pour des victimes auprès des gens extérieurs au dossier… d où ma réaction.
@ depassage,
En parallèle de votre connaissance des services sociaux, permettez-moi de vous demander si vous avez bien conscience de ce qu’ils représentent pour une part importante de la « population parente française».
Avez-vous lu les commentaires de ceux qui avaient approché des situations similaires ?
Réalisez-vous que très nombreuses sont les personnes qui parlent avec Isabelle, depuis ce drame et lui témoignent directement ou indirectement à quel point les services sociaux sont à éviter comme la peste ?
Parce que l’Etat ne peut fonctionner que sur la base de règles formulées, calibrées, il ne peut être un bon juge de toute la complexité des relations humaines, et parmi elles, probablement la plus forte, celle des parents/enfants.
Cent fois, depassage, l’Etat m’aurait enlevé mon fils, que j’ai élevé seule, s’il s’était penché sur notre cas.
Cent fois.
Et je n’exagère pas, croyez-le bien.
Aujourd’hui, ce fils est un jeune adulte qui s’octroie le droit de chouiner sur mon épaule parce qu’il est en très bonne santé, qu’il a un très bon job, un bon salaire, mais que la femme de sa vie ne lui est pas servie, de suite, sur un plateau.
Aujourd’hui, ce fils est fou de colère d’apprendre que dans son pays, on peut enlever comme ça des gosses à leur famille.
Parce qu’on n’est pas assez riche. Parce qu’on n’est pas un parent parfait. Parce qu’on ne maîtrise pas le système judiciaire à la perfection.
Mais surtout parce que le système ne tient pas compte de tout ce que les liens familiaux apportent d’irremplaçable.
Absolument irremplaçable.
Je découvre ce billet et la situation de cette femme et de son enfant… Je n’ai pas tout compris sur le jugement, mais une chose peut aider : la presse locale. Les journalistes ont toujours besoin d’histoires à raconter, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, et je peux témoigner que souvent, ça a un impact inimaginable pour ceux qui les racontent. Cela peut débloquer des situations inextricables de prime abord. Ou dans le cas contraire, ça peut permettre d’obtenir des réponses.
En tout cas, nous pouvons tous au moins prier pour Isabelle et son enfant.
Et cilia, pour te répondre, j’ai envie d’apporter mon témoignage sur deux aspects de la chose.
Pour avoir effectué plusieurs reportages avec des gens qui sont au bout de la chaîne, à savoir les foyers pour mineurs, j’ai cru comprendre que pour eux, le principe était qu’on laisse les enfants avec leurs parents. Qu’on tâche, au maximum, de préserver le lien, même dans des cas difficiles. Voilà pourquoi selon eux l’adoption est si compliquée, voilà aussi pourquoi les tuteurs sont peu utilisés. Je ne sais pas ce que ça vaut, mais je ne pense pas, en effet, que priver un enfant d’un parent soit un but pour qui que ce soit.
Deuxième exemple, celui de ma mère, qui travaille comme médecin dans un service de protection maternelle et infantile. Elle m’a maintes fois raconté, avec une émotion très forte dans la voix, des situations d’enfants trimbalés dans des situations désastreuses, avec de mauvais traitements, des carences affectives, et bien sûr scolaires, des beaux-pères qui changent tout le temps, etc, et qui pourtant, n’étaient jamais placés.
Je ne sais pas ce que ça vaut. Et je ne sais pas si les « services sociaux » sont ceux dont je parle…
Ah là là je découvre à peine ce billet 🙁
Bon je ne vais pas me fendre d’un commentaire super-intelligent ni super bien écrit. J’aurais bien voulu aider cette maman mais je ne vis pas en France. Ce petit mot tout simplement pour lui faire part de toute ma sympathie et lui apporter mon soutien sincère. C’est une femme courageuse à qui je souhaite un prompt dénouement de cette affaire. Et merci à toi Koz d’en avoir parlé – et une petite mise à jour, si tu en as une, serait la bienvenue.
Hello Koz,
je me demandais quelles étaient les nouvelles d’Isabelle…
On approche de Noël et je souhaite de tout coeur qu’elle puisse passer les vacances scolaires avec sa fille.
Pingback: Une aide pour « Isabelle »
Malheureusement, je ne sais pas pourquoi on parle de Protection maternelle infantile, car il s’agit plutôt de Police maternelle infantile.
J’ai entendu à la radio q’un nombre incalculable d’enfants retirés à leurs parents et placés pour raisons matérielles se retrouvent, une fois majeurs… dans la rue !