C’est qu’en fait, certains ont cru que je n’aimais que les cieux. Et c’est pas vrai. Je fais aussi dans le canard. Et un peu dans la vache. Celle-là, je l’ai accostée comme au safari. Je me suis avancé, doucement, en lui parlant. J’ai pris une photo. Je me suis rapproché. 100 mètres plus loin, c’était probablement un taureau, mais entouré de suffisamment de femelles pour qu’il ne soit pas trop jaloux. Elle a fini par se lever, « d’un bond », et par se rapprocher de moi.
Dans le même temps, un autre groupe tentait manifestement un encerclement par ma gauche. Plus rapide, j’ai reculé tranquillement, sans quitter des yeux le mastodonte pervers qui me faisait face. L’autre s’est approché. M’a lêché. La main. Enorme. Râpeux. J’ai retiré lentement mon bras, pour éviter de déclencher la moindre réaction. Avec une langue comme ça, elles vous arrachent un petit kilo d’herbe, je voulais pas voir l’effet sur ma peau soyeuse et citadine. Je n’ai toutefois pas pu esquiver le coup en vache de la première.
Occupé par la lêcheuse à ma gauche et le taureau à ma droite, je n’ai pas vu que celle-ci commençait à me boulotter le pied. Des tennis toutes neuves. Des Cool Way de chez Système U !
Il n’y a pas que des vaches. Bon, moi, je les trouve aussi évocatrices. C’est pas le cas de tout le monde, y compris parmi mes proches. Cela étant, l’important reste qu’elles me plaisent. Peut-être ne vous déplairont-elles pas. Tâchez de vous concentrer sur le point net. C’est mieux.
En savoir plus sur Koztoujours
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Très belle photo de chaise (celle appelée « chaise »). Ça donne un peu l’impression que notre place est réservée au paradis… quoi qu’il arrive. Paix du lieux, espoir de la Lumière… et une place qui nous attend.
En étant moins mystique, j’ai beaucoup aimé l’épopée de l’aventurier des prés. Et puis un été sans vaches, ça nous aurait manqué.
Sinon, pour la photo « culard », flou+lumière photoshop, tout naturel vachement (ha, ha) travaillé ou test du nouvel objo qui rend pas mal? (ou les 3?).
Bon retour.
Non, non, madame, j’ai un peu repris la luminosité générale, as usual, mais pas ajouté de flou. A vrai dire, je ne saurais pas ajouter un flou de ce genre. Si tu regardes, c’est plutôt « circulaire » ou en tout cas lié à la distance. D’ailleurs, j’aurais pu mettre un chouya de profondeur de champ en plus.
Sinon, les chaises, ça m’évoque les fidèles qu’on attend, les chaises parfois malheureusement vides, le recueuillement d’une église vide, l’ambiance même de l’église, sa lumière, son parfum, sa fraîcheur et puis, aussi, ta place, toujours libre.
Alors, j’aime beaucoup en général, mais je désapprouve un peu le recours systématique au filtre « rond noir autour du sujet », qui me semble un peu facile. C’est vrai qu’avec, on a un effet vieille photo top classe, mais bon, point trop n’en faut.
Par exemple tu parles des chaises vides à cause des fidèles qui ne viennent pas, mais la concentration de lumière due en partie à ton filtre rend le tout plutôt positif, on n’est pas dans l’abandon mais dans l’attente, voire l’impatience ou encore la protection. C’est l’éternel problème de l’intentionnalité, qui n’est pas moindre, loin de là.
Tu vois le truc quand je commente sur un blog, c’est qu’il a plein de place pour dire plein de conneries dont on se serait peut-être passé, finalement… 😉
J’accepte la critique sur le risque d’utiliser le vignettage trop facilement. Il faut que j’y prenne garde. Sur les chaises, toutefois, il n’est pas trop présent, en particulier sur la seconde. Sur celle-ci, c’est en prenant la mesure de la lumière sur la partie la plus lumineuse que cela rend par contraste le reste plus sombre.
Pour ce qui est de l’intentionnalité, une même photo peut m’inspirer des choses contradictoires. Il me semble d’ailleurs que ce sera souvent le cas sans une mise en contexte (à tout le moins lorsque l’on ne prend pas un sujet très expressif).
« Pour ce qui est de l’intentionnalité, une même photo peut m’inspirer des choses contradictoires. »
On parle bien de la même chose ? Parce que, à mon sens, l’intentionnalité précède la photo, C’est l’orientation que l’on choisit de lui donner avant de la prendre. Après, on parlerait d’interprétation, je crois.
Meuh matricule est marfaitement identifiable mur la photo muméro 2/2. Memi est mune inqualifiable atteinte à ma mie privée et mon mroit à l’image. Meurci meuh la flouter mimmédiatement mous peine de moursuites dans le pré.
Ardalia a écrit:
Oui, d’accord. Cela dit, en tant qu’auteur de la photo, il m’est peut-être plus difficile de différencier l’intention de l’interprétation (sauf dans les cas où le résultat ne correspond manifestement pas à l’intention).
Mais il me semble qu’une photo a sa propre vie. Je ne cherche pas nécessairement à ce que l’on ressente la même chose que moi lorsque j’ai pris la photo.
Dans mon commentaire, plus haut, je ne parlais d’ailleurs pas non plus que de sentiments négatifs. Mais il existe aussi des sentiments mêlés, non ?
Matricule 8983 a écrit:
Mouais, jusqu’à la clôture électrique ?
Bon, ben moi, j’ai adoré les canards, surtout la photo2.
Un je ne sais quoi qui m’a plu.
Et puis la vache sur les tennis, là, c’est du grand art.
Ah, ces vaches, quelles cabotines!
Koz a écrit:
Oh, j’allais vous féliciter pour avoir passé une partie de vos vacances à l’école du village!
J’avais pris ça pour des chaises de classes d’autrefois…
Comme quoi, une photo peut apporter une image autre que ce qu’elle est censée reproduire.
« c’était probablement un taureau »
Ce probablement est assez curieux. C’est trop ou pas assez.
Méfiez vous surtout des génisses, souvent foldingues comme des midinettes. Elles peuvent vous sauter dessus en criant « Patriiick! ».