Kiss-in : bouger, réagir, riposter. Ou pas.

Bouger, réagir, riposter. Il faudrait bouger, réagir et riposter. Défendre le territoire. La foi comme guerre de mouvement, peut-être :  celui qui ne saute pas n’est pas catho ! L’a pas le droit de parler puisqu’il n’a rien fait. Un « mou » voire un « ultra-mou ». C’est d’ailleurs amusant de voir comme, dans certains milieux, on se prend facilement à distinguer les catholiques entre mous et durs. Comme si la « dureté » était un critère de mesure du catholicisme. Elle est comment, ta foi, toi ? » « Moi, ça va, elle est  dure » « La tienne ? » « Ah, un peu molle ». C’est qu’on est loin de ces conneries de cœur de pierre et de cœurs de chair (Ezékiel 11:19 et 36:26). Ca, c’est pas d’la foi de…

En renvoyant dos-à-dos activistes homosexuels et militants d’extrême-droite – ceux qui trouvent qu’Odin avait tout de même plus de couilles que Jésus, mais qui viennent là défendre l’Occident et, avec un peu de chance, casser du pédé – Natalia était une « ultra-molle ». Alors, allons-y pour l’ultra-mollesse.

C’est que, sans surprise tant c’était écrit d’avance, l’affaire a salement dégénéré à Lyon, pour venir culminer paroxystiquement en un « Sieg Heil » final. Le personnage coupé de près sur la photo est un emblème à lui tout seul. La séquence est tellement significative : provocateur ici, il peine manifestement à prier à genou. Au final, il prend cher et avec lui, c’est la Croix qui est à terre, brisée.

Puisque, comme ils le savent, la personne ne se réduit pas à ses actes, c’est donc avec toute l’affection nécessaire pour les hommes et femmes de bonne volonté parmi eux que je redis mon profond désaccord.

J’appelle à s’en foutre. Juste s’en foutre, pour voir. Et vaquer. Des groupes d’activistes homosexuels viennent se rouler des galoches sur le parvis ? Ça ne me plait pas. D’ailleurs c’est pas fait pour me plaire. Ce n’est pas fait non plus pour m’édifier. C’est fait, quelles que soient leurs dénégations, pour me provoquer. Et je leur ferais ce plaisir d’y répondre ? Que se passe-t-il si je regarde ailleurs et poursuis mon chemin ? Suis-je heurté dans ma foi ? Dans ma vie de foi ? L’existence des homosexuels porte-t-elle atteinte à ce que je suis ? Quel impératif me pique les fesses pour que d’un bond je me dresse et fasse savoir aux gars d’en face que notre Sainte Mère l’Eglise désapprouve la sodomie ? J’ai autre chose à faire qu’à accorder de l’importance aux gesticulations de groupuscules excités. Non, l’esprit de riposte n’est pas essentiel, n’est pas le chemin que nous devons adopter. « Laisse les morts enterrer leurs morts ; mais toi, va annoncer le règne de Dieu ».

Est-ce que je tremble, d’ailleurs, dans mon for intérieur, à l’idée qu’une personne homosexuelle foule le sol du parvis ? Pourquoi chanter le Je vous salue Marie ? Pour conjurer les forces obscures qui se déchaînent sur le parvis ? Délier les langues ? On parle de profanation. Mais un parvis n’est pas sacré, pas béni. No stress. On ne profane pas le profane.

Quant au risque de voir ces manifestants entrer dans les cathédrales, il est nul si l’on prend la précaution de les fermer le temps nécessaire. Il est très faible si l’on se souvient que l’intrusion d’Act-Up à Notre-Dame s’est retournée contre ses initiateurs. Les organisateurs ne sont pas idiots : il est tellement plus rentable d’opposer des bisous aux saluts nazis…

Et s’il était béni, le parvis, il aurait été au moins autant profané par ces nazillons mêlés aux catholiques, leurs démonstrations de haine, les bras tendus, et les slogans furieux. Dès lors, pour protéger la cathédrale, ces hommes et femmes de bonne volonté auraient du ouvrir un « second front » de prière. Ce n’est certes pas ceux qui priaient, à genoux, qui enchaînaient ensuite sur les saluts nazis[1]. Mais sauf à prévoir le service d’ordre adéquat, les organisateurs ne peuvent qu’assumer une si prévisible incruste.

En n’ouvrant pas ce second « front de prière », ils ont laissé penser que ces héritiers du plus odieux et anti-chrétien des paganismes étaient un renfort accepté.

« Rengaine ton épée ». S’agit-il effectivement de défendre l’Eglise ? Ces actions sont nuisibles. Elles associent le fascisme au catholicisme, l’affrontement au parvis des cathédrales. Elles fournissent aux adversaires de l’Eglise les images qu’ils souhaitent et la confirmation de leurs présupposés. Elles justifient leurs actions et donnent à ces manifestations une ampleur inespérée.

Et à supposer que les parvis aient besoin de cette protection, les protège-t-on vraiment, par ces manifestations ? Au contraire, la provocation fonctionnant si bien, après Paris, ce fut Lyon, après Lyon, Metz, et d’autres suivront. On jurerait voir de nouveau à l’œuvre la « concasseuse gigantesque », ses « bêtises antagonistes » et les roues de l’engrenage démoniaque ! On observera d’ailleurs que du fait de l’absence de contre-manifestation à Metz – malgré les appels en ce sens – ce kiss-in n’a obtenu aucune résonance médiatique[2].

La démarche n’est pas seulement inefficace, on pourrait même douter qu’elle soit pleinement chrétienne. Les frères Pouzin, du groupe Glorious l’écrivaient dans une « lettre ouverte à notre frère homosexuel » qui – je n’ai pas changé d’avis – doit avoir bien du mal à percevoir la dimension d’accueil de la personne proclamée par l’Eglise. Jean-Baptiste Maillard le soulignait encore. Et Patrice de Plunkett le rappelait : « une église (…) peut se trouver dans le rôle du Calvaire : songeons à ceux qui insultaient Jésus au Golgotha. Jésus n’a pas demandé à son Père douze légions d’anges en gants noirs et bras levé pour venir dégager le terrain ».

Le Golgotha. Non, l’évocation de la Passion n’est pas excessive. Edmond Prochain conclut[3] sur cette phrase du Christ à Pierre, qui venait de trancher l’oreille d’un soldat venu l’arrêter : « Rengaine ton épée ». Si le Christ au moment de connaître sa Passion, au moment d’être arrêté, humilié, flagellé et mis en croix, soigne le soldat blessé et réprouve la violence de Pierre, combien nous-mêmes, face à de si dérisoires évènements, nous devrions oublier l’esprit de riposte ! A supposer que l’on veuille vraiment se mettre à la suite du Christ et non défendre une chrétienté sans christianisme et finalement… un christianisme sans Christ.

Photos Sébastien Erome

  1. à cet égard, qu’on ne me prenne pas pour une buse, même si cela abuse les juges : poing dressé, en biais, en diagonale ou les deux bras en avant, l’évocation du salut hitlérien est évidente []
  2. outre le fait qu’on a échappé aux débordements et assimilations déplaisantes []
  3. oui, tout ce monde : question de points et de i []

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51 commentaires

  • Très bon billet Koz. Et surtout, ce sont là d’excellentes recommandations.

    Soit les activistes se lasseront de ne pas passer à la télé. Soit ils iront trop loin et décrédibiliseront leur cause.

    Je suis prêt à parier que la tolérance des catholiques est supérieure à la partialité des media 🙂

  • D’accord avec toi Koz…

    Franchement, si la foi peut déplacer des montagnes… quelques bisous à côté c’est peanuts.

    Et puis comme tu le dis, quelle opposition pourraient-ils bien apporter qui ne serait pas risquée, caricaturée… ? Donc oui, mille fois oui, foutez vous en, ignorez les… ça sera la réponse la plus sage (oserais je dire la plus chrétienne) que vous puissiez apporter.

    Et puis, comme ça, la prochaine fois qu’ils voudront « dénoncer », ils n’auront guère le choix que d’aller titiller des religieux beaucoup plus intolérants… car là c’est un peu trop facile je trouve.

  • En fait, ta conclusion est juste une évidence.

    Maintenant, c’est intéressant de voir l’échelle des responsabilités dans cette histoire. Une action appelle toujours une réactions. Les organisateurs le savent.

    Par exemple, l’organisation d’un meeting royaliste (pas ségoléniste) devant les grilles du PCF place du Colonel Fabien, ne provoquerait que le sourire chez la plupart des militants parmis les plus intelligents. Mais il est aussi à peu près sur, qu’il y en aurait d’autres qui y verraient comme un affront, une provocation indigne et entonneraient l’Internationale, le poing levé, l’insulte à la bouche, prêts à en découdre avec les forces de la réaction. Parmis ces militants, on ne trouverait probablement que de rares vrais communistes encartés mais beaucoup de gauchistes « autonomes ». Les uns appelleraient à la liberté de manifester, de s’exprimer – les autres à la provocation programmée.

    C’est du même ordre ici.

    Et bien dans ce cas, les « royalistes » seraient entièrement responsables de cette situation. L’Eglise est juste prise entre deux feux. Comme le serait le PCF qui n’en a pas grand chose à battre au fond des nostalgiques du Comte de Paris. C’est tellement prévisibles et programmé à l’avance, que les associations de défense des homosexuels en l’occurence programment volontairement l’arrivée de l’extrême droite afin d’obtenir une couverture médiatique. Moi, je ne trouve pas ça très glorieux comme méthode…

  • @Eponymus :

    J’ai toujours peur des gens qui ont trop de certitudes, accrochés et simultanément lobotomisés par une vérité si mince qu’elle ne peut englober toute la complexité qui nous entoure, et l’on trouve effectivement « ces spécimens » dans la politique comme la religion…

    Mais c’est là tout l’enjeu non ? De valoir mieux que ça, encore plus lorsque l’on défend la tolérance, le respect… la minorité qui fait payer la majorité étant un risque à prendre dans tout groupement.

    De mon côté je tolère (d’ailleurs j’aime pas trop ce mot, je préfèrerais dire ‘respecte’) tout, sauf les intolérants…

  • Ah, Koz, je vois que tu as fini par craquer et faire le billet que tu ne voulais pas faire ! Tu as bien fait, car c’est un bon billet. Mais la surprise est un peu éventée 🙂

    Autrement je suis heureux de voir que l’affaire suivante, à Metz, est passée inaperçue. Cette preuve par l’exemple convaincra peut-être quelques têtes de bois de rester chez eux la prochaine fois, et ainsi d’obtenir le même résultat.

    @ Epo: certes, ce n’est pas glorieux de la part de ces associations, mais cela correspond à leur mode opératoire classique: maximiser leur visibilité et choquer volontairement afin de sortir de la situation de déni qui était la leur historiquement. Évidemment, c’est nettement moins courageux et moins justifié aujourd’hui qu’il y a 30 ans.

    Par contre, de la part de chrétiens, on pourrait – on devrait – attendre autre chose qu’une réaction symétrique et donc tout aussi peu glorieuse.

    @ Lib: +1.

  • Par contre, de la part de chrétiens, on pourrait – on devrait – attendre autre chose qu’une réaction symétrique et donc tout aussi peu glorieuse.

    C’est là le problème. Ces associations ne viennent pas provoquer « des chrétiens », mais surtout il viennent provoquer et attendent une réactions de « chrétiens nationalistes d’extrêmes droites dont beaucoup professent une idéologie plutôt païennes à tendences racistes dans une justification globale de la défense de l’Occident ». Il y a une petite différence, tu vois, entre « chrétiens » et « ça ». Or ces associations espèrent, attendent, souhaitent la venue de « ça ».

  • Surtout que franchement, avec un petit effort de relooking de la part de l’Eglise, la procession d’un gang de gaillards dépenaillés et mal rasés, entourant leur leader bandant ses muscles pour trimballer une croix, ça fait furieusement penser aux Village People … Transformer le Christ en icône gay, voilà qui présenterait l’Eglise sous un jour nouveau ! Un beau challenge de com’ pour Benoît XVI …

  • @Yogui

    C’est sûr c’est une idée. Bonne je sais pas, mais il y a déjà Dan Brown qui nous en a fait une icone de l’hétéroséxualité épanouie, avec un succès certain… La verson gay a bien du être faite par un quelquonque mouvement gnostique vers le IVème siècle, il y a qu’à chercher.

  • Bien d’accord avec toi, surtout sur la prétention que les cathos peuvent avoir à venir faire la morale pour des histoires de cul.

    Car oui, qu’est-ce que cela peut bien nous faire.

    Idem pour cette image de chrétienté, notion historique plus que réalité.

    Et enfin, mais d’une certaine manière tu le dit, cela n’est le reflet de rien d’autres que l’effet de zoom de quelques médias, cela ne concerne que quelques centaines de personnes, alors que pdt ce temps là, des millions de silencieux vivent tout simplement.

  • Eh bien, le comportement de ces cathos-identitaires me fait furieusement penser aux individus qui ont cherché à empêcher la conférence du rabbin Rivon Krigier à Notre-Dame de Paris.

    Eux aussi prétendaient en remontrer à l’évêque du lieu, accusé d’avoir gravement failli. Heureusement que v’là les ultra-cathos!

    Eux aussi dénonçaient la « profanation » d’un espace sacré (la Chaire de l’évêque) par un être « impur ».

    Eux aussi détournaient la prière et les objets religieux – en l’occurence des chapelets – en autant d’armes contre celui qu’ils avaient pris comme tête de turc.

    Ne me dites pas que ces gens étaient des schismatiques extérieurs à l’Eglise : ils ont été chaudement applaudis par des catholiques, en complète symbiose avec eux.

  • @ Yogui: en meme temps, je crois que B16, la comm, il en a rien à foutre. Il s’occupe de la réalité, pas de fantasmes.
    Et en plus je trouve qu’il a bien raison.

  • J’ai lu trop vite sous la vidéo ! J’ai vu « contre l’homophonie » ; quel rassemblement de braillards…

  • Ne pas opposer la haine à la haine, d’accord.

    Laisser faire, pas d’accord.

    Il y a un juste milieu, que personne dans cette affaire ne semble voir. Un juste milieu qui consiste à être là, à montrer qu’on est là, et à montrer que ces crétins peuvent faire ce qu’ils veulent, que ça ne nous empêchera pas d’être nous, heureux, heureux d’être nous, heureux d’être ensemble.
    On pourrait, plutôt que de se mettre face à eux et « prier », se poser là avec le pinard et le saucisson, des guitares, des jeux de cartes, et être là. Et les ignorer. Et envoyer chier les quelques nazillons qui ne sont là que pour casser du PD.

  • Quant à croire qu’un Kiss-in, ce n’est qu’une « histoire de cul », et qui donc ne nous regarde pas, c’est faire preuve d’une naïveté sans bornes.

  • Moi même gay je lis ce blog régulièrement.

    Pour une fois je vais commenter en apportant
    1- un lien
    2- une vision

    1- pour le lien, je vous invite à aller visiter le blog des intransigeants (http://www.intransigeants.wordpress.com), qui est parmi ceux qui appellent à la violence lors des kiss-in. Ils appellent aussi à l’homophobie, à l’antisémitisme, à négationnisme … Bref. Ces gens là se disent catholiques, très croyants, et prônant la paix. J’en viens au point 2, la vision.

    2- C’est une évidence que le kiss-in devant une église a une dimension de provocation, mais pas seulement, et pas pour tout le monde … La cible de la provocation n’est pas le catholique lambda, c’est justement le crétin extrémiste.
    Je ne suis moi même pas vraiment en faveur de ces manifestations, que je trouve hautement inutiles, voire insultantes … Mais le cœur de cible, c’est bien ces gens là, ceux qui sont prêts à ‘venir casser du pédé’.
    Là où c’est débile, c’est qu’on ne les fera jamais changer d’avis … Mais je pense que la médiatisation du phénomène permet de faire pleins feux sur ces gens là, pour les décrédibiliser.

    Enfin, heureux de voir qu’il reste des catholiques qui ne donnent pas envie de passer procéder à une apostasie …

  • @ Gemini
    « Mais c’est là tout l’enjeu non ? De valoir mieux que ça »
    Je ne dirais pas ça comme ça – l’enjeu n’est justement même pas de « valoir » ; sinon, quelque part, on se laisse mine de rien polluer par le même esprit qui les anime, mais en douce – en son for intérieur, on lève la tête en se disant qu’on « vaut mieux », nous qui savons adopter l’attitude adéquat, tandis qu’eux se disent (et hurlent) qu’ils « valent mieux » que ceux qu’ils considèrent comme des dégénérés qui, eux, en face, sont intimement persuadés valoir cent fois mieux que les fascistes qu’ils provoquent du bisou (qu’au passage ils déshonorent : personne n’a prévu de contre-manifester pour la désacralisation du bisou ? Moi je le ferais bien. Le baiser comme arme politique et médiatique, c’est un peu comme la marchandisation du sexe, en un sens.)

  • @ Marc

    Je ne sais pas si c’est en ce sens que je comprendrais le « qu’est-ce que ça peut nous faire » : si, on peut avoir la prétention de donner des leçons, et même sans être un saint, oui.

    « Qu’est-ce que ça peut nous faire » ne signifie pas forcément « on s’en fout » : en tant que chrétien, on est bien censés le comprendre comme une question à se poser réellement : prendre le temps de se demander, en soi, « qu’est-ce que cela me fait ? », et cela, normalement, doit m’attrister (notamment pour la raison sus-citée de mépris pour un acte d’amour) – que mon prochain s’égare, normalement je ne m’en fous pas.

    Mais c’est justement l’intérêt de la question : si je suis censé m’attrister intérieurement que mon prochain s’égare et fasse n’importe quoi de lui-même, ça n’est pas censé m’inspirer des hurlements d’ado en colonie de vacances (« c’est à bâbord… ») ni la moindre gymnastique fascoïde.

  • @ fikmonskov

    Ah, c’est amusant, on a eu la même idée (mais je ne pense pas qu’on soit les seuls) – quoique j’avais plus pensé « petits gâteaux et cawa », m’enfin pinard saucisson pourquoi pas (ma solution est plus œcuménique, remarque).

    En fait occuper l’endroit d’une façon tranquille, naturelle quoiqu’étudiée, éparse quoiqu’organisée – un petit rempart de tables avec service de cawa/rouge/saucisson/pringles (quoi, « pas de marques » ?),
    dans un coin derrière, une répèt de chorale en polyphonie soit-disant improvisée sur le tas, (oh, si : du Lotti à opposer à des beuglements dysharmonieux, on gagne haut la main sans se faire mal à la gorge) (en plus c’est du latin alors personne comprend les paroles) (pas du Bach, c’est beau mais si y a un journaliste de l’Express sur place il prendra ça pour des chants de la Wermacht),
    un ou deux pères pour causer et encourager au calme par leur seule présence,
    les plus maîtres de soi par-devant au service café,
    les moins rassurés à l’arrière en soutien chant (en faisant semblant de répéter, donc),
    et les plus bourrins, s’ils insistent réellement pour participer, en soutien spirituel DANS l’église, où ils n’auront qu’à enchaîner les chapelets, puisqu’il nous faut bien sûr garder à l’esprit qu’on ne réussit rien de bon tout seuls.

    ça s’organise comme une campagne militaire, presque.

  • @ Gwy

    Selon Lunares :

    La cible de la provocation n’est pas le catholique lambda, c’est justement le crétin extrémiste. Je ne suis moi même pas vraiment en faveur de ces manifestations, que je trouve hautement inutiles, voire insultantes … Mais le cœur de cible, c’est bien ces gens là, ceux qui sont prêts à ‘venir casser du pédé’.

    Donc, c’est bien ce que je disais… Et c’est juste une sorte de publicité idéologique que se font ces groupes sur le dos de l’Eglise Catholique. Parce que franchement, qu’est ce qu’un homosexuel à à faire que l’Eglise change ses critères de moralité en termes de chasteté ? S’il est catholique rien ne l’empêche de croire… rien ne l’empêche de pêcher et de se confesser ensuite… rien ne l’empêche d’être d’accord à 98% avec le message de l’Eglise mais pas d’accord avec 2%… un homosexuel ne se définit pas uniquement par son orientation sexuelle. Il bosse, il croit ou pas, il prie ou pas, et en tant qu’homme ou femme, pas en tant « qu’homo ».

    Ces associations sont juste là pour autre chose.

  • @ Fikmonskov

    Quant à croire qu’un Kiss-in, ce n’est qu’une « histoire de cul », et qui donc ne nous regarde pas, c’est faire preuve d’une naïveté sans bornes.

    Je suis un naïf de base. Expliquez-moi, s’il vous plaît, en quoi ça me regarde. Merci.

    @ Epo:

    Ces associations sont juste là pour autre chose.

    Bien d’accord. Pour être clair, quand je dis que l’on attend autre chose de la part de chrétiens, je ne pense pas aux types qui lèvent un bras ganté de noir pour se sentir virils. Ceux-là, on s’en fout. S’ils s’étaient retrouvés entre eux à 5 ou 6 sur le parvis il n’y aurait pas aujourd’hui d’engueulades entre cathos sur le sujet. Le triste, dans l’histoire, c’est de voir d’authentiques chrétiens prier à côté de ces gens-là, laissant penser, comme l’écrit Koz, qu’ils acceptent leur renfort.

  • @ Eponymus

    « S’il est catholique rien ne l’empêche d’être d’accord à 98% avec le message de l’Eglise mais pas d’accord avec 2%… »
    Exact. Puisque c’est l’inverse.
    C’est de se dire pas d’accord avec 2% de ce que dit l’Église qui l’empêcherait d’être catholique.
    (ceci étant un apparté sans forcément de rapport avec le sujet)

  • @armel h

    Les descriptions de vos préparatifs me font penser à un groupe de supporter de football préparant les tifos et les banderoles du prochain match.

    je ne crois pas que la politique et la société soient très influencés par toutes ces manifestations.

  • Je suis, je l’avoue un peu dérouté. Ma tendance habituelle est de me détourner de toutes ces manifestations à proximité ou dans les lieux de culte, considérant que c’est absolument déplacé, sans rapport avec Dieu qui seul m’intéresse en ce lieu.

    J’ai visionné la vidéo : « manifestation contre l’homofophie, plus manif catholique contre les homosexuel ». Ce qui me frappe est que tout le monde : manifestants comme « peudo-catholiques » font face à la presse … de « l’iconolâtrie » en quelque sorte, c’est à dire que c’est le Dieu de la Presse ou le Dieu du Buzz qui est ici invoqué. L’enjeu est la place publique, non ce qui s
    e passe dans l’Eglise.

    Même si le problème de fond est très sérieux je doute qu’il progresse de cette façon. L’abstention de toute contre-manifestation et la proposition de dialogue est la meilleure attitude à tenir par l’Eglise catholique … avec la limite de ne jamais convaincre quelques enragés.

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  • @ Uchimizu

    . Je ne sais pas où vous jouez au foot, mais si par chez vous les supporters chantent le Miserere de Lotti à 4 voix, dites nous où c’est donc tout de suite, on vient s’installer. 🙂

    . Non, justement, le but n’est pas d' »influencer » qui que ce soit, et c’est bien de l’avoir remarqué. Comme le fait judicieusement remarquer Roque, tant que le but est à tout prix d’attirer l’attention sur soi en s’agitant et en criant, c’est comme rendre un culte au dieu païen de la télévision et des médias.

    Simplement, l’idée est qu’à partir du moment où il y a provocation à cet endroit :
    . il y en aura toujours des pour répondre qui ne pourront s’empêcher de répondre à la provocation, la chair est faible et chacun ses défauts.
    l’idée proposée (et qui n’est qu’une idée comme ça) permet d’occuper l’endroit à leur place, de ne pas les laisser faire, et de les occuper.

    . en un sens, une provocation est aussi un moyen d’entrer en contact avec le provocateur, et peut-être la seule ouverture qui nous serait offerte vers lui.
    si répondre à la provocation revient à le conforter dans son erreur, passer son chemin en se désintéressant totalement de lui y compris intérieurement, avec la satisfaction impie de « valoir mieux » et d’être, soi, au moins, du bon côté qui a compris la vie et la vérité, ne serait-il pas aussi un total manque de charité ?

    À partir du moment où on a une ouverture possible vers son prochain, aussi bancale et minable fût-elle, ça n’est pas très chrétien de passer son chemin (SAUF SI on est de ceux qui savent ne pas pouvoir s’empêcher de répondre, de provoquer en retour, et de gâcher cette ouverture, auquel cas passer son chemin est un acte de salutaire prudence).
    (Se rappeler également que Dieu, Lui, pour nous toucher et nous sauver, se contente le plus souvent des occasions et ouvertures assez minables que nous lui laissons ; Il ne fait pas la fine bouche pour autant).

    D’où l’idée d’être là, sur place, mais « en décalé » par rapport à la provocation, ne serait-ce que si au moins un de ces prochains se prenait de l’envie de causer ou de poser des questions.

    L’idée c’est d’être là non pas pour les médias, non pas pour « donner une image », pour « sauver les apparences », pour lutter médiatiquement, pour faire de la comm’, ni pour défendre son steack, son honneur, la patrie en danger et la Chrétienté assiégée,
    mais d’être là pour le type en face. Il est là, sa provocation, aussi débile et impie soit-elle (oui, j’insiste, faire d’un acte d’amitié ou d’amour un geste de lutte politique et médiatique, c’est impie) est une possibilité d’ouverture, de contact,
    et la laisser passer, le laisser retomber lourdement dans son erreur (avec la satisfaction intérieure et replète du type qui, lui, sait qu’il a raison, sait se tenir et ne se donne pas en spectacle),
    ben c’est pas chrétien.

    D’où l’idée proposée qui, me semble-t-il, bien menée avec harmonie et prière, combine tous ces impératifs.

    Cela dit, je dis ça, je dis ça, mais je ne le fais pas parce qu’il n’y a pas de telles manifestations près de chez moi, ou alors je ne suis pas au courant (ce qui est très possible).

  • Je partage sans réserve ton avis, Koz. Les homosexuels sont rejetés par l’Eglise, je ne vois pas comment ils pourraient se sentir accueillis par ces bandes de nazillons au pire, de zélés purificateurs au mieux. A l’église et aux chrétiens de changer leur attitude et de réfléchir à l’accueil des homosexuels dans l’église. Le vrai accueil, sans jugement.

  • Je suis parfaitement en harmonie avec la thèse que tu défends (à savoir que la contre-manif est contre-productive) à la réserve près que ce kiss in remonte au 18 mai. je trouve que tout ça fait un peu réchauffé.

    Je vois l’un après l’autre tous les blogs estampillés catholiques de mon netvibes aborder le sujet et condamner les mauvais catholiques qui ont osé braver ces pauvres homosexuels. Je suis d’accord sur le constat : ce ne sont pas uniquement des catholiques, mais aussi des identitaires, voire plus si l’on en croit les fameux gestes du bras dont tu parles.

    Mais ça me gêne un peu qu’on en vienne à généraliser et mettre tout le monde dans le même sac. je suis persuadé qu’il y avait aussi des gens de bonne volonté dans cette contre-manif, qui avaient le souci de témoigner et la volonté authentique (peut-être est-ce une erreur, mais enfin, on peut imaginer que certains le fassent sans être nazis) de défendre une « citadelle assiégée », pour reprendre le bon mot d’Edmond.

    Tout ce qu’ils voient, c’est qu’ils ont eu le sentiment de faire bien et que d’autres cathos leur crachent à la gueule. C’est juste un peu ça qui me gêne.

    Bref, pendant qu’on se dispute entre nous, les extrémistes homosexuels se frottent les mains et comptent les points.

  • Gwynfrid a écrit:

    Ah, Koz, je vois que tu as fini par craquer et faire le billet que tu ne voulais pas faire ! Tu as bien fait, car c’est un bon billet. Mais la surprise est un peu éventée

    le chafouin a écrit:

    Je suis parfaitement en harmonie avec la thèse que tu défends (à savoir que la contre-manif est contre-productive) à la réserve près que ce kiss in remonte au 18 mai. je trouve que tout ça fait un peu réchauffé.

    le chafouin a écrit:

    Tout ce qu’ils voient, c’est qu’ils ont eu le sentiment de faire bien et que d’autres cathos leur crachent à la gueule. C’est juste un peu ça qui me gêne.

    J’ai hésité à publier ce billet pour ces raisons-là. Parce que ce kiss-in est un peu vieux (15 j – 3 semaines) et que l’on peut donner le sentiment de leur « cracher à la gueule ». A vrai dire, en revanche, les extrémistes homosexuels, je m’en fous un peu : ils ne trouveront pas plus de complaisance de ma part pour autant (au passage, avec certains, je ne suis pas toujours sûr d’être « entre nous »).

    Pour ce qui est de leur « cracher à la gueule », j’ai essayé de dire qu’il y avait des personnes de bonne volonté parmi eux. Je pense à certaines têtes vues sur les photos : ce ne sont pas des graines de fachos. Et je comprends que l’on puisse être tenté d’être présent.

    Mais le principe comme le déroulement pratique imposent, à mon sens, que l’on se détermine. Malheureusement pour ceux d’entre eux qui sont loin de ça, le fait que les nazillons et les cathos se retrouvent du même côté du barrage de CRS, sans réaction des cathos, est désastreux. J’imagine qu’il est plus facile de l’écrire que d’aller dire à quelques crânes rasés de dégager mais, dans le pire des cas, si l’on voit que l’on n’y pourra rien, et que l’amalgame sera fait, alors il ne faut pas rester, pour l’éviter. On ne peut pas avoir, du même côté, le drapeau du Vatican et les saluts nazis !

    Or, ce parasitage, il n’est pas surprenant, il n’est pas imprévisible. Je l’écrivais avant le premier kiss-in / cathédrale, du 14 février dernier.

    Enfin, oui, j’hésitais aussi en pensant que ça ne serait qu’une répétition de ce que d’autres ont écrit. Ce qui m’a décidé, c’est de bien clarifier le fait qu’il n’y a pas une voix catholique univoque sur le Net, et que nous sommes quelques-uns à ne pas cautionner cet « esprit de riposte » permanent. Ca ne signifie pas pour autant qu’il ne faille pas être vigilant.


    Je reviendrai sur d’autres commentaires plus tard, faut que je bosse.

  • Sur ce type de coup là, il me semble que la sagesse est effectivement de s’abstenir de « riposter ».

    En faire une règle générale ? Le manifeste Appel à la vérité n’était-il pas une « riposte » ?

  • Hé, hé, c’est qu’on voudrait pointer mes contradictions, là ? 😉

    Effectivement, l’Appel à la Vérité est, au moins en partie, une riposte. Je pourrais finasser en disant qu’il appelait aussi à un autre comportement. Mais je ne dis pas qu’il faille se taire, et se taire systématiquement. Nombre d’entre ceux qui ont porté cet appel en étaient à leur toute première pétition / leur tout premier appel. Les faits étaient, je pense, d’une gravité particulière.

    Il n’y a de toutes façons pas de comportement systématique à adopter : se taire systématiquement ou riposter systématiquement. Or chez certains (vous voyez qui), la « riposte » devient un peu l’alpha et l’omega de leur présence sur le web en tant que chrétiens.

  • @ Aristote: les raisons pour lesquelles la riposte (ou plutôt, cette forme de riposte) est contre-productive sont spécifiques à cette situation particulière. En général, il est difficile d’édicter des règles générales 🙂

  • @u Chafouin : Pour ma part, je me suis strictement abstenu de condamner les cathos de bonne foi présents sur le parvis le 18 mai. La seule chose que je reproche à certains, c’est de dire : « Oui, mais les ultras étaient minoritaires » sans pour autant marquer une distance avec leur violence (voire carrément en la défendant, d’ailleurs).
    Comme tu le sais, j’ai moi-même hésité à publier. Et puis voilà : je n’avais rien dit à Paris, j’ai eu envie de parler une fois.

    En revanche, de la lettre ouverte des frères Pouzin qui a déclenché les hostilités « entre cathos » sur le net, j’aurais aimé retrancher le mot « honte ». Ce mot-là était de trop, ce mot-là a certainement été ressenti par beaucoup de gens de bonne foi comme un crachat à la gueule, effectivement. Sauf que dans le même temps, beaucoup de crachats en sens inverse sont acceptés régulièrement, et qu’il faudra bien que quelques excités qui s’amusent à crier des « Sieg Heil » comprennent un jour que la majorité des cathos n’a pas tellement envie d’avoir à assumer et à rendre compte de leur(s) connerie(s)…

  • « il faudra bien que quelques excités qui s’amusent à crier des « Sieg Heil » comprennent un jour que la majorité des cathos n’a pas tellement envie d’avoir à assumer et à rendre compte de leur(s) connerie(s)… »

    J’ai bien peur qu’il faille attendre longtemps. Pour avoir tenté de discuter avec certains adeptes des manifs chocs et du coup de poing, j’ai constaté qu’ils se sentent investis d’une mission divine lors de ces événements. Alors, dans ce contexte, leur faire changer d’avis… Ils se voient comme les derniers défenseurs de ce que l’Église devrait être. Pour eux, c’est à eux de nous convertir, pas à nous de les convertir…

  • @Edmond et Koz

    Je ne remettais bien sûr pas votre démarche en doute, comme vous vous en doutez.

    C’est juste que j’ai vu un tir groupé, en quelques jours, qui peut donner cette impression de « crachage à la gueule ».

    Au fond, de toutes manières, peut-être que ce buzz peut permettre de faire réfléchir ces « gens de bonne foi » (qui sont notre seule préoccupation, parce que les nazis, comment dire…). C’est ce qu’on peut espérer de mieux.

    Mais c’est vrai que « en parler », « ne pas en parler », c’est toujours l’éternel débat…

    Et le rassemblement prévu bientôt à Paris devant ND, ça a un rapport ou pas avec la choucroute?

  • Je n’ai pas lu les commentaires, mais je réagis à l’article et à la situation…

    Purée, mais pour qui les catholiques se prennent-ils ? Occupez-vous de vos croyances, de votre foi, priez tant que vous voulez, pas de soucis, mais laissez ceux qui font le choix de ne pas croire vivre leur vie, sans aucune contrainte religieuse. Des homos veulent s’embrasser sur le parvis d’une Eglise, quelle légitimité avez-vous pour réprouver cet acte ? Quelle légitimité l’Eglise a-t-elle pour juger les actes de ceux qui ne partagent pas les même croyances ?
    Cette influence religieuse dans la société est pour moi le vrai danger. Je fais un peu de hors-sujet, mais pour moi la religion devrait se cantonner sur le plan philosophique, sur une vision des relations entre les Hommes et sur le plan métaphysique. Le reste, c’est du vent basé sur du vent.
    Alors j’accepte les croyances religieuses, chacun est libre, mais que ce respect soit mutuelle et que l’Eglise s’abstienne de vouloir être le moraliste de service qui veut remettre la société dans les bons rails. Parce que là on dépasse largement le plan philosophique.
    J’en tiens pour meilleur exemple les dérives créationnistes aux Etats-Unis, qu’on a voulu enseigné dans les écoles, et bien d’autres choses.

  • Trop facile Benjamin Bini, est-ce l’Eglise qui « broute dans ton clos » ou bien est-ce au départ Dieu qui est venu s’inviter avec Abraham et qui de promesse en promesse est venu dire qu’Il était concerné par la vie, l’histoire des hommes et même leur vie affective, sexuelle et leur fécondité ? Je sais que de la Bible tu n’en as rien à f…, mais il faut bien voir que ça vient de plus loin que le curaillon ou les empêcheurs de jouir qui sont tes contemporains. Trop facile, trop court, donc possiblement insignifiant !

  • @Roque : Je proteste ! Vishnou était là bien avant Abraham, il a donné le droit de copuler de toutes les façons possibles et pour preuve nous a créés comme cela ! C’est Abraham, arrivé bien plus tard, qui a mal compris le message divin.

  • Je n’ai jamais dis que je n’en avais rien à foutre, d’ailleurs ce n’est pas du tout le cas. Ma conviction est que la Bible n’est « qu’un » grand ouvrage remplis de symboles à interpréter uniquement d’un point de vue philosophique et métaphysique. On devrait lire la Bible comme on lit Platon, Kant ou Schopenhauer. Parce que la voir comme un livre sacré qui dicte des enseignements et des règles est pour moi très dangereux, et ça mène à plus d’excès que de bienfaits.

    Et je parle de mes contemporains parce que c’est le sujet de l’article, mais mon avis est valable pour les 2010 dernières années.

  • Merci Koz ; plus vous serez nombreux à exprimer ce point de vue, mieux ce sera, n’ayez pas de scrupules. Je vois même ce point de vue se répandre chez les réacs (je pense par exemple à Fromage+).

    A ceux qui souhaitent proposer une « riposte » (faudrait vraiment songer à trouver un autre mot : riposter à une provocation, ça s’appelle tomber dans le panneau, avec un train de retard ; et le trop fameux « riposte catholique » ne m’enchante guère non plus) qui soit constructive, demandez donc à votre évêque, c’est lui qui a l’autorité, et lui seul. Regardez ce qui s’est fait à Lyon il y a déjà quelques temps, Mgr Barbarin en personne, tout sourire, qui s’avance et propose aux LGBT de prendre rendez-vous pour discuter calmement. Ca, c’est couillu, utile, chrétien. Le reste n’est que fanfaronnade.

  • @PMalo : Est-ce l’aspect couillu, utile ou chrétien qui a le plus séduit les LGBT, la question reste posée.

  • @ Edmond & Chafouin

    Condamner serait très excessif. Mais je crois utile d’exprimer un désaccord, et surtout d’expliquer aux « riposteurs » pourquoi ils ne seront pas suivis, pourquoi leur démarche n’est pas bonne même si elle peut être sincère.

    J’ai trouvé très juste cet appel du grand rabbin de France (dans un contexte différent):

    « Il appartient donc à ceux qui forment les « majorités silencieuses », et aussi à leurs élites et à leurs cadres, d’assumer leurs responsabilités, chacun à son niveau, d’amener tous leurs membres au pacte républicain et de faire entendre raison à leurs minorités de boutefeux. Dussent-ils le faire au nom même et dans le langage de leurs traditions spirituelles, là et quand le discours sur la nation et sur les valeurs de la République n’est pas audible par tous.« 

    La source est ici – tiens, je vois que Koz vient de la twitter.

  • A Belette, qui disait « Le vrai accueil, sans jugement. »
    Vous avez raison mais il me semble plutôt qu’on a affaire aux préjugés (plus qu’aux jugements) et poncifs habituels genre pédés-dépravés-pédophiles. Soulignons-le en outre, ce n’est pas le propre du regard catholique mais celui du quidam, croyant ou non. En rapport à sa propre capacité de perversion d' »homo heterosexualis » ?
    En tout cas, le lobbying « extraverti » fait beaucoup de tort, et la gay pride pourrait être autre chose que cette débauche visuelle et « faussement » libérée qui donne justement dans ces poncifs. Carnaval n’est pas nécessairement « chars à putes » ou « chars phalliques »… alors pourquoi tant de bêtise dans la prétendue réprésentation de la communauté homosexuelle ? Moi ça me gêne beaucoup à titre spirituel et personnel!
    Il faut cesser cette surenchère médiatique et revendicative, qui ne donne lieu qu’à débauche de moyens et d’occasions, l’homme n’en sort pas grandi ni le catho, ni l’homo, encore moins l’homo-catho coincé entre deux feux tout aussi haineux si on les laisse dériver.

  • « Alors j’accepte les croyances religieuses, chacun est libre, mais que ce respect soit mutuelle et que l’Eglise s’abstienne de vouloir être le moraliste de service qui veut remettre la société dans les bons rails. »

    Quand on parle de respect mutuel cela implique peut-être de la part des assos homosexuelles de ne pas appeler à des rassemblements où l’on vient proclamer des slogans anti-catholiques devant une cathédrale. Enfin j’dis ça, j’dis rien…

    Quant au créationnisme je ne vois pas le rapport avec l’glise catholique. C’est peut-être ça le problème : quand on ne sait pas de quoi on parle, on finit fatalement par débiter des âneries…

    @PMalo

    « Ca, c’est couillu, utile, chrétien. Le reste n’est que fanfaronnade. »

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  • Après avoir vu cette vidéo comique, on se dit en effet que la riposte maximale devrait être la placide ignorance.

    Voici donc un mélange de post-adolescents, à mi-chemin entre la mouvance squateur(euse) et la manifestation lycéenne, avec des slogans hétéroclites, de « la place est à nous », que l’on peut admettre, à « la sodomie ouvre l’esprit » – ?! (*).

    Il parait clair que ces manifestants pensent aller contre l’ordre établi, et pensent que les catholiques en représentent le sommet. N’y aurait t’il pas là un quiproco, dans la mesure où les catholiques ont eux aussi l’impression de ramer à contre-courant?

    Faites donc un apéro facebook catho-LGBT, comme le propose Fiskmonkov. Ca leur permettra de rencontrer des catholiques pour de vrai. Ce pourrait être instructif pour tout le monde.

    (*) C’est vrai que même l’expérience la plus traumatisante peut nous apprendre des choses, mais quand le coeur n’y est pas…

  • Pingback: Kiss-in, le baiser de Judas | Chrétienté Info

  • Pas de tolérance pour les ennemis de la tolérance… c’est bien cela ? On croirait une réponse à une parole de Benoît XVI :
     » Parfois on a l’impression que notre société a besoin d’un groupe au moins, auquel ne réserver aucune tolérance ; contre lequel pouvoir tranquillement se lancer avec haine. »

    Ce qui est intéressant c’est de regarder les différence de traitement de bienveillance médiatique entre Kiss in bisounours gay qui crie que si marie avait avorté… ect. que des gentillesse donc, et l’apéro saucisson jus de raisin fermenté annulé quand à lui méchant et intolérant.
    Pourtant quand on y réfléchit bien les deux procèdent exactement de la même logique. Venir provoquer l’autre sur son terrain. Les homo manquent d’homophobes ? qu’ils viennent donc sur le parvis d’une église.

    Finalement quoique l’on face, en tant que catho, nous nous trouverons toujours du mauvais côté de la caméra, toujours du côté du sourire amusé ou de la tête de circonstance d’un présentateur tv entre le fromage et le dessert.

    On ne demande pas aux catholiques d’être durs ou mou… Simplement de ne pas être du monde, et ce monde c’est la TV, et ce monde c’est la tolérance, le vivre-ensemble-tant-que-tu-reste-dans-le-93-et-moi-à-Neuilly et finalement c’est une autre façon de mépriser.
    Tu n’as pas d’argent ? Tu vis dans un quartier pourri? C’est vrai mon pauvre ami, mais regarde la richesse de ta culture, de ta dignité humaine…

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