L'honneur perdu du Nouvel Observateur

Vous êtes abonné à cet hebdomadaire ? Vous le lisez ? Alors, vous devez savoir que cet hebdomadaire invente l’information. Il bidonne. Ce numéro contient un mensonge. Un mensonge caractérisé, clair, incontestable, indubitable, reconnu, avoué. Un vrai, un gros, un nul, un nase, un qui devrait faire monter le rouge au front de tous les journalistes de cet hebdomadaire. Claude (Askolovitch), fous le camp de là, ils te décrédibilisent !

Non, le mensonge n’est pas que Delanoë est libéral. Celui-ci, nous statuerons sur son sort ultérieurement, après appréciation souveraine des pièces à conviction. Non, le mensonge n’est pas davantage qu’il est socialiste. Et puis, d’abord, de cela, nous en avons déjà parlé.

Du mensonge aussi, vous me direz. Eh oui. Vous avez raison. C’est que mes lecteurs sont loin d’être cons. Seulement, vous qui me lisez avez peut-être manqué la mise à jour, par rapport à l’information de ce matin.

Le Nouvel Observateur a prêté des propos au Président de la République que celui-ci n’a jamais tenus.

Ces propos, vous pourrez les lire ci-contre (crédit photo : Jean Quatremer, celui qui place la déontologie au-dessus du corporatisme). Non, Nicolas Sarkozy n’a pas dit : « putain les mecs, il fait chaud, on se fout sur la terrasse ! »[1], mais : « « je ne suis pas contre la distance présidentielle, mais là, quand même, c’est trop. Cette maladie de faire des trucs tristes. Ca manque de convivialité. Et si on se mettait dehors, êtes-vous d’accord ? » »

Pas davantage n’a-t-il dit : « rien à foutre, de toute manière, ce ne sont que les connards qui posent des questions à la con…« .

Ces propos, le Nouvel Observateur les a inventés. Simplement inventés. Or voilà qu’il l’a reconnu. Parce qu’il ne pouvait pas faire autrement. Le Nouvel Observateur pense se tirer de ce très mauvais pas par des excuses. On peut dire que l’on jugera aussi de la vigueur de notre démocratie au sort qui sera réservé à cette affaire, et au Nouvel Observateur. Autant vous le dire : je prends les paris, il ne lui arrivera rien. Déjà, les indignés habituels ont opté pour l’ignorance absolue de cette affaire. C’est aussi la raison pour laquelle je lui consacre un second billet, parce que le sujet vaut au moins le coup d’un titre. Parce que c’est tout ce que je peux faire. Parce que la presse est irresponsable.

Pourtant, le Nouvel Observateur, pas ces propos scandaleusement mensongers, porte atteinte au crédit du Président de la République. Lorsque l’on veut se poser en gardien de la démocratie, il faut aussi avoir le souci de l’Etat, des institutions, du respect qu’on leur doit. Le Nouvel Observateur a porté atteinte à son crédit en France, il porte atteinte au crédit du Président de la République Française à l’étranger. Mais il ne lui arrivera rien. La presse est irresponsable.

Ah, le Nouvel Observateur a aussi choisi d’adopter une ligne de défense inconcevable.

« Nous avons d’ores et déjà décidé d’informer nos lecteurs dans le prochain « Téléphone rouge » en faisant la rectification suivante: « Contrairement à ce que nous avons écrit, le président de la République n’a pas tenu les propos qui lui sont prêtés dans la rubrique Téléphone rouge du Nouvel Observateur N°2271 (du 15 au 21 mai). Si l’entretien informel qu’il a eu, le 5 mai dernier, avec les journalistes spécialistes des questions européennes s’est bien déroulé dans une ambiance relâchée, sa réponse à une question sur les droits de l’homme en Tunisie ne comportait aucun terme de cette nature. Le Nouvel Observateur présente ses excuses à ses lecteurs ainsi qu’à toutes les personnes présentes lors de cette rencontre à l’Elysée ». »

Vous noterez le terme qu’emploie ce magazine détestable : une ambiance « relâchée« … Lorsque l’on est coupable, pour un organe de presse, de ce que l’on peut faire de pire, un bidonnage total, on peut envisager de faire profil bas. Pas le Nouvel Observateur. Pourquoi ? Parce qu’il sait qu’il ne lui arrivera rien. Pourtant, le Président[2] de la République « n’a pas tenu les propos qui lui sont prêtés« . Même, « sa réponse à une question sur les droits de l’homme en Tunisie ne comportait aucun terme de cette nature« . Wow…

Alors, le Nouvel Obs présente ses excuses. Aux lecteurs, et aux personnes présentes lors de cette rencontre à l’Elysée. Il faut dire que des témoins, il y en avait quelques-uns. Un paquet de confrères qui pouvaient confirmer les propos de Jean Quatremer. Alors, cette fois, le Nouvel Observateur a cédé. Faut-il compter le Président de la République parmi les « personnes présentes lors de cette rencontre à l’Elysée » ? Ca va sans dire, bien sûr. Surtout lorsque l’on fait preuve de la mesquinerie et la malhonnêteté que l’on sait, désormais. On ne fait profil bas, au Nouvel Observateur. Normal… Puisqu’il ne lui arrivera rien.

Ah oui, aussi : le Nouvel Observateur a « effectué des recoupements« . Quels recoupements ? Ceux qu’il n’a pas envisagé de faire avant de publier l’information. Des « recoupements » ? Disons plutôt que, ne pouvant contredire Quatremer, il a été contraint d’assumer. Encore faut-il bien prendre la mesure de ce que le Nouvel Observateur a assumé.

Cette fois-ci, Jean Daniel ne pourra pas, comme la fois précédente, accuser Internet :

La « dérive », c’est l’affirmation sur notre site internet – et non dans l’hebdomadaire -, par l’un de nos journalistes, que le président de la République était prêt, quelque temps avant son mariage, à en annuler les cérémonies à la condition que son épouse précédente, dont il venait de divorcer, revienne à lui.

C’est là que nous sommes sommés de nous expliquer.

Comme cet édito, qui se voulait exceptionnel, apparaît dérisoire, aujourd’hui ! Non, cette fois, c’est bien « dans l’hebdomadaire » que le bidonnage a pris place. Il ne sera plus possible de se défausser, comme si, soit dit en passant, Airy Routier n’était pas l’un des rédacteurs en chef de l’édition papier. Cette récidive traduit bien un état d’esprit.

Car cette fois, le Nouvel Observateur a disposé de dix jours (puisque l’on sait que la réunion concernée s’est tenue le 5 mai 2008) pour vérifier l’information, s’inquiéter de sa véracité, la recouper. Dix jours pour simplement faire son travail.

Dans d’autres pays, le Nouvel Observateur ne s’en sortirait probablement pas par des excuses tacites. Ici ? Il ne lui arrivera rien.

On peut juste penser que cet hebdomadaire a perdu l’honneur qui lui restait.

  1. il n’a pas roté non plus []
  2. notez le « p » minuscule, quand République est dotée d’une majuscule, mesquineries révélatrices de l’état d’esprit de l’hebdo []

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116 commentaires

  • J’aimerais connaître le nom de tous les journalistes présents à cette réunion pour me faire une idée de ceux qui accordent davantage d’importance à leur corporation qu’au respect de la déontologie. Qu’un seul ait osé rectifier les mensonges du NO me semble un signe très inquiétant.

  • Sinon, la justification à droite des commentaires sur ce blog, c’est une vraie gêne à la lecture.

    A mon avis, et suite à quelques siècles d’expérience de la typographie..

    Je comprends bien l’image politique d’un tel choix, mais, malheureusement, pour des raisons très pratiques, les commentaires sont bien mieux justifiés à gauche…

  • Quelques siècles, narvic? tu les fais pas.

    Bon, je trouve que le Nouvel Obs en fait beaucoup beaucoup en ce moment… mais le ton de ton article est peut-être un peu excessif. On lit souvent des choses assez fausses dans ce type de colonnes rapides, y compris dans le Figaro ou le Canard Enchaîné.
    S’agissant du président de la république, on devrait redoubler de prudence, c’est sûr. Et il est révélateur qu’ils aient considéré le ton vulgaire comme parfaitement probable (révélateur de leur oeillières).
    Bon, de là à titrer l' »honneur perdu »… le sms oui. Ca, moins quand même. La succession des deux, en effet.

  • Tant qu’on est à rire…

    « Sous le feu des critiques, le journalisme tient ses assises à Lille » : article Le Matin Online 21/05/2008, extraits :

    Un débat public sur le thème « Nicolas Sarkozy et nous » réunira vendredi notamment Catherine Pégard, ex-journaliste devenue conseillère de chef de l’Etat, et Airy Routier, rédacteur en chef du Nouvel Observateur, auteur de l’article ayant fait état d’un supposé SMS indiquant « si tu reviens, j’annule tout », que le président aurait adressé à son ex-épouse Cécilia, avant son mariage avec Carla Bruni.

    […]

    Un « appel sera lancé pour que la profession s’engage sur ce débat de l’éthique et de la déontologie » avec l’objectif d’intégrer la charte à la convention collective des journalistes, selon Jérôme Bouvier, président de l’association organisatrice.

    « Les journalistes (français) n’acceptent de rendre de comptes qu’à leurs pairs mais dans la pratique n’en rendent à personne », rappelle Bertrand Verfaillie, membre du groupe de travail sur ce « conseil de l’ordre » en gestation, devant associer professionnels, éditeurs et citoyens.

    A propos de l’avenir des journalistes, un très bon billet de Narvic: « La dernière chance des journalistes« 

  • Bon, je trouve que le Nouvel Obs en fait beaucoup beaucoup en ce moment… mais le ton de ton article est peut-être un peu excessif. On lit souvent des choses assez fausses dans ce type de colonnes rapides, y compris dans le Figaro ou le Canard Enchaîné.

    Les brèves « confidentielles » sont souvent à prendre avec des pincettes, mais là, c’est un peu plus gros que la moyenne.

    Bon, de là à titrer l’”honneur perdu”… le sms oui. Ca, moins quand même. La succession des deux, en effet.

    J’emploierais un terme plus prosaïque: celui de diffamation.

  • Voilà un petit intermède qui vient opportunément nous rappeler que le journalisme n’est pas synonyme d’impartialité surtout dans la presse d’opinion. Qui en doutait ?
    Ce qui est étonnant, navrant, c’est qu’il témoigne du respect qu’un journaliste porte à ses lecteurs et ça, ça n’est pas l’apanage exclusif du Nouvel Obs mais le reflet de notre société et de nos relations avec les autres !
    On a les journalistes qu’on mérite.

  • @ Lisette

    « …ton de l’article un peu excessif… on lit souvent des choses assez fausses dans ce type de colonnes rapides  »

    Quelle magnifique indulgence, je ne comprends pas tes critères Lisette sauf à croire qu’il est bien naturel qu’un journal calomnie CE président qui l’a bien cherché finalement.
    Selon toi, il s’agit donc d’un ton un peu excessif là où il y a mensonge et s’il faut vraiment parler de mensonges, ils sont excusables.
    Rapporter des propos entre guillemets, ce n’est pas écrire du probable, c’est citer les termes exacts, il n’est pas question d’oeillères mais de déontologie.
    Je ne crois pas pour ma part qu’il faille redoubler de prudence quand il s’agit du Président de le République, il faut juste être honnête et à lire Jean Quatremer, il est possible d’être journaliste, ne pas être pro-Sarkozy et néanmoins honnête.

  • Suite à ton billet précedent, je prépare également un article pour dénoncer ces malhonnêtes. Tu as été trop rapide, mais je publierai quand même : il faut faire circuler ce genre d’info le plus possible !

    à bientôt !

    Quel pitié !

  • C’est formidable, ce que tu rapportes, Philo, et c’est bien la démonstration qu’hormis perdre l’honneur, il n’arrive rien aux journalistes (avec la réserve, toutefois, pour ne pas généraliser abusivement, que celui qui a révélé cette affaire, au risque de se faire quelques ennemis – et pas seulement au Nouveau Diffamateur – est un journaliste, de gauche).

    Ainsi Routier est invité à débattre d’éthique. On peut considérer que c’est marcher sur la tête. Mais ça témoigne assez bien de ce que, dans la profession, on a gardé de a considération pour ce type. La prochaine fois, invitons Carignon parler d’éthique en politique…

    Lisette, on peut toujours relativiser. Il semble toutefois que tu entrevoies la lumière, entre le début et la fin de ton com’. Précisément, ce serait la premiére fois, ce serait déjà grave… Mais ce serait juste la première fois. Là, on voit que ce premier scandale, ce premier bidonnage avéré, n’a pas servi de leçon au Nouvel Obs. Et cette fois, point d’immédiateté : s’ils l’avaient souhaité, ils avaient 10 jours pour vérifier leur « info ».

    En droit, on considère que deux fois, c’est une habitude. Le sens commun est moins sévère. Si ce n’est que là, c’est la deuxième fois… qu’ils se font choper. Laissons la l’habitude – eh oui, je sais être indulgent. Mais manifestement, ce n’est plus de l’ordre du hasard. Ou de l’exception.

    Et ces deux affaires ont ceci de commun qu’elles visent à décrédibiliser le Président de la République (on peut ne pas l’aimer mais, si l’on a un peu le sens des institutions, on doit le relever). Il ne s’agit même pas, ni dans un cas ni dans l’autre, d’une opposition de fond.

    C’est évidemment contraire à toute éthique journalistique, et si l’on ne place l’honneur dans le respect de son éthique, je me demande où on le place.

    _____

    « Suite à ton billet précedent, je prépare également un article pour dénoncer ces malhonnêtes. Tu as été trop rapide, mais je publierai quand même : il faut faire circuler ce genre d’info le plus possible ! »

    Effectivement, Lomig, parce que je crains d’être surpris par le manque de réaction de certains, et notamment de la part de la Société des Journalistes qui, impartiale, n’en est pas moins hémiplégique. Comme d’autres.

  • Evidemment, le Nouvel Obs a failli et par deux fois, il mérite sa décrédibilisation totale. Mais ne s’agit-il pas d’un mouvement général. Lorsque le Figaro titre sur le succès des heures supplémentaires, sans mentionner que si, certes, pus d’entreprises y ont eu recours, elles ont baissé en volume total, ne s’agit-il pas exactement de la même chose.
    Lorsque l’UMP s’offusque que l’AFP ne reprenne pas ses communiqués, par ailleurs faux par omission, sur Ségolène Royal (voir sur le blog de VERSAC l’excellente élucidation de cette affaire ainsi que sur le blog d’Arrêt sur Image) n’assiste-t-on pas à une incitation du parti majoritaire à élargir le comportement du Nouvel Obs à l’ensemble de la presse via l’AFP ?
    Lorsque le Chef de l’Etat, lui-même, martèle partout le fameux faux exemple du plaquiste qui refuse 63 offres d’emploi, n’agit-il pas de même ??? :
    (source Libération et Le Monde : Lors de son déplacement dans le Loiret, mardi, Nicolas Sarkozy a expliqué aux salariés d’une PME locale les bienfaits de sa future loi sur les chômeurs «refusant deux offres d’emploi» correspondant à leur formation. Il s’est appuyé sur un exemple capté à l’ANPE de Melun (Seine-et-Marne) au cours d’un récent déplacement : «Un agent m’a dit qu’il recherchait des plaquistes. Il a proposé à un chercheur d’emploi qualifié dans ce domaine 63 offres dans l’année écoulée. Ce dernier les a toutes refusées.» Contactée par Libération, la direction de l’ANPE de Seine-et-Marne dément : «La personne qui lui a dit cela est déséquilibrée et n’aurait jamais dû être présente ce jour-là. Le Président aurait pu comprendre qu’il avait, face à lui, une personne souffrant de troubles graves.» L’ANPE ne comprend pas la logique sarkozyste : «63 offres annuelles de plaquiste sur Melun… mais comment a-t-il pu croire une telle chose ? Pourquoi n’a-t-il pas vérifié cette information avant de la reprendre à son compte ?» )
    Bref, au-delà, du Nouvel Observateur, nous assistons à un délitement complet de toute déontologie de l’information, l’exemple en venant du pklus haut niveau de l’Etat qui prône lui-même via son parti, la prépondérance de la propagande sur l’information. Sans qu’aucune opposition ne soit affirmée et là, je serai sans indulgence à l’égard d’un PS au-dessous de tout sur le sujet.
    Seul l’internet et sa liberté foutraque permet de retrouver un peu de sens pour qui prend la peine de chercher. L’affaire Nouvel Obs, après celle d’Europe 1, celle du « plaquiste », ou celle de l’AFP/UMP nous invite à défendre avec force l’internet, son enthousiasme, sa tonicité et son énergie. Sachant que le meilleur ne peut se concevoir sans le pire si l’on veut échapper à la tiédasse et pernicieuse propagande tous bords.

  • Pour info, la page officielle du site du NouvelObs (toujours en ligne) :
    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2271/articles/a374803-.html

    D’autre part, après recherches je n’ai pas vu le contre-article, cité par J.Quatremer, sur le même site web, alors qu’ils peuvent et doivent le faire illico.

    Donc, leur téléphone rouge n’est pas, à cette heure, assumé sur le site ; il faudra attendre pour vérifier si il l’est réellement dans la version papier.

    Quant à mettre un nom sur l’auteur(s) … le saurons nous un jour ?

    Tout cela est plus que honteux : ça pue !

    Tiens me vient une idée :
    Comme on n’est pas sûrs que cette histoire touche vraiment du monde, allons tous la répercuter sur les blogs de Raffarin & consorts… histoire de faire réagir à un certain niveau…

    Et Nicolas Princen, il est en vacances ou bien ?!

  • Je vois que je suis de moins en moins seul à constater un problème de mal-journalisme dans ce pays !

    Quelques petites choses :
    – les sanctions ? Euh, par exemple arrêter d’acheter les journaux et magazines qui se prennent les pieds dans le tapis et sont incapables de le reconnaître ? Comme disait à peu près Coluche : « dire qu’il suffirait qu’on n’achète pas ces conneries pour que ça ne se vende plus… ».
    – sur la mise en accusation ritournelle des méfaits d’internet : oui, bien vu, donner des leçons qu’on tient soi-même si peu commence à être assez usant et indigeste ; mais commme ils sont malins, je pense qu’ils vont retomber sur leurs pieds en disant que c’est à cause de la concurrence d’internet que les médias traditionnels sont poussés à la faute.
    – le mal-journalisme n’est pas spécialement pro ou anti-sarkozyste, ou quoi que ce soit. Il est certes normal que l’on parte de son cas particulier avant d’aller au plus général. Sarkozy en est ici la victime. Mais, pour prendre un exemple récent, quand les journalistes TV se précipitent pour la centième fois comme des moutons de Panurge ( http://snipurl.com/29fna ) dans le rideau de fumée (qui s’appelle : « service minimum » cette fois ci) qui leur est tendu avec une kolossale finesse, ça fait bien les affaires de Sarkozy (qui aurait certes tort de se priver tant qu’ils réagissent aussi bêtement).

    Bref, le mal-journalisme c’est comme les erreurs d’arbitrage en football, c’est tantôt Pierre tantôt Paul tantôt Jacques qui se le prend en pleine poire, mais à terme c’est surtout au plus grand nombre qu’il fait du mal. Sa marque de fabrique est la quasi-impossibilité qu’il y a dans ce pays à avoir des débats de fonds.

    Mais la liberté de la presse reste tout aussi incontournable que la présence d’un arbitre sur un terrain de football.

  • Je ne crois pas vraiment à l’efficacité de la solution consistant à ne pas acheter. Parmi les lecteurs de l’Obs, certains seront peut-être un peu dégoûtés, d’autres sont ravis de voir qu’il tire à boulets rouges sur Sarko, et lui trouvent de bonnes excuses. La meilleure étant qu’en fin de compte, c’est la faute à Sarko.

    Ton dernier exemple diffère toutefois en un point, à supposer que l’on partage ton point de vue : c’est un peu d’incompétence, un peu de fainéantise, et un peu de « tomber dans le panneau de com ».

    Ce n’est pas malhonnête. Ni, a priori, délibéré.

  • je te sens bien parti pour dénoncer les dérives de la grande et belle presse dite sérieuse, voici un autre exemple qui devrait provoquer chez toi la meme indignation:
    (à une nuance pres, le Figaro n’a pas jugé utile de rectifier ses assertions):

    (source @si et le point)

    Ce qu’on pouvait lire dans la rubrique « confidentiel » du Figaro:

    Ségolène Royal poussée à bout par le Cercle des économistes lors d’un des fameux dîners organisé par ce club d’experts. Au point de menacer de quitter la table.

    « Effarés par les assertions de l’ex-candidate à la présidentielle et par ses perpétuelles comparaisons des enjeux économiques mondiaux avec ceux de la Région Poitou-Charentes, les experts, de droite comme de gauche, ont voulu la pousser dans ses retranchements », décrit la brève, citant même un participant.

    Une brève que le Cercle des économistes n’a pas appréciée.

    Leur président Jean-Hervé Lorenzi dément formellement les événements relatés dans Le Figaro. Il a même fait parvenir un rectificatif à la rédaction, mais sans résultat, raconte Le Point. Le Cercle a donc annoncé son intention de saisir la justice.

    « Le Cercle des économistes rejette en totalité ces propos qu’il déplore et considère comme une intention de nuire regrettable » et rappelle qu’il est « toujours respectueux des invités qu’il reçoit, dans la règle de la plus stricte confidentialité », a-t-il déclaré dans un communiqué.

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=670

  • Un rappel de règle d’orthographe : les noms de fonction ne prennent pas de majuscule. Ainsi, président, pape, ministre ou stagiaire ne prennent jamais de majuscule.
    L’orthographe : « président de la République » est correcte, « Président de la République » ne l’est pas.

  • Me permets-tu de penser, Gasper, que, si le propos du Figaro est effectivement orienté, il peut relever d’une appréciation subjective, et ne prête aucun propos entre guillemets ni à Royal ni aux économistes considérés ?

    Mais, si ça peut te rassurer, en son temps, j’avais aussi relevé et dénoncé ce que je considère comme un bidonnage du Figaro, à propos des cloches de la nouvelle église de Sartrouville.

    Et j’ai toujours du mal à considérer que les erreurs des uns excusent les fautes des autres. Quel que soit le domaine.

  • moauis… je crois que le figaro prête à la fois des propos et un comportement a Royal, pile poil dans la ligne que la Figaro a défini la concernant: sèche, incompétente, à coté de la plaque et caractérielle.

    On peut en dire autant du nouvels obs définissant constamment Sarko comme un beauf inculte, creux et sans vision.

    Par ailleurs, je ne dis pas que les erreurs des uns excusent celles des autres, je dis juste que quitte a s’indigner, mieux vaut le faire de la façon la plus exhaustive possible… et la , c’est vrai, ya vraiment du boulot

    Et a propos d’excuses, le nouvelobs (qui a trébuché plus d’une fois ces derniers temps) aura au moins pris la peine de rectifier. A ce jour, le figaro n’a pas jugé utile de le faire.

  • Je ne crois pas vraiment à l’efficacité de la solution consistant à ne pas acheter.

    moi j’aime bien Pascal Mérigeau ! bon il intervient sur un autre domaine que celui de la politique mais achete-t-on ce genre de magazine uniquement pour la politique ? Ils ont fait un dossier sur Levi Straus intéressant aussi

  • Tu as raison, Gasper. Et puis, il l’a fait spontanément. C’est pas comme s’il avait fallu attendre qu’un témoin difficilement contestable dénonce le bidonnage.

  • Je déteste les confrères qui bidonnent, donc non seulement je ne défendrai pas celui-là mais je crierai haro sur le baudet: il faut le virer avec perte et fracas (en disant son nom pour qu’il soit obligé de changer de carrière: il y a plein de confrères au chômedu qui méritent de prendre sa place). Cela dit, croyez-en l’expérience de la carte de presse n° 57833 que je suis, si ce type est viré, ce ne sera pas pour avoir bidonné, mais pour s’y être pris comme un manche. Oui, le bidonnage se pratique couramment, au Nouvel Obs de toute évidence, mais on aurait grand tort de penser que c’est le pire canard dans ce registre. Non seulement ça se pratique aussi ailleurs, mais très couramment sur des sujets autrement plus graves. Oui, la presse comporte une proportion respectable de brebis galeuses qui passent leur temps à bidonner, et qui font de très belles carrières non pas malgré cela mais bien à cause de cela (simplement, ils s’y prennent plus intelligemment que ce crétin). Essayez juste de ne pas mettre toute la presse, ni même toute la rédaction de l’Obs, dans le même sac: il y a aussi des journalistes honnêtes, même à l’Obs et même dans des canards pires. Un indice pour identifier les journalistes honnêtes: ils font des carrières très médiocres.

  • Gasper a dit :

    Et a propos d’excuses, le nouvelobs (qui a trébuché plus d’une fois ces derniers temps) aura au moins pris la peine de rectifier.

    A confirmer car sur leur site cela n’est pas rectifié pour l’heure !
    Ils ont juste dit à J.Quatremer qu’il le feraient, mais rien pour l’instant…

  • D’accord avec Gasper sur les flottements du Figaro parfois, ce qui ne m’empêchera pas non plus de relayer ce billet. Merci Koz !

    En ce qui concerne le NO, d’accord sur le fait qu’il y a en son sein des journalistes brillants (et je pense à Claude Askolovitch évidemment qui a su faire preuve d’un certain courage au sein de ce journal compte tenu de sa ligne éditoriale) et que je respecte mais : un SMS fantome, un article qui essayait de faire de Kerviel un futur kamikaze islamiste parce qu’il y avait un Coran posé sur sa table de chevet et un article de tenancier de bistrot cette semaine, des choix s’imposent naturellement aux rédactions si elles veulent continuer à se vêtir d’un grand voile blanc et crier à l’assassinat du journalisme en France.

  • Certes, le Nouvel Obs n’écrit plus des informations vérifiées. Mais est-ce si grave ? Il faut juste comprendre leur changement de positionnement rédactionnel. L’important pour eux, ce n’est plus la vérité, mais la truthiness (véritabilité ?), notion désormais bien connue aux Etats-Unis, qui permet au Nouvel Obs de publier les infos qu’ils ressentent comme vraies.

  • Je pense que l’Obs se fouvoie en traitant de politique, ils devraient complètement arrêter, ils savent plus faire. A la limite publier des extraits de bouquins et bavaouiller dessus – ouuuuuiiii Delanoe est libéraaaaaal mais ce n’est pas un gros mooot, pas plus.

    L’obs devrait faire comme l’Express de cette semaine, un dossier de fond, completement sociétal, pas racoleur
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sexualite/les-nouvelles-libertes-des-femmes_502659.html
    (dommage, je ne trouve pas d’image exploitable de la couv, pourtant fort classe).

  • Merci pour ton article Koz , merci de t’indigner et de mettre en colère et honte à tous ces journalistes qui devraient réagir et rétablir la vérité et qui se taisent.

  • Xerbias, scientifiquement parlant, c’est très intéressant. Pour le transposer dans les faits, il faudrait que l’Obs indique que ses infos sont de la fiction, ou barre sa Une d’un : « Le Nouvel Observateur, l’Hebdo qui vous dit ce qui est peut-être arrivé ». Sinon, je crains que certains ne se laissent abuser par la ressemblance avec une entreprise de presse.
    Il est vrai que ce billet perfide n’est pas signé, selon une méthode regrettable désormais largement répandue. Imaginer que, parce qu’il figure dans un organe de presse, il a été rédigé par un journaliste est peut-être une conclusion hâtive.

    Ils devraient signer :

    – Julo, concepteur de news
    – Raoul, secrétaire de section
    – Bob, actuologue-cartomancien.

  • Et oui, il y a les métiers avec Code de Déontologie, et les métiers sans. (non, c’est juste pour dénigrer les journalistes, en vrai le Code ne protège pas de tout).

    C’est amusant, ici ou habituellement en politique, ceux qui bondissent de leurs chaises sur leurs grands chevaux dès qu’il est fait mention de ce genre d’affaire, répondant que
    oui d’accord le Nouvel Obs, mais le Figaro ben i fait pareil, hein, d’abord,

    oui, Hollande, ok, mais Sarko aussi ,hein,

    oui, Besancenot, d’accord, mais Le Pen c’est pire, hein,

    oui, les islamistes, oh, mais y a aussi des intégrsites chrétiens, hein,

    etc.

    Et qu’on ne voit ni n’entend jamais réagir dans l’autre sens. En général, même, ce sont plutôt les premiers à se lancer à la curée si le voisin de droite fait un pet de travers.
    Où on reconnait les vais amis de la Vérité de ceux qui ne le sont qu’à l’occasion par intérêt.

    « au-delà, du Nouvel Observateur, nous assistons à un délitement complet de toute déontologie de l’information, l’exemple en venant du plus haut niveau de l’Etat qui prône lui-même via son parti, la prépondérance de la propagande sur l’information »
    C’est vrai ; cela dit, ça n’a rien de nouveau ; d’ailleurs c’est le fond de commerce du Nouvel Obs ou du Canard Enchaîné, bien avant la campagne de mr Sarkozy. A savoir d’où vient l’exemple exactement…du plus haut niveau de l’Etat, vraiment ? Mais si les journaux en question agissaient ainsi déjà avant que le plus haut niveau de l’Etat ne s’y mette ? Exemple rétroactif ?

    « On peut en dire autant du nouvels obs définissant constamment Sarko comme un beauf inculte, creux et sans vision. »
    On peut en dire autant des articles du nouvel obs, tout court : beauf, incultes, creux et sans vision.

    Mais effectivement gardons espoir qu’il nous reste quelques vrais journalistes dignes de ce nom, qui plutôt que de jouer les redresseurs de tort ou les objecteurs de conscience bon marché, les fesses calées au fond de leur fauteuil,
    sont encore près à passer leur temps à la quête de l’Information, recoupant et recherchant sans cesse.

    « Un indice pour identifier les journalistes honnêtes: ils font des carrières très médiocres. », c’est fort possible, oui, je pense que c’est le genre d’indices que j’utiliserais (« vous êtes journaliste ? je n’ai jamais entendu parler de vous nulle part ? même pas à la télé ? vous n’avez aucun livre en devanture à la Fnac ? ah mais vous devez être bien alors ! » serait assez ma philosophie en a matière. 🙂

  • @Gasper,

    Intéressante la comparaison avec l’histoire du Cercle des Economistes, à une différence près. Le dîner s’est effectivement passé essentiellement comme le relate Le Figaro. Ségolène Royal a effectivement exaspéré les participants par ses esquives et ses références constantes à Poitou-Charentes.

    Là où ça coince, c’est que la règle du Cercle interdit aux membres de communiquer la teneur des dîner à la presse. L’objectif est de créer un climat de confiance avec les invités pour les encourager à laisser tomber, au moins pour un soir, la langue de bois (ce qui n’a manifestement pas suffit pour Royal). Or là, ça a fuité; un des membres a parlé au Figaro. C’est pour ça que Lorenzi est fou de rage. Et il a raison. La réputation du Cercle en prend un coup, désormais les invités seront (plus) sur leurs gardes et la qualité des débats risque de s’en ressentir. Celui qui a fuité a trahi la confiance de ses pairs et a nui à l’organisation.

    C’est pour cela que Lorenzi allume un contre-feu pour décrédibiliser Le Figaro. C’est pour ça aussi que son communiqué est si bizarrement rédigé. Il ne dément pas catégoriquement, il « rejette ces propos qu’il déplore et qu’il considère comme une intention de nuire ». Il ne dit pas que le dîner avec Royal s’est bien passé, il « rappelle qu’il est toujours respectueux des invités qu’il reçoit, dans la règle de la plus stricte confidentialité ». Vous noterez au passage l’insistance sur la confidentialité, qui est le vrai problème ici.

    La comparaison entre le démenti de J4M et la « protestation » de Lorenzi est révélatrice.

    J4M cite spécifiquement les propos qu’il conteste; Lorenzi reste général. J4M rétablit la vérité en citant les propos exacts cités par Sarkozy; Lorenzi évite pudiquement de parler de la prestation de Royal. J4M publie sur son blog, ce qui permet à chacun de contester sa propre version ou de demander tel ou tel éclairage complémentaire; Lorenzi publie un communiqué, dont on n’est même pas sûr d’avoir l’intégralité, ensuite c’est le black-out.

    A ce titre, l’aisance avec laquelle ASI (qui n’était pas présent au dîner) reprend la thèse du bidonnage par Le Figaro est révélatrice d’un biais, au moins inconscient. Au moins, Le Point a la prudence d’écrire que la brève du Figaro serait apparemment fausse. ASI dit que Lorenzi « dément formellement les événements relatés dans Le Figaro » alors que le communiqué n’emploie pas ces mots (et pour cause). Si ASI avait voulu faire son métier de journaliste, ils auraient appelé Lorenzi (l’ont il fait? on n’en sait rien à la lecture de leur site) et l’auraient interrogé. Que conteste-t-il exactement? Comment se sont passées les choses selon lui? Nie-t-il qu’il y ait eu des tensions inhabituelles entre Royal et les participants?

    Accuser un journal de bidonnage n’est pas une démarche anodine. Dans le cas Sarkozy, celui qui accuse le Nouvel Obs est un journaliste neutre (ie. il n’a pas d’intérêt particulier à ce qu’on croie que c’est vrai ou faux), d’un bord politique plutôt opposé à Sarkozy, qui cite précisément ce qu’il conteste et rétablit précisément la vérité en laissant à chacun la possibilité d’argumenter. Dans le cas Royal, celui qui accuse Le Figaro n’est pas neutre puisqu’il pâtit directement de la publication de l’info, il condamne en termes généraux sans rétablir une vérité spécifique et sans laisser au public la possibiliter de l’interroger.

    Je ne pense pas que Le Figaro soit immunisé au bidonnage? Ca lui est déjà arrivé, et ça lui arrivera sans doute encore. Mais cette fois-ci n’en est pas une.

  • C’est surtout que le persiflage du Figaro est écrit de façon beaucoup plus maline, moins falsifiable (ce qui ne le rend pas scientifique pour autant cf Popper), et protégé effectivement par la règle de confidentialité que s’est imposé le Cercle (qui peut dire à la rigueur ce qui ne s’est pas passé, mais pas ce qui s’est passé). De là à donner raison à celui qui disait plus haut que ce n’est pas le bidonnage qui est grave, mais seulement de se faire prendre comme un gros nul de journaliste du nouvel obs…

    Le point commun qui me frappe dans les deux affaires, c’est que la description confidentielle et spectuaculaire qui est faite de Sarkozy et Royal correspond admirablement, plus vraie que nature j’allais dire, au cliché qu’ont défini la ligne éditoriale de ces deux journaux.

    Simplifier, grossir, répêter.

  • A la réserve près, jm, pas tout à fait indifférente, qu’à en lire Liberal, l’info du Figaro serait vraie, et celle de l’Obs est fausse.

  • @jm : Tout à fait d’accord ! En psychosociologie, c’est ce qu’on appelle « l’ancrage » : une fois que vous avez formulé un premier jugement, vous pouvez formuler, de façon cartésienne, un autre jugement par assimilation. Avec force de vérité.

    Ex : Je vois un homme mal habillé, caddie avec sacs plastiques, et qui tombe, c’est forcément un clochard bourré. De même qu’on associera un arabe en BMW à un vendeur de drogues en puissance. Et je ne sors pas ces exemples de mon chapeau, ce sont des résultats de tests qui ont réellement eu lieu…

    Le petit confort psychologique de traitement des informations pour pas trop faire bobo à la tête, en quelque sorte. De là à dire que la presse est engoncée dans un certain confort intellectuel et une certaine sénilité…

  • la faute du nouvelobs’ est inacceptable, inexcusable,
    mais pourquoi avoir mis en illustration ici la couv’ du mauvais numéro du nouvelobs…
    bon c’est pas grave…
    c’est vraiment surprenant qu’on n’arrive pas à savoir qui était à cet interview, et que les confrères ne disent rien…peut -être un d’entre eux est-il à l’origine de ce bidonnage?
    et c’est vrai que la photo de NS qui illustre le blog de j quatremer donne envie de lui prêter les propos qu’il n’a pas tenus…
    je l’ai copiée avec plaisir….

  • Bravo Monsieur,

    je « débarque » sur votre site amené par les flots Internet et j’ai beaucoup apprécié votre poste autant que m’indigne ce prétendu journal de la gauche tarama qui ne fait que bidonner l’info.

    Je vais vous lire plus complètement, merci d’exister (car en ces temps les buzzs anti-sarko sont nombreux et personne ne vérifie plus l’info).

  • @liberal

    Intéressante ton analyse du cas « Club des économiste » vs Figaro. Les termes qualifiant le cercle de « toujours respectueux des invités qu’il reçoit, dans la règle de la plus stricte confidentialité » m’avaient aussi intriguée. Mais cette nuance, ce rappel (qui a son importance) ne vient pas éclipser le début du communiqué qui lui est sans ambiguïté aucune:

    « Le Cercle des économistes s’indigne de la façon particulièrement inélégante et totalement INEXACTE dont un participant, dans Le Figaro du 17 mai 2008, a rendu compte du dîner-débat avec Ségolène Royal organisé par le Cercle des économistes. Ces propos relèvent d’une initiative individuelle et ne TRADUISENT EN RIEN l’ambiance du dîner auquel ils se réfèrent », affirme l’organisation dans un communiqué » (sources nouvelsobs – oui, je sais…)

    Et puis, Lorenzi peut difficilement exiger la totale confidentialité de ces réunions et les décrire par le menu en vue de réfuter les fuites qu’il dénonce…

    Apres qu’elle ait exaspéré un mec ou deux dans l’assemblée, je veux bien l’imaginer. L’anti-Royal de base (comme l’anti- Sarko primaire) a l’exasperometre sensible…

    Pour en finir, je crois que Xerbias et Fayard résument parfaitement la situation. Aujourd’hui une info peut être publiée non pas parce qu’elle est vraie mais parce qu’elle est crédible. D’autant plus si elle permet de conforter la consistance , la constance des lignes éditoriales des organes de presse placés de part et d’autre de l’échiquier politique.

    La fin de l’impunité pour la presse, c’est quand ?

  • A la réserve près, jm, pas tout à fait indifférente, qu’à en lire Liberal, l’info du Figaro serait vraie, et celle de l’Obs est fausse.

    Non seulement elle est fausse, mais surtout elle est volontairement fausse…

  • A la réserve près, jm, pas tout à fait indifférente, qu’à en lire Liberal, l’info du Figaro serait vraie, et celle de l’Obs est fausse.

    Airy Routier sort du corps de Koz!!! 😉

  • Pour info, Le Monde reprend aujourd’hui cette histoire dans un article dont voici le lien:

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2008/05/23/le-nouvel-observateur-reconnait-avoir-prete-de-faux-propos-a-nicolas-sarkozy_1048888_3236.html

    La recommandation de sa lecture (par le mecanisme bien connu de la petite etoile rouge, en bas de page) peut s’averer un moyen interessant pour faire decouvrir cette « affaire » au plus grand nombre (des lecteurs du Monde, certes…).

    Et pendant ce temps-la, l’article incriminé du Nouvels Observateur reste disponible sur le site internet du journal:

    http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2271/articles/a374803-.html

  • Il est vrai que ce billet perfide n’est pas signé, selon une méthode regrettable désormais largement répandue. Imaginer que, parce qu’il figure dans un organe de presse, il a été rédigé par un journaliste est peut-être une conclusion hâtive.

    Bon en fait, si je me souviens bien, un article non signé est normalement, dans une affaire de diffamation, assumé par le Directeur de la Publication de l’organe de presse concerné, non ?

    Autrement dit, je n’ai pas l’ours du Nouvel Obs sous la main, c’est l’actuel Directeur qui a, de fait, « signé » ces lignes. C’est lui qui doit en assumer la responsabilité. C’est lui l’auteur virtuel du papier. Peu importe le vrai nom. Et cela engage, de fait, le magazine dans son ensemble.

  • Le problème c’est que souvent, les journalistes se croient autorisés à ne pas trop véirifier leurs infos quand elle ssont écrites dans ce genre de rubriques « relâchées » elles-aussi.

    Avec les billets d’humeur de ce type, on se croit souvent tout permi, il est là le problème.

  • Cela dit, croyez-en l’expérience de la carte de presse n° 57833 que je suis, si ce type est viré, ce ne sera pas pour avoir bidonné, mais pour s’y être pris comme un manche. Oui, le bidonnage se pratique couramment, au Nouvel Obs de toute évidence, mais on aurait grand tort de penser que c’est le pire canard dans ce registre. Non seulement ça se pratique aussi ailleurs, mais très couramment sur des sujets autrement plus graves. Oui, la presse comporte une proportion respectable de brebis galeuses qui passent leur temps à bidonner, et qui font de très belles carrières non pas malgré cela mais bien à cause de cela (simplement, ils s’y prennent plus intelligemment que ce crétin). Essayez juste de ne pas mettre toute la presse, ni même toute la rédaction de l’Obs, dans le même sac: il y a aussi des journalistes honnêtes, même à l’Obs et même dans des canards pires. Un indice pour identifier les journalistes honnêtes: ils font des carrières très médiocres.

    Tu as tout dit Poil. Je confirme, pour le peu de temps que j’ai passé dans le milieu. J’ai même vu, une fois, (sur des faits qui relevaient du domaine judiciaire, et donc, dans un sens, autrement plus grave) 4 ou 5 « confrères » s’entendrent assis à la terrasse d’un café sur des « témoignages sur le vif » juste parce que les faits se déroulaient un peu trop loin de la gare. Il faut assister à des conférences de rédaction qui commencent par « bon, les mecs, cette semaine on se fait « X » – qu’est ce qu’on a sur lui ? » Et de voir ensuite ce qui est publié sur le fameux « X ».

    Il ne s’agit pas de partialité ou d’impartialité dans beaucoup de cas. Qui est impartial ? De ce côté, c’est plus le lecteur qu’il faudrait éduquer. L’interprétation, la façon de présenter les choses en fonction de ses propres opinions ont toujours existées et existeront toujours. Ce n’est même pas un idéal à atteindre – la sagacité du lecteur et l’offre médiatique diversifiée permettent de faire un tri. Ecrire que tel homme politique a sorti une grosse connerie et s’est fait hué – ça peut être à la fois vrai et faux – tout dépend de l’opinion des auteurs qui ne retiendront que les huées ou que les applaudissements. Au lecteur de lire les sources des deux bords.

    Mais ce dont parle Poil, c’est effectivement trop souvent de bidonnages complets. De faits qui n’ont jamais existés. De mensonges absolus. D’utilisation de faux témoignages. De faux documents parfois – qui ne tiendraient pas face à une expertise mais qui sont suffisants pour plaider la « bonne foi » de celui qui les a « trouvés » ou « reçus d’une source anonyme ».

    Aussi, Poil a raison quand il parle d’habileté – il existe vraiment des techniques pour faire tout ça très subtilement. Il y aurait de quoi écrire un livre sur le sujet.

    C’est encore vrai qu’il ne faut pas chercher les plus gros bidonnages dans la petite presse de province mais bien dans les colonnes des organes de grande « renommée ».

    Et c’est incroyable l’omerta qui existe autour de ces pratiques et les réflexes de défense corporatistes lorsque ces accusations sont évoquées.

    Donc, merci, 57833.

  • @jmf
    Ségolène Royal a menacé de quitter la table arguant qu’elle n’était pas venue « repasser le bac »
    Eléments très factuels, très faciles à contredire. L’a-t-elle dit, oui ou non? Lorenzi élude.
    Le fait que les deux affaires décrivent Sarkozy et Royal comme leurs caricatures n’indique pas qu’ils soient tous les 2 faux. Ils se comportent parfois comme tel. Personne n’a nié que Sarkozy avait dit « casse toi pauv’con » au salon de l’agriculture.

    @gasper,
    Le choix des mots est important. Pourquoi dire « inexact » plutôt que « faux » ou « invention »?
    Et surtout, pourquoi parler d’inélégance? Personne ne dit que la brève du Nouvel Obs est inélégante; elle est fausse. Le SMS d’Airy Routier non plus n’était pas inélégant, il était bidonné. Ce qui était inélégant, c’était quand Match a publié la photo de la femme de Sarkozy avec son amant à la une en pleine campagne présidentielle. Dire qu’une révélation est inélégante, c’est implicitement reconnaître sa véracité.
    De même, pourquoi dire que ces propos relèvent d’une initiative individuelle? Si l’info est fausse, cela ne sert à rien.
    L’argument de la confidentialité ne tient pas non plus. Rien n’empêchait Lorenzi de déclarer : « Le dîner-débat s’est remarquablement bien passé; les échanges avec Madame Royal ont été passionnants, ouverts et conviviaux; Madame Royal a été applaudie par les participants. » Il n’aurait trahi aucune confidentialité. Mais il n’a pas dit ça, sans doute parce ç’aurait été un mensonge trop flagrant.
    Un politique n’aurait pas hésité (« dans les yeux je vous le dis »). Mais Lorenzi, comme beaucoup de scientifiques, n’est pas un bon menteur, il a besoin de se raccrocher à la vérité. Du coup, ses dénégations sonnent comme « c’est pas moi qui ai piqué la confiture… Et ceux qui le disent sont des vilains rapporteurs qui avaient promis de ne rien dire ».

  • je ne veux en aucun cas relativiser le parti pris inqualifiable et indigne du journalisme politique du nouvel observateur. J’ai,il y 2 ans arrêté mon abonnement, plus que saturée. ce qui est inquiétant, c’est que la presse dans une grande majorité (écrite et radio) déforme, fait sous entendre, manipule tjs dans le même sens ,tjs avec le même objectif : rabaisser, diminuer, ridiculiser le président.
    c’est flagrant, alors certes Sarkozy est certainement un personnage atypique et dérangeant pour la bien pensance et le train train du politiquement correct. mais dès le 9 mai 2007, toute une pseudo élite et faiseuse d’opinion a sorti les cartouches de venin, de revanche et de rancune.
    il ne s’agit pas de défendre Sarkozy, il s’agit de rétablir certaines vérité, et c’est très bien que ce soit vous qui le fassiez, car vous êtes populaire, m’a t-on dit!
    bon WE.

  • P.S : un dernier mot en matière de bidonnage dans la presse : on parle beaucoup du procureur de boulogne sur mer en ce moment, qui est accxusé de tous le smaux our la regrettable affaire d’outreau.

    Mais quel journalistes a été sanctionné dans cette affaire (sachant que les médias ont créé une pression terrible sur les acteurs de cette tragédie judiciaire)? Quel journaliste a été sanctionné pour avoir bidonné?

    Pourtant, là aussi il y a eu des inventions pures et simples, ces sex-shop qu’un ou plusieurs accusés possédaient en belgique, par exemple…

    Là, encore, le bidonnage du nouvel obs’ a des conséquences moins graves. Mais un principe reste un principe…

  • PPS : vu que la « commission de la carte » accorde les cartes de presse, ne pourreait-on pas envisager de créer en son sein une commission chargée de la retirer aux brebis galeuses? Une sorte de CSM (conseil supérieur des médias)?

  • Je n’ai pas lu les commentaires, et je ne dirais pas tout le mal que je pense de Sarkozy, mais justement il y a suffisamment à lui reprocher !
    Ce genre de pratiques dans la presse est nauséabonde, et la discrédite totalement !
    C’est même un peu trop gros, selon moi. Si on ajoute le fait que cette information soient parue avec un certain différé, que Sarkozy n’ait pas fait de scandale, parce que là il y avait quand même de bonnes raisons pour exiger un démenti officiel , de surcroît compte-tenu de la vulgarité et du contenu des propos rapportés, je me demande si ça n’a pas été volontairement orchestré. Désormais quelque soit la vérité, il y aura toujours un doute, s’il n’y a pas de vidéo, sur ce qui sera rapporté des propos tenus par Sarkozy. Et ça fait un moment que Sarkozy et le gouvernement prétendent que la presse leur fait des misères, sont contre eux (morte de rire, vu qu’on a plus de vrais journalistes et que les analyses politiques brillent par leur absence depuis des années dans les médias) …
    Le « dit » journaliste a-t’il été licencié ? parce qu’un papier aussi lamentable à tout point de vu, je suis le directeur, il prend la porte aussi sec pour lourde faute professionnelle ! Mais la rubrique n’est pas signée … donc c’est un élément dont nous n’aurons pas connaissance ! Dommage.
    Je trouve quand même que c’était gros, il est capable d’avoir ce type de langage, mais en privé, pas devant un groupe de journaliste, ce n’était pas crédible … et je trouve inquiétant, que les gens n’aient pas plus de recul et/ou d’esprit critique, sur ce qu’ils lisent ou entendent !
    Amicalement

  • C’est même un peu trop gros, selon moi. Si on ajoute le fait que cette information soient parue avec un certain différé, que Sarkozy n’ait pas fait de scandale, parce que là il y avait quand même de bonnes raisons pour exiger un démenti officiel , de surcroît compte-tenu de la vulgarité et du contenu des propos rapportés, je me demande si ça n’a pas été volontairement orchestré.

    Bénédicte, je dois vous faire une confidence : je suis Nicolas Sarkozy. Là, j’ai les pieds sur mon bureau, une fille nue sur les genoux, je fouette un pauvre d’une main pendant que, de l’autre, je rédige des confidentiels pour le Nouvel Obs’.

  • C’est même un peu trop gros, selon moi. Si on ajoute le fait que cette information soient parue avec un certain différé, que Sarkozy n’ait pas fait de scandale, parce que là il y avait quand même de bonnes raisons pour exiger un démenti officiel , de surcroît compte-tenu de la vulgarité et du contenu des propos rapportés, je me demande si ça n’a pas été volontairement orchestré.

    Benedicte ou le retour de la théorie du complot…
    ben voyons, vous avez pas trouvé mieux ?!

  • Là, j’ai les pieds sur mon bureau, une fille nue sur les genoux, je fouette un pauvre d’une main pendant que, de l’autre, je rédige des confidentiels pour le Nouvel Obs’.

    On dira ce qu’on voudra, mais la coordination des mouvements ou la concentration intellectuelle que cet exercice requiert n’est pas donnée à tout le monde. Encore bravo Koz !

  • C’est toute l’ambiguité de l’affirmation « un bon journaliste vérifie l’information » :
    Pour le lecteur, c’est pratique de penser que quelqu’un a fait le boulot l’effort de chercher et trouver la vérité.
    C’est glorieux pour un journaliste de faire croire qu’il « crée » l’information.

    Pourtant le simple geste de rapporter (qui où quoi quand comment…) suffirait à informer le lecteur sans le tromper sur l’absolue vérité (forcément, c’est écrit !) de ce qu’il lit.

    PS: Je pense à la façon dont Jules Vernes décrivait les articles des journalistes rapportant des événements…

  • une fille nue sur les genoux,

    Bonjour, je suis journaliste et j’ai une dépêche à rédiger, je voudrais connaitre le nom de la fille nue s’il vous plait ?

  • Ouais c’est bien moche tout ça et puis, Le Nouvel Obs n’y va pas de main morte quand même: si j’avais du pipoter des paroles du Président, j’y serais allé plus molo. Non seulement ils bidonnent mais en plus ils sont cons.

    En même temps, comme je me le dis souvent (oui j’aime me parler), il semble que la majorité des français aime lire la presse qui hurle dans leur sens – et ne vont pas trop s’offusquer de contre-vérité.

    La recherche de la vérité n’est pas la clef de lecture pour beaucoup; c’est la recherche d’arguments pour justifier leurs propres postures sur chaque sujet, voire simplement pour justifier leurs propres idéologies. On n’a pas d’avis informé sur un sujet, on nous sert l’avis qui colle avec notre idéologie…à nous de le reprendre dans les dîners pour tenter d’en faire une vérité!

    C’est le heurt permanent des meutes.

  • Bien d’accord. Il suffit d’aller lire les réactions sous certains billets, sur certains sites. On trouve du : « il l’a pas dit ? Ouais mais il aurait pu et puis y’a pas d’fumée sans feu, donc si on peut penser qu’ila pu le dire c’est parce qu’à la base, c’est un gros con, donc on s’en fout, hein, c’est un gros con »

  • En fait c’est la fille assise sur les genoux de Koz qui a rédigé l’article du Nouvel Obs pour faire monter le classement de koztoujours.

  • marko, ce que vous dites peut être valable, mais je n’achète pas, car fonctionner par le bas peut être une option commercialement rentable dans l’immédiat et l’émotionnel facile.
    la recherche de vérité, plus exigeante et moins séductrice doit demeurer, et ce serait logiquement l’honneur et à terme l’intérêt de la presse que de la sauvegarder.
    question de déontologie à laquelle nous restons, malgré tout, intimement attachés.

  • Non et puis bizarrement, la blogosphère qui passe son temps à taper sur sarkozy (parfois à raison, sans doute) se garde bien de commenter une information qu’ils n’auraient pas manquée dans l’autre sens…

  • Comme tu le soulignes si bien dans ton billet, les « vigilants » sont soudain silencieux. Une poussière dans l’oeil, j’imagine.

  • @Liberal

    De mon point de vue l’intervention de Lorenzi ne laisse pas de place au doute. L’objectif du communiqué était de rectifier des propos qu’il estime totalement inexacts et ne reflétant en rien l’ambiance de la réunion-débat. Je vois que tu en fais une lecture différente, let’s agree to desagree…

    Les derniers commentaires m’en inspirent un dernier : la brève, vraie ou pas, a du enchanter le lectorat du figaro en mal de signes réconfortants ces temps ci… imagine, servi sur un plateau une brève qui confirme définitivement l’erreur monumentale qu’aurait été l’élection de Royal en 2007… parce que, a en croire la fameuse brève, si Sarko a encore qq progrès a faire, Royal, elle, reste définitivement irrécupérable… et en ces temps moroses, c’est toujours ça de pris.

  • Pingback: ylyad » Foutre la honte au Nouvel Obs’

  • Les derniers commentaires m’en inspirent un dernier : la brève, vraie ou pas, a du enchanter le lectorat du figaro en mal de signes réconfortants ces temps ci… imagine, servi sur un plateau une brève qui confirme définitivement l’erreur monumentale qu’aurait été l’élection de Royal en 2007… parce que, a en croire la fameuse brève, si Sarko a encore qq progrès a faire, Royal, elle, reste définitivement irrécupérable… et en ces temps moroses, c’est toujours ça de pris.

    Tss, tss, tss… tellement facile ce genre de remarques.

    Le lectorat du Figaro… laissez moi rire, idem pour « les temps moroses ».. Tiens, allez je vais foueter un pauvre aussi, ça me détendra.

  • Merci Koz, je termine mon prochain article pour le Canard Enchainé de mercredi prochain, et je passe le prendre.

    Effigy, je pense que Lib serait intéressé.

  • @gasper,
    Je n’en fais pas une lecture différente, je connais quelqu’un qui y était et qui expliquait il y a qq jours à quel point le Cercle était emmerdé par cette fuite qui flingue leur crédibilité auprès de leurs futurs invités (et accessoirement confirmait que ça s’était extraordinairement mal passé avec Royal).

    Bien sur, je ne te demande pas de me croire sur parole, j’essaie juste de donner les indices qui indiquent que le démenti de Lorenzi est sujet à caution. Après, chacun croit ce qu’il veut, et « let’s agree to disagree ».

    Mais ce qui est factuel et incontestable, c’est que ni ASI (pourtant prompt à dénoncer le manque de professionnalisme chez les autres), ni le Nouvel Obs (encore lui) n’envisagent que Le Figaro puisse avoir raison et Lorenzi tort, alors que c’est parole contre parole. Et Le Point se sauve in extremis par un « apparemment » qui masque mal un biais très favorable à Lorenzi dans son article.

    Puisque tu soulignes que la brève a dû faire plaisir aux lecteurs du Figaro, tu dois reconnaître que le démenti a plu à ASI et au Nouvel Obs au point de leur faire perdre tout esprit critique. J’ai tendance à être plus exigeant envers le sens critique d’un journaliste que d’un lecteur, fut il du Figaro.

  • ahaha!! très drôle… vraiment. ça et

    – Julo, concepteur de news- Raoul, secrétaire de section- Bob, actuologue-cartomancien.

    ça m’a fait 2 fous rire dans la journée…

    bon, sinon j’ai une mauvaise nouvelle messieurs, en tant que salauds de droite vous vous etes un peu laissé dépassés par les événements… le 21e siècle a vu l’avènement d’une nouvelle race de « salaud de droite »(*): celui là ne fouette plus son pauvre, il le caresse dans le sens du poil, il le flatte, il lui explique qu’il va gagner plus, que son pouvoir d’achat va augmenter, que son vrai problème, en fait, c’est l’immigration et que quand son président mène la belle vie, c’es surtout pour faire plaisir a ses pauvres, parce que les français aiment vraiment les belles vacances… donc le fouet apparement, ya plus…

    par contre, au niveau des meufs sur les genoux, ça, ça n’a pas changé…

    (*) prevenez moi si j’ai oublié des majuscules qq part

  • @liberal

    si tu me dis avoir des informations fiables, d’un contact dont tu ne doutes pas de l’intégrité, ayant été partie prenante au fameux débat, qui confirme la teneur exacte de la fuite parue dans le Figaro, je n’ai aucune raison de ne pas te croire.

    sur cette base, je m’incline… and disagree no more…

    maintenant que tu révèles cette source, je comprend mieux l’assurance avec laquelle tu défendais la version éditée par le figaro.

  • En tout cas, ça fait causer. Heureusement que J. Quatremer a fait valoir la vérité, tout de même, j’espère que ça permettra aux uns et aux autres de se sentir plus responsables, y compris dans ce type de rubrique.
    Je trouve extraordinaire qu’on croie le président de la République capable de tout, au point de publier ce genre d’énormités (non mais quand même, personne ne parle comme ça!) sans petite vérification.

    Je crois qu’un journal perdrait souvent son honneur, malheureusement,dans ce type de rubrique (d’où mon relativisme une fois de plus, relativisé lui même par le fait que ce soit le Nouvel Obs dont l’histoire récente est lamentable)
    Pendant la campagne, je me souviens m’être infignée d’avoir trouvé dans le Canard, puis repris mot pour mot dans le Figaro, dans le même type de colonne, l’information suivante : les militants UDF collent leurs affiches avec du verre pilé, pour que les autres s’arrachent la peau des mains en les décollant.
    Je m’étais sentie très très diffamée sur ce coup.

  • Ce qui est assez amusant c’est de comparer les commentaires des lecteurs du Point et ceux du Monde. Les premiers saluant quasi unanimement honnêteté du journaliste de Libé, les seconds hésitant entre relativiser la nouvelle ou condamnation du NO et de la presse en général, mais peu de félicitations pour le journaliste …

  • En ce qui concerne la bref du Figaro sur SR et l’économie point besoin d’être lecteur assidu du Figaro pour avoir remarqué les terribles lacunes de SR à ce sujet. Je me souviens notamment d’une émission de S. Moati sur la 5 l’année dernière où participants et spectateurs on pu constater avec effarement son malaise face à des questions économiques basiques …
    Edifiant à quel point les journalistes en général et les spécialistes en particulier ont fait preuve de « pudeur » et le font encore aujourd’hui quand il s’agit de pointer un défaut majeur de cette continuelle candidate.

  • Bénédicte, je dois vous faire une confidence : je suis Nicolas Sarkozy. Là, j’ai les pieds sur mon bureau, une fille nue sur les genoux, je fouette un pauvre d’une main pendant que, de l’autre, je rédige des confidentiels pour le Nouvel Obs’.

    Je m’en doutais depuis un moment. Ce n’est pas pour rien que Koz fait partie du nom SarKOZy. Cela fait longtemps que j’avais découvert ce secret si bien gardé mais je ne voulais pas être celui qui « lets the cat out of the bag » comme on dit à Fleet Street, seul endroit où il existe encore du vrai journalisme.

  • La plupart des journalistes sont contre NS car ils ont peur qu’il ne supprime leurs abatements fiscaux.
    Pas la peine d’aller chercher plus loin.

  • Cher Koz,

    sauf le respect que je vous dois, je dirais que vous venez de commettre une Frédéric Lefebvrerie. Vous savez, cet individu, porte-parole de l’UMP je crois, qui se caractérise ces dernières semaines par des attaques en règles à la fois grossières et contre-productives.

    La vôtre est légèrement du même acabit. Tout d’abord, je constate que vous avez rédigé deux articles consacrés à cette véritable affaire d’Etat. Surtout, je me demande sincèrement si le jeu en vaut la chandelle. Pourquoi ?

    Effectivement, le Nouvel Obs s’est trompé et bravo à M. Quatremer de l’avoir fait savoir. Ceci étant, il ne parait pas aberrant sur le fond que Sarkozy s’exprime de la sorte, il l’a déjà montré vidéo à l’appui et par ailleurs les pages du Canard sont truffés chaque semaine de ce genre de saillies (je vous conseille le fameux échange entre Sarkozy et Estrosi sur l’héliport de Monaco). Franchement, l’affaire du faux SMS est bien plus sérieuse, celle-ci est plus qu’anecdotique.

    Pourquoi ? Parce que cela voudrait dire que toutes les « mini-marres », les « téléphone rouge » et autres « confidentiels » que l’on retrouve dans chaque journal sont basés sur ce principe de la rumeur. Et tout le monde les prend de la sorte.

    Ceci étant, j’aimerais bien que Le Figaro soit aussi honnête que le Nouvel Obs. Dans leur rubrique  » Confidentiel » justement, ils ont indiqué que le repas de Royal avec le Cercle des économistes s’est très mal passé, histoire de la faire passer une fois de plus pour une cruche. Chose que Jean-Hervé Lorenzi, a contredite vivement, en menaçant de porter pliante contre le Figaro : http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/medias__pouvoirs/20080519.OBS4578/le_cercle_des_economistes_pourrait_porter_plainte_contr.html

    Je ne crois pas avoir vu de « mea culpa » dans les pages du Figaro.

    Donc franchement, votre affaire ne mérite certainement pas le foin que vous en faites. D’autant plus que Sarkozy a au contraire de la chance, c’est le seul qui aura droit à des rectifications à chaque fois que des ragots seront balancés !

  • Fx, vous devriez parvenir à vous épargner deux choses : l’hypocrisie du « cher koz » et du « respect patata », qui annoncent de façon tellement classique les commentaires qui se veulent désobligeants que cela en devient ridicule, de même que, précisément, ces petits propos introductifs systématiques qui, il est vrai, sont votre marque de fabrique.

    Si, au moins, vous parveniez à éviter de vous montrer d’un esprit partisan caractérisé, par la suite.

    Votre commentaire est en effet de toute beauté. Il cumule les deux arguments les plus partisans que ce sujet a pu susciter. Vous n’aurez d’ailleurs pas de mal à retrouver les réponses apportées, elles figurent toutes plus haut.

    La brève du Figaro ? Elle y est. Je vous suggère la lecture des échanges entre Gasper et Liberal. Prenez garde, au demeurant, à ce sujet : votre source est le Nouvel Observateur. On fait, dorénavant, plus crédible.

    Le coup du « il l’a pas dit mais il aurait pu alors franchement pourquoi ne pas l’inventer ? » Il y est, et il est magnifique d’esprit partisan. Que vous soyez capable de tenir un tel raisonnement en dit assez long sur la plasticité de vos principes.

    Le Canard Enchaîné est plein de ces anecdotes ? Je vois que vous prenez soin de diversifier vos sources pour asseoir vos objectives opinions. Et le vendredi, vous lisez Marianne ?

    Quant à la gravité comparée des affaires du SMS et de l’affaire présente, je ne suis pas d’accord, mais je ne pense pas nécessaire de développer. Le fait que Quatremer ait jugé fondé de briser le « off » pour dénoncer le bidonnage me semble être une réponse suffisante, qui vous est apportée, de surcroît, par quelqu’un que vous saluez.

    Pour ce qui est des rectifications, c’est dans mon billet : le Nouvel Obs doit se sentir suffisamment en sécurité pour bidonner le compte-rendu d’un entretien avec certains de ses confrères. Manque de chance, Quatremer ne l’a pas entendu de cette oreille. Mais vous noterez que le démenti n’est pas venu de l’Elysée. Et qu’aucun autre des journalistes présents n’a réagi.

    Alors, un conseil : prenez donc exemple sur Quatremer. Un peu d’objectivité ne nuira pas à la crédibilité de vos propos. Vous venez de rater là une belle occasion d’en faire preuve. Ou de vous taire. Voyez : vous aviez même le choix.

  • En ce qui concerne la bref du Figaro sur SR et l’économie point besoin d’être lecteur assidu du Figaro pour avoir remarqué les terribles lacunes de SR à ce sujet. Je me souviens notamment d’une émission de S. Moati sur la 5 l’année dernière où participants et spectateurs on pu constater avec effarement son malaise face à des questions économiques basiques …Edifiant à quel point les journalistes en général et les spécialistes en particulier ont fait preuve de “pudeur” et le font encore aujourd’hui quand il s’agit de pointer un défaut majeur de cette continuelle candidate.

    Margit

    Pudeur des médias: je crois que les lacunes en économie et l’incompétence supposée de Ségolène Royal ont été excessivement relayées par la presse. A ce titre, et à mon avis, la campagne de lynchage médiatique que Royal a subit à l’époque, n’a d’égale que celle menée à l’encontre de l’actuel chef d’état depuis janvier dernier. La fameuse caricature décrite plus haut par jmfayard.

    Ce que révèle la brève du Figaro, ce n’est pas tant que Royal ne soit pas une virtuose des règles qui régissent notre économie (après tout, peu de chef de l’état l’étaient eux même – j’ai même été tentée pls fois de faire parvenir un exemplaire de « l’Economie pour les nuls » a l’actuel résident de l’Elysée).
    Ce que révèle le figaro c’est le peu d’humilité et d’écoute dont Royal aurait fait preuve face a un parterre d’experts, ainsi que la psycho rigidité d’un discours « les bonnes pratiques régionales peuvent inspirer un nouvel ordre mondial » qui certes peut prendre dans l’opinion, mais peut difficilement convenir à une audience plus experte, donc plus exigeante.

  • Y a t il quelqu’un, justement qui a lu le dernier Marianne ?
    la couverture est parlante :
    « Droite, la révolte des députés »
    Elle s’adresse « à ceux qui enterrent déjà la presse quotidienne »
    Elle nous invite à lire le dossier (N° spécial, cela va de soi) sur « la nouvelle pensée unique »,

    – « qui est toujours aussi puissante,
    – qui se renouvelle sans cesse,
    – qui veut étouffer les voix dissidentes »

    (jusque là, le lecteur peut encore s’interroger sur ceux qui sont les tenants de cette nouvelle pensée unique : voyons sont ils de gauche ou de droite? 😉 )

    – « qui sert la domination des élites ».

    Là, l’interrogation est moins vive. Encore que nous pouvons nous poser la question de savoir si Nicolas Sarkoy fait partie des élites, des parvenus bling bling ou du peuple qui parle de façon vulgaire….

    Je n’ai pas acheté cette revue (c’est le genre de publication que j’ai tendance à boycotter, en vilaine de droite que je suis), je me pose (et vous pose ) simplement des questions sur l’accroche de cet hebdomadaire aussi peu éthique que le NO, Le Monde et autres parutions, dont certaines sont quotidiennes ( la lecture de certains quotidiens régionaux est assez édifiante)

    Je crois qu’on pourrait faire une étude philosophique, sur le sujet suivant:
     » du comment et du pourquoi des titres des couvertures de la presse politique »
    Avec comme développement (excellent sujet de bac) :
    « Les titres et les Unes des journaux ont elles une influence sur la pensée des lecteurs, quelque soit le contenu de l’article?
    L’accroche , selon vous, est elle purement publicitaire (le simple objectif étant de vendre la revue) ou permet elle d’induire une émotion, une pensée, un comportement sociétal politique (en référence au ????????? grec )?
    Développez votre raisonnement, en argumentant . »

  • J’ai écrit « politikos » en lettres grecques, ne sachant pas comment reproduire un oméga en phonétique. En preview, c’était bien sorti, en post, j’obtiens des ?????
    Désolée

  • @Enée :

    Lorsque l’UMP s’offusque que l’AFP ne reprenne pas ses communiqués, par ailleurs faux par omission, sur Ségolène Royal (voir sur le blog de VERSAC l’excellente élucidation de cette affaire ainsi que sur le blog d’Arrêt sur Image)

    C’est une bonne idée de citer Arrêt sur Image, leur respect de la déontologie est irréprochable. C’est juste avec la notion même de déontologie qu’ils ont du mal :
    Danette et le racisme supposé

  • Quelques réflexions suscitées par ce débat sur le Nouvel Obs… Les choses étant ce qu’elles sont en matière de presse et médias, toute la vitalité et les sincérités de ce que l’on attendait de ces magazines ne retrouvent maintenant ici, dans ces échanges nourris dans les blogs.
    J’ai moi-même quelques griefs contre le Nouvel Obs (fais un billet dans ce sens dans mon blog) mais je ne peux être déçu par ce en quoi je ne crois plus.
    Jean Philippe Demont-Pierot (romancier)
    http://demontpierot.wordpress.com/

  • @tara
    qui va écrire en grec ? mème koz n’écrit plus en latin depuis des lustres, sinon il existe des plug-ins pour y arriver

  • @ François

    “Le nouvel hoax”

    Oui, j’avoue que j’ai trouvé le jeu de mots pas mal du tout, dans le billet d’Emmanuel. A se demander s’il ne faudrait pas aussi créer, du coup, un ObsBuster.

    Et comme tu le fais remarquer, il est incroyable de constater que les deux papiers (le sms et les connards) sont encore directement accessibles en ligne, sans la moindre précision, sans le moindre rectificatif. Cela montre bien la bonne volonté avec laquelle le Nouvel Hoax rectifie ses bidonnages.

  • C’est pire que l’affaire du sms. Peut être Routier s’était-il fait dire par une personne « proche du dossier  » que le sms existait. On n’est pas absolument certain de sa duplicité.

    Ici, le journaliste a simplement travesti une réalité qui s’est déroulée devant ses yeux. Le fait qu’il y ait des témoins montre aussi qu’il s’est senti bien assuré de leur complicité passive: tous ont vu passer la brève confidentielle, tous ont su qui l’avait écrite et que c’était faux… Un seul a réagi.

    Ce sentiment d’impunité montre bien combien l’avertissement de Jean Daniel à Airy Routier a été un coup d’épée dans l’eau. Est-il encore temps de sauver le Nouvel Obs ?

  • Cela ne change pas grand-chose – si ce n’est que le Nouvel Obs tente de meubler faute d’avoir des infos privilégiées – mais aucun journaliste du Nouvel Hoax n’était présent.

    Quant à l’avertissement de Jean Daniel, il annonçait bien le rectificatif de mauvaise grâce du NO dans cette affaire. Et puisque Routier a pu, par la suite, continuer de prétendre que son info était exacte sans que personne ne lui dise : « maintenant ça va, tu la boucles »… pourquoi se gêner ?

    Comme Philo l’a relevé plus haut, Airy Routier est même convié à parler d’éthique dans les forums journalistiques…

  • Pulp >

    Ici, le journaliste a simplement travesti une réalité qui s’est déroulée devant ses yeux.

    C’est pire que ça, il n’y avait aucun journaliste du N.O. sur place !

  • Pour être tout à fait précise à propos des assises du journalisme :
    2 infos contradictoires sur le site officiel par rapport à l’intervention annoncée dans la dépêche citée plus haut dans Le Matin :
    Ici, (programme) Airy Routier est indiqué comme intervenant au débat « Nicolas Sarkozy et nous ».
    , (compte rendu), il n’est pas indiqué commme intervenant. Selon Bakchich, il se serait décommandé, ainsi que la conseillère du Chef de l’Etat, Catherine Pégard.
    Voilà, c’était mon petit travail journalistique à moi.
    Il n’empêche qu’Airy Routier était bien invité.

    Ah oui, et aussi, sur le même site, la page consacrée à la charte du journalisme et aux différents codes de déontologie, y compris ceux dont nombreux journaux (oui, oui, le NO aussi).

  • Et pour ceux qui sont intéressés par ces assises, voici deux compte-rendus :

    LibéLille : Journalistes : Sarkozy, faire avec. Sur le débat « Nicolas Sarkozy et Nous ». Je fais seulement le lien par honnêteté intellectuelle parce que l’article ne nous apprend rien de nouveau.. à part que, justement, rien de nouveau. Pour un site du Libération Network, le propos est un peu léger.

    A comparer avec le blog de Philippe Couve (Samsa news) : Variations lilloises sur l’(in)utilité des journalistes avec en guest stars Narvic (lien sur son site plus haut) et Edwy Plenel : article complet et échanges très savoureux : à lire!

  • En lisant les liens donnés par Philo, j’ai lu avec surprise que les journalistes se posaient des questions sur la défection des lecteurs.
    par de remise en question, donc !
    Mais plutôt un questionnement sur les « lecteurs vieillissants » non remplacés par le jeunes, sur la gratuité ou non des journaux ( papier ou web).
    Pas un seul questionnement (en tous cas, s’il y en a ils sont si petits qu’ils m’ont échappé) sur le pourquoi le travail des journalistes ne fait plus recette.
    Franchement, lorsqu’on lit le bourrage de crâne de nombreuses parutions, partisanes de surcroît, « on »(je!) n’a pas envie d’acheter ce genre de lecture!

    A croire qu’ils ne se sont pas posé la question – hormis un dont je ne me souviens plus du nom – de savoir si par hasard, nous n’avions pas envie d’informations vraies, vérifiées, sans apport subjectif d’aucune sorte !
    Que la remise en cause de soi est difficile !

  • Je trouve cet article remarquable et salutaire. Bien écrit, bien argumenté, bien étayé. Bravo.
    Je le mets en lien sur mon Blog, car voilà de la bonne info.
    Merci

  • Le NO est un spécialiste dans l’art de la fabrication de toutes pièces d’informations mensongères. Difficile de dire depuis quand ça existe et avec quelle régularité cela intervient. Voici un exemple d’une information complètement bidon d’il y a un peu plus d’une année.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20070413.OBS1900/les_rg_eliminent_segoleneroyal_au_1er_tour.html

    Il y en aura d’autres mensonges qui seront publiées à l’encontre de Sarkozy. Une fois par trimestre, selon une stratégie bien étudiée. Au moins avec le NO on sait avec quel type de torche cul on a affaire.

  • @Pepito.
    Notez que l’auteur de l’article que vous avez mis en lien a signé…S.R. !
    cela explique peut être tout? 😉

  • Dans la veine de la brève du Figaro :

    « C’est si facile. Ses adversaires ne se retiennent même plus. Une des dernières histoires colportées dans les coursives du PS raconte le voyage de l’ancienne candidate, fin avril, au Qatar, richissime pétromonarchie du golfe Persique. «Tous les ans, le Qatar organise une grande conférence sur le développement, raconte un participant. Ségolène Royal était invitée. Il y avait aussi Villepin, Cresson et plusieurs parlementaires. Son intervention écrite était pas mal, mais ensuite, il y a eu une séance de questions… Elle a expliqué qu’elle avait une méthode excellente : pour le développement, sa région finance 30 chèvres à des femmes, qui remboursent ensuite l’argent avec les chevreaux. Ce n’est pas vraiment ce qu’attendaient les Qataris avec leurs fonds souverains !» »

  • cent billets pour ce fil rouge raté, ridicule…
    le nouvelobs bashing est un thème qui fait vendre…
    surtour relayé par un peu de segobashing…

  • D’abord, ce sont 100 commentaires et non 100 billets. Sinon, cela ferait de notre hôte quelqu’un de plus qu’obsessionnel.

    Ensuite, si vous jugez secondaire que ce qui fut un très grand journal sombre à ce point, c’est votre droit le plus strict. Mais accordez aux autres de trouver cela important et ne les traitez pas hâtivement de moutons.

  • Un peu de rigueur messieurs, surtout sur un sujet pareil, ce n’est ni 100, 101, 102, 103, 104, ou 105, mais exactement 106. Je viens de recompter plusieurs fois !

    Comme quoi, c’est vraiment le coup de l’arroseur et du quel est qui.

  • Pingback: La vulgarité du Nouvel Obs » Expression Libre

  • Pour ce qui est des rectifications, c’est dans mon billet : le Nouvel Obs doit se sentir suffisamment en sécurité pour bidonner le compte-rendu d’un entretien avec certains de ses confrères. Manque de chance, Quatremer ne l’a pas entendu de cette oreille. Mais vous noterez que le démenti n’est pas venu de l’Elysée. Et qu’aucun autre des journalistes présents n’a réagi.

    A ce sujet peut-on m’expliquer pourquoi,le journaliste du figaro présent lors de cette réunion informelle, dite en off,n’a pas lui-même apporté son démenti formel à ces propos diffamants envers le président ?
    Il est stupéfiant de lire ensuite dans le confidentiel du figaro relatant la bévue du nouvel obs :  » les informations de l’hebdomadaire semblent pour le moins exagérées. Du moins du point de vue de Jean Quatremer, correspondant de Libération à Bruxelles.
    Etlà ,je pose la question : et du point de vue du journaliste du Figaro présent ce jour-là on pourrait connaitre sa version ?
    N’aurait-il pas été pour le moins un minimun venant du Figaro que celui-ci inscrive son démenti à ce sujet ?
    A moins que la ligne éditoriale du Figaro connaisse elle aussi ces derniers temps quelques incongruités !!

  • Pardon pour l’oubli involontaire.
    J’ai emprunté à un commentaire cité auparavant les 6 premières lignes de mon commentaire !!
    Je préfère préciser en ces temps de désinformation permanente.

    Et si vous écriviez à Mr Quatremer de ma part ?

    Cher Mr Jean

    Merci de bien vouloir vous reporter au site désigné ci-dessus par koz (le 27 05 à 1Oh02) et lire le commentaire de « raz le bol » du 1er juin.
    Peut-être cette fois vous daignerez répondre à ma question : qui, du figaro ou de libé se fiche le plus de ses lecteurs ? A Libé on veut nous faire croire que Ségolène n’est pas une cruche en économie (et donc que le confidentiel du figaro était faux) et au figaro ils ne prennent même pas la peine de démentir avec la présence de leur propre journaliste ce jour-là des propos indignes envers le président et vous le savez pertinemment.
    C’est pas bientôt fini ce foutage de gueule ?

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