Mystères de l'isoloir

Je suis en froid avec Eric Dupin depuis le mois d’août ou de septembre 2005. Depuis qu’il m’a banni de son blog pour avoir eu le front de mettre des guillemets à journaliste, à son égard, considérant le traitement qu’il réservait à l’attitude du Vatican vis-à-vis des demandes de Carla Del Ponte à propos du général Ante Gotovina bien hâtif et partisan à mon goût.

Depuis, donc, et alors même que le contournement dudit bannissement est plus qu’enfantin, je me suis refusé à mettre le moindre commentaire sur son blog. De même, je crois bien ne jamais l’avoir cité ici (mais cela mériterait vérification).

Je sais, c’est un peu rancunier comme attitude. D’autant qu’Eric Dupin, lui, n’est pas en froid avec moi : il ne me connaît pas. C’est un tort, assurément. Comment peut-on ne pas me connaître ? Passons. Qu’il n’y revienne pas et nous serons quittes.

Quoique m’interdisant de commentaires, donc, je ne m’interdis pas de lecture assidue. Je ne suis « évidemment » généralement pas d’accord avec ce qui relève de ses opinions, bien davantage avec ce qui relève de ses analyses. Dans un autre genre, Claude Askolovitch est également un homme de gauche dont je ne partage pas les opinions, mais dont je goûte les analyses.

Ceci pour dire qu’en un temps où l’actualité politique va faiblissant, ce qui explique en partie la longueur de mes considérations préliminaires ci-dessus, Eric Dupin propose un bref éclairage sur les motivations d’un vote, Mystères du vote (oui, je sais, je ne me suis pas foulé pour mon propre titre).

« Plus ou moins laborieusement, on finit en général par savoir pour qui voter. Mais sait-on vraiment pourquoi ? Collectif autant qu’individuel, l’acte électoral est d’une fascinante complexité. On croit choisir en son for intérieur et l’on vote comme ses semblables. On s’imagine mû par le raisonnement et la rationalité alors que l’on est aussi le jouet des passions et des préjugés. Il est en fait mille et une manières d’accomplir son devoir civique, même si in fine un vote concret sédimente toujours une pluralité de sens. »

Certains passages m’évoquent peut-être indûment mon billet de samedi dernier, Choisir, pour un chrétien.

« Choisir le Bon candidat pour le Bien du pays s’apparente à élire Dieu. »

Il faut, évidemment, noter les majuscules. Et cette phrase me fait penser à ce que je pouvais dire de certains chrétiens, qui me paraissent avoir une vision décalée de l’acte de vote.

De même, lorsqu’il évoque l’opposition entre ce que les politologues appellent, donc (ben oui, je l’ignorais) le « vote sociotropique« , un « vote altruiste » par opposition à un « vote égocentrique« .

« A l’opposé de cet idéal-type se situe le vote utilitariste de l’électeur conduit par ses intérêts ou par ce qu’il croit être ses intérêts. »

Eric Dupin serait peut-être surpris de l’apprendre mais cela me fait penser à ce que disait le Cardinal Barbarin :

« Mon vote à l’élection présidentielle ne doit être ni négligé ni déconsidéré. Il a son importance. Lorsque le Christ nous jugera au dernier jour, il nous demandera des comptes. Pourquoi as-tu voté pour tel ou tel candidat ? As-tu vraiment fait ton choix devant Dieu, ou en fonction de tes petits intérêts personnels ? »

En somme, pour un chrétien, le « vote égocentrique » devrait être banni. Soit, soit, soit, mais, si l’on se réfère à l’analyse de Dupin, ne risque-t-on pas furieusement l’hérésie ou le sacrilège ? Car, si l’on en revient au vote altruiste, diable (oups), on en viendrait à « élire Dieu« , donc à se méprendre, à adorer, idôlatrer… Le chrétien ne devrait-il pas, par nature, s’abstenir de toute attente excessive de la part d’un candidat ?

Mais je m’égare. Avec plaisir, certes. Mais je m’égare un peu tout de même.

Le billet d’Eric Dupin est intéressant en ce qu’il souligne la complexité des motivations d’un vote – fruit d’une composition personnelle des classifications évoquées : qui donc ne vote qu’en fonction de ses intérêts personnels ? Qui ne vote, vraiment, que par souci du bien du pays ?

Il l’est aussi en ce qu’il évoque ce qui se dérobe à notre analyse. « Choisir le Bon candidat pour le Bien du pays« , c’est se leurrer un peu. Voter pour ses intérêts, c’est aussi voter pour ce que l’on croit être ses intérêt.

Comme il conclut, « l’électeur a des raisons que la raison ne connaît pas« . Voire que sa raison ne connaît pas.

Il est utile, parfois, de se savoir relatif, et de s’admettre comme tel.


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23 commentaires

  • A la lecture de ce billet et de celui d’Eric Dupin, je me fais la réflexion somme toute banale que voter revient un peu à tomber rationnellement amoureux… Cela se détermine par des affinités incompréhensibles pour certaines, des accointances complexes, mais aussi par la possibilité consciente, à l’horizon, d’un projet de vie commun et partagé… Non?

    Bon, je ne vais pas pousser l’analogie jusqu’au déceptions post électorales, aux désertions de certains du lit électoral… ce serait un peu facile. Oui, mais assez jubilatoire à décrire 😉

  • Voui.
    C’est bien plus compliqué qu’on ne pense.

    Exemple: Je vote NS et pas qu’un peu!
    Je suis d’accord avec 90% de ce qu’il dit.
    C’est rationnel non?

    Eh bien, je pense que je suis amoureux de SR.
    Pas amoureux fou. J’aime la voir et pas l’écouter…
    Mais c’est rationnel aussi.

  • Ah toi aussi t’es en froid avec des journaleux ?

    Moi, c’est avec Plunkett, on s’entend pas vraiment dès qu’il s’agit de discuter finance …. 😉

    Sinon, sur le sujet, on peut avoir deux ou trois critères uniques qui seuls déterminent le choix. Si j’avais voulu voté en fonction de mon intérêt, je ne me serais pas abstenu au second tour.

    En outre, il est tout à fait évident que l’on vote en fonction d’une idéologie, d’une façon de voir le monde, d’une simplification, d’un habitus, d’un milieu, d’un comportement, qui font que chaque vote est unique et respectable.

  • 🙂
    Transmission de pensée, cher Koz ? Je viens de me faire bannir aussi pour m’être assez vertement indignée sur un commentateur me conseillant de changer mes couches-culottes vu mon grand age d’une électrice sarkozyste. Son commentaire est resté, le mien a été effacé y compris celui du lendemain qui s’étonnait de la censure sélective du blog…

    Il y a dans l’analyse d’ED une petite expression qui résume parfaitement l’état d’esprit du propriétaire de ce blog, définissant les salariés du privé comme « sous-catégorie » …

    « Royal domine dans l’ensemble des catégories salariées, des cadres aux ouvriers même si l’on remarque que la sous-catégorie des salariés du secteur privé a majoritairement voté à droite. »
    http://ericdupin.blogs.com/murmures/2007/05/etroit_sarkozy.html

    Quant aux motivations de mon vote pour Sarkozy je pense les avoir exprimées tout le long de la campagne : raisons économiques, raisons de cohésion de la nation, accord sur son programme et la ligne politique choisie. Bien qu’étant proche du gâtisme supposé de la majorité des électeurs de NS, je pense avoir encore les idées suffisamment claires pour avoir des convictions et savoir regarder et analyser ce qui marche dans d’autres pays pour juger de l’opportunité de voter pour l’un ou pour l’autre, pour le programme de l’un ou de l’autre.

    Pendant cette campagne j’ai parfois été très étonnée de constater que mes pensées de la veille trouvaient le lendemain un écho dans un discours ou interview de NS …

  • « Le billet d’Eric Dupin est intéressant en ce qu’il souligne la complexité des motivations d’un vote – fruit d’une composition personnelle des classifications évoquées : qui donc ne vote qu’en fonction de ses intérêts personnels ? Qui ne vote, vraiment, que par souci du bien du pays ? »

    et alors Quid de ceux qui votent par simple rejet d’un candidat, par haine d’un candidat ou parce qu’ils ne reconnaissent pas leurs idées dans celles d’un candidat ?
    Geste « négatif » puisqu’il vise à ne pas prendre de pari sur quelqu’un mais à rejeter, certaines fois violemment, l’autre, geste peut-être pas chrétien mais qui ne relève pour moi, ni du vote « sociotropique » (ça fait penser au vote DOM-TOM, à la mer,au sable, au soleil), ni du vote égocentrique.

    « Le chrétien ne devrait-il pas, par nature, s’abstenir de toute attente excessive de la part d’un candidat  »
    comme je me reconnais dans cette phrase, je suis certainement une bonne chrétienne !(là je rigole fort 😆 )

    @margitt
    C’est quoi le site et le thème, je vais aller me faire passer pour une ségoléniste de 90 ans pour voir s’il déteste le gâtisme ou vos opinions politiques.

  • Vous êtes bien méchants avec Eric et son blog que je fréquente régulièrement. Ses analyses sont souvent pertinentes, et les commentateurs qui frequentent son blog sont souvent intéressants et proches de vos idées. En spécialiste de la gauche, ses critiques de la gauche sont particulièrement pertinentes (concept de « Surmoi gauchiste du PS »).

    Même si Dupin dit ne pas aimer Sarko, comme il l’écrit dans son bouquin « Une société de chien », l’introduction de son dernier bouquin, qui est en ligne sur son site, a levé certains doutes que j’avais sur la volonté et la capacité réforme de Sarko. Bref, Dupin a fait, sans le dire, campagne pour Sarko. Alors ne ralez pas.

  • Constatant les frustrations que les résultats entraînent chez certains individus (extrémistes de gauche, notamment), on peut penser effectivement que la relation de l’électeur avec son candidat est énorme.
    Une relation d’amour, de sublimation et donc une relation de jalousie entre les électeurs.

    Ce qui m’a sidéré suite aux résultats, c’est de voir comment des militants socialistes pouvaient ou ne pouvaient pas se mettre à la place des 53 % de français qui ont voté pour Nicolas Sarkozy.

    C’est impossible pour eux que des gens puissent voter pour NS. Ils cherchent donc des explications à ce vote massif comme l’apport du vote des électeurs d’extrême-droite ou bien l’âge des électeurs (ceux qui votent pour NS sont tous des vieux). Ensuite, ils attaquent l’adversaire. Sur des blogs et dans les médias, nombreux ont été les commentaires agressifs de socialistes déçus et frustrés par le résultat des urnes. Certains ont dénigré les Français qui ont voté pour Nicolas Sarkozy. D’autres ont été jusqu’à dire que les gens ont voté contre leurs propres intérêts. D’autres ont même déclaré avoir honte d’être français. Et enfin, un petit nombre a même appelé à la révolte.

    Au Japon, les perdants se feraient harakiri. En france, ils s’expriment dans la rue en cassant tout sur leur passage.

    Ah, l’amour, la haine…

  • « Une personne pense politiquement comme elle est socialement » Paul Lazarsfeld, Pape du modèle « sociologique » explicatif du vote. C’est drôle, moi aussi, j’ai un lourd et ancien contentieux avec M. Dupin pour une interprétation divergente à propos d’un mauvais TrackBack. Comme toi, M. Dupin ne me connaît pas. Pire, il m’ignore.

  • Et Judith Bernard est loin d’être la dernière à être la plus méprisante envers ce vote, en se targuant de sa famille et de son activité, contre l’âge présumé des électeurs de Sarko.

    Pourtant, cela m’étonnerait fort que les familles nombreuses soient de son côté…

  • On s’écarte un peu du sujet, qui ne se voulait pas partisan. Mais le billet de Judith Bernard est écoeurant. Dire qu’en début de campagne, elle reprochait vertement à David Abiker d’avoir eu des propos qui pouvaient paraître favorable à Sarkozy et, ainsi, d’entrer en campagne, ce qui ne se ferait pas sur le BBB. Une fois encore, les grands principes s’effacent devant les orientations partisanes.

    Amertume des mauvais « perdants », qui se consolent comme ils le peuvent, en discréditant les « vainqueurs ».

    La gauche avait anticipé la défaite. L’argument de l’âge des électeurs a commencé à être agité en milieu de semaine dernière. Que répondre à cela, sinon que c’est assez minable ? Qu’au vu du résultat de dimanche, ils devraient être les premiers à considérer que le fait d’être nombreux ne signifie pas que l’on ait raison, ce qui s’applique au corps électoral mais aussi à une tranche d’âge.

    Pour paraphraser quelqu’un de connu, l’âge ne change rien à l’affaire, quand on a tort, on a tort.

    Et pour ce qui est des enfants, les miens, à l’heure où Royal parlait, ils étaient couchés depuis longtemps. Judith, je suis jeune, j’ai des enfants, je suis heureux, chez moi, ils piaillent et ils crient et je t’…

  • Moi ce que j’aime c’est la liste exhaustive des métiers sérieux : prof, journaliste, archi, avocat et juge.
    Brrrr, çà fait peur…
    et c’est le b….l chez Koz, quoi des enfants qui crient et braillent, ceux-là même qui iront manifester dans quelques années. La future « racaille » moi je vous le dis. 😆

    (bien sur les miens sont adorables, ne crient jamais etc.cela va sans dire)

    Et pourquoi vous lisez Polidamas ce genre de conn…..?

  • Quoique là où la gauche n’a pas tort, c’est dans cette phrase reprise par tous les soixante-huitards repentis :

    « A 20 ans, si t’es pas de gauche, c’est que t’as pas de coeur.
    A 40 ans, si t’es pas de droite, c’est que t’as pas de tête. »

    Ils n’ont pas tout à fait tort, en vieillissant, on a tendance à se droitiser.

    Ça n’est de toute façon pas un argument, et c’est vraiment un procédé ignoble que de s’arroger le monopole de la jeunesse*. Mais bon, il faut bien qu’ils se consolent comme ils peuvent.

    * Et moi, chuis quoi, un vieux ? A moins de 25 ans ?

    @ Thaïs:

    Parceque que vous le vouliez ou pas, Arret sur Images est une émission de qualité qui a une grande résonnance dans la blogosphère. Savoir ce que racontent leurs animateurs (Schneidermann, Abiker et Bernard) est primordial, donc ils sont en haut de mes flus RSS.

    En outre, si vous lisez les blogs des journalistes comme celui d’Apathie, vous verrez qu’ils se répondent tous par blogs interposés, donc pour suivre les polémiques de journaleux, il faut les lire….

    Et puis, last but not least, Judith Bernard a du talent.

  • [quote comment= »21350″]
    Et pour ce qui est des enfants, les miens, à l’heure où Royal parlait, ils étaient couchés depuis longtemps.[/quote]
    Tu couches tôt tes enfants pour qu’ils se lèvent tôt, vieux facho.

  • [quote comment= »21287″]:-)
    Transmission de pensée, cher Koz ? Je viens de me faire bannir aussi pour m’être assez vertement indignée sur un commentateur me conseillant de changer mes couches-culottes vu mon grand age d’une électrice sarkozyste. Son commentaire est resté, le mien a été effacé y compris celui du lendemain qui s’étonnait de la censure sélective du blog…

    http://ericdupin.blogs.com/murmures/2007/05/etroit_sarkozy.html
    [/quote]
    Ah c’est donc vous, Vienne? En tous cas, si cela peut vous consoler, le lattage de gueule que j’ai infligé à ce commentateur au sujet de sa remarque à votre intention est resté en ligne, lui, et sa réponse est fort péteuse.

    Oui, désolé, Koz, c’est pas très chrétien comme expression ni comme sentiment, mais là il y a dépassement de limites.

    J’ai été très choqué comme vous par la sortie de Judith Bernard. Le pire de tout est qu’elle soit prof, et qu’elle se permette de pareilles insultes en public. Qu’on lance des vannes comme ça en privé, bon. Mais sur un blog! De journalistes! Quand on passe à la télé! Qu’on se prétend de gauche! Qu’on se vante d’éduquer les élèves à la « citoyenneté » et au « vivre-ensemble »! C’est vertigineux. Et ce n’est pas spécialement envers elle que j’en ai.

    C’est sidérant en ce que cela révèle — que cela confirme — qu’ils sont très nombreux à penser et à agir comme cela. A gauche. Dans les écoles.

    C’est mille fois pire qu’un nazillon d’extrême-droite qui crache sa haine. Lui au moins ne se cache pas. On sait qui il est. Eux se dissimulent derrière la Vertu et la Morale! Et ça marche!

    Terrifiant.

  • ce « mouvement democrate » doit rester autonome et libre pour accueillir des égarés qui ne se reconnaissent ni dans un parti republicain ni dans un parti social-démocrate. Donc ce « mouvement democrate » est voué à rester minoritaire comme la LCR

  • Je vous trouve un peu facilement « chocable » , les enfants.

    Moi j’aime bien Judith, intelligente et belle.

    Pourtant, je suis un vieux, mais j’ai voté à gauche et les âges de mes enfants s’étagent de 12 à 32 ans.

    Ca conserve !

    A 20 ans, si t’es pas de gauche, c’est que t’as pas de coeur.
    A 40 ans, si t’es pas de droite, c’est que t’as pas de tête

    A 60 ans, si t’es pas revenu à gauche, c’est que t’as rien compris à ce que t’as vécu.

    :o)

  • Tu as raison, Claudius, elle est assez classe, la Judith : « Place de la Concorde au milieu de peoples rances qui trémolisaient leur joie grande, il avait l’air décidément bien jeune, porté au faîte par une très très vieille France. Celle qui se lève tôt, certes, mais pour aller pisser, avant de recoucher son arthrose dans des transats à télécommande.« 

  • [quote comment= »21612″]

    A 20 ans, si t’es pas de gauche, c’est que t’as pas de coeur.
    A 40 ans, si t’es pas de droite, c’est que t’as pas de tête

    A 60 ans, si t’es pas revenu à gauche, c’est que t’as rien compris à ce que t’as vécu.

    :o)[/quote]

    Oui, j’imagine qu’après un certain âge on passe l’arme à gauche 🙂

    (oui celle la je l’assume qu’à moitié, longue vie à vous vénérable Claudius !)

  • [quote comment= »21614″]Tu as raison, Claudius, elle est assez classe, la Judith : « Place de la Concorde au milieu de peoples rances qui trémolisaient leur joie grande, il avait l’air décidément bien jeune, porté au faîte par une très très vieille France. Celle qui se lève tôt, certes, mais pour aller pisser, avant de recoucher son arthrose dans des transats à télécommande.« [/quote]

    J’ai pas dit « classe », j’ai dit intelligente et belle.

    Et j’aime son style … même lorsqu’elle est méchante. Il y en a d’autres, tu ne penses pas ? :o)

    A london, moi aussi, je l’avoue, pour faire un mot je tuerai père et mère. Mais il n’y a aucune raison de ne pas assumer, je la trouve excellente.
    Pour ce qui est de la longue vie, je fais tout pour; pour ce qui est d’être vénérable … j’ai plus de mal :o)

  • Koz, vous êtes un bon samaritain et moi pas , d’où mes difficultés à trouver séduisantes des analyses qui reposent sur une parfaite mauvaise foi, je parle de celles de ce Dupin que vous mentionnez dans votre billet.

    Parce que cette histoire de sociologie du vote, étayée par un sondage réalisé PAR TELEPHONE (et la méthodo se garde bien de préciser si les sondés avaient déjà voté) le 6 mai, qui donne Sarko élu par les vieux, ça commence à bien faire ! Comment Dupin et consorts peuvent-ils se baser sur cette étude, alors que celle de l’IFOP, réalisé EN SORTIE D’URNE, montre que 57% des 25-34 ans ont (ils viennent de voter, c’est tout frais, ils s’en souviennent, ils ne sont pas encore gâteux, eux) voté Sarko.

    Il ya bien deux ou trois commentateurs sur le blog de Dupin qui tentent d’expliquer que peut-être, comment dire, le sondage ifop, on pourrait peut-être le considérer, mais la réponse de Dupin est scandaleuse : ce n’est pas parce que les résultats Sofres ne vont pas dans votre sens qu’il faut les remettre en question !

    Alors Messieurs Koz, Libéral et Dang, vous qui savez écrire et vous qui êtes lus, rétablissez s’il vous plaît les perspectives dans lesquelles ont été réalisés ces deux enquêtes; parce qu’un sondage réalisé en sortie d’urne, auprès de plus de 3500 votants est plus valide qu’un sondage réalisé par téléphone auprès de 1500 PERSONNES (on ne sait même pas si elles sont inscrites sur les listes électorales).

    Voici le lien de ce sondage que toute la gauche habituellement si prompte à dénoncer les études d’opinion (pensez, venant de la sofres en plus, de la patronne du medef !) utilise pour tenter, encore, de contester la légitimité de Sarkozy.

    http://www.tns-sofres.com/etudes/pol/060507_presi2007.pdf

  • Pardon Koz, pour un petit aparté :
    Merci cher Robert, je n’ai pas pu vous remercier, E. Dupin a effacé deux fois mes messages de remerciements qui comportaient je dois bien l’avouer aussi une réaction assez épidermique sur la bassesse d’un certain Jean Misère, d’une misère intellectuelle absolue.

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