Lepénisation. Avec des vrais morceaux de Sarkozy dedans.

J’éprouve quelque agacement devant les arguments – que je ne qualifierai pas – avancés ces derniers jours par la gauche, dans son opposition au Grand Satan.

J’éprouve aussi quelque scepticisme quant à l’intelligence et à la finesse stratégique, à long terme, de leur démarche. Car, au final, les excès de diabolisation auxquels ils se livrent finiraient par m’inciter à regarder de plus près les idées de Jean-Marie Le Pen. Allez… Parce que je sais que le second degré passe fort mal et que nombreux sont ceux qui, ne voulant pas le percevoir, seraient trop heureux de se jeter sur une telle « confession« , je précise que je ne fais que forcer le trait mais que, si mes convictions m’en éloignent, je ne suis pas du tout certain que ce type de propos ne finisse pas par respectabiliser Le Pen.

Car, ces temps-ci, à gauche (et pas seulement) le mot d’ordre est plus pressant encore qu’il ne l’a été jusque là. Nicolas Sarkozy est un petit Le Pen (vous avez d’ailleurs, au choix : Sarkozy, c’est un Le Pen light, ou Sarkozy, c’est Chirac en pire). C’est Ségolène Royal qui s’en tient à des allusions à peine voilées. C’est Daniel Cohn-Bendit, dans un chat que je regrette d’avoir signalé tant il s’est montré incapable, sur un sujet qui le requérait, de dépasser la lorgnette partisane.

C’est cet extrait de ce chat qui m’a amené à réagir :

Henri : Que pensez-vous des dernières déclarations de Nicolas Sarkozy à propos d’une Union méditerranéenne ? N’est-ce pas une façon d’exclure toute une série de pays de la construction européenne future ?

Daniel Cohn-Bendit : Ce qui était quand même d’abord frappant dans le discours de Nicolas Sarkozy à Toulon, c’est qu’il a d’abord essayé de racoler l’électorat de Le Pen.

Jack Lang ne disait pas autre chose, dénonçant la « lepénisation » de Nicolas Sarkozy.

Et puis, sur les blogs, on trouvait l’argument étonnament repris de page en page – comprenez que je m’interroge sur la spontanéité de la reprise – selon lequel Nicolas Sarkozy aurait témoigné du respect pour Hitler, en l’appelant « Monsieur Hitler« . L' »argument » est stupide. Il l’est encore plus lorsque l’on se souvient que, si Nicolas Sarkozy est catholique (à tout le moins de par son baptême), son grand-père maternel était juif, ce qui tend à exclure naturellement toute espèce de « respect » pour Hitler. Le propos est donc minable et méprisable. Mais il est révélateur.

Ceci étant dit, c’est donc avec une certaine inquiétude que j’ai pris connaissance du discours de Toulon. Deux fois. Une première, rapide, pour vérifier s’il l’avait effectivement terminé par un « La France aux français ! ou un « Heil Hitler !« . En fait, non. Il l’a pas fait. Alors bon, les jours passent et puis je le relis. Et je les trouve, ces passages qui défrisent un Jack Lang ou un Daniel Cohn-Bendit. Mais j’en trouve d’autres, aussi. Ceux-là ne les intéressent évidemment pas, puisqu’ils n’entrent pas dans leur schéma stratégique. On s’empressera de me dire que c’est le jeu normal de la politique, avant de me tenir un discours définitif sur le niveau de la campagne et les nécessités de la vie démocratique.

Quels sont-ils ces passages ? Sur un discours d’une certaine longueur, lesquels trouve-t-on ?

On trouve ceux qui ont déjà provoqué quelques remous :

« Je souhaite qu’on ne puisse pas vivre en France sans respecter sa culture et ses valeurs. Je souhaite qu’on ne puisse pas s’installer durablement en France sans se donner la peine d’écrire et de parler le Français. Et à ceux qui veulent soumettre leur femme, à ceux qui veulent pratiquer la polygamie, l’excision ou le mariage forcé, à ceux qui veulent imposer à leurs sœurs la loi des grands frères, à ceux qui ne veulent pas que leur femme s’habille comme elle le souhaite je dis qu’ils ne sont pas les bienvenus sur le territoire de la République française. A ceux qui haïssent la France et son histoire, à ceux qui n’éprouvent envers elle que de la rancœur et du mépris, je dis aussi qu’ils ne sont pas les bienvenus. »

Soit, ce n’est pas bien de stigmatiser les étrangers. Il est vrai, toutefois, que lorsque l’on parle d’immigration, c’est généralement à propos des étrangers. Et il est vrai aussi que la République n’a de problèmes qu’à l’égard de certaines coutumes, certains rites, certaines prescriptions, qui ne sont en fin de compte pas le fait des Indiens Inuits. Ceux qui s’effarouchent qu’on le mentionne sont aussi les premiers à appeler de leurs voeux une stricte laïcité et la plus grande intransigeance contre les horaires de piscines aménagés pour les femmes.

Mais je vous le concède, assez volontiers : le discours de Nicolas Sarkozy sur les étrangers, sur l’immigration, ne m’intéresse guère. Ce n’est pas le premier thème que je souhaite voir traiter lors de ces présidentielles.

On trouve également l’ensemble du passage sur l’immigration choisie :

C’est dans la perspective de cette Union Méditerranéenne qu’il nous faut concevoir l’immigration choisie, c’est-à-dire décidée ensemble, organisée ensemble, maîtrisée ensemble.

C’est parce que j’aime la France, parce que je sais qu’elle est notre bien le plus précieux, parce que la France partage avec tous les pays de la Méditerranée le même idéal humain, parce qu’autour de la Méditerranée, au-delà de toutes les différences, tous les hommes ont au fond en commun le même humanisme que nous pouvons, que nous devons regarder tous ensemble en face la question de l’immigration.

C’est parce que l’immigration non maîtrisée est une catastrophe pour les pays de départ comme pour les pays d’accueil que je veux poser à l’échelle de la Méditerranée la question de l’immigration clandestine. Elle fait la fortune des marchands de sommeil et des passeurs sans scrupule qui n’hésitent pas à mettre en danger la vie des pauvres malheureux dont ils exploitent la détresse. Aussi je souhaite qu’une convention soit élaborée entre tous les pays méditerranéens pour faciliter les reconduites à la frontière, et je souhaite que celui qui a été reconduit dans son pays ne puisse pas obtenir un titre de séjour en France pendant les 5 ans qui suivent.

Je souhaite que les étrangers en situation irrégulière soient exclus du droit au logement opposable.

C’est parce que je crois en la Méditerranée comme un espace de solidarité et de coopération que je souhaite que soit mise en place avec tous les pays qui l’entourent une politique commune d’immigration choisie, c’est-à-dire décidée ensemble, organisée ensemble, maîtrisée ensemble, et que dans ce cadre chaque pays fixe chaque année le nombre des étrangers qu’il peut accueillir dans des conditions qui permettent de respecter la dignité des personnes, que l’immigré en situation régulière ne puisse faire venir sa famille que dans la mesure où les revenus de son travail lui permettent de la faire vivre et de la loger décemment, qu’une charte fixe clairement les principes de l’entrée et du séjour des étrangers dans les pays d’accueil.

Je note en premier lieu que seuls les étrangers en situation irrégulière sont « exclus du droit au logement opposable« . Je le mets dans une petite case quelque part.

Pour le reste, mon intégrité intellectuelle m’inquiète. J’ai peur que mon esprit soit en voie de lepénisation. Parce que, ayant relu ce passage plusieurs fois, je ne suis pas choqué.

Et voilà.

Il reste bien évidemment l’ensemble des passages concernant les fils de harkis, ceux qui concernent les descendants de ceux qui sont partis en toute bonne foi dans les colonies, celui dans lequel il cite Camus :

« Je veux leur dire : n’avez-vous donc jamais été émus par la voix de Camus parlant pour tous ceux qui allaient devoir quitter la terre de leur enfance ? « j’ai aimé avec passion cette terre où je suis né, j’y ai puisé tout ce que je suis et je n’ai jamais séparé dans mon amitié aucun des hommes qui y vivent, de quelque race qu’ils soient. Bien que j’aie connu et partagé les misères qui ne lui manquent pas, elle est restée pour moi la terre du bonheur, de l’énergie et de la création. » »

Oui, bien sûr, à Toulon, sur cette côte, il s’adresse à des personnes qui, pour une certaine part, ont été sensibles au discours de Jean-Marie Le Pen. Il le fait, et je le comprends, dans l’optique qu’il a bien indiquée initialement : parce qu’une personne qui a voté Le Pen n’est pas un paria, parce que rien ne dit qu’elle votera toujours Le Pen, et parce que, par ce vote, ce n’est pas nécessairement l’adhésion aux idées de Le Pen qu’elle exprime. Certains de ceux-là votent avant tout pour celui qu’il perçoive comme étant le seul à ne pas les avoir lâchés, eux ou leurs parents, à leur retour des colonies, lorsque, ayant déjà souffert de quitter ces terres, on leur a expliqué qu’ils n’étaient que des exploiteurs. La faute revient à qui ? A ceux qui ont voté Le Pen ? Ou à ceux qui ont effectivement laisser se dérouler un discours injustement culpabilisateur ?

Rassurez-vous : je ne me leurre pas. Parmi les colons, il y avait des salauds, des pauvres types. C’est le lot commun de l’espèce humaine. Mais certains, dans une vision assez marxiste de l’Histoire, ont voulu ne voir que les salauds.[1]

Alors oui, il leur parle. Et, voyez-vous, si le fait qu’il leur parle peut contribuer à éviter que la France s’illustre une fois de plus avec un Le Pen au deuxième tour, je n’y vois pas d’inconvénient.

Jack Lang a préféré ne pas évoquer les propos tenus à l’égard des harkis. Il a bien fait. Pour quelqu’un qui se tenait à peu de distance d’un Georges Frêche vociférant et qui a affirmé ne pas avoir entendu ses saillies, avant de trouver un autre système de défense, l’exercice eût été périlleux.

Et puis, surtout, il y a tous ces passages du discours qu’il est malhonnête – mais tellement prévisible – d’écarter au profit de quelques phrases.

Ainsi lorsque Nicolas Sarkozy évoque cette Union méditerranéenne, il emploie des termes que je peine à imaginer dans la bouche de Le Pen :

« Quand l’enfant grec cessera de détester l’enfant turc, quand l’enfant palestinien cessera de haïr l’enfant juif, quand l’enfant chiite cessera de maudire le sunnite, quand l’enfant chrétien tendra la main à l’enfant musulman, quand l’enfant algérien ouvrira les bras au Français, quand l’enfant serbe deviendra l’ami du Croate, la Méditerranée redeviendra le plus haut lieu de la culture et de l’esprit humain et elle pèsera de nouveau sur le destin du monde. Nos enfants ne sont pas condamnés pour l’éternité à la vengeance et à la haine. La Méditerranée doit faire pour elle-même ce que fit l’Europe après deux guerres qui avaient failli l’anéantir. »

Le Pen dirait pas ça : ça fait gonzesse.

Ca non plus, je ne suis pas vraiment certain de l’avoir entendu le dire :

« Aux Algériens, aux Marocains, aux Tunisiens, à tous les ressortissants de nos anciennes colonies qui espérant dans la France sont venus y vivre, je veux que la France tende la main, qu’elle les accueille fraternellement, qu’elle ne leur offre pas la repentance mais la compréhension et le respect. »

Et puis ça, ça ne mérite pas d’être mentionné ?

« Il faut regarder la Méditerranée à l’aune de la mondialisation. La mondialisation est un fait. Un fait aussi plein d’espoir que lourd de menaces.

Alors qu’une partie de l’humanité s’arrache à la misère, une autre s’enfonce dans la pauvreté.

Refuser de voir la détresse au milieu de l’abondance, oublier la misère matérielle et morale de l’ouvrier du Tiers-Monde exploités jusqu’au bout de leurs forces, et derrière les succès, ne pas regarder les inégalités, la violence et le pillage des ressources naturelles, c’est se condamner à ne pas comprendre que la mondialisation doit être abordée comme un problème de civilisation et pas seulement comme un problème économique.

La mondialisation c’est la croissance économique mondiale plus forte que jamais. C’est aussi le réchauffement climatique et des milliers de pauvres gens qui s’entassent dans des pirogues pour traverser la mer.

La mondialisation c’est les droits de l’homme et la démocratie. C’est aussi le terrorisme et le fanatisme religieux.

(…)

La mondialisation c’est l’occidentalisation du monde confrontée au rejet de l’Occident.

On ne peut pas continuer de répondre à la souffrance sociale, à la détresse morale, à des angoisses légitimes : « c’est triste mais on n’y peut rien ».

On ne peut pas continuer de répondre à l’angoissante question de l’avenir que dans l’interdépendance des nations, entre la montée en puissance du client et de l’actionnaire, au milieu du va-et-vient incessant des capitaux et des marchandises, le marché est tout et la politique rien.

Je n’accepte pas cette idée.

L’accepter c’est faire le lit de tous les extrémismes et de tous les fanatismes.

L’accepter c’est accepter que la mondialisation soit le nouveau nom de la fatalité.

Seule la politique peut mettre la mondialisation au service de l’homme. Seule la politique peut prévenir la révolte de l’homme contre une mondialisation dont il a le sentiment qu’elle l’asservit au lieu de le libérer. »

Dernière chose, et après, je vous laisse tranquilles, promis :

Quand on évoque tout ce qui constitue notre conception de la personne humaine dans sa dimension intellectuelle comme dans sa dimension morale et spirituelle, tous nos regards se tournent vers la Méditerranée qui nous a tout enseigné. Nous sommes les enfants de l’Egypte, de la Grèce, d’Israël, de Rome, de Venise, de Florence, de Séville. Nous sommes tous les enfants de Socrate condamné à mort pour avoir perverti la jeunesse athénienne, d’Alexandre éternellement jeune et de son rêve grandiose d’un empire universel unissant l’Orient et l’Occident, d’Auguste faisant tous les soirs sa prière à tous les dieux de l’empire, d’un humble Juif crucifié pour avoir enseigné aux hommes à s’aimer les uns les autres.

Quand je pense à la Méditerranée, je pense à l’homme européen qu’elle a fait naître. Je pense à cette part de moi-même, à cette part de chaque Français, de chaque Européen, qui donne le sentiment, face à la Méditerranée, d’un retour à la source, à l’origine de sa propre pensée, de sa propre identité.

Je pense aussi à cette part de moi-même qui me fait me sentir chez moi quel que soit le pays, quel que soit le rivage qu’elle baigne.

Nous sommes aussi les enfants de Cordoue et de Grenade, les enfants des savants arabes qui nous ont transmis l’héritage des anciens Grecs et qui l’ont enrichi.

Attention à ce que vous dites, hein. Parce que si ça, c’est de la lepénisation des esprits, moi, je me sens devenir frontiste.

Alors voilà, certains font le pari que lorsqu’il énonce tout ce que je viens de citer en dernier lieu, il n’est pas sincère, qu’il masque sa vraie nature, celle d’un homme intolérant, haineux… celle d’un petit-fils de juif[2] qui respecterait Hitler.

J’ai tendance à penser – ben oui – que tel n’est pas le cas. Tendance à penser que Nicolas Sarkozy a tiré les leçons de 21 avril 2002 et du 29 mai 2005, les deux claques les plus visibles, mais point les seules. Tendance à penser que certes, parfois, il est un peu border-line. Un peu perplexe aussi sur la réelle efficacité de la chose. Quoique je ne sois pas un politologue émérite. Mais fortement tendance à penser que le Sarkozy d’extrème-droite est bel et bien une construction stratégique et politicienne de la gauche.

  1. J’ai également eu une grande-tante, un grand-oncle et des grand-parents qui ont vécu dans ces pays. Les premiers en Algérie et au Laos. Les seconds, au Maroc, qui n’était certes pas une colonie (ni même un protectorat à l’époque où ils y vivaient) mais où ils auraient pu développer un esprit « petit blanc« . Je connais leurs réalisations dans ces pays et la France n’a pas à en rougir []
  2. et juif lui-même selon les conceptions diverses du judaïsme []

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57 commentaires

  • intéressant et convaincant, merci. ça me conforte dans mon intention d’aller voter sarko au deuxième tour si jamais il est face à le pen. ce n’est pas le cas de tout le monde à gauche, tant la diabolisation a fonctionné.

  • A propos de la « Lepénisation » de Sarkozy.
    Ce qui dérange la gauche chez Sarkozy, ce n’est pas tant sa main tendue vers les électeurs de Le Pen – après tout, ce sont des hommes, eux aussi – que la main dans la figure qu’ils prennent chaque fois que Sarkozy rappelle les principes qui sous-tendent son discours, son programme et, si la majorité des votants le veulent en mai, son action. Pour Sarkozy, chacun est maître de son destin, pour peu qu’il se bouge un peu. Intolérable pour un homme de gauche, pour qui les difficultés de la vie ont forcément une cause première extérieure à l’individu : les riches, les patrons, la politique de droite … Pour ma part, je constate que la gauche ne s’intéresse pas à toutes les inégalités, même les plus criantes : les privilèges des régimes spéciaux, les intermittents à temps plein du spectacle, les conditions de travail de certains métiers (distribution, restauration), la gabegie des deniers publics (à Paris : 30000 euros de subventions pour étudier la vie des tortues de Floride). Quand on veut vraiment servir le public, on va dans le privé, et quand on aime son prochain, on vote à droite. Attendez, je mets mon casque …

  • Merci, Koz.

    J’ose croire que ce type de billet pourrait trouver écho même chez des personnes de gauche, tant je n’y vois pas la célébration du programme du candidat de l’UMP, mais bien une mise au point sur la différence à faire entre le bas militantisme (qui est trop bien partagé entre les diverses familles politiques) et l’honnêteté intellectuelle.

    Si seulement tu pouvais être lu de ces personnes avec qui j’ai échangé il y a peu, et qui se targuaient de ne pas cautionner le « Votez Le Pen » d’Attac ou le « Sarko facho », tout en faisant clairement entendre qu’il faisait « évidemment » le jeu du candidat de l’extrême droite…

  • [quote comment= »3130″]J’ose croire que ce type de billet pourrait trouver écho même chez des personnes de gauche, tant je n’y vois pas la célébration du programme du candidat de l’UMP, mais bien une mise au point sur la différence à faire entre le bas militantisme (qui est trop bien partagé entre les diverses familles politiques) et l’honnêteté intellectuelle.[/quote]

    Là, tu rêves éveillé, jpe. 😉
    La suite des commentaires te le prouvera.
    Reste plus qu’à compter sur les lecteurs silencieux.

  • Si Sarko et son ‘savoir-faire’ servent de révélateur à l’outrance des manoeuvres politiques de la gauche, cette outrance est-elle nouvelle pour autant en effet. Autrement dit, certes ils agacent, mais est-ce plus conséquent que lorsqu’ils n’agaçaient pas ? Ahem.

    / Post précédent, pour la subvention sur les tortues de floride, il est bon de savoir que ces mignonnes petites tortues appréciées des aquariums familiaux sont souvent balancées par leurs propriétaires (dans les toilettes..) et apprécient tant nos ruisseaux et rivières qu’elles menacent les écosystèmes locaux. Leur étude est donc écologiquement intéressante, à condition que ça débouche sur quelque chose bien sûr (condition pas toujours sine qua non, hélas, c’est là que réside la gabegie).

  • [quote comment= »3133″]Là, tu rêves éveillé, jpe. 😉
    La suite des commentaires te le prouvera.
    Reste plus qu’à compter sur les lecteurs silencieux.[/quote]
    @Lucas Clermont, frednetick, jmfayard, …
    Vous arrivez encore à lire ce genre de propos sans penser que ce blog n’est plus qu’un blog militant sans nuances parmi d’autres, vous ?
    Autant dire aux gens de sensibilité de gauche qu’ils ne sont pas les bienvenus… Donc bonne continuation, Koz, et au 6 mai !

  • Dommage que t’ai refusé de chroniquer à la téloche…
    En cas de présence de Lang sur le plateau, qu’est ce que tu lui aurais mis…

  • à Curious Mind :

    Pour tout vous dire, je caresse l’espoir un peu vain que « militant » ne soit plus un gros mot dans ce pays.

    à koz :

    Je ne sais pas si je fais partie à vos yeux de ces gens de gauche censés avoir assimilé Sarkozy à Le Pen. Je vous avoue que je trouve ce genre de rapprochement aussi con que peu efficace électoralement.

    Sur la forme, Daniel Cohn-Bendit ne fait que reprendre quasi mot pour mot une dépêche de l’agence Reuters intitulée : A Toulon, Nicolas Sarkozy parle aux électeurs du Front national (la dépêche est disponible par exemple sur http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-29675746@7-37,0.html. Le journaliste n’a pas choisi les mêmes extraits que vous. Pour rebondir sur l’affaire de la « passante islamophobe », les discours de Sarkozy sont-ils comme le Coran ou la Bible des auberges espagnoles où l’on peut puiser ce qu’on l’on était venu chercher ?

    Sur le fond, je crois que ce qui tracasse réellement Daniel Cohn-Bendit, c’est la politique d’immigration que veut mener Sarkozy. Non plus chez nous maintenant, mais dans l’Europe toute entière. Et là ça le concerne directement et profondément en tant que vice-président au parlement européen d’un groupe qui a une sensibilité particulière sur cette question (déjà à l’époque de Jospin…)

    Or les discours de Sarkozy sont sans doute très poétiques, mais une fois ramassés en propositions ça donne ça (Le Monde, 28 septembre 2006)
    [quote]
    « L’interdiction à l’avenir de toute mesure de régularisation massive ou des régularisations de plein droit ; la stricte limitation des mesures de régularisation à des situations humanitaires au cas par cas ; le respect du principe de proportionnalité entre le flux migratoire accueilli et les capacités d’accueil sur le marché du travail, le logement, les services publics ; le conditionnement du regroupement familial aux ressources d’un travail et à la possibilité de fournir à la famille d’accueil un logement suffisant ; le principe d’éloignement des migrants clandestins sauf cas humanitaire particulier. »
    [/quote]

  • Mon sentiment, au doigt mouillé, sans grande nuance, et alors qu’il est tard : ces propositions ne me choquent pas, mais j’ai tendance à penser que toute politique d’immigration sera inefficace si des mesures sérieuses de co-développement ne sont pas mises en place.

    Lorsque l’on voit – ce qu’il évoque d’ailleurs – que des jeunes sénégalais sont prêts à traverser l’océan jusqu’aux Canaries tout en connaissant la forte probabilité qu’ils n’arrivent pas vivants, on se dit qu’une mesure législative fait bien pâle figure, face à la mort.

    Maintenant, il n’est pas illégitime qu’un pays adopte des règles restreignant l’immigration, et j’ai tendance à penser un peu vain de restreindre l’immigration si l’on laisse ouverte la possibilité de régularisation massive : cela ne fait qu’inciter les immigrés clandestins à venir en France et à se fondre dans la masse dans l’espoir que…

    Et il est vrai que, lorsqu’un pays européen quelconque pratique une politique de régularisation massive, cela rejaillit sur l’ensemble des autres pays.

    Je suis un peu plus sceptique sur la limitation du regroupement familial, dans la mesure où la personne est normalement en situation régulière pour y prétendre (sauf erreur, possible, de ma part).

    Eloignement des migrants clandestins : si on ne les éloigne pas, on en fait quoi ? On les régularise ? On fait comme si on ne les avait pas vus ?

    Maintenant, je ne suis pas vraiment capable d’avoir un avis sur la politique de l’immigration.

    Il me semble davantage prioritaire de s’occuper de la situation économique du pays, de la croissance, car, « comme par miracle », l’intégration se passe nettement mieux en situation économique favorable.

    Et bosser le co-développement, aussi insurmontable cela peut-il sembler parfois.

  • Certes très convaincant.

    Mais seuls quelques décus du ségolinisme, qui-ne-l’avoue-pas, osent brandir l’étendard du Sarko-plus-facho-que-moi.

    C’est effectivement un simple cache-sexe pour nous, gens de gauche, en mal de compréhension du Monde.

    Mais.

    Mais.

    Tous les absurdités de la gauche française se retrouvent dans son discours sur la mondialisation. Il nous fait du Monde diplomatique (l’exploitation du tiers-monde !!). Je ne parviens à faire un copier/coller des passages les plus absurdes (merci pour ton coté droit de texte qui rend les choses moins lisibles et moins copiables) et te renvoie sur les différentes notes sur econoclastes.

    Parce que dénoncer l’absurdité (voire la nocivité) de la gauche française ne suffit pas à rendre Sarko bandant. Ce sont les mêmes conneries qui sont énoncées.

    Dois je te rappeler ce qu’est la droite française historiquement, et notamment le gaullisme et son cortège d’étatisme sclérosant ?

  • Quelle démonstration !! et certains osent après ce type d’exercice prétendre que ton blog est un[quote post= »120″]blog militant sans nuances parmi d’autres[/quote]… Quelle aveuglement et quel mépris. L’attitude de la candidate socialiste déteind sur ces afficionados 🙁

  • A Lepénisation des esprits, je préfère droitisation des esprits plus simplement. Les discours de Sarkosy sont assez séduisants mais les mesures annoncées semblent les contredire et en limiter singulièrement la portée. Structurellement et culturellement la droite Française aura du mal à concevoir un véritable co-dévellopement où à imposer des règles strictes en matière de dévelloppement durable. Je pense qu’elle subit ces évolutions plutôt qu’elle ne les désire. La différence entre droite et gauche est dans le comportement et le regard et reste dans la volonté de corriger les injustices et les inégalités. Il y a droitisation ou  »lepénisation » car les valeurs de la gauche semblent de plus en plus considérées comme des accessoires non fondamentaux (vs l’adaptation à l’économique). J’assimile personnellement cette tendance à une régression.

  • Quand je disais que « Monsieur » donnait le pendant à des interprétations nauséeuses, il semble au vu de tout ce qui a pu circuler sur les forums/blogs que je ne me trompais pas beaucoup… et c’est un peu cela qui me gêne dans les discours de Monsieur Sarkozy c’est l’impact sur les gens.

    Vous allez me dire que ça vient du fait que les gens ne comprennent rien, déforment le propos ou sont de gauche mais qu’en ait-il de ceux qui prennent le temps de lire, qui comprennent et qui ne sont pas de gauche ?

    Pour l’instant je n’arrive pas à adhérer à son discours qui fait « pas franc du collier », impression renforcée par l’attitude de ses militants/sympathisants.

    Comment peut-on, à longueur de discours défendre des valeurs héritées de… là je ne vous fait pas la liste, vous la connaissez et pour ceux qui ne la connaisse pas , lisez son dicours d’investiture… et ne retrouver dans la bouche de ses soutiens/militants/sympathisants que mépris, suffisance, dénigrement, intolérance…j’en passe et des meilleurs ?

    D’où mon « pas franc du collier ».

  • [quote comment= »3171″]

    Dois je te rappeler ce qu’est la droite française historiquement, et notamment le gaullisme et son cortège d’étatisme sclérosant ?[/quote]

    @ eviv
    Pourquoi toujours vouloir ranger les gens dans des cases ?

    Sarkozy est un libéral social pour l’économie, conservateur pour certaines valeurs morales, gaulliste pour réveiller certains sentiments d’appartenance, d’identité.
    Ce n’est pas pour faire plaisir aux uns ou aux autres, il est ce qu’il est quand un problème doit trouver une solution.

    Pour moi qui n’ai jamais succombé à une doctrine il est l’homme de la situation, parce que non soumis à un dogme, donc réaliste. C’est un homme qui a réfléchi, beaucoup travaillé, qui a accumulé beaucoup d’expérience, bref il n’arrive pas sur un petit nuage rose et n’attend pas que tout le monde se pâme sans réfléchir.

    Cet un homme politique qui me plait parce qu’il a le même idéal de vie que moi: réussir sa vie par le travail, ne pas trop compter sur les autres, regarder l’avenir avec courage et se retrousser les manches au lieu de geindre et ne pas attendre que les autres apportent des poulets rôtis comme au pays de cocagne…

    « La gestion de l’économie n’est ni de gauche, ni de droite ; elle est bonne ou mauvaise »
    (T. Blair),
    je rajouterais que cela devrait s’appliquer à la totalité de la gestion de l’état.
    Analyser les problèmes qui se posent, chercher des solutions réalistes, examiner et adopter sans a priori les idées d’où quelles viennent et tenir fermement, mais avec humanité, la barre.

  • Finalement, pour peu que l’on essaye et qu’il soit utile d’attacher une étiquette à un homme politique, est-ce que Nicolas Sarkozy ne serait-il pas tout simplement « Mandelien », en référence à Georges Mandel, dont NS est un des biographes. Certainement pas dans la stricte adhésion des idées qui ne sont strictement pas transposables aujourd’hui, mais dans l’esprit. Petit homme, carricaturé comme « le juif apatride » et moqué pour son nationalisme, visionnaire sur les menaces conjointes du nazisme et du communisme, contradictoire lorsqu’il proposait de s’allier avec l’URSS contre la montée de Hitler, exigeant lorsque Ministre des PTT il allait contrôler anonymement les bureaux de poste, accusateur face à l’angélisme économique et social de Blum mais qui a sut apprécié l’homme lorsqu’il partageat sa captivité dans les cellules de la Gestapo, refusant de rejoindre le Général De Gaulle tout en étant considéré aujourd’hui comme un des tout premiers résistants, à la fois maladroit et habile, changeant et entêté aussi, bref un homme difficile à classer.

  • Sans vouloir me la jouer… Je suis membre des Verts, mais je m’étais opposé il y a quelques mois à l’affiche d’ActUp (le portrait de Sarko titré « votez Le Pen »).
    http://naturellement.typepad.fr/franck_naturellement/2005/12/non_sarko_nest_.html
    Ceci dit, quand Dany Cohn-Bendit dit que Sarko à Toulon a cherché à racoler l’électorat de Le Pen, c’est un constat qui a sa justesse. Tout le monde connaît le principe des petites phrases distillées à la presse dans un long discours, et le « mot d’ordre » de Toulon, c’était la critique de la repentance (il est vrai que Lang aurait dû se la fermer), et de caresser dans le sens du poil l’électorat pied-noir, de la même façon que l’objectif de Ségo dans son discours de Paris était de marquer une barre à gauche, avec le succès que l’on sait. Factuellement, Dany a donc raison.
    Ceci dit, les extraits des écrits de Hervé Guaino prononcés par Sarko que vous nous présentez ne sont pas sans m’interpeller, je le reconnaîs, tout particulièrement sur le « humble Juif crucifié pour avoir enseigné aux hommes à s’aimer les uns les autres ».
    On aimerait lire des discours de cette qualité-là ailleurs !

  • [quote comment= »3188″]et ne retrouver dans la bouche de ses soutiens/militants/sympathisants que mépris, suffisance, dénigrement, intolérance…j’en passe et des meilleurs ?[/quote]
    Le billet de Koz porte sur Nicolas Sarkozy, pas sur Ségolène Royal 😉

  • @ Albig

    Puis-je vous rappeler les nombreuses caricatures insultantes qui circulent, le pamphlet Besson, les calomnies qui circulent depuis des années, savamment instrumentalisées pour faire croire que cet homme serait dangereux, impitoyable, cynique, inculte, etc. …on a tout essayé pour le dénigrer.

    J’étais très sceptique à son sujet au départ, mais je me suis informé, j’ai lu, écouté et regardé attentivement cet homme et ceux qui font partie de son entourage proche.

    Oui, ma foi, je lui ferai confiance pour avoir la volonté d’arracher mon pays à une lamentable spirale descendante qui a débuté quand les socialistes se sont vendus au diable en s’alliant avec l’extrême gauche, boulets qu’ils traînent depuis et qu’ils n’ont pas eu la volonté et le courage d’envoyer dans les tréfonds de l’histoire.

  • Si je suis au mileu de vous c’est bien parce que je ne prête pas attention au discours calomnieux, rétrograde et/ou passéïste, basique que servent ceux et celles de « l’autre bord ».

    Je m’adresse à vous avec mon constat, mon ressenti, j’interpelle avec mes colères, mes doutes, mes envies, non pour condamner mais pour communiquer partager afin de faire un choix, non par défaut mais par conviction.

  • [quote comment= »3191″]et se retrousser les manches au lieu de geindre[/quote]

    Il y a des années en arrière, Sarkozy n’était encore pas connu du grand public, il était jeune, je l’ai vu dans un débat politique.

    En réponse à un homme qui n’était que contradiction, il disait à peu près cela : « Mais Monsieur, retroussez vos manches et faites de la politique pour défendre vos idées » (j’ai bien dit « à peu près ») 😉

    Bref, c’est ce jour là que j’ai découvert Sarko et que je m’étais dit « celui-là, il croit en ce qu’il dit ».

    A l’époque pourtant, ma tradition familiale faisait que je n’étais pas censée adhérer à ses idées. J’étais forcée de constater qu’il était sincère, c’est tout. Puis j’ai oublié son existence.

    Des années plus tard, il est là où il est, et s’il doit faire un peu de marketing pour arriver 1er, il n’en est pas moins vrai qu’à la base, il croit en ce qu’il défend et cherche au mieux les solutions aux problèmes.

    Ne peut-on avoir des idéaux et se dire qu’ils ne sont pas bon pour l’intérêt général ?

  • L’intégration, ce n’est pas seulement la croissance économique, c’est aussi le refus de la getthoïsation économique et sociale. Or quand le maire de Neuilly ne construit pas de HLM (en compagnie de nombreux maires des Hauts de Seine), Il participe à cette getthoïsation.

    Getthoïsation économique aussi : évidemment les entreprises vont s’installer à Neuilly et non pas en Seine-Saint-Denis puisque l’absence de solidarité d’agglomération sur la taxe professionnelle en région Parisienne fait que les taxes peuvent être inexistantes là ou la population a peu de besoins.

    Getthoïsation par l’arbitraire : Quand Sarkozy propose une régularisation avec critère, en fait celle-ci est limité aux premiers milliers d’arrivant, comme dans une promotion Carrefour. Quand il s’agit d’embellir les chiffres de reconduites à la frontière avant de se présenter à l’élection, on renvoie les Roumains – une semaine avant que la Roumanie fasse partie de l’Union et que ces Roumains aient le droit de revenir. (si accessoiremet ceci n’est pas une gabegie dans l’utilisation des fonds publics, j’aimerai qu’on m’explique… La loi est faite pour être appliquée avec une certaine opportunité.)

    L’intégration c’est aussi permettre l’existence d’une police moins repressive, la police de proximité, qui connaît la population et permet de construire la confiance en l’institution.

    La réussite économique nécessaire à l’intégration passe aussi par ne pas laisser courir les déficits à chaque passage au budget ou aux finances, comme Sarkozy en 93-95 et en 2004, pour permettre à l’état de conserver sa marge de manoeuvre (que ce soit pour réduire les impôts ou augmenter les dépenses). la série des déficits publics

    L’intégration c’est aussi ne pas renvoyer les enfants d’immigrés à la religion supposée de leurs parents, religion qu’une bonne partie d’entre eux, comme les enfants de catholiques, refusent ou ignorent.

    Sarkozy

  • [quote comment= »3262″]
    Getthoïsation économique aussi : évidemment les entreprises vont s’installer à Neuilly et non pas en Seine-Saint-Denis puisque l’absence de solidarité d’agglomération sur la taxe professionnelle en région Parisienne fait que les taxes peuvent être inexistantes là ou la population a peu de besoins.
    [/quote]
    Si l’on suit ce « raisonnement » les zones franches sont donc des vecteurs de getthoïsation. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi. Les entreprises ne s’implantent pas à Neuilly de façon massive, loin de là. Celles qui y sont y recherchent plutôt le prestige d’une adresse qu’un quelconque avantage
    fiscal.

    [quote comment= »3262″]L’intégration c’est aussi ne pas renvoyer les enfants d’immigrés à la religion supposée de leurs parents, religion qu’une bonne partie d’entre eux, comme les enfants de catholiques, refusent ou ignorent[/quote]
    Qui fait cela ? Nicolas Sarkozy lorsqu’il fait tout ce qui est possible de faire pour amener les religions sur des plans d’égalité (CFCM, réforme de la loi de 1905,..) ou lorsqu’il reprend une « algérienne » en lui rappelant qu’elle est Française ?

    [quote comment= »3262″]Getthoïsation par l’arbitraire : Quand Sarkozy propose une régularisation avec critère, en fait celle-ci est limité aux premiers milliers d’arrivant, comme dans une promotion Carrefour. [/quote]
    Ah ? D’où tirez-vous cette information ? C’est sûr que régulariser tous les sans-papiers sans distinction serait idéal pour le pays.. Parmi les propositions que devrait annoncer Ségolène Royal demain figure apparemment une régularisation sur critères également.

  • [quote]Si l’on suit ce “raisonnement” les zones franches sont donc des vecteurs de getthoïsation. Il faut arrêter de raconter n’importe quoi. Les entreprises ne s’implantent pas à Neuilly de façon massive, loin de là. Celles qui y sont y recherchent plutôt le prestige d’une adresse qu’un quelconque avantage
    fiscal.[/quote]

    Ben, si, la taxe professionnelle à Neuilly et à la défense est parmi la plus faible de France. Le prestige (international) de l’adresse, c’est Paris et Paris uniquement ( c’est pourquoi maintenant les addresses de La Défense s’écrivent Paris La Défense 92xxx)

    Bien sûr que les entreprises choisissent la taxe professionnelle la plus intéressante (la mienne vient de déménager de Paris 16e à Neuilly…)

    [quote]Qui fait cela ? Nicolas Sarkozy lorsqu’il fait tout ce qui est possible de faire pour amener les religions sur des plans d’égalité (CFCM, réforme de la loi de 1905,..) ou lorsqu’il reprend une “algérienne” en lui rappelant qu’elle est Française ?[/quote]

    Sarkozy qui prétend résoudre les problèmes d’immigration en s’occupant des cultes, c’est bien ce qu’il fait.

    Sarkozy qui parle de la fête de l’Aid en répondant à une question sur l’immigration, c’est bien ce qu’il fait.

    Sarkozy qui parle de musulmans très souvent quand on lui parle d’immigration, c’est bien ce qu’il fait.

    [quote]Ah ? D’où tirez-vous cette information ? C’est sûr que régulariser tous les sans-papiers sans distinction serait idéal pour le pays.. Parmi les propositions que devrait annoncer Ségolène Royal demain figure apparemment une régularisation sur critères également.[/quote]

    Sarkozy qui lance une régularisation sur critères l’été dernier, annonce un certain nombre de régularisation selon ces critères… et des régularistions pour dossiers semblables acceptées ou refusées, selon la date plus ou moins tardive de dépot de dossier. Pour aboutir au nombre de régularisation annoncées, et clairement défini à l’avance, sans qu’il n’y ait correspondance entre ce chiffre et le nombre de dossiers correspondant au critères. Non, ce n’est pas une régularisation sur critères, c’est une régularisation arbitraire.

  • Pour accuser les préfets de n’avoir pas fait une sélection sur les critères définis par la circulaire, et d’avoir reçu des instruction pour faire un chiffre, il va falloir des preuves (et plus solide que les gros hoax des forums resf)

  • [quote comment= »3135″]Yann, la prochaine fois, tu bois après avoir commenté.[/quote]

    Que tu n’aies pas compris ce que je disais est une chose, que tu te montre désobligeant en est une autre, n’est-ce pas ? Garde alors ce genre de remarque pour tes connaissances. 🙂

  • « Monsieur Hitler » : Il n’y a pas d’argument, c’est un fait, c’est choquant au sens de la reconnaissance envisagé. Il y aurait plus à dire sur le passage du « soleil jaune » de monsieur Le Pen… (CF aussi ce passage dans l’émission de TF1), ça dénote quelque chose…
    Bref, et sur le passage de l’enfant grec.., on pouvait attendre « et l’enfant français..’ hein? Sachant qu’on vient du monde grec!!!
    Ce qu’il y a de bien avec nicolas, c’est ce sens du ground zero, comme si la France allait débuter avec lui..?
    So fine 🙂

  • [quote comment= »3300″][quote comment= »3135″]Yann, la prochaine fois, tu bois après avoir commenté.[/quote]

    Que tu n’aies pas compris ce que je disais est une chose, que tu te montre désobligeant en est une autre, n’est-ce pas ? Garde alors ce genre de remarque pour tes connaissances. :)[/quote]

    C’était de l’humour. Maintenant, si tu peux m’expliquer ce que venaient faire les tortues de Floride dans l’histoire…

  • @margit

    Sarko n’est pas le diable, certes. e dois avouer le préférer très fortement à Chirac. Je ne lui ferais même pas le reproche d’être de droite (sa vision du culte/de l’immigration qu’il faut contrôler/ du travail qu’il faut toujours plus etc./ des gens qui sont dans la moise parce qu’ils ne se sont pas assez bougé) : c’est nécessaire dans une démocratie.

    Mais voir en lui du « social libéral » il ne faudrait peut pas pas exagérer :-). Je n’ai pas le temps de développer (je pars prendre l’apéro avec de charmantes intermittentes du spectacles RMiste) le social chez Sarko. Ni l’aspect libéral, mais entre ségo qui convoque les patrons pour les empêcher de délocaliser et sarko les grands distributeurs pour leur intimer l’ordre de « baisser les prix », reconnaissez qu’on est assez mal barré en France.

    J’attend également d’un politique qu’il ne se contente pas de démagogie crasse, qu’il fasse également un peu de pédagogie au pays des veaux (ah le gaullisme).

    Jospin disait « oui à l’économie de marché…. », sarko clame « le marché est tout et la politique rien ». C’est dire la continuelle régression de ce pays. Dois je rappeler que pour TOUT citoyen un tantinet sensible à la liberté et à la démocratie il est tout simplement hors de question que le politique prenne la place du marché, pratique qui est l’alpha et omega de tout système totalitaire. Vous étiez vigilante à ce genre de dérapage auparavant margit ;-). Alors je ne dis pas que sarko est un totalitaire en puissance, je constate qu’il est obligé de proclamer des horreurs de cet acabit (et les autres sur la « mondialisation ») pour espérer se faire élire. C’est très symétrique à ce que fait Sego. Et pas plus pertinent !

    Il y a quelques années j’avais réussi à faire applaudir dans ma section PS les importations chinoises (qui nous enrichissaient et qui les enrichissaient)…. Je pense qu’aujourd’hui, avec un tel discours, je me ferais lyncher non seulement au PS, mais bien également à l’UDF et à l’UMP.

    Ce pays ne m’intéresse plus guère, surtout durant les périodes électorales.

  • @ eviv

    Ce pays est malheureusement tellement endoctriné qu’il est impossible de se faire élire sur un programme libéral social pur. Pour avancer et se faire élire il faut malheureusement avancer sans effaroucher certains. Sarkozy est bien plus libéral social que Chirac et mille fois plus que S. Royal et le PS. Combien de militants ont votés pour la mention Bockel ? Alors qu’il à raison à 100 % ! Au fait que devient Bockel ? A-t-il actuellement une influence quelconque au PS ? Fait-il partie des conseillers de la candidate ?

    Je me suis rangée du côté de celui qui se rapproche le plus de mon idéal et qui a des chances et les compétences nécessaires pour faire évoluer la France dans le bon sens, comme beaucoup d’autres pragmatiques sont en train de le faire y compris des gens de gauche. Car qui d’autre peut faire avancer la France dans le bon sens ?

    Excusez moi, cher Eviv, mais je ne crois pas que S. Royal ait le gabarit nécessaire pour imposer quoi que ce soit aux vieux caciques de votre parti, en dehors du fait qu’elle n’a pas le niveau nécessaire pour diriger un gouvernement et la France. Je crains au contraire qu’elle soit davantage sous l’influence de ses conseillers d’extrême gauche et la dérive vers l’autoritarisme étatique et populiste devient tous les jours de plus en plus apparent et préoccupant.

    Alors qui d’autre ? Bayrou ? Laissez moi rire, il n’est qu’une posture de la France profonde, mauvais acteur de la protestation forcée, sans envergure internationale. Son succès actuel provient uniquement de la déconfiture de votre candidate.

    J’espère que vous passez une bonne soirée en compagnie de ces assistées, intermittentes du spectacle, qui pour moi sont comme notre chère EN la preuve vivante d’une politique du nivellement par le bas au détriment de l’excellence, de la qualité et du talent.

  • @ evin
    Il y a quelques années j’avais réussi à faire applaudir dans ma section PS les importations chinoises (qui nous enrichissaient et qui les enrichissaient)…. Je pense qu’aujourd’hui, avec un tel discours, je me ferais lyncher non seulement au PS, mais bien également à l’UDF et à l’UMP.

    surtout si tu te pointes en normandie chez les ex moulinex ou en champagne chez les ex daewoo…

  • @Linca

    Votre discours ressemble beaucoup à du nivellement par le bas.

    Si vous voulez vous instruire il y a internet. On peut y trouver par exemple un rapport à l’adresse suivante http://www.etudes.ccip.fr/dossiers/taxepro/index.html qui montre que :

    – Saint Denis est 7ème en ile de France sur la base imposable global (communal et intercommunal) de cet impôt
    – Neuilly est 9ème dans le même classement avec très peu d’écart
    => En gros il y a à peu près autant d’argent à ramasser !

    – Le 93 (département de Saint Denis) est celui qui a les taux d’imposition les plus élevé (autour de 45%)
    – Le 92 (département de Neuilly) est parmis ceux qui ont les taux d’imposition les moins élevés (un peu mois de 20%)

    Conclusion logique :
    – Saint-denis est 5ème dans le classement des communes d’ile de France percevant le plus de taxe professionnelle.
    – Neuilly n’apparaît pas dans la liste des 20 premières communes de ce classement.

    Mais que fait Saint-Denis de cet argent ?
    – L’investi t’elle dans des écoles formant nos élites ?
    – Fabrique t’elle des logements dignes et respectés de leurs habitants ?
    – Renforce t’elle la police nationale et la gendarmerie par des effectifs de police municipale au service de la prévention si chère à la gauche ?
    – Investi t’elle dans l’accueil d’entreprises prestigieuses créatrices d’emplois ?
    – Finance t’elle des lieux de cultes pour les différentes religions présentes sur son territoire ?
    – Où bien abreuve t’elle des associations de grands frères ?
    – Finance t’elle des associations de défense des sans papiers ?
    – …

    Faut il réver de villes à loyers modérés ou d’une population ayant les moyens de payer des loyers normaux voire d’être propriétaires ?
    Faut il traquer et taxer à outrance les richesses ou favoriser leur développement ?
    Faut il accueillir toute la misère du monde ou promouvoir le respect des droits de l’homme dans les pays à forte émigration ?
    Faut-il estimer et maîtriser la portée de ses actes (régularisation) ou démagogiquement adopter une attitude de laisser faire en faisant des promesses sans réalité et ne pas avoir le courage de prendre de vraies décisions nécessaires ?
    Faut-il prendre des décisions et agir ou faire des constats, dicter des évidences auxquelles tout le monde adhère et ne pas proposer de solution ?
    Faut-il avoir le cran d’affronter les plus puissants tout en les respectant parce qu’amis de toujours ou faut il aller rencontrer et encourager les responsables de régimes totalitaristes voire terroristes en idéalisant leurs méthodes sans oser défendre les droits de l’homme ?
    Faut il essayer de convaincre les électeurs de tous bords pour les rassembler ou galvaniser une partie du pays contre l’autre ?
    Faut il encourager les français à revenir investir et entreprendre dans notre pays ou les encourager à partir voire de changer de nationalité (cf. impôt Johnny) ?
    Faut il encourager à travailler ou assister toujours plus ?

    L’avantage dans cette campagne, c’est que les positions sont de plus en plus claires.

    Je choisi le camps du courage.
    Je choisi le camps du cercle vertueux.
    Je choisi de maîtriser plutôt que de subir.
    Je choisi d’entreprendre.
    Je choisi la croissance et le profit pour tous.
    Je choisi la sécurité.
    Je choisi la France de la réussite.
    Je choisi la vérité et le pragmatisme.

    Savez vous que je rêve que Saint Denis devienne comme Neuilly plutôt que l’inverse ?

  • J’ai un ami qui s’est rendu en Italie dernièrement (Octobre 2006) pour raison professionnel.
    Je précise en Italie du Nord, il n’est pas descendu en dessous de Florence.
    Il a discuter avec pas mal d’Italiens, et il leur faisait la remarque que l’on voyait beaucoup de Roumains, mais pas d’Arabes, que, pourtant, compte tenu de la côte Sud Italienne, proche des pays Arabes, il devait y en avait beaucoup qui venaient.
    La réponse était chaque fois identique, « Oui, ils débarquent chez nous, mais comme on ne leur donne rien, aucune aide, ils vont les chercher chez vous ».
    Je crois qu’il a compris…

  • @margit

    – Je ne soutiens pas vraiment sego, je suis très dubitatif. Mais cela ne suffit évidemment pas à me faire devenir Bayroutiste ou Sarkolâtre. Ca ne maquille pas leurs propres déficiences (points sur lequel vous ne répondez pas, vous voilà ennemi du marché, de la finance et de la mondialisation qui exploite les pays pauvres margit 😉 ).

    – Bockel fait partie du staff, je ne connais pas son poids réel. Mais dans une campagne démagogique ce genre de programme ( y a un bouquin qui va bientôt sortir…) n’est pas très populaire.

    – Sur mes cops intermittentes RMistes, c’était de la provo, bien sûr. Je ne leur reproche pas de profiter du système, je n’ai aucun soucis avec la redistribution. Je leur reproche de s’enfermer dans un système dont elles vont avoir du mal à s’extraire qui les conduit pas à pas vers plus d’illusions, de pauvreté et plus d’angoisses… J’ai donc le sentiment que ce système est mauvais, qu’il faut l’amender, mais pour des raisons sensiblement différentes des vôtres.

    @Francis

    A le misérabilisme en tant qu’argument supérieur. Là franchement en général je mord. Ca m’énerve plus que profondément. Quand une activité est fini on n’enferme pas les gens dans un discours « c’est pas juste, battez vous sinon vous êtes foutus ». On ne leur MENT pas ainsi honteusement. On les aide, on trouve des solutions, on se bat pour trouver de nouvelles solutions. Pourquoi là encore faire croire aux gens que c’est le grand malheur et qu’ils sont foutus ? C’est de la prophétie auto-rélisatrice.

    Et je n’ai aucun pb à expliquer ce genre de choses aux premiers concernés, moi. D’autant que mon propre parcours professionnel a été assez difficile pour qu’on ne dise pas que je parle sans connaître.

  • Eviv a dit : « vous voilà ennemi du marché, de la finance et de la mondialisation qui exploite les pays pauvres »

    heeeeuh, vous parlez de quel candidat là ??? 🙂

    Je vois qu’il y a pas mal d’a priori et quelques exagérations, cher Eviv, 🙂 ehhh oui, le temps des élections beaucoup d’électeurs choisissent leur camps et deviennent des militants…
    Ca me rappelle le temps de la campagne du TCE et les discussions enflammées sur publius… 🙂

    C’est la démocratie, c’est très bien, à condition que cela ne dégénère pas en déformations des intentions et du contenu des propositions des candidats, pire en invectives, injures et autres coups bas.
    Je viens de découvrir une bonne initiative et suis en train de vérifier le contenu :
    http://www.votons.info/2007/election-presidentielle/comparer/

    Cela vous aidera peut-être à mieux cerner les intentions de « l’ennemi du marché, de la mondialisation et qui compte exploiter les pays pauvres »… 🙂

  • @margit

    je fais simplement référence au discours mentionné par koz…

    Mais il y en eu d’autres…

    http://obouba.over-blog.com/article-4489736-6.html

    http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2007/01/18/714-quelques-remarques-sur-les-aspects-economiques-du-discours-de-n-sarkozy

    Soit il raconte n’importe quoi pour duper l’électeur, soit il ne comprend rien. C’est un reproche symétrique : j’ai exactement le même pour ségo…

    Et ça me gonfle profondément qu’on raconte n’importe quoi à l’électeur, par démagogie par incompétence ou par peur. C’est un choix qui tire tout le monde vers le bas et favorise évidemment les votes protestaires. En l’occurrence qui enferme le petit français dans une logique de peur du vaste monde qui nous concurrence les méchants. J’en ai ma claque, c’est tout….

  • @ eviv

    Au sujet de vos liens cités ci-dessus :

    « Les économistes, les chefs d’entreprises, les experts me disent parfois, en tout cas on me rapporte leurs propos :  » Monsieur Sarkozy, le problème avec vous, c’est qu’on ne voit pas très bien qu’elle est votre vision de l’économie, les théories qui vous inspirent . C’est un reproche bien étrange puisqu’en même temps, dans les médias, dans les milieux politiques, et même dans mon propre camp, on me qualifie d’horrible ultra-libéral.

    Au risque de vous décevoir, je ne suis en effet l’esclave d’aucune école de pensée.

    La raison et l’expérience me font penser que, sans travail, il n’y a aucune chance de s’enrichir ; mes lectures et mes voyages, mon origine aussi, m’ont appris que l’égalitarisme ne produit ni richesse, ni bonheur, et que l’économie de marché reste à ce jour le système économique le plus performant ; mon cœur et, plus encore, la raison de mon engagement, me font agir pour que tout cela ait sens, c’est-à-dire soit mis au service du bien être des Français, de la solidarité et de la prospérité de la France.

    Mes convictions économiques s’arrêtent à peu près là. Je ne me demande pas chaque matin ce que feraient Ricardo, Keynes ou Hayek. J’écoute ce que me disent les Français. Je prends l’avis de ceux qui sont plus compétents que moi. Je regarde ce qui réussit à l’étranger et je me demande ce qui rate chez nous.  » (N. Sarkozy le 7septembre 2005.convention économique)

    Cher Eviv, vous connaissez un peu mon parcours personnel vous comprendrez donc que je n’accorde que peu d’intérêt aux profs d’économie, adorateurs de Keynes ou économistes avec un a priori politique, qui n’ont jamais été confrontés aux difficultés réelles des entrepreneurs du privé et de l’état français dans l’économie mondialisée.

    Ce qui me plait chez Sarko, c’est justement qu’il n’est pas inféodé à une doctrine économique, qu’il cherche des solutions pragmatiques aux maux de notre économie nationale, quitte à bousculer quelques économistes qui n’arrivent pas à le ranger dans leurs cases abstraites.

    Pour ma part j’aime bien le blog d’Alain Lambert, qui correspond davantage (pour ses articles de fond) à ma façon, de concevoir sans œillères les propositions sur l’économie et la gestion de l’état.

  • @margit

    On ne va pas squatter chez Koz indéfiniment sur ce sujet 😉

    Cette campagne électorale ne m’intéresse en rien, contrairement à Hugues ou (dans une moindre mesure) Koz je n’ai eu aucune révélation divine.

    Bon à l’occasion je posterais sans doute chez moi l’un ou l’autre billet nihiliste sur pourquoi je trouve le débat nul (ma thèse est en gros que ça ne vient pas des politiques, mais bel et bien de « l’exception française » et des citoyens français). nous pourrons continuer à nous écharper à cette occasion :-).

    Je constate simplement que vous me répondez sur des principes généraux alors que je tente simplement de vous mettre en garde contre la nullité d’une grande partie discours économique de votre grand homme.

    Vraiment n’y voyez aucune idéologie. Bien à vous.

  • Koz,
    vous dites que l’immigration ne fait pas partie des thèmes que vous souhaiteriez voir aborder en priorité
    pourtant, et selon les dires du directeur de l’INED, l’immigration alliée à l’hiver démographique aboutira a une véritable substitution de population, et donc à la disparition de notre culture.
    on peut trouver ca bien, mais ne pas le traiter politiquement comme une question majeure est irresponsable
    a ce titre Mr.Sarkozy n’est pas un petit le Pen mais un paravent, puisqu’il ne propose rien qui puisse enrayer cette dynamique

  • Je veux bien que l’ on crie au scandale quand Sarkozy parle d’ immigration choisie. Mais je voudrais qu’ on crie tout autant quand on voit la situation de ces gens qui arrivent sans ressources, sans travail, sans rien pour les accueillir. La « génerosité » et la honte …
    Je me demande par ailleurs si on n’ assiste pas à une « sarkosition » de Le Pen. Même ses discours sur l’ immigration et sur la question des irréguliers sont devenus bien mesurés, ne trouvez-vous pas ?

  • Ce que tu dis est parfaitement exact Erick et cela fait plusieurs mois que Le Pen et sa clique (sa rejetonne en tête) tentent de nous faire oublier les tombereaux de haine qu’ils ont déversé sur les étrangers depuis des années. Ils deviendraient presque fréquentables si on se laissait faire…… Et c’est Philippe de Villiers qui devient le plus virulent (lui en revanche se durcit d’élection en élection).

  • Il dit surtout tout et son contraire et l’ouverture au sud n’est pas une idée Anti FN. Au contraire, surtout lorsqu’il s’agit de se mettre d’accord pour bloquer les frontière au sud car c’était bien là l’objet du débat.

    C’est cependant le type le plus flexible qui existe. il n’en reste pas moins vrai qu’il flatte l’electorat du FN sans arret, il a parlé de racaille, il a parlé de logements opposable pas pour les étrangers, il a parlé de moutons égorgés dans les appartements qui n’est pas sans rappeler la fameuse phase sur le bruit et les odeurs. Pire encore Le Pen qiu n’a jamais menti la dessus le dit lui même, sarkozy a repris 12 de ses 24 propositions et il pense que son électorat préfera l’original à la copie car lui fera le reste. La différence et donc là, sur le reste.

    Sarkozy contribue simplement à rendre crédible le discours FN.

    La preuve vous ne voyez plus ce qui est anormal.

  • Koz,

    Je te livre une autre citation de Sarkozy.

    C’était, texto, dans une interview au Monde, il y a quelques mois, au moment où il lançait son concept d’immigration choisie :

    « l’immigration choisie est le meilleur rempart contre le racisme ».

    C’est tellement énorme que le journaliste avait repris le truc en titre de l’article. Mais tout le monde est passé à travers.

    Décortiquons, honnètement : « l’immigration choisie est le meilleur rempart contre le racisme », donc, l’immigration non choisie (subie) serait (une) cause de racisme (c’est exactement ce qu’il expliquait dans l’interview).
    Il y a du racisme, en partie parce que l’on ne maitrise pas le nombre d’immigrés.
    Il y a du racisme à cause des immigrés.

    Une belle manière d’excuser les bourreaux, et d’accuser la victime, qui serait en partie responsable de ce qu’elle subit. Un peu comme un Solal qui explique que s’il y tant d’antisémitisme, c’est que les juifs l’ont sans doute un peu cherché.

    Pourtant, je vais t’étonner : comme toi, je pense que Sarko n’est pas raciste, dans le fond . Tout simplement parce qu’il y a, malgré tout, moins de 20% d’électeurs ouvertement racistes, et sans doute beaucoup plus de citoyens radicalement anti-racistes. Donc, l’option « raciste » n’est pas payante.

    En revanche, il y a des gros boeufs, sur sa droite, qu’il est bon de caresser dans le sens du poil. Ca peut bien faire la différence le soir du 2ème tour. C’est bien à eux que s’adresse un tel slogan « l’immigration choisie est le meilleur rempart contre le racisme ». Avec ça, mais aussi son discours de Toulon, sa sortie sur les moutons égorgés dans les salles de bains, etc… il leur dit « je comprends votre colère les gars, je suis d’accord, il y a trop d’Arabes… ».

    Dans le fond, au moins tu reconnais que le vrai problème n’est pas là : qui peut dire, OBJECTIVEMENT, qu’on a un problème avec les étrangers en France aujourd’hui ? Biensur, la question des sans papiers, des illégaux, est une question difficile, importante, qu’on ne peut balayer d’un revers de main.

    Mais concernant l’intégration des étrangers en situation régulière, le modèle français marche plutôt bien, les exemples du discours de Sarko, que tu reprends, sont parfaitement anecdotiques. Le truc lepeniste de « La France, tu l’aimes ou tu la quittes » est une mascarade intégrale !!! Il y a une très forte volonté d’intégration chez les immigrés et leurs enfants, Français ou pas. Le reste est un epiphénomène, voire de la manipulation crasse (je repense encore, avec une certaine honte, aux arguments débiles sur la polygamie comme responsable des émeutes de 2005…).

    Dernières choses :
    – à gauche, on considère que le regroupement familial, pour un étranger un situation REGULIERE, ne peut pas être conditionné à une question de ressources : pour de simples et grandes raisons de dignité humaine, d’égalité devant la loi (entre Français et étrangers), et aussi parce qu’une situation familiale pérenne et solide, c’est le premier rempart contre les dérives délinquantes.
    – à gauche, on considère que le droit au logement opposable, tout comme n’importe quel autre droit, doit être ouvert aussi aux étrangers en situation régulière, là encore parce qu’il y aurait une rupture dans l’égalité républicaine si l’on faisait une différence sur ce critère.

  • Et pourtant une partie du racisme nait bien de la non maitrise de l’immigration et de son caractère invasif. Certes les immigrés n’en sont pas responsables et c’est donc à nous de maitriser les flux migratoires. Evidemment on a un problème ave les étrangers en France. Le nier comme l’a fait la Gauche et comme elle le fait encore conduit Le Pen au second tour à coup sûr. Et comme d’habitude la Gauche consacre des droits sans demander de contrepartie. Le regroupement familial « sauvage » amène à des drames comme ceux vécus en été 2005 avec les incendies multiples, à l’exploitation de familles par les marchands de sommeil, etc.. Mais faisons comme les socialistes, fermons les yeux et nions ces réalités. Et dans 10 ans c’est Marine Le Pen à l’Elysée.

  • @nsi

    Tu dis :
    [quote post= »120″]Evidemment on a un problème ave les étrangers en France[/quote]

    Encore une fois, je ne comprends pas cette évidence.
    Je ne nie pas qu’on a, en France, un réel problème avec l’immigration clandestine, et que le problème est complexe, entre nos aspirations humanistes et la réalité sociale de notre pays.
    Mais avec l’ensemble des étrangers, franchement, je ne vois pas, concrètement, où tu veux en venir.
    Tu évoques le problème du logement insalubre, qui concerne à la fois des personnes en situations irrégulière, mais aussi des Français et des étrangers en situation régulière. Ce problème est social !
    Ce n’est pas en jouant sur les peurs infondées qu’on combattra le FN. Dans une région que je connais bien, le Beaujolais, on vote FN à 40%, alors qu’on ne compte aucun étranger à 40km à la ronde, très peu de pb de délinquance, etc. Tout ça est artificiel, et permet de faire l’autruche face aux vrais problèmes.
    Je me répète : c’est quoi, le problème, avec les étrangers en situation régulière en France ???

  • Ce que je veux dire c’est ce que tu dis :

    [quote post= »120″]Je ne nie pas qu’on a, en France, un réel problème avec l’immigration clandestine, et que le problème est complexe, entre nos aspirations humanistes et la réalité sociale de notre pays.[/quote]

    Tu vois on se comprend 😉

    Crois-moi je ne souhaite pas jouer sur des peurs et Nicolas Sarkozy ne le fait pas. Mais ce n’est pas en se voilant la face comme l’ont fait les gouvernements socialistes qu’on apportera une solution aux étrangers en situation régulière.

    @koz : t’abuses avec « kelbokoz » 🙂 On le sait que t’es le plus beau mais quand même 😉

  • [quote comment= »3537″]parce qu’une situation familiale pérenne et solide, c’est le premier rempart contre les dérives délinquantes.[/quote]
    Décortiquons honnêtement. Donc une situation familiale affaiblie serait une cause de délinquance.
    Il y a de la délinquance en partie parce qu’il y a des familles monoparentales.
    La délinquance naît de la libéralisation des mœurs.

    Vous voyez le parallèle avec votre raisonnement ?

    Mitterrand lui-même a parlé de seuil de tolérance. Dire que des flux migratoires incontrôlés provoquent des réactions de rejet n’a rien d’une condamnation des victimes du racisme. Constater que les jeunes présentent des risques accrus d’accidents de la route revient-il à accuser le jeune qui se tue en voiture ? Votre dérapage sur l’anti-sémitisme est également déplacé.

    [quote comment= »3537″] à gauche, on considère que le regroupement familial, pour un étranger un situation REGULIERE, ne peut pas être conditionné à une question de ressources.[/quote]
    On considère aussi qu’il faut régulariser les étrangers en situation irrégulière. Etablir comme vous le faites une distinction entre immigration régulière et irrégulière emprunte, vous devriez vous en rendre compte, au concept d’immigration choisie.

    [quote comment= »3537″] à gauche, on considère que le droit au logement opposable, tout comme n’importe quel autre droit, doit être ouvert aussi aux étrangers en situation régulière, là encore parce qu’il y aurait une rupture dans l’égalité républicaine si l’on faisait une différence sur ce critère.[/quote]
    Un étranger en situation régulière n’a pas le droit en France de devenir fonctionnaire. Un Français peut être employé municipal ou cadre de la banque centrale aux US ou UK mais la réciproque n’est pas possible. J’ai eu beau lire avec attention les 100 propositions de Ségolène Royal, je n’ai pas trouvé trace de l’abrogation de cette pratique évidemment contraire aux principes républicains. Rappelons par ailleurs que depuis Schengen, 400 millions d’Européens sont libres de s’installer régulièrement en France et d’y bénéficier des aides publiques. Rappelons également que le RMI est supérieur au salaire moyen de Roumanie.

  • Nicolas Sarkozy est le premier responsable de cette mise en cause. 1 : il s’adresse aux électeurs du Front National pour leur dire « comme je vous comprends ». 2 : il développe des thèses et des idées communautaristes, et en tant que Ministre de l’Intérieur, il instrumentalise les faits de l’immigration clandestine pour flatter les mauvais sentiments de quelques-uns. Sans JAMAIS rechercher et mettre en cause celles et ceux qui, français, et en France, organisent les filières de l’immigration clandestine, et les prodfiteurs de celle-ci, comme ses patrons qui, le matin, passent chercher des ouvriers qui relèvent de cette immigration clandestine, pour les payer moins, etc.

    Mais si Nicolas Sarkozy est le visage de l’extrême-droite économique française, c’est parce qu’il partage avec Jean-Marie le Pen les mêmes convictions économiques, ultra-libérales. Bien sur, Le Pen trompe son monde avec le coup des frontières, à rétablir, mais son programme vise à détruire le Code du Travail actuel, comme Nicolas, à diminuer ou supprimer certains impôts, comme Nicolas, etc.

    Comme Nicolas Sarkozy ne peut pas assumer aussi honnêtement et radicalement, ce et son programme, il donne des coups de barre dans toutes les directions, à gauche, à droite, il donne des gages aux salariés et aux ouvriers qu’il s’empressera de trahir une fois élu.

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