En fin de semaine, on découvrait qu’un médecin rwandais exerçait, sans être inquiété, à Maubeuge, alors qu’il aurait pris part à la planification du génocide des tutsis. Et, en fin de semaine, j’ai vu « Shooting dogs« , qui raconte les jours d’un jeune homme catholique et d’un prêtre au Rwanda durant le génocide d’avril 1994. 800.000 personnes massacrées. A la machette. C’est dire le temps. C’est dire l’ampleur. C’est dire le nombre de bourreaux.
On peut détourner le regard et continuer. Parce qu’on ne peut pas se charger du malheur du monde. Parce que, comme le dit à son propos, amère, une journaliste dans le film, ce n’est pas comme si cela pouvait nous arriver à nous : ce sont des africains morts.
Nous pouvons détourner le regard mais pouvons-nous, dans notre questionnement de croyant, écarter le Rwanda ? La question est au cœur de Shooting Dogs[1] : où donc était Dieu ?
Exceptionnellement, je vous invite à poursuivre sur Sacristains.
- même s’il n’est qu’un point de départ à la réflexion, qui aurait pu mériter un peu d’approfondissement [↩]
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