Le blog comme psychanalyse, comme confesseur, comme catharsis (ça fait encore savant) ? Comme spasfon, peut-être. Lyoc, alors, pour agir plus vite. Ou comme trachéotomie. Voilà. C’est plus juste. Une trachéotomie. Mais alors une trachéotomie d’urgence. Celle que l’on pratique dans la rue, dans l’instant, à la sauvage, avec un stylo. Ce n’est pas une légende, c’est possible, j’ai vérifié, même s’il faut « dans un premier temps, percer la gorge avec un couteau, transpercer la peau, les muscles et du cartilage« .
Parce que depuis hier, je suffoque.
Je suis sidéré. Sidéré, abasourdi, accablé, ahuri, anéanti, baba, choqué, coi, consterné, ébahi, ébaubi, éberlué, estomaqué, étonné, étourdi, foudroyé, hébété, interdit, interloqué, médusé, pantois, perclus, pétrifié, stupéfait. Dieu que la langue française est riche et que le dictionnaire des synonymes est pratique.
J’ignore comment François Hollande peut encore conserver quelque considération que ce soit.
Mardi soir, après avoir dit que la loi devrait s’appliquer, François Hollande a donc accordé aux maires le bénéfice de la « liberté de conscience« , avant de se rétracter dès le lendemain. Vous avez suivi le feuilleton avec moi.
Et je suis effaré. Entre autres. Atterré ? Aussi.
On pourrait évoquer le fond. Tout peut se dire sur la liberté de conscience. Il y a de bons arguments en sa faveur et de bons arguments en sa défaveur. Mais c’est la forme qui me laisse pantois. Ce qu’elle dit de notre Président de la République, ou de celui qui en tient lieu. Ce qu’il dit de sa conscience politique, de son caractère, de sa trempe, de la valeur de sa parole.
Il ne peut pas, devant les maires, ignorer la portée des propos qu’il prononce. Même improvisés, même s’il les prononce après d’autres. C’est la défense « racailles« , je connais. Lorsqu’il se trouve devant les maires, dont 17.000 exigent la reconnaissance d’une objection de conscience, il ne peut pas ne pas comprendre, même au débotté, l’enjeu d’une expression telle que « liberté de conscience« . Ce faisant, il reconnaît qu’il y a là une question de conscience, et c’est important.
Fatalement, il déchaîne son camp. Pour un député socialiste parisien, « Hollande est un mollusque« . Le geste de la main d’un interlocuteur de gauche auprès duquel je m’en ouvre est sans ambiguïté. Une anguille. Il confirme ce que ses pires adversaires socialistes disaient de lui : avec Hollande, c’est le dernier qui a parlé qui a raison.
On le soupçonnait de céder à la rue, voilà qu’il cède à un lobby.
Il suffit que l’Inter-LGBT monte au créneau pour que, dans l’urgence, la précipitation, il se précipite pour le recevoir. Comme ils disent si souvent, ils reçoivent « les associations« , comme si en recevant les associations homosexuelles, on faisait le tour du sujet. Voilà donc trois gars qui sont reçus en délégation. Que représentent-ils ? Qui représentent-ils ? Combien de Français ? Mais les voilà dans la cour de l’Elysée. Et, après être allé lui expliquer la vie, c’est le président de l’Inter-LGBT qui fait part de la reculade du président.
Bref, le président, il se serait trompé de mot… On ne peut plus hésiter qu’entre la bêtise, l’incompétence ou l’inconsistance. Et bien au-delà du fond, c’est cela qui laisse pantois. Abasourdi, consterné, accablé.
Quel est ce président qui sur des sujets fondamentaux peut changer de pied en vingt-quatre heures, s’excuser de demander pardon, et repartir penaud en assurant qu’il s’est trompé de mots ?
Pour parfaire le tableau, ce matin, avec la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaut-Belkacem, les maires passent de la « liberté de conscience » aux « moyens de coercition« , de la liberté à la schlague. Quelle crédibilité peut avoir un pouvoir qui passe en 48 heures d’un extrême à l’autre ?
Ce faisant, Hollande a fait un carton plein, et des dégâts politiques rares. Il a ajouté un épisode à la désormais longue liste des couacs et des bourdes[1], démontré son inconstance et son inconsistance, flingué l’ébauche de crédibilité qu’il s’était donné avec sa conférence de presse, hystérisé la vie politique qui tournera désormais entre menaces, manifs, grèves de la faim, et mises en demeure, et réussi la performance de rendre furieux les opposants comme les partisans du projet.
Hier soir, malgré sa dérobade, ces derniers balançaient des Flamby sur les grilles de Solférino.
Désormais, il est également certain que c’est la rage au ventre que les opposants vont défiler, le 13 janvier, plus nombreux encore que samedi.
François Hollande a retiré l’expression « liberté de conscience« , qui n’est « pas appropriée« . Pour ma part, je retire « président de la République« . L’expression n’est pas appropriée.
Ce n’est pas un Président de la République, c’est une anguille.
L’anguille, ça se bouffe crue et c’est plein de vitamines.
Je sais, j’ai vérifié.
ps : si vous arrivez ici pour la première fois, je ne voudrais pas que ce billet occulte le précédent, « Projet de loi inutile : la réponse est dans le code civil« . C’est ce que j’écris en temps normal, quand un président ne suscite pas l’expression de ma plus haute consternation.;
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Et avec tout ça, je ne suis même pas sûr de respirer mieux.
Vous voulez que je vous fasse un kiss-in… euh… un bouche-à-bouche, pardon ?
(Pardon !)
Le blog comme dictionnaire, donc.
Article de Libé (votre lien) : « En marge d’une entrevue avec le président italien, Giorgio Napolitano, il déclare depuis le perron de l’Elysée que le mariage pour tous «va s’appliquer partout, dans toutes les communes» »
Je retiens surtout que ces salades sont plus importantes (au choix) que la venue d’un président européen, que la préparation du budget de l’UE, que le vote du budget 2013 (dont on ne parle que pour le « fun » d’un amendement Nutella), qu’un début de guerre et un cessez-le-feu en Israël, que les troubles qui agitent l’Afrique… et j’en passe (on ne va quand même pas parler de la Syrie… presque 2 ans que ça dure… qui cela va-t-il encore intéresser ??).
Deux pas en avant, 3 pas en arrière et on escamote ce qui prépare notre avenir…
Dégout, désarroi, inquiétude… on peut reprendre le dictionnaire des synonymes ?
Aussi, quelle prétention de la part de l’Inter-LGBT dans son communiqué d’hier matin, qui «suspend toute relation avec le gouvernement» en attendant d’être reçu par FH. L’inter LGBT s’offusque quand on dit qu’il est un lobby, mais à voir la pression qu’il fait sur le gouvernement pour obtenir ce qu’il veut, je crois que le terme convient.
J’apprécie votre charge et cette volée de qualificatifsssss mais la dure réalité est là, nous avons une girouette , remarquez, ses amis politiques nous avaient prévenus !
Maintenant si ses opposants voulaient bien cesser de se battre comme des chiffonniers, l’on pourrait effectivement aborder les sujets de fond voire tragiques !
Heureusement il existe des voltigeurs aussi prompts que vous Koz !
N…
CON-STER-NANT
Je viendrai le 13 Janvier de l’étranger pour manifester – la rage au ventre comme vous dite!
« Pour ma part, je retire « président de la République« . L’expression n’est pas appropriée »
Elle est collector celle là – bravo!
De toutes façons, tout cela (l’Europe, le « mariage pour tous ») n’est que de peu d’importance par rapport au psychodrame que vit l’UMP. On a les urgences qu’on mérite. Il faut décidément que j’arrête de regarder les chaines d’information…
Cher Koz, Voilà ce que Maïté faisait avec les anguilles, si ça peut vous donner des idées :
Maïté aux prises avec une anguille par ina
Bonjour,
Je me permet de réagir. J’ai suivi hier sur la timeline de Maître Eolas la discussion qui vous opposait à lui.
En effet, on peut se demander ce qu’Hollande mettait réellement derrière sa « Liberté de conscience ».
Était-ce simplement une reformulation du fait qu’un maire peut toujours demander à son adjoint de célébrer le mariage, il n’est évidement pas tenu de le célébrer lui même, s’il a un problème de conscience (ça n’a jamais changé, et ça ne peux pas changer). C’est la position de maître Eolas si j’ai bien compris, qui étaye ces propos en disant que Hollande avait dit, juste avant sa « liberté de conscience » que le mariage serai appliqué PARTOUT, et sans exception.
Ou était-ce réellement un ajout dans la loi, mais dans ce cas, cet ajout disait quoi, concrètement ? Qu’un maire peut, s’il a un problème de conscience, ne pas célébrer le mariage ? Peut probable puisque il est tenu d’appliquer la loi (normal je trouve…) Mais je n’ai probablement pas tout saisis…
Je précise que suis suis complètement contre le mariage « pour tous », mais cette « liberté de conscience » m’intrigue…
Je partage ta consternation pour l’inconstance du Président. Je partage ton opposition au projet de loi de mariage pour tous (enfin surtout la partie filiation et adoption, le mariage civil je m’en fous un peu).
Mais pour moi, la vraie connerie c’est d’avoir parlé de liberté de conscience en la matière. C’est n’importe quoi. Un maire doit appliquer la loi, toute la loi, pas faire du cherry-picking. Dans un état de droit, on milite pour faire passer des lois, les amender, les abroger. Mais quand une loi est promulguée, on l’applique. Même si on la déteste. Même si dans le même temps on lutte pour la faire abroger.
Ce n’est pas parce que Noël Mamère a célébré des mariages illégaux qu’il faut l’émuler en refusant de célébrer des mariages légaux. Là est la différence entre le démocrate et le tyran. Le démocrate applique les lois, même celles qui lui déplaisent.
C’est la même chose avec la tolérance ou la liberté d’expression. Tolérer ce qui nous plaît, ce n’est pas difficile. De même, les opinions populaires n’ont pas besoin d’être protégées.
Bref, le Président se décrédibilise en changeant d’avis, mais les dégâts auraient été plus graves s’il avait persisté à autoriser les maires à ne pas appliquer la loi.
Et je pense que tu ne devrais pas « retirer Président de la République ». Même si il a tort, même s’il fait des conneries, même si je déteste ce qu’il fait ou ne fait pas ainsi que la façon dont il le fait ou ne le fait pas. Il est Président de la République.
Hublio a écrit ::
Je ne tape pas, alors ? 😉
Effectivement, son propos avait une portée très discutable. J’ai le projet de loi à portée de main depuis qu’il est sorti et le fait est qu’il n’y a aucune mention d’une quelconque liberté de conscience à l’intérieur. On entrerait d’ailleurs dans un débat surprenant s’il s’agissait de considérer que les maires n’ont pas de liberté de conscience tant qu’elle n’est pas reconnue dans une loi.
De fait, je pense, et il se peut bien que je l’ai écrit, que cela n’avait aucune portée pratique. C’était en quelque sorte une forme d’os à ronger pour calmer les maires.
Mais cela n’enlève rien au caractère dramatique de la position de François Hollande. Même sans portée pratique, on ne lance pas « liberté de conscience » l’air de rien pour occuper son monde. Cela n’a peut-être pas de portée pratique mais la portée politique est évidente. Il suffit de voir les réactions provoquées. Alors quoi, il est donc capable de lâcher ça, dans une enceinte assez institutionnelle, sans imaginer la portée de son propos ? Pour le reste, je ne reprendrai pas l’intégralité de mon billet.
Lib a écrit ::
Il l’est, constitutionnellement, juridiquement, statutairement. C’est indéniable.
Mais il ne l’incarne pas.
Il n’a pas le tempérament, ni la stature, ni la capacité de décision, qu’il faut.
Très bon le : « Pour ma part, je retire président de la République . L’expression n’est pas appropriée. »
On dirait du Jospin, quand il avait à l’assemblée parlé de gauche dreyfusarde et anti-esclavagiste et qu’on ne pouvait pas en dire autant de la droite, et qui avait fini pas dire que ce n’était pas son genre de dire cela et que son propos avait été mal compris.
« On le soupçonnait de céder à la rue, voilà qu’il cède à un lobby. »
Ou cède t-il tout simplement à la raison, et reformulant une expression absurde du point de vue juridique, inepte du point de que politique. Oui, François Hollande a dit une grosse bêtise. Une énorme même. Il l’a retiré, il aurait pu même aller jusqu’à s’en excuser. Qu’on moque la vacuité de la formule initialement choisie par F. Hollande pour parler du simple recours à la délégation, on peut le comprendre… Mais qu’on s’étonne que François Hollande dans un élan de lucidité la retire… là, j’avoue être dépassée…
Pour vous expliquer, vous pouvez notamment reprendre votre propre commentaire. Qu’un-E de ses partisan-E-s en vienne à préférer arguer que son propos était absurde juridiquement et inepte politiquement en dit long sur l’ampleur du désastre. Nous avons donc un président de la République qui, de l’avis de ses soutiens, fait des déclarations ineptes. 1er souci.
La suite, c’est juste une question de politique et de face. Il pouvait choisir de faire comprendre que cette formule ne changeait rien au projet de loi, ou expliquer qu’il ne faisait que dire que les maires ont toujours une liberté de conscience mais que, comme il l’a rappelé, la loi devrait être appliquée partout.
Au lieu de çà, il se fait dicter son comportement par une association, un lobby, qui commence par affirmer « nous suspendons tout dialogue avec l’Elysée » (1er point formidable : donc, en réalité, ce projet de loi se négocie entre l’Elyséee et les LGBT ? Merci de l’info), se voit accorder sur-le-champ un rendez-vous, va expliquer le droit et le français au président de la République pour, au bout du compte, se charger de le recadrer sur le perron de l’Elysée !
Non seulement le président dirait des trucs ineptes mais, en plus, il perd la face. Si ce n’est pas le comble du ridicule et de la vacuité…
J’ajoute qu’il est également sidérant de constater que l’on vit à ce point sous le terrorisme intellectuel des LGBT que l’idée même de considérer qu’il puisse s’agir d’une question de conscience soit aussi scandaleuse. C’est extrêmement révélateur de la nature de ce sujet, sur lequel on fait passer la simple divergence d’analyse pour une faute morale.
Moui bon d’accord F Hollande est petit ridicule mesquin irrésolu…
Il reste quand même une question: pourquoi F Hollande a pris le risque de paraître ridicule aux yeux de Koz toujours (quel risque!!) et de bien d’autres? Tout ce que Koz a écrit, dénoncé, il le sait. Or les mêmes qui prêtent à F Hollande une extrême souplesse le décrivent aussi comme d’une intelligence affûtée. Quelque chose ne colle pas. Simple erreur de programmation du logiciel? Je n’y crois pas.
Car F Hollande est face à une bombe lente: plus de 400 conseils municipaux sont d’ores et déjà déclarés hostiles à cette loi; encore s’agit-il sans doute de militants déclarés mais le malaise va sans doute bien au delà: or sur 36 000 communes, une majorité écrasante est de très petite taille et on n’y trouve pas tant d’adjoints que cela pour refiler la patate. Contrairement à ce qu’une lecture uniquement en pourcentage peut faire croire, ne pas aborder la question de la liberté de conscience est prendre un risque non négligeable d’empêcher de facto le mariage dans pas mal de ces communes.
On dira que 3% de demande de mariage sur 3% d’homosexuels c’est epsilon comme proba de clash. D’abord ça fait quand même plus que mille en valeur absolue. Depuis 2005, 20 000 mariages homos ont été validés en Espagne. Ensuite et surtout, on peut compter sur LGBT ou Act Up pour provoquer une demande de mariage dans quelques unes des communes les plus farouchement hostiles afin d’aller au clash le plus spectaculaire possible. Relativement facilement en fait, ils iront même jusqu’à louer auparavant quelque chose sur place pour domicilier les futurs homos à marier. Du grabuge et une aubaine pour les media (le plouc refusant la liberté, tout ça, la fourche contre les jeunes urbains…) et il faudra alors à F. Hollande trancher à chaud: autant demander à un oeuf de pondre une poule.
Ce n’est pas tout: Dans la mesure où la démission est la seule position républicaine et honnête d’un maire qui refuse de marier les homos si c’est légal, le risque de manquer de maires n’est pas négligeable: à l’approche de chaque élection municipale, on manque de candidats dans les petites communes; or la France a cette caractéristique d’avoir un tissu gigantesque de ces micro-communes. Il est clair que la perspective d’avoir à effectuer ne serait-ce qu’une fois un mariage homo en 6 ans peut mettre en péril la tenue d’ élections qui sont imminentes, montrer que la peur empêche l’exercice de la magistrature la plus populaire. On n’a pas besoin de cela pour effrayer les candidats à la mairie dans certaines communes.
Alors F Hollande hésite entre sa machine de guerre contre les religions (exorde du discours du Bourget sans ambiguité) et sa réputation à venir de semeur de troubles dans les campagnes. Quand on voit à quel point il a tenu à apparaître comme le premier des Corréziens, le risque n’est pas nul pour l’image de Normal 1er (comme ça je n’ai plus à le qualifier de Président de la République, une pirouette que je suggère pour arranger Koz et Lib). Or l’image est première chez lui.
Sa tactique était donc simple: aux élus il laisse miroiter un droit à désobéir, un discours de bienveillance; Il s’agissait donc dans un premier temps de laisser les objecteurs se démasquer, pour, dans un deuxième temps laisser les militants les plus violents se livrer à la proscription, vieille façon d’anéantir un adversaire démultipliable par le Net et les réseaux. Afin que ne se présentent aux élections que des candidats « fiables ».
Mais drame pour F Hollande: les militants LGBT les plus excités n’ont pas compris la manoeuvre et ont cru dans la parole présidentielle eux aussi. Il a donc fallu les rassurer à leur tour. Et voilà comment fâcher tout le monde!
Je ne préfère pas -maintenant – arguer que le propos est absurde et inepte. J’ai hurlé à l’ineptie sitôt le propos prononcé. Je me suis depuis réjouie qu’il ait été retiré. Admettre une erreur, ce n’est pas perdre la face, c’est reconnaitre ses propres limites et faire la démonstration de sa capacité à les dépasser.
Après, on peut ne pas apprécier le style, déplorer l’imprudence, parfois même voir dans la position initiale du PR une forme de cynisme. Mais comment regretter le retrait d’une formule communément admise comme inepte ?
J’oubliais… Penses tu vraiment que 3 représentants d’organisations militantes (« le lobby » donc) ont, à eux seuls, eu plus de poids que l’entourage du PR + une bonne partie de sa majorité + les sympathisants et militants de la toile, pour la plupart estomaqués par cette sortie malheureuse ? Si tel est l’objet de ton indignation, permet moi de te soulager, elle n’a pas de raison d’être…
depuis l’âge de la majorité, j »ai toujours scrupuleusement exercé mon « droit de vote » (!) ; je crois que 2012 aura été la dernière année ; je sais qu’il y a le bulletin blanc mais comme il est comptabilisé comme nul, le seul intérêt est de « sauver la face » en émargeant au registre municipal , se montrant ainsi « urbi et orbi » bonne citoyenne…
Je refuse cette hypocrisie… désolée « Erwann », je ne peux pas voter « droite », encore moins quand elle devient ce qu’elle est devenue et je ne peux plus voter « gauche » qui considère mon vote comme un « chèque en blanc » , ce qui n’est PAS DU TOUT ma conception de ce vote… bonne chance aux nouvelles générations…. je suis fatiguée…
@ Bruno L.:
Merci, je pense vraiment que votre analyse est la bonne. Mais ça n’enlève rien à mon commentaire… je suis vraiment fatiguée, parce que cela va recommencer avec le projet de loi sur l’euthanasie qui risque d’entraîner, elle aussi, beaucoup de dérives ; alors qu’il serait tellement plus logique d’améliorer la loi « Léonetti »insuffisamment connue…
zeyesnidzeno a écrit ::
Là où je rejoins Koz, c’est que la meilleure façon d’éviter que l’on pose la question eut été de ne pas rencontrer le lobby (surtout après qu’il a annoncé suspendre tout dialogue avec l’Elysée)
Énorme erreur de langage, sans aucun doute; d’autant plus que le fond du message, lui, était clair avant que ne vienne s’y mêler cette désastreuse formule.
François Hollande a eu le mérite minimal de reconnaître rapidement la gaffe et de revenir sur ses propos. C’est piteux, bien entendu, et ça s’ajoute à une longue listes de fausses notes. Ça vaut mieux que de persévérer dans l’erreur ou de nier qu’elle ait même existé; mais le bilan n’est pas bien brillant.
Je crois que le fond du problème est, effectivement, la recherche instinctive du compromis qui est sa marque de fabrique. J’ai mis cela dans la colonne positive lorsqu’il s’est agi de déterminer mon vote. Mais, sur ce sujet, le compromis est inenvisageable. On peut se marier et adopter, ou on ne peut pas, c’est blanc ou noir. Pas étonnant que la question du mariage le gêne !
Lib a écrit ::
+1. Tu tapes dans le mille en citant le précédent Mamère. La prétention des maires opposants à se voir attribuer un droit de retrait est inacceptable. Soit dit en passant, je prends bonne note de la position de Jean-François Copé.
Je dois avouer qu’apprenant la décision de Monsieur le Président j’ai bondi :
« La loi [mariage pour tous] passera, c’est le progrès » mais « les maires peuvent exercer la clause de conscience ».
Ou en d’autres termes, la loi passe mais elle est facultative.
C’est un aveu : la loi devient un cadeau pour les uns ou les autres !
J’étais convaincu de la fin de la démocratie; et Hollande, le Président de la République (inapproprié selon votre excellente terminologie) me l’a démontré. D’autant que les « bénéficiaires » de la loi sont vite monté au créneau, non pour mettre en évidence l’incohérence de la LOI FACULTATIVE, mais pour revendiquer leurs DROITS fussent-ils en opposition avec ceux des autres dans la même République.
La guerre civile a commencé.
zeyesnidzeno a écrit ::
Autant pour moi, tu ne dis pas que le propos était inepte aujourd’hui seulement mais depuis deux jours. Donc un soutien de François Hollande dit depuis deux jours que son propos est inepte, voilà qui change tout à ma réponse.
zeyesnidzeno a écrit ::
Prononcer des propos « ineptes » lors du Congrès des Maires de France, pour un Président de la République, oui, c’est ce que l’on peut appeler… une « limite ».
zeyesnidzeno a écrit ::
Faut pas pousser grand-mère… ou les ravages de la méthode Coué.
J’ai écrit qu’il y avait aussi de bons arguments contre l’objection de conscience mais non, ce n’est pas « communément admis comme inepte ».
Je me permets de rappeler que les appelés du contingent ont bénéficié de l’objection de conscience et qu’à l’instar des maires, ce n’est pas en raison d’une compétence particulière, mais en raison de leur rapport à la Nation, à la République, à l’Etat (choisissez l’option que vous préférez). Maintenant, s’il s’agit de dire que ce serait « inepte » parce qu’homophobe, je crois que l’on va très vite atteindre les limites de ma patience.
Lib a écrit ::
Voilà, voilà. Il y a façon et façon. Le faire à l’issue d’une rencontre avec trois membres de lobby qui ont l’audace d’adresser une forme d’ultimatum au Président de la République (en privé, je vous raconterais bien comment une personne de ma connaissance s’est faite recevoir pour avoir seulement donné l’impression de faire un chantage à Sarkozy) et le laisser annoncer par eux, c’est dramatique.
Mais je ne vais ni réécrire mon billet, ni réécrire mon commentaire ci-dessus.
Tu peux mettre tous les synonymes que tu veux mais pas coi, quoi 🙂 sinon je vais tenter la technique avec mon évêque. Çui qui l’ouvre en dernier a gagné. Je mince il a toujours le dernier mot
J’ai utilisé par ailleurs l’adjectif « pitoyable » pour qualifier ce tête à queue présidentiel (sans oublier l’autre actualité tout aussi pitoyable). On doit se rejoindre. Jouer avec le mot « conscience » ainsi indique peut-être une « surprenante » opinion de ce distingue l’homme.
Dire une bêtise – ou plutôt une inexactitude – et la corriger le lendemain, ce n’est pas un problème. Je pense qu’il a juste voulu rappeler aux maires qu’ils pouvaient toujours s’arranger avec leur conscience. Pas de quoi en faire un fromage.
Mais je suis d’accord avec Lib: recevoir le lobby LGBT sur la base d’un chantage, c’est une grosse connerie. Une audience du président, dans la journée! Pour un sujet aussi dérisoire! Je trouve ça bien que le président soit accessible, mais pas dans ces conditions.
Il est sûr que notre président a un petit côté Louis XVI. En temps de crise, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux.
Je suis comptètement d’accord avec vous Koz , comme vous j’ai été soufflée, estomaquée, scandalisée.
La liberté de conscience évoquée par Hollande lors du congrès des maires de France levait plus de questions qu’elle ne calmait les esprits. Cependant, Hollande avait prononcé ces mots deavants une assemblée d’élus de notre république.
Le fait que LGBT exige une rencontre à l’Elysée et que Hollande s’éxecute immédiatement m’a choquée car j’ai compris que cette loi de mariage était en fait totalement pilotée par LGBT, ce que les medias s’étaient bien gardé de révéler . Le pire était à venir : quand j’ai lu que c’était le porte-parole de LGBT qui annonçait que Hollande retirait « la liberté de conscience » à la sortie de l’Elysée, j’ai cru avoir une syncope.
Hollande avait peut-être commis une erreur de parler de « liberté de conscience » mais la moindre des chose est qu’il aurait dû corriger cette erreur lui-même et s’en expliquer devant les maires, élus du peuple.
A la place, nous avons eu LGBT pour le faire.
En résumé, depuis le perron de l’Elysée, LGBT annonce aux maires de France que Hollande retire « la liberté de conscience ».
Alors je vous suis totalement Koz, » Président de la République » est une expression inappropriée en ce qui concerne Hollande. C’est LGBT qui commande.
Si l’UMP n’était pas en pleine autodestruction, cette histoire aurait à mon sens fait un véritable scandale.
vive le CULBUTO, certains n’ont donc pas été surpris, et ce n’est pas fini. COUAC,COUAC ,CODEC
David a écrit ::
Il est vrai qu’après tout ça, dire que cela me laisse coi est un peu contradictoire, absurde, antinomique, contraire, contredit, différent, discordant, divergent, illogique, impossible, incohérent, incompatible, inconcevable, inconséquent, inintelligible, irrationnel, opposé, subcontraire.
Logopathe a écrit ::
Oui, quand on dit 3.988.240 au lieu de 3.888.240, par exemple. Mais lorsque l’on est un peu attentif à ce dossier comme il l’est nécessairement, que l’on sait que l’objection de conscience est une revendication portée par des milliers de maires (au dernier pointage 17.000 maires et adjoints), on n’emploie pas ce terme à la légère. Je pense d’ailleurs que c’est loin d’être une légèreté mais le reflet de son absence de conviction sur ce sujet. Ce n’est pas la première fois que l’on est informé de ses « réserves », de façon à mon avis pas involontaire. Mais alors, qu’il assume ou qu’il se taise.
Florence a écrit ::
Oui. Plusieurs observateurs (Gattegno, Medioni etc) notent que c’est sa plus grosse faute politique depuis son entrée en fonctions.
Avec tout ça, on aura zappé l’édito de Dominique Quinio, qui s’est trouvé dépassé alors qu’il disait assez bien les choses.
L’idée de la clause de conscience était bonne à mon sens. Maintenant s’il s’avère que c’est inconstitutionnel il n’est pas anormal que FH ait fait marche arrière.
Alors qu’on lui reproche un peu de légèreté OK, mais a en faire un grave problème me semble une attaque disproportionnée.
Lib a écrit ::
Bonsoir Lib,
Je ne trouve plus les articles en question (si il le faut, je les trouverai) , mais j’ai lu que, dès la sortie du « congrès des maires », l’entourage de FH a cherché à corriger le tir. Et sans le retrait de la formule… ce n’était pas une mince affaire.
Après, je vous concède que de recevoir l’Inter LGBT, si vite, n’était la démarche la plus habile. Même si l’Inter LGBT est l’interlocuteur désigné, « representatif » (si une telle chose est possible) des associations LGTB bien naturellement consultées dans le cadre du projet de loi. Et même si l’Inter-LGBT pouvait se sentir en premier lieu offensée par la formule hasardeuse du PR.
Je comprends ce que ce « en premier lieu » a de discutable, tout citoyen était tout aussi en droit de l’être, offensé.
Koz a écrit ::
Effectivement, je pensais ce point dépassé, je vais donc essayer expliquer en quoi, de mon point de vue, cette formule est inepte. Dans un premier temps, je reprends mot pour mot, l’argumentaire développé par Lib :
« Mais pour moi, la vraie connerie c’est d’avoir parlé de liberté de conscience en la matière. C’est n’importe quoi. Un maire doit appliquer la loi, toute la loi, pas faire du cherry-picking. Dans un état de droit, on milite pour faire passer des lois, les amender, les abroger. Mais quand une loi est promulguée, on l’applique. Même si on la déteste. Même si dans le même temps on lutte pour la faire abroger. »
Dans un second temps, je rebondis sur ton exemple.
Tu cites l’exemple de l’objection de conscience pour les appelés. Tu aurais pu aussi citer celui des médecins invoquant la clause de conscience pour ne pas pratiquer l’IVG.
Dans ces 2 cas, deux principes sont évoqués : 1) le principe de ne pas servir une armée 2) le principe de ne pas pratiquer l’IVG.
Dans le cadre du mariage pour tous, aucun maire ne songe à objecter au principe d’unir 2 personnes. Certains par contre songent à objecter à l’union de certaines personnes. C’est en ce sens que le parallèle avec « l’objection de conscience » ne tient pas, quand bien même les élus ne seraient pas astreints à appliquer la loi, cette objection, de fait discriminante une fois la loi prononcée, n’est pas applicable puisqu’elle induit une inégalité des droits entre les individus.
@ Hervé:
Hervé, je vous trouve bien indulgent.
Pour ma part, que LGBT soit devenu le porte parole de Hollande envers les maires de France me paraît un pur scandale.
Avec un peu d’intimidation, n’importe qui serait-il capable d’obtenir d’Hollande le code de la bombe nucléaire ?
Il y a là un problème d’autorité et de représentativité gravissime.
Un président de la république ne cède pas aux injonctions d’une association, quelle qu’elle soit.
Un président de la République ne laisse pas une association parler en son nom pour annuler sa parole donnée à une assemblée d’élus de la République.
C’est tout bonnement inacceptable.
que ce puisse être une stratégie de Hollande d’utiliser une loi qui pose des problèmes de conscience pour purger les maires rétifs est très vraisemblable (Aubry avait déjà fait une loi tordue qui avait fait fermer des associations cathos pour des raisons d’incompatibilité avec une obligation d’un certain pourcentage de subventions publiques …qui n’étaient pas accessibles à une association confessionnelle.).
Mais à ce moment là pourquoi avoir reculé après s’en être expliqué avec l’interLGBT? ils avaient eux aussi intérêt à ce que les maires soient calmés le temps que la loi passe pour ensuite fondre sur toutes les mairies de droite.
Sinon, je me suis demandé si le président de l’interLGBT n’était pas par hasard un supérieur de Hollande dans un ordre occulte quelconque, pour avoir un tel ascendant sur ses décisions…
(il m’est même venu à l’esprit l’hypothèse de menaces physiques envers sa famille.)
Dans tous les cas, j’aimerais bien que soit formée une commission pour analyser les raisons qui ont pu pousser un président élu au suffrage universel et jusque là responsable de sa fonction à
1) considérer que le projet du mariage gay était à ce point important qu’il passait avant toute politique étrangère ou économique et ne pouvait souffrir aucun débat.
2) obéir au doigt et à l’oeil à 3 représentants d’une fraction minoritaire d’une minorité déjà divisée sur le sujet, au point de se dédire lui même sur un point: l’objection de conscience, qui est tout de même traditionnellement porté par la gauche: les objecteurs du service militaire que je connais étaient absolument tous de gauche!
et le cas échéant, envisager de creuser un peu plus la question de la capacité de cette personne à tenir cette fonction.
Pour moi, le retrait du projet est un objectif louable,
mais le retrait du président pourrait effectivement s’avérer être une nécessité encore plus vitale.
en tout cas, il joue un peu avec le feu, là.
et en même temps, au delà des questionnements qu’on peut peut-être se poser quant aux élus, quand on voit le niveau de que les gens écrivent ici et là sur la liberté de conscience, sur internet, on se dit que l’étrangeté de ce président n’est probablement même pas la donnée la plus préoccupante sur le sujet…
Pour le petit François, le mariage pour tous, c’est son abolition de la peine de mort à lui, son « truc » pour inscrire son nom dans les futurs manuels d’histoire.
Il n’y risque pas grand-chose, tout juste de mettre des gentils dans la rue. En somme, un petit entrainement avant que de vrais méchants ne pointent leur nez, quand l’heure de baisser les retraites et les salaires des fonctionnaires aura sonné.
« … avant d’en venir au but ultime : l’IAD/PMA pour les femmes, la GPA pour les hommes. »
En réalité, il n’y a pas de but ultime. Ou plutôt si mais il est par essence inatteignable. Le but ultime c’est que la copie soit aussi originale que l’original, que l’imitation se ne se distingue plus de l’œuvre imitée, que le simulacre acquiert le même statut que l’acte simulé. en un mot que le différent ne soit pas différent…
Ces revendicateurs militants obtiennent à chaque fois satisfaction mais ne sont jamais satisfaits. Le meilleur service à leur rendre, à eux comme à tous les enfants gâtés, serait de leur dire « non ! » et de tenir bon.
Je n’ai pas lu tous les com, pt-être que je répète…
Ce qui me met particulièrement en colère (même pas abasourdie, je passe directement à la colère),
c’est le mépris affiché du président pour les maires ELUS, donc pour les électeurs face à un lobby (non élu).
On me parle encore de démocratie?
@ do:
Il y a un précédent bien connu. Au moment de la mise en oeuvre des lois expulsant les congrégations, un nombre non négligeable de magistrats, plusieurs centaines ai-je mémoire, démissionnèrent. La République les remplaça par des magistrats sélectionnés pour leur obédience au pouvoir politique. De bons auteurs font de cet épisode le départ de la tradition française de non indépendance de la justice.
Voir notamment, d’Alain Bancaud :
Une exception ordinaire – La magistrature en France 1930-1950, Paris, Gallimard, coll. nrf-essais, 2002.
Un peu de jargon à la Bourdieu n’enlève rien à l’intérêt du livre.
@ LGBT
Il se peut que marier des couples du même sexe, cela puisse porter malheur. Pourquoi un maire ne pourrait pas s’affranchir de cette possibilité ? Est-ce qu’il y a une loi qui interdit d’être superstitieux ? On voudrait pas qu’à un maire, en sortant de la mairie, une tuile lui tombe sur la tête, non ?
François Hollande a fait une erreur (ça ne partait pas d’une mauvaise intention mais cela ne tenait pas la route juridiquement) et l’a reconnue le lendemain. On peut considérer cet épisode comme un énième couac. On peut discuter de l’importance de cette erreur (on pourrait aussi discuter de l’importance de ce sujet par rapport à d’autres). Mais de là à en tirer des conclusions définitives sur la présidence de François Hollande et lui faire un procès en illégitimité, cela me paraît un tout petit peu excessif, non ? La passion pour ce sujet qui vous tient tant à coeur sans doute… Attention quand même à ne pas mêler votre voix à celle de la cohorte d’électeurs de droite aigris et revanchards qui ont du mal à accepter le verdict du suffrage universel, cela pourrait brouiller votre message. Tout ce qui est excessif devient insignifiant, c’est l’une des raisons (pas la seule) pour lesquelles Jean-François Copé devient de plus en plus inaudible en dehors d’une frange minoritaire de l’électorat de droite (50% des militants et 30% des sympathisants).
zeyesnidzeno a écrit ::
A supposer que l’on considère qu’unir un homme et une femme ou unir deux personnes de même sexe soit la même chose. Le mariage et la filiation étant à ce point imbriqué que même le projet de loi ne les distingue pas (jusque dans son intitulé : « projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe« ), non, je ne suis pas d’accord pour considérer que les situations soient identiques et qu’il ne s’agisse là que d’une question d’égalité. Je sais que c’est la rhétorique des LGBT mais elle n’est pas recevable.
Si l’on reprend mon exemple, un appelé est d’accord pour servir son pays, mais pas les armes à la main.
do a écrit ::
Je n’irais pas jusqu’à une commission mais ces quesitons méritent d’être posées.
@ Jeff : merci pour ces bons conseils bienveillants que je ne suivrai pas. Ils me vont droit au coeur.
Ce qui est étonnant aussi, c’est le manque de sens politique et l’intégrisme des dirigeants de l’inter-LGBT. Hollande avait trouvé un truc pour faire passer la pilule, en employant un grand mot pour une petite réalité (en gros, ça voulait dire, vous en faites pas, vous pourrez toujours refiler les mariages qui ne vous plaisent pas à vos adjoints comme vous le faites déjà); et ces abrutis-là montent sur leurs grands chevaux, comme s’ils n’avaient aucune conscience du fait que tout le monde ne pense pas comme eux, et que François Hollande n’est pas juste président de la gauche, mais de tous les Français.
Moi ça me le rend plutôt sympathique, cet épisode. Je suis très indulgent avec les erreurs de com, qui sont généralement des créations des journalistes, dont on n’incrimine jamais la déontologie désastreuse.
En revanche je lui en veux d’avoir cédé au chantage des LGBT, ça fait vraiment minable.
@ zeyesnidzeno:,
@ Koz: L’objection de conscience, c’est généralement réservé pour les questions de vie ou de mort. Ne pas faire la guerre, ne pas tuer un foetus… Je trouve un peu extrême de l’invoquer pour un mariage.
@ Jeff:
C’est étonnant ce réflexe systématique visant à intimider les gens dont les idées vous déplaisent. C’est naturel chez vous ou vous l’avez acquis à l’école du PS?
@ Logopathe:
Assez d’accord avec vous. La manif de samedi a suscité des réactions qui font apparaître au grand jour une violence et un extrémisme dans une partie du mouvement LGBT qui serait passés totalement inaperçus. Le tract qu’a tweeté Koz aujourd’hui est véritablement effarant.
@ Logopathe:
Vous avez résumé en quelques lignes mon sentiment sur cette affaire.
Lib a écrit ::
Je suis assez d’accord, à Marseille c’est affiché depuis la veille de la manif, sur le lieu de départ en particulier. L’affiche parle de discours « putride et haineux », rend responsable les manifestants du sida, de meurtres, de viols, d’internements psychiatriques forcés…
Tout ça pour finir par un slogan, en gros et encadré : « Nous ne tendrons ni la main ni l’autre jour : préparons les planches et les clous ! », comme dit Koz l’appel à la tolérance manque ensuite de crédibilité.
C’est très clair qu’il faut être très précautionneux et respectueux dans le débat, mais j’aimerais bien que certains partisans du projet se calment un peu… Tout se passe comme si être opposé à ce projet de loi c’était un crime tellement horrible que ça donne le droit de vous traiter de tous les noms voire vous agresser avec des extincteurs. En passant, personne n’accepterait que l’on dise cela d’un meurtrier (et tant mieux).
Act’up dont on connaît la gde tolérance, signe des 2 mains cet « appel au meurtre » non signé…
http://www.actupparis.org/spip.php?article5028
Amis des lois, il n’y aurait pas moyen de porter plainte là ?
… la coupe commence franchement à déborder…
Vivons-nous dans un état de droit ?
Koz a écrit ::
Je suis sûr que vous prenez en compte ces éléments de réflexion et je suis sûr également que vous n’avez pas besoin de moi pour le faire. De la même façon que les remarques que je faisais précédemment sur la manif (et qui vous avez fortement déplu) ont manifestement été intégrées par les organisateurs (pas de mon fait bien sûr mais tout simplement parce que c’était une réflexion de bon sens), permettant en particulier d’éviter tout risque d’amalgame entre la manif de samedi et celle de dimanche et contribuant ainsi à la réussite de la première.
Lib a écrit ::
C’est étonnant ce réflexe systématique visant à caricaturer jusqu’au contre-sens l’intention des gens dont les propos vous déplaisent. C’est naturel chez vous ou vous l’avez acquis à l’école de l’UMP ?
Koz a écrit ::
Pas sure de bien comprendre cet exemple, pas plus que la démonstration qui le précède. L’idée est de défendre un principe, non pas réserver ce principe à une catégorie de personne. Un exemple que tu trouveras peut être plus parlant. Imagine un élu ultra-laïcard qui objecterait à unir 2 personnes, au seul motif que ces dernières envisagent parallèlement un mariage religieux, objection qu’il ferait au nom de son rapport à la nation et à l’idée qu’il se fait de la république laïque… Ça n’aurait pas beaucoup de sens.
@ Cheesecake:
Pour tout vous dire, j’y réfléchis. Des questions juridiques et politiques se posent. Notamment celle de donner l’impression que l’on se sent concerné lorsque l’on parle de « droite extrême », mais le reste du tract laisse penser qu’il suffit d’avoir participé aux manifs de Vita et du 17 pour être l’heureux bénéficiaire de cet appel à la haine, voire au meurtre. C’est évidemment un délit, et je me pose sérieusement la question de marquer le coup, sans attendre que ce soit des fafs qui le fassent.
@ zeyesnidzeno : ici il s’agit de la conception même du mariage et de la filiation. Bon, cela étant, comme je l’ai écrit, je ne suis pas un ardent partisan de cette clause de conscience, je ne vais donc pas non plus m’en faire l’avocat…
Je partage totalement votre effarement face à cette affaire et suis encore plus choquée par le texte relayé par Cheesecake. En plus du dernier paragraphe complètement incroyable, il y a aussi cette phrase :
« La légitimité des projets parentaux et/ou matrimoniaux ne se mesure pas au sexe, au genre, à la sexualité ou au nombre des personnes impliquées, pas plus qu’elle ne dépend du type de relation que ces personnes construisent entre elles. »
qui montre bien, s’il en était encore besoin, que les revendications ne s’arrêteront pas au mariage homosexuel.
Un enfant n’est pas un projet parental, c’est un être humain.
@ Lib:
Tout à fait d’accord.
au moins,ça soulage (enfin, un peu…), et puis ça fait travailler la richesse de la langue (synonymes. Il y a aussi ça http://www.cnrtl.fr/synonymie/)!
ce qui me ravit (!!!), c’est le ton employé par actup pour parler d’ « extrême », de « discours putride », de discours « haineux »… et se poser et exemple de tolérance avec un appel au meurtre!!!
ils le font exprès, où ils sont à ce point aveugles sur eux-mêmes et sur la réalité (manifs où il y avait des enfants, et où il n’y avait absolument rien de violent, même en parole, même quand les journalistes ont essayé d’interroger l’un ou l’autre manifestant pour tâcher d’épingler des propos « homophobes ») ? on n’a même pas envie de leur répondre, devant tant d’aveuglement et de mauvaise foi… on croit rêver! (ou plutôt faire un cauchemar!)
par ailleurs, je trouve aussi que les questions posées par Do sont intéressantes…
Voilà que les Act up veulent nous clouer sur des planches !
D’autres veulent envoyer des rafales sur les familles ( la photo du Monde : un enfant, une balle, une famille, une rafale)
Finalement, avec cette fichue loi, le président de l’apaisement va finir par mettre le pays à feu et à sang.
Lib a écrit ::
Pour un homosexuel, un enfant c’est d’abord un projet, une succession d’étapes, des méthodes, un temps et un coût. C’est inévitable. Seuls les hétérosexuels peuvent faire un enfant sans y penser. Sur ce point nous sommes inégaux. La loi ne peut rien y changer.
Cher monsieur,
merci pour votre blog. Soyez vivement remercié pour votre travail et la justesse de vos analyses.
Je ne sais pas ce qui est le plus effrayant :
– voir la personne qui a le titre honorifique de « Président de la République » céder à du chantage affectif de la part d’une minorité d’individus qui se prennent pour une autorité indépendante et supérieure, et qui se permettent de dicter à la personne qui est sensée être le « Président de la République » ce qu’elle doit faire, dire et penser ?
– que cette même personne, à qui l’on prête soit-disant beaucoup d’intelligence, soit aussi tordue qu’une anguille quand il s’agit de faire plaisir à tout le monde ? Que se passera-t-il face au Président Chinois, au Président Russe, aux différents dictateurs de la planète? va-t-il continuer à se faire instrumentaliser ? Depuis quand, un Président de la République cède-t-il au chantage affectif du porte-parole d’un lobby ? N’a-t-il vraiment pas mieux à faire, ou un sous-fifre quelconque pour s’en occuper ?
– que cela n’effraye aucun média, aucun journaliste, et quasiment aucun politique ?
Et tout le monde trouve ça « normal »…
entièrement d’accord : dans ce cas, cétait tellement évident qu’elle allait être pratiqué de la sorte qu’il était inutile d’en parler. il n’a fait que se ré-flambyser.
@ Roque:
entièrement d’accord ! instit en maternelle, je ne compte plus les braves parents qui ont fait des enfants sans y penser et les élèvent de même