Pèlerin, ça fait mal aux pieds. D’ailleurs, on m’a dit que faire un pèlerinage, c’était prier avec les pieds. Peut-être est-ce alors le dernier recours de ceux qui ne sont jamais bien sûrs d’avoir vraiment prié, lorsqu’ils ont ont tenté de le faire avec la tête ou le cœur ? L’esprit vagabonde si vite…
La prière avec les pieds a cet avantage, le Ciel m’en soit témoin, qu’on se souvient qu’on a prié ! 50 kilomètres sac au dos en deux jours, des côtes, des descentes, des franchissements de rivière inopinés : levez-vous seulement, et vos pieds vous rappellent que oui, vous avez prié.
La grâce veut d’ailleurs que le pèlerinage n’est pas fini quand vient l’envoi final. Le lendemain, un peu seul parmi tous, parmi ceux qui ignorent ce que tu as vécu, dans ton monde ordinaire, ta rame de RER, là encore, tu pries des pieds.
Péleriner pendant trois jours, c’est mourir un peu. Mourir au monde, tout en étant dans le monde. Changer de temps, perdre sa montre, vivre au rythme de ses pas, de sa respiration. Pas d’urgences, sinon celle de s’abandonner. Pas de polémiques. Pas de bassesse, pas de fiel. Trois jours. Trois jours, pour un chrétien, c’est le temps qu’il Lui fallait pour rebâtir un temple, son corps. Cela vaut bien la peine de mettre à l’épreuve le sien pour offrir cet effort, pour mettre son âme à nu, avant de revenir au monde.
« Mon Père, je m’abandonne à toi »[1] : cette année, le pélé a choisi ce thème. On réfléchira sur la nature de ce Père auquel nous nous abandonnons et dont le Fils, pourtant, a cru être abandonné de Lui. L’abandon… N’est-ce pas un thème à contre-temps, à contre-culture ? S’abandonner, quand l’Homme veut tant maîtriser (maîtrise des risques, maîtrise de la fécondité, anticipation, projection, principe de précaution… gesticulation, aussi). S’abandonner, faire confiance…
Avec les pères de famille, c’est une immense fraternité qui vous entoure. Nous partageons une même place dans la famille, une même responsabilité, les mêmes questions. Tous, nous sommes confrontés à cette question éternelle, mais peut-être plus actuelle encore, d’être vraiment chrétiens là où nous sommes. Nous avons parfois des parcours similaires, certains plus éprouvés que d’autres. Certains viennent rendre grâce pour leur bonheur, d’autres révèlent des blessures, certains ont la douleur d’être séparés de leur femme. En vérité et en confiance, ils en témoignent. Autant que possible, nous essayons de nous « porter » les uns les autres.
Avec ces pères de famille, ce sont trois jours d’enseignements, de témoignages, trois jours d’effort, de rires, de sourires, de vannes, de poilade aussi lorsque le groupe manifeste sa conception très singulière de la musicalité sur un Allelulia, ou qu’un organisateur exprime sa personnalité dans l’usage des clochettes à l’élévation, au risque vérifié de dissiper le célébrant. Trois jours de pinard, aussi, du cubi au grand cru. Trois jours sans femmes, pour une plus grande fraternité avec les prisonniers. Et puis, samedi soir, la bière.
Avec les pères de famille, c’est plus de 600 hommes qui convergent pour entrer en procession le samedi soir dans la basilique de Vézelay, au son de ce chant glorieux : « nous sommes le corps du Christ, chacun de nous est un membre de ce corps, chacun reçoit la grâce de l’Esprit pour le bien du corps entier »[2]. Chant d’offrande, chant de frères, chant d’Eglise. Chanté à l’unisson et à pleine poitrine par 600 hommes : je ne sais pas si ce sont les murs de Vézelay qui tremblaient, ou si ça venait de moi. Elle était là, mon Eglise. Mon Eglise secouée depuis des semaines. Pas celle dont nous parlent ceux qui bien souvent ne la fréquentent pas. Celle que je vis. Eglise fervente, fraternelle, avec en plus cette « virilité » particulière – au-delà des coucougnettes et du poil aux pattes – dont parle Mounier dans l’Affrontement chrétien.
Ce fut l’homélie de Monseigneur Patenôtre, que j’ai eu la joie d’avoir pour chauffeur[3], qui nous mit en face de nos responsabilités dans l’Eglise actuelle. En substance : « il faut opérer un renversement de la pyramide. On a l’habitude de voir l’Eglise comme une pyramide avec le Pape à la tête, puis les évêques, les prêtres, les laïcs. Il faut renverser la pyramide : le Pape au service des évêques, qui sont au service des prêtres, au service des laïcs ». Des laïcs qui doivent s’impliquer dans leur Eglise, impérativement, désormais.
Ce fut cette célébration, vécue à même la pierre de la basilique. Pierre blanche, lourde, pierre d’ici, pierre lissée par le passage de tant de pèlerins. Célébration vécue « invisiblement entouré par une telle foule de témoins », comme dirait l’autre.
Vient l’envoi. « Demain, c’est un autre pèlerinage qui commence ». On retrouve sa femme, ses enfants, curieux de ce que vous avez fait pendant trois jours. Et puis lundi, c’est le retour dans le monde, ce monde qui ignore que là, maintenant, vous n’êtes pas tout à fait le même. Retour soudain. Heureux, fatigué, sonné. Vous étiez il y a seulement quelques heures le sac au dos, sur les chemins. Votre esprit suit de près votre corps, vos pieds sont pour vous le plus vivant souvenir de votre périple. Un autre pèlerinage commence.
Il faut continuer, autrement.
crédit photo : moi – et O.G. pour ses pieds
- issu de la prière du Bienheureux Charles de Foucauld, connue comme la « prière d’abandon » [↩]
- la suite des paroles n’est pas déconnante non plus [↩]
- c’est que, avisant un véhicule quittant à vide le campement, j’ai demandé au chauffeur s’il allait à la Basilique. Il me répondit que oui, et qu’il m’emmènerait avec plaisir. Il me demande d’où je viens, je lui explique. Nous causons. Puis je lui renvoie poliment sa question : « et vous, vous êtes d’où ? » et il me répond en toute simplicité : « Moi ? Je suis archevêque ici » [↩]
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Merci de partager…
« Et toi, k’esse tu fais dans la vie ? » « Bah moi, chuis l’archevêque d’ici, hein … » Excellent ! 🙂
+1 avec les deux commentateurs précédents. C’est beau !
Je l’attendais, je l’espérais ce billet ! Merci Koz… on imagine bien ton état d’esprit à ton retour, c’est tellement bizarre les retours de pèlerinage, on aimerait y être encore à certains points de vue, on aimerait prolonger, être digne de ce qu’on a reçu, savoir partager… on se sent différent !
Merci Koz pour ce billet qui résume bien ce que nous avons vécu pendant ces trois jours extraordinaire (j’y étais aussi !). Que de grâces reçues pour nous et nos familles !
« Le lendemain, un peu seul parmi tous, parmi ceux qui ignorent ce que tu as vécu, dans ton monde ordinaire, ta rame de RER, là encore, tu pries des pieds. »
Excellent!
😉
Merci Koz. de mon coté, n’ayant pas réussit à faire un groupe avec quelques amis parisiens, j’ai rejoins le pélerinage de cotignac. Même bonheur de debrancher pendant 3 jours pour ne garder que le contact avec Dieu, même plaisir de partager avec des gens que je ne connais pas, même transformation intérieure.
http://journaldelagrenouille.unblog.fr/
« Et puis lundi, c’est le retour dans le monde, ce monde qui ignore que là, maintenant, vous n’êtes pas tout à fait le même. «
Un peu comme quand on rentre de retraite!
Merci pour ce beau billet qui invite à la méditation.
P.S : et naturellement j’ai beaucoup aimé comme tout le monde l’anecdote de l’archevêque!
Tu t’abandonnes comme ça trois jours sans prévenir ? Je me suis inquiété pour rien.
Trois jours de pinard, hum… J’espère que tu étais sobre quand tu as pris la voiture de l’archevêque, ça se remarque un archevêque, non ? ou était-il habillé en civil ?
Bravo pour ce billet qui est tellement… juste. Et bon retour, évidemment.
Merci…beau récit d’un moment pas comme les autres ! J’ai l’impression que certains t’envient…
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A titre d’infos, je cite également « Pères en mer », une retraite/croisière pour les pères de famille catholiques qui se déroule en Bretagne à l’Ascension.
Pères de famille, nous méritons tous de faire une halte dans l’année tels les pèlerins s’arrêtant à Emmaüs pour s’y restaurer, s’y reposer et écouter la voix du Seigneur. C’est ce que propose « Pères en Mer », un groupe de pères de famille qui se réunit une fois l’an.
Depuis 20 ans, le succès ininterrompu de « Pères en Mer » repose sur ses principes fondateurs : réunir une fois par an des pères de famille catholiques de toute la France pour vivre un temps de prière, de réflexion, de partage et d’amitié tout en naviguant.
Du 11 au 16 mai 2010, nous étions donc 22 pères de famille et 2 pères jésuites à embarquer à bord de quatre confortables voiliers de 10 mètres. Après un rappel des thèmes de réflexion choisis préalablement par les participants (la paternité, la maison, l’adolescence et le couple), nous quittions La Trinité et prenions le cap des îles de Vendée.
Comme chaque année, une saine ambiance d’amitié et de franche camaraderie a rapidement soudé les équipiers de tout âge et de tout horizon en une communauté vivante. Au sein de ces équipages équilibrés, variés en âge et en expérience, chacun a pu découvrir ou se perfectionner aux réglages des voiles, à la tenue de la barre et aux stratégies de navigation sous le regard bienveillant des skippers. Bénéficiant d’une météo clémente, nous avons profité, aux escales, de la nature et de la beauté sauvage de nos côtes françaises.
Chaque jour, nous étions invités à prier et à réfléchir sur le thème de la journée en s’appuyant sur notre propre vécu et sur les textes distribués le matin. En fin de journée, à l’arrivée au port, nous nous réunissions par équipage pour échanger nos réflexions et partager notre expérience sous le regard de Dieu et dans un esprit de bienveillance mutuelle.
De retour à La Trinité le dimanche matin, heureux de cette rencontre avec nous-même, les autres et le Christ, nous laissions nos bateaux à quai pour nous en retourner vers nos épouses et nos familles.
Pour conclure, voici trois instantanés de cette édition 2010 de « Pères en Mer ».
Le petit port de La Meule sur l’Ile d’Yeu ; une minuscule chapelle blanche se découpe sur un ciel azur ; la messe de l’Ascension se déploie dans ce lieu insolite et émouvant au sein d’une nature sauvage ; un tête à tête avec le Père dans cette maison de Dieu faite de main d’Homme.
L’après-midi finit de se consumer et les équipages reprennent leur souffle dans le port de Hoëdic après une belle traversée ; les premiers accords d’une chanson de marin s’élèvent vers le ciel et nous reprenons tous en chœur, naturellement ; nos âmes respirent la quiétude et nous voilà, par le chant, reliés, pour un moment de paix, aux matelots et gabiers d’autrefois.
Nous entrons sous spi dans la baie de Quiberon ; la tourelle de la Teignouse, proche, défile à toute vitesse par le travers ; le bateau est si bien réglé que je peux lâcher la barre sans perdre mon cap et jouir les yeux fermés du bouillon primordial : la mer et le vent, l’Eau et l’Esprit, Dieu à l’œuvre au cœur de sa Création.
Merci, merci beaucoup, Koz, pour ce magnifique billet ! Je vois que les jeunes générations sont bien là pour prendre notre relève (contrairement à ce qu’affirment trop souvent des esprits chagrins…).
Je connais bien Vézelay : un choeur de 600 hommes, ce devait être superbe !
Comment ? Tu es remonté du lieu de bivouac à la basilique en voiture pendant que tes 599 congénères se tapait une fois encore cette terrible montée ? Mais c’est honteux !!! A moins que tu n’ai déjà trop abusé du cubi… 😉
C’est marrant, c’est plus ou moins ce que raconte mon père quand il revient du même pélerinage où nous allons le chercher…
Mais je persiste à dire que vous pourriez, messieurs les pères, vous dispenser du cubi de rosé acheté à la propriété que vous traversez.
Les dames, elles, s’en passent très bien (ou alors ma mère ne me dit pas tout :)) !
Participation au même pélé, mêmes impressions ! Fraternité, solidarité, partage, rien à voir avec la bile qui coule des stylos des plumitifs bien pensants.
Le Notre Père de la messe du dimanche matin a été particulièrement « vibrant ».
Les dames préfèrent leur eau chaude et leur tisane… Chacun son truc 😉
Merci pour le témoignage, Koz ! Un pélé pour pères de familles, c’est bien le truc que je ne ferai jamais, alors je suis contente de savoir comment ça se passe !
Ton histoire à propos du trajet avec l’évêque, ça me fait penser à une autre, lue je ne sais plus où : quelqu’un, dont les dents étaient contre l’Eglise, et qui était prêt à discuter mais surtout pas avec un homme d’Eglise, se trouve un jour en discussion très sympa avec une autre personne. A la fin, il demande à cette autre personne qui il est, ce qu’il fait dans la vie. Réponse : « Je suis évêque ici ».
Sinon, si la photo vient du pélé, une question : où sont les ampoules ?
Incroyable, même quand il blogue avec ses pieds il fait des bon billets!
Merci pour le témoignage, ça donne envie de se remuer. Plus qu’à en mettre un en route, puis attendre un peu que ca pousse et je pourrai participer à ce pélé…
@ Christophe : Eau chaude et tisane: je rêve!!!! On était plusieurs à la bière ou au rosé sur FB, moi particulièrement frustrée de ne pas avoir votre chance!
Je savais bien qu’il y aurait du pinard ! 😉
Marie-Anne a écrit : :
Oui, c’est bien ça. On aimerait y être, on voudrait être à la hauteur, on craint cette reprise du quotidien. Et lorsqu’en plus, on revient en plein ouragan au bureau, il y a un petit moment de désorientation.
Et l’on voudrait en parler aux autres, on voudrait que notre quotidien change, on voudrait ne pas revenir dans le même climat dans lequel on est partis, pouvoir prendre un autre petit moment de pause, et faire le point sur ce que l’on a vécu. Ce billet m’y aura probablement aidé.
le chafouin a écrit : :
Oui, pélé, retraite, JMJ. Après l’exaltation, une certaine plénitude, il faut reconnecter.
Pepito a écrit : :
Il était habillé comme un prêtre, avec certes une croix plus grande que d’autres et il avait nécessairement son anneau, mais on pense trop rarement à vérifier si son chauffeur ne serait pas archevêque, par hasard, en regardant ses mains.
Cardabelle a écrit : :
En fait, comme je le disais à ma tendre mère, je me faisais la réflexion que nous ne sommes plus tant que cela la jeune génération : nous sommes la génération actuelle. En moyenne d’ailleurs, les participants étaient plus âgés que moi. C’est donc une génération en pleine force de l’âge qui est là. Numériquement, elle est probablement moins nombreuse, mais elle est là.
Christophe a écrit : :
Non pas, non pas ! Pas honteux, facétieux. J’imaginais déjà la tête de ceux qui étaient partis un peu avant moi, en me voyant les attendre à la basilique. Quand, en plus, j’ai appris que j’étais conduit par l’archevêque…
Et puis, moi, monsieur, j’ai gardé mon sac à dos tout le reste du pélé, alors que certains l’ont mis dans une voiture (bon, c’est pas une perf, mais je ne me laisserai pas traiter de tire-au-flanc sans réagir).
Artémise a écrit : :
Ah non, non, non, c’était prémédité : nous sommes venus avec les bouteilles et les cubis (enfin, je crois que certains ont rechargé en route). Et non, nous ne pouvons pas nous passer de vin, fruit de la terre et du travail des hommes.
Richard a écrit :
C’est vrai. J’avoue que la fatigue venant (c’est que j’ai adoré de 5h à 6h du mat’, et ne me suis pas recouché…), je vibrais moins bien mais, moi aussi, j’ai été marqué par ce Notre Père.
Laurence a écrit : :
Tu as l’oeil et en effet, c’est trompeur : la photo est prise au déjeuner du premier jour…
@ Vivien: je suis ravi de t’avoir mis dans de telles bonnes dispositions. Allez madame, pour l’Eglise et la sanctification de votre époux !
@ franc belge @ Pneumatis @ La Grenouille @ Yogui @ hipparkhos @ Anne-Claire @ Isabelle : merci !
Merci beaucoup d’avoir partagé ton expérience.
Laurence a écrit : :
Au fait : clique sur la photo, je me demande s’il n’y a pas un début d’ampoule sur le gros orteil de gauche.
@ PEG: serviteur !
merci ça fait plaisir ce récit, et ça encourage à repartir.
Koz, je me suis un peu senti minable, moi qui ne suis pas parti, et pourtant j’avais envie de perdre un peu pied, se laisser glisser. Il faut dire qu’un papa de deux enfants n’as pas trop le temps de perdre pied surtout que le troisième est « en cours de fabrication ». Heureusement on a prié pour vous.
Il y avait donc au moins 3 ronfleurs ;-))
Merci Koz pour ce témoignage!
J’avais vécu un peu de la même façon ce retour à la vie quotidienne après avoir été animatrice dans un camp à l’Eau Vive cet hiver. Même coupure, hors du monde, hors du temps pour mieux le comprendre, mieux le regarder et mieux le porter. Mais comment, quand on revient, partager cette grâce qu’on a reçu? Comment prolonger le pélerinage? Comment entraîner les autres sur la route?
Autant de questions que je me suis posées.
Ce que je sais en revanche, c’est que je retournerai à l’Eau Vive. C’était une expérience d’une richesse inouïe, l’expérience du don de soi dont on reçoit mille fois plus qu’on ne donne. Ca m’a changée pour toujours, et pour utiliser un terme de maintenant: je suis accro!
(Accro à Dieu, chouette alors! Je vous le souhaite à tous!)
Koz,
Bon on a pas eu trop le temps de causer, mais j’étais content de faire ta connaissance hier. Sinon, pour le pélé, il me semblait bien avoir reconnu la voix du P. Raphaël : avoir fait un pélé avec lui est une bénédiction !
A plus!
Amusant, j’étais déjà passé sur son blog, mais je ne l’aurais jamais reconnu. Je n’ai pas, à proprement parler, fait le pélé avec lui : il accompagnait des pèlerins de Dijon, mais il était là notamment pour l’envoi, à Vézelay. Et j’ai bien aimé cet envoi.
La note et les commentaires sont bien le témoignage que le christianisme en général, et le catholicisme en particulier, est un authentique gai savoir, non une religion d’ascètes névrosés et de tristes sires.
Elle est bien tout le contraire de ces charlatans qui nous font accroire, en échange de qqs euros trébuchants, qu’en décapsulant une bouteille de kokâ on va « ouvrir du bonheur »… Elle ne sait que proposer de l’authentique (probablement parce que son anthropologie est authentique).
Pourtant la plupart ne veulent pas croire et rient de la première proposition, tandis qu’il se laissent duper avec complaisance par la seconde.
Bonsoir Koz,
la randonnee est un sport particulier, qu’on la pratique dans un cadre profane ou sacre. J’ai l’impression d’avoir connu des sentiments proches des tiens en revenant de semaines de marches dans les Alpes qui n’etaient pas particulierement sacrees (meme si pour les montagnards passionnes, les cimes ne sont pas tres loin d’etre des demi-dieux paiens).
A ceci pres que la randonnee en montagne use les pieds de facon differente de la marche en plaine: je crois que je prefere la franche douleur que l’on ressent dans les muscles apres une montee severe a la lente usure des articulations de la plaine…
Merci pour ce magnifique témoignage…
Et pour poursuivre la réflexion/méditation sur cette belle vocation qu’est la paternité, le couple et la famille, je recommande ces excellents enseignements du père Verlinde de la Famille de saint Joseph :
http://www.lecatalogue.info/index.php?cPath=24&sort=1a&page=1
Et : http://www.lecatalogue.info/index.php?cPath=25
Hey oui … originaire de l’Yonne mais expatriée en Allemagne, à chaque fois que j’ai la Joie de participer à une messe avec notre Archevêque, c’est toujours un bon bain de l’Esprit : il a de ces formules qui vous restent dans la tête … vraiment, je suis Heureuse qu’il n’y ait pas que les Icaunais qui profitent de Monseigneur Patenôtre !