Live Barroso

Allez. A peine installé, je contreviens à ma « règle » : je tente un live de Barroso. Pourquoi pas, après tout ? Puisque j’ai encore de la batterie. Je vous épargne les précautions introductives sur les limites du live. Je ne vais pas me faire, moi aussi, redondant.

Manuel Barroso introduit sur les cérémonies du 14 juillet dernier, très européenne, avant d’enchaîner sur la présence de l’équipe nationale du Portugal au Puy-en-Velay, qui participera pour la première fois à la phase finale de la coupe du monde du rubgy, équipe amateur, familiale… puisque trois cousins de son épouse y participent.

La salle a ri, l’intro est donc passée, et l’on passe au fond. Une Europe-équipe, une Europe dans laquelle chacun doit jouer selon les mêmes règles.

Le début du propos est sympathique mais, à vrai dire, pas encore très spécifique : évocation de la mondialisation, nécessité que nous ayons une économie ouverte puisque nous en bénéficions, interrogation sur notre difficulté à attirer en Europe les meilleurs joueurs du jeu mondial, notamment sur la recherche. Un petit air de campagne présidentielle…

Evocation de la stratégie de Lisbonne : en matière d’éducation, « nos scores commencent à devenir encourageants« . Bon. C’est déjà un début. Un jour, ils seront bons, peut-être.

« Améliorer les performances de l’Europe, c’est aussi vérifier que les joueurs de l’équipe Europe ne gaspillent pas leur énergie. (…) En économie, le dopage est le déficit budgétaire, et l’endettement. Ce sont des produits qui peuvent être très dangereux pour la santé. »

Il sourit. La salle rit. Mais quel pays évoque-t-on donc ?

« Nous sommes pour l’ouverture mais, à la Commission européenne, nous ne sommes pas naïfs et, dans l’ouverture, nous défendrons toujours l’intérêt européen dans l’économie mondiale »

Manuel Barroso réfute les critiques sur les obstacles mis à la constitution de champions européens. Il réfute tout autant les critiques sur une prétendue indifférence aux délocalisations, notant que, si le phénomène est souvent exagéré [et il l’est, en fait, ndk], la Commission a notamment mis en place un Fonds d’ajustement à la mondialisation. De même, sur la récente crise financière, Manuel Barroso avance que la Commission a pointé du doigt les déséquilibres en la matière.

« Il est absurde de continuer à fonctionner avec 27 mini marchés de l’énergie »

« L’Union Européenne entend prendre toute sa part à la mondialisation, mais elle a aussi son propre projet de mondialisation [une mondialisation régulée] »

Stan, à côté moi, m’offre une fulgurance en exclusivité :

« Mais, il a rien dit sur les blogueurs… »

C’est con, un blogueur…

On passe à une question de la salle : « le tennis se joue à deux, il peut se jouer en double, le football se joue à 11. Quelle est la bonne taille pour l’équipe Europe. Pensez-vous qu’au-delà de 27 membres, l’Europe fonctionne encore ? »

En réponse, Manuel Barroso prend exemple sur la taille de la Chine, soulignant qu’en comparaison, l’Europe est petite. Puis-je me permettre de penser qu’en Chine, la prise de décision est singulièrement plus facile ? Même si je n’entends pas prendre exemple sur la prise de décision politique en Chine, pas plus qu’il ne faut le faire avec la justice chinoise.

Fin d’intervention. Passons à la plénière sur le web. Et merci à la batterie de mon ordinateur, pourtant chargée à bloc cette nuit, de me laisser encore 40 minutes d’autonomie…


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5 commentaires

  • « C’est con, un blogueur… »
    Il fallait dire : ça a un ego hypertrophié un blogger surtout quand c’et con, commencez pas à tronquer votre pensée au prtexte que votre batterie est « light ».

    Merci, on s’y croirait, pourvu que vous trouviez une prise pour continuer

  • toujours avoir deux batteries quand on est sur portable, regle de base mon cher koz du journaliste blogger indépendant.

    bonne continuation, dommage que nous n’ayons pas la vidéo avec ça

  • Il faut savoir saisir l’humour, right-wind, et l’auto-dérision. Quant à mon propos, il n’est pas tronqué. C’était la fin de l’atelier.

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