Hypocrites !

Je me souviens d’Emmanuelle B. Elle était jolie, Emmanuelle. Appuyée sur une amie, tandis qu’une autre s’appuyait sur elle, elle a surgi derrière le pavillon Laberthonnière où mes camarades et moi-même échangions des balles et m’a lancé d’un trait : « Hypocrite, t’es hypocrite».

Je peux sans trop de crainte de me tromper dater cet épisode de l’automne 1987. Je faisais connaissance en une fois, une seule, avec le fonctionnement tribal des filles et leur besoin d’affirmation sur les garçons. « A eux la force ? A nous l’esprit ». « Hypocrite »… Emmanuelle B. avait dû trouver ce nouveau mot la veille ou dans une conversation avec de plus grands, et voilà qu’elle le jetait à ma face éberluée de joueur de billes et de saqué. Je n’ai plus jamais pu penser à l’hypocrisie, ni en taxer quiconque sans penser à Emmanuelle.

Mais Laurent Fabius, en matière de faux-cul, il se pose là. Et sans délicatesse. N’imaginez pas que je me mette en tête, après m’être intéressé à Mélenchon, de pourfendre tous les contempteurs de la Royal. Non. Mais je l’écoutais tout à l’heure en allant chercher mon sandwich Soleil (chèvre, poulet et tomates confites) et, véritablement, ce maître ès. duplicité (celle que l’on reproche aussi à Ségolène Royal) m’a épaté.

Le voilà interrogé sur le jugement porté par lui sur Ségolène Royal.

« Vous la créditez d’un triple déficit, pas de présidentialité, pas de crédibilité, pas de collégialité, dites-vous. Pourquoi l’avez soutenue, Laurent Fabius, si elle n’avait aucune de ces qualités ? »

Par deux fois, sa réponse sera qu’il « réfléchit », qu’il s’« interroge ». Cela donnera même une final de toute beauté : « Alors, je réfléchis à ça pourquoi ? Pas par rapport à tel ou tel mais parce que je souhaite que dans le futur, nous gagnons. »

Vous auriez donc tort de penser que, lorsque Laurent Fabius évoque le triple déficit de Ségolène Royal, c’est au sujet d’une personne en particulier. Vous savez, l’important, en politique, ce n’est pas les querelles de personnes, c’est le fond, les idées, les valeurs, la stratégie. Le triple déficit de Ségolène Royal ne lui est pas personnel. Même si elle a pêché par manque de crédibilité, de présidentialité et de collégialité.

Sur la collégialité, François Rebsamen lui a fort justement répondu que le grief est quelque peu malvenu de la part de celui qui avait jugé bon de s’exonérer du vote des militants lors de la campagne référendaire. On ajoutera que ce jeu personnel a probablement ouvert lui-même la voie au jeu personnel de Ségolène Royal. Laurent Fabius n’a qu’à s’en prendre qu’à lui-même.

François Rebsamen aurait également pu évoquer la crédibilité personnelle de celui qui, à l’approche des présidentielles, change de bord et quitte l’aile droite du PS pour en rejoindre le bout de l’aile gauche. « Tu connais le comble du culot en politique ? »

Et puis, toujours sur la crédibilité, évoquons le SMIC. « On a beaucoup parlé ces jours-ci de l’affaire du Smic, de l’augmentation du Smic à 1.500 euros. Je pense que c’était une proposition crédible dans la mesure où augmenter le Smic de 200 ou 300 euros sur cinq ans, c’est quand même pas effrayant ». C’est vrai, cela, Laurent, nombreux étaient ceux qui avaient remarqué que l’augmentation proposée relevait peu ou prou de l’augmentation mécanique du SMIC. Quelle est la crédibilité de celui qui présente l’inéluctable comme une proposition-phare ?

Hypocrisie toujours dans l’« affaire salope». Authueil a raison de le souligner et Jules a raison de dire qu’Authueil a raison, autant que d’ouvrir de bonnes perspectives dans son billet.

Ne nous leurrons pas : connasse, connard, pute, (petit) enculé, salaud, salope courent les couloirs de ces lieux guerriers que sont les partis, les Ministères, ou le Parlement. S’effarer de ce que Patrick Devedjian ait pu traiter Anne-Marie Comparini de « salope » est bien de l’hypocrisie.

Et Rachida Dati comme Nicolas Sarkozy sont tout autant dans le registre de l’hypocrisie en condamnant un propos qu’ils entendent chaque jour, parfois même en pis. Je ne doute pas que du « vieille salope » traîne aussi de ci de là. Mais tel est le jeu : une fois révélé, le propos commande le positionnement. Ce qu’Authueil écrit, ce que Jules approuve, ce que j’en pense, ils ne peuvent pas le dire. Déclarer : « bon ça va, on va pas en faire une montagne », ça passerait pas bien.

Quant à Patrick Devedjian, ses regrets sont tout autant de circonstance. On peut toutefois lui faire crédit de la sincérité lorsqu’il déclare « je ne suis pas machiste parce que j’aurais sans doute employé le même mot s’il s’était agi d’un homme, mais il n’aurait pas été plus acceptable non plus». Oui, Patrick, nous pouvons te croire, tu dois probablement en traiter plus d’un de salaud. Cela n’aurait pas été plus acceptable, il est vrai. Mais dans « salope », il y a une connotation qu’il n’y a pas dans « salaud ». On est parfois surpris par la casuistique en matière d’insultes. Moi-même d’ailleurs, dans un passé guère si lointain…

Mais, en revanche, lorsqu’il évoque des « propos volés », là, Patrick, il suffit de regarder la vidéo pour s’esclaffer. Compte tenu de sa qualité, et de la distance à laquelle l’image est prise, on n’imagine guère que tu ne l’aies pas vue, la caméra. On dirait Ségolène Royal à propos de ses propos sur les enseignants… Quoique la caméra était alors plus distante.

Je serais assez porté à croire Jules lorsqu’il considère que la véritable clé de cette bourde, c’est que, d’ordinaire, les journalistes n’auraient pas jugé utile ni pertinent de la diffuser. L’est-ce, au demeurant ? Or là, une chaîne l’a fait, et c’est peut-être bien en cela que Patrick Devedjian, contre toute évidence pour le commun des téléspectateurs, considère que ces propos sont volés. Une chaîne l’a fait, et l’on peut imaginer que, depuis, nombreux sommes nous à avoir appris jusqu’à son existence. Quelle en sera la conséquence, sinon celle que Jules, qui m’a offert une coupe de champagne (eh oui ! Charles aussi, d’ailleurs, qui ne m’a pas encore tout dit à ce sujet) à la République des Blogs et mérite bien pour cette raison au moins mais aussi pour la pertinence de son propos d’être cité trois fois dans ce billet, identifie : « dresser une frontière de méfiance entre la presse et les politiques. Ces derniers se réfugieront dans leurs murs pour tenir des propos libres. Le discours politique en sortira poli et sans aspérité. »

Plus de « salope » hors les murs
. Ils savaient qu’ils devaient se méfier des ptits rigolos qui mobloguent, ils ne peuvent plus faire confiance à la légendaire discrétion du journaliste.

Tout ceci me fait penser à Nicolas Sarkozy, lors d’une conférence de presse nocturne la semaine dernière. Je n’y étais pas mais Jean Quatremer raconte :

« Nicolas Sarkozy a débarqué en salle de presse française vers 23H30 et a demandé à ce que les caméras et les micros soient coupés : il est venu pour informer la presse de l’état des négociations « informellement », et non pour voir des images terminer sur internet, s’est-il esclaffé en faisant référence à sa fameuse conférence de presse au G8 où il a donné l’impression d’être fin soul, ce qu’il n’était pas. En revanche, il a accepté que ses propos soient cités : « déjà qu’un off ne peut pas tenir avec trois journalistes, alors vu votre nombre ce soir… » »

Certains savent à quoi s’attendre, d’autres pas encore, semble-t-il.

_______
Qu’Emmanuelle B., si elle venait à se reconnaître, ne me tienne pas rigueur du choix de l’illustration. Ce n’est qu’une association d’idées bien innocente. Et puis, reconnaissez-le : ça manque de cul sur ce blog. Soyez pas hypocrites.

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51 commentaires

  • Bon je suis d’accord avec toi, en particulier lorsque tu est d’accord avec moi qui est d’accord avec Authueil – suivez un peu, tout le monde.

    Mais, malgré tout, les propos pourraient présenter un léger parfum d’injure publique ; ce qui n’en fait, malgré leur trivialité, pas une information si bénigne. Ce que j’ai cru bon de préciser dans un billet qui succède à celui que tu cites.

    Autrement dit, l’hypocrisie, en la matière, pourrait être cette frontière qui distingue le propos de salle de garde et l’infraction.

  • Personnellement, ce que je trouve de plus minable dans les paroles de M. Devedjian, c’est d’insulter un adversaire BATTU. Vraiment, ce n’est pas sport.

    Sinon, sauf erreur de ma part, vous êtes avocat, auxiliaire de justice. Ca ne vous agace pas un tout petit peu que la loi soit ainsi bafouée ?

  • Je crois que vous vous mèprenez sur le rôle de l’avocat. Quoiqu’auxiliaire de justice, je ne suis pas chargé de la police des moeurs. D’ailleurs, en tant qu’avocat, si je m’agaçais à chaque fois que la loi était bafouée, je passerais ma vie sur les nerfs. C’est aussi une inversion de la logique : ce serait être étonnamment légaliste que de bondir parce que la loi n’est pas respectée. Soit je bondis et, accessoirement, il peut s’avérer que la loi ne serait pas respectée. Soit je ne bondis pas, tout en relevant éventuellement que cela pourrait aussi constituer une infraction.

    [quote comment= »34112″]Personnellement, ce que je trouve de plus minable dans les paroles de M. Devedjian, c’est d’insulter un adversaire BATTU. Vraiment, ce n’est pas sport.[/quote]

    Si elle avait gagné, on n’aurait pas trouvé cela sport non plus, si ?

  • J’aime beaucoup AM Comparini et n’apprécie guère Devedjian.

    La riposte face à ce mot laché est de bonne guerre (faisons feu de tout bois).

    Toutefois, je ne peux pas m’empêcher de penser que, quelque part, il y a peut être une notion de respect dans le « cette salope« .
    Tout comme il aurait pu dire « Ben mon salaud…« .

  • Je suis avocat. Je suis agacé. Je confesse que mon mauvais caractère est notoire.

    Il me semble que c’est moins pas sport d’être mauvais perdant que mauvais gagnant, si j’ose ainsi m’exprimer. Rappelez-vous votre commentaire sur les déclarations de M. Sarkozy après son élection.

  • A propos d’hypocrisie, d’exploitation, de relation avec la presse et les politiques, de futilités et de gros mots mais sans rien sur Emmanuelle, deux remarques :

    D’abord celle-ci. Dans le Figaro : « Ségolène Royal (PS) a appelé Anne-Marie Comparini (MoDem) pour l’assurer de son soutien, après les propos de Patrick Devedjian la traitant de « salope », a-t-on indiqué dans l’entourage de l’ex-candidate à la présidentielle. »

    Si nous soulevons la robe politique pour en examiner ses dessous nous constatons la chose suivante :

    SR passe un coup de fil pour assurer de son soutient une consoeur en politique. Cet appel téléphonique, plus exactement l’existense de celui-ci, est d’abord envisagé, puis soupesé, débattu en petit comité, plannifié, exécuté. Ensuite, ce petit comité informe un rédacteur afin de rédiger soigneusement un communiqué de presse, le communiqué est ensuite relu, corrigé éventuellement, soumis à un proche de SR, puis au final approuvé par celle-ci selon une voie hiérarchique dument rodée. Ensuite il est envoyé dans les plus brefs délais par un chargé des relations publiques de SR qui fait jouer ses réseaux presse afin que ce communiqué fasse l’objet d’une dépêche. Ce même chargé des relations publiques fait un suivi en appellant directement les rédactions afin que la dépêche soit bien imprimée dans le journal du lendemain. Un peu à batons rompus, ce dernier ajoutera quelques commentaires off, quelques analyses sur le pouce fournissant quelques idées de plus pour celui qui aimerait commenter et enrichir la dépêche d’agence. Et c’est comme ça, par ce processus touchant de spontanéité que nous lecteurs (qui nous nous demandions quoi penser de tout ceci), apprennons que Ségolène Royal a téléphonné à cette personalité pour lui apporter un soutient dans cette dure épreuve.

    Ma deuxième remarque : je me demande si Fabius va exiger de toi de présenter des excuses publiques pour l’avoir traité de faux cul… (?) 😉

  • Je pense que ce n’est pas aux journalistes de décider en fonction de « l’usage » de ce qui doit sortir ou pas, relève du off ou pas.
    On dit les choses ou on ne les dit pas, et si on ne les dit pas, on ne considère pas que c’est nul et non avenu devant des journalistes. On ne laisse pas le privilège de l »hypocrisie » aux journalistes.

    Ca vaut pour les mots doux. Ca vaut pour la vie privée. On sauve autant les apparences devant la presse que sur un marché.

    Mais ça fait franchement mal au coeur s’agissant d’AM Comparini… Cette femme mérite le respect, y compris d’adversaires politiques, et y compris dans un cadre privé. Bon sang, elle a montré qu’elle a la seule qualité morale qu’on demande à un politique, si on ne devait en demander qu’une : dire ce qu’il fait, faire ce qu’il dit, et ne pas changer de discours toutes les semaines.
    C’est pas à des sarkozystes que je vais apprendre ça!!!

  • [quote comment= »34116″]Toutefois, je ne peux pas m’empêcher de penser que, quelque part, il y a peut être une notion de respect dans le « cette salope« .[/quote]

    Je ne suis pas certain que ça se plaide. En tout cas, politiquement, ni Devedjian, ni Sarko, ni Dati n’ont imaginé soutenir qu’il s’agissait de respect.

    Maintenant, c’est à voir en fonction du ton de Devedjian.

    [quote comment= »34119 »]A propos d’hypocrisie, d’exploitation, de relation avec la presse et les politiques, de futilités et de gros mots mais sans rien sur Emmanuelle, deux remarques :

    D’abord celle-ci. Dans le Figaro : « Ségolène Royal (PS) a appelé Anne-Marie Comparini (MoDem) pour l’assurer de son soutien, après les propos de Patrick Devedjian la traitant de « salope », a-t-on indiqué dans l’entourage de l’ex-candidate à la présidentielle. »[/quote]

    Certains ne peuvent pas s’empêcher de surjouer…

    [quote comment= »34119″]Ma deuxième remarque : je me demande si Fabius va exiger de toi de présenter des excuses publiques pour l’avoir traité de faux cul… (?) ;)[/quote]

    C’est une éventualité que j’ai envisagée. Mais, dans ce cas, je ferai exactement ce que fait la gauche dans un cas similaire, et globalement ce que tu soulignes plus haut. Je hurlerai à la censure, et j’enverrai des communiqués de presse en le faisant passer pour un type super imbu de lui-même, incapable d’accepter la contradiction. Bouuuuuuuh.

  • Devedjian ferait mieux de dire ses insultes ou sa tendresse en verlan, juste au cas où une caméra se trouverait dans le coin. Si Comparini avait été traitée de (à propos comment on dit salope en verlan?) on en aurait pas fait un plat.

  • [quote comment= »34129″]Moi, tout ce que je retiens, c’est qu’il aura fallu attendre deux ans pour voir un nichon sur ton site.[/quote]

    Parcequ’il y en a sur le vôtre ? 😉

  • Inutile de rappeler au fait qu’au Modem selon certaines sources « off » on pratique aussi l’insulte politique affectueuse :

    Canard Enchainé du 23/5 : « Le 29 mai le « nouveau centre » dénommé jusqy’à présent PSLE va être porté sur les fonts baptismaux par les 22 « traitres » de l’UDf. En privé , Bayrou , qui l’a mauvaise, les surnomme « les 22 salopards ». »

  • [quote comment= »34122″]Je pense que ce n’est pas aux journalistes de décider en fonction de « l’usage » de ce qui doit sortir ou pas, relève du off ou pas.
    On dit les choses ou on ne les dit pas, et si on ne les dit pas, on ne considère pas que c’est nul et non avenu devant des journalistes. On ne laisse pas le privilège de l »hypocrisie » aux journalistes.[/quote]

    D’accord avec vous, Lisette, la faute de Devedjian, et c’en est une, est politique. Quand on est à la place qu’il est près du président, on ne tient pas des propos pareils lorsqu’on est filmé, point barre.

    Il croyait quoi? Que les journalistes ne feraient pas leur boulot?

  • Désolé pour le bug, ai eu souci de connexion…

    Deux avis d’accord et pas d’accord, FOG et Attali

    Et si on s’intéressait à tous les mots doux qu’ils doivent s’envoyer au PS on n’aurait pas fini de blo(a)guer !

  • oui .. a voir le ton de Devedjian , je ne crois pas à l’insulte pour l’insulte , c’est a dire que je ne crois pas qu’il pense qu’ A.M.C est réellement  » une salope » .
    Pour moi c’est à prendre au second degré , il s’est excusé l’incident est clos , maintenant on peut en faire tout un foin et être hypocrite .

  • Dans la lignée du commentaire d’Eolas, je remarque que le standing de ce blog va de mal en pis. Après les fesses, voici les nichons. Koz est manifestement prêt à tout pour faire de l’audience. Ce qui était jusqu’à récemment un site familial qu’on pouvait surfer avec ses enfants est devenu en quelques mois un bouge racoleur et mal famé.

  • Cette historiette est réjouissante au fond, elle devrait rassurer tous ceux qui pensent que les médias sont aux ordres de Sarkozy… Parce que si même une télélocale peut diffuser ce qu’elle veut, moi je dis que Sarko devrait demander des conseils à Chavez 🙂

  • Hypocrisie, dites-vous… Effectivement, vu le naturel avec lequel Devedjian lâche cette insulte, il n’a pas l’air d’en être à sa première fois. Et il ne doit malheureusement pas être le seul à parler comme ça de ses adversaires politiques, je veux bien le croire. Là, il s’est fait prendre par une télé… et Internet, comme d’habitude, a fait le reste.

    Reste que cette insulte est indéfendable (d’ailleurs personne ne songe à la défendre, Sarkozy espérant seulement que l’affaire sera contenue et ne l’obligera pas à sanctionner son ami) et surtout inacceptable. Elle doit être dénoncée comme telle, et elle l’est, fort heureusement, y compris à droite. Toute tentative de minimisation de l’incident n’aurait pu être que choquante, et sans doute coûteuse politiquement.

    Et puis, quand même, un type qui parle comme ça d’une femme qui force le respect, au-delà des clivages politiques, pour moi, ça dénote quand même d’un esprit assez malsain, surtout compte tenu du ton avec lequel l’insulte est proférée.

    Et quand Devedjian assure ensuite Anne-Marie Comparini « de toute son estime et de toute son amitié », personnellement, c’est plutôt là que je la vois, l’hypocrisie.

  • Libéral a écrit plus haut :
    [quote post= »394″] Après les fesses, voici les nichons. Koz est manifestement prêt à tout pour faire de l’audience. Ce qui était jusqu’à récemment un site familial qu’on pouvait surfer avec ses enfants est devenu en quelques mois un bouge racoleur et mal famé.[/quote]
    Quel salaud ce Koz!

  • Et si c’était simplement un lapsus révélateur des penchants inavoués de Devedjian pour cette dame qui l’aurait éconduit? Bientôt Hollande qualifiant de même son ancienne compagne? A ce jeu la, on peut dire tout et n’importe quoi!

    Et pendant ce temps, ce ridicule contrefeu (qui ferait passer un pyromane pour un pompier) est en train d’occulter l’énorme actualité précédente: ce gouvernement est constitue de tafiolles, subis un processus avance de couillemolisation, et en viendra bientôt a l’adoption de la sodomie comme seule ligne directrice …

    Et évidement, la presse fait encore une fois son bon travail de pisse-copie a la solde du pouvoir: des que le gouvernement recule, tous les journaleux du pays s’empressent de sortir quelques immondices des égouts de la république, histoire que le bon peuple oublie au plus vite que le gouvernement a déjà commence a ne pas reformer.

    Etrange qu’une simple insulte devienne une affaire d’état … j’avoue que je préférerais des ministres et députes parlants comme des charretiers ou des djens de cite mais qui fassent des véritables réformes pour relancer l’économie du pays; plutôt que des prétentieux hypocrites qui jouent les vierges effarouchées pour mieux endormir le peuple.

    Bonne nuit les petits. Le marchand de sable est a l’élysée, pourquoi s’inquiéter? En attendant, les chômeurs restent chômeurs, les seigneurs-fonctionnaires jouissent de leur privilèges aux dépends des moutontribuables, et le pays s’enfonce doucement dans un sommeil qui le conduit inexorablement au tiers monde, a la misère, et a la mort.

    Dormez braves gens! La servitude n’est pas bien loin pour vous tous … mais après tout, ce n’est pas bien grave puisque notre pays inventera alors la déclaration des droits de l’esclave!

    sam (franchement dépité de voir qu’un simple craquement d’allumette suffit a cacher un brasier)

  • Je m’insurge, Koz est bien un salaud. Preuve en est qu’on ne peut pas zoomer sur l’image. C’est une honte et cela brime mes droits les plus intimes sur un blog publique. Me voyant donc publiquement baffoué, j’attends le coup de fil de soutien de SR.

  • 2 remarques sur ton billet :
    – T’es entrain de nous dire que la jolie et douce Emmanuelle de ton enfance était une « conne » qui ne savait pas ce qu’elle disait. Petit innocent va 🙂
    – Je me suis apercue comme certains, que certains mots un peu vulgaires s’échappaient de ta délicate pensée couchée sur écran. Bof on en a vu d’autres, mais j’ai quand même remarqué que c’était souvent lors de billets qui traitaient de personnes… pas de droite dirons nous… Ah la politique n’adoucit pas les propos. Tu devrais quand tu écrits des billets comme celui-ci mettre du Pink Martini, là tout serait soft et mesuré comme il le faut. (bof un peu gonflant à la longue ce pink…) 🙂

  • 2 remarques sur ton billet :

    – T’es entrain de nous dire que la jolie et douce Emmanuelle de ton enfance était une « conne » qui ne savait pas ce qu’elle disait. Petit innocent va 🙂

    – Je me suis apercue comme certains, que certains mots un peu vulgaires s’échappaient de ta délicate pensée couchée sur écran. Bof on en a vu d’autres, mais j’ai quand même remarqué que c’était souvent lors de billets qui traitaient de personnes… pas de droite dirons nous… Ah la politique n’adoucit pas les propos. Tu devrais quand tu écrits des billets comme celui-ci mettre du Pink Martini, là tout serait soft et mesuré comme il le faut. (bof un peu gonflant à la longue ce pink…) 🙂

  • Et moi qui pensait que cet article allait entamer l’ouverture du « kozy corner » en beauté par les …jolies filles…il traite des faux culs professionnels.

    Sur le L’Eau Ment Fabius, comme l’a rapellé Ellie un jour il descend d’une célèbre famille de « pauvres » antiquaires et représente donc parfaitement les dualités personnelles, idélologiques et même de programme du P.S. (parti sclérosé) qui pratqiue tout le temps le double langage, la double attitiude, etc ok certains me diront que c’est hypocrite de ma part de mettre cette qualitude seulement dans le camp de la gauche mais le simple fait de l’appelé gauche est déjà un mensonge car que peut-on savoir des réalités et des vrais problèmes de tous les jours de trop de gens quand un seul des nombreux tableaux ou meubles qui entourent LF coûtent plus que ces pauvres gens ne gagneront durant toute leur dure vie de labeur. Je sais que je ne suis pas nécessairement le mieux placé pour en parler mais au moins je ne fais pas semblant d’être de gauche et quand je parle d’ouvrier c’est pour parfois augmenter leurs salaires qui sont chez moi parfois plus élévés que ceux des ingénieurs alors les donneurs de morale socialiste il me pèsent sur le système quand ils sont en décalage entre le verbiage et l’inaction socialiste.

  • [quote comment= »34199″] (bof un peu gonflant à la longue ce pink…) :-)[/quote]

    hehehe je ne suis pas le seul…ok moi ça me gonflait apès 5 min mais bon…

  • [quote post= »394″]Et pendant ce temps, ce ridicule contrefeu (qui ferait passer un pyromane pour un pompier) est en train d’occulter l’énorme actualité précédente: ce gouvernement est constitue de tafiolles, subit un processus avance de couillemolisation, et en viendra bientôt a l’adoption de la sodomie comme seule ligne directrice … [/quote]

    Couillemollisation? Voilà une intéressante grille d’analyse politique. Avec laquelle je serais assez d’accord, hélas.

    Voir des gens comme Jack Lang ou Bernard Thibault se dire ravis des initiatives de Sarkozy me conduit à chercher frénétiquement s’il n’y aurait pas un tube de vaseline caché quelque part.

  • Désolé, c’est Sam qui a écrit le commentaire que je citais, contrairement à ce que prétend le logiciel de blog. Je ne commente pas mes propres commentaires, quand même.

  • Plutôt que de se hérisser sur un ou des mots lachés après tout par tout le monde (sans que cela soit élégant pour autant), je pense que l’on ferait mieux de se polariser sur les actes à venir de ce gouvernement, ou plutôt de Nicolas Sarkozy, parce que le gouvernement, on se demande vraiment à quoi il sert en dehors des photos officielles et des images du 20 heures.

    Analyser sur ce qui se prépare en matière de cadeaux fiscaux, de modification du droit du travail, de « libéralisation » de l’énergie, etc. me paraît plus important qu’un « salope » balancé devant un micro ou une caméra.

    Mais bon, faut bien amuser le bon peuple, ça lui évite de réfléchir au principal. La gauche « institutionnelle » aussi bien que la droite nous sketchent la vie publique et nous, pauvres couillons, assistons à la pièce sans y intervenir. Vous allez me répondre qu’on a choisi les acteurs, c’est déjà ça.

    Oui, bien sûr, on peut se contenter de cela.

  • Ben voilà, hier tu disais t’interroger sur la mort, aujourd’hui une affiche de X en tête de billet. Belle illustration des forces qui s’agitent en nous, bien profond.

  • Pourquoi diable tentez-vous de noyer le poisson? Jolie performance… Mais, n’omettez pas les faits suivants…

    Occident était un groupuscule qui fut interdit. Son chef, Sidos était un nostalgique de Vichy… Devedjian fréquenta quelques années ce mouvement.

    Comparini, elle, n’a jamais fricotté avec le FN, bien au contraire, ni prêtée allégeance à Sarkozy…

    Cette insulte traduit seulement l’intolérance de celui quis’est permis de la prononcer. A croire, qu’il a gardé quelques vieux réflexes de sa jeunesse…

  • Au lieu, comme certains commentateurs, de vous référer systématiquement à ce qu’il a pu faire il y a quarante ans, à un âge où nombreux sont ceux qui, à gauche comme à droite, font des choix extrèmes (surtout dans une période comme mai 68), faites donc le travail de rechercher dans ses déclarations des années passées (10, 20 ans), ce qui pourrait trahir une complaisance avec l’extrème-droite, ou un quelconque extrémisme de sa part.

    Il a dit « salope », c’est regrettable, c’est condamnable, c’est un mot qu’il ne faut pas employer, c’est incontestable. Mais utiliser le terme jusqu’à y voir la démonstration qu’il serait encore, au moins d’esprit, lié à Occident, ça devient un peu ridicule d’exploitation politicienne.

    J’aimerais entendre toutes ces vierges effarouchées par un simple mot évoquer leurs même pas adversaires politiques, avant de venir expliquer, ici et ailleurs, que non, non, non, même en privé, ce ne sont pas des mots qu’on utilise.

  • Il me semble que Devedjian lâche « salop’… », c’ est à dire qu’ emporté par son élan il s’ aperçoit trop tard de la présence de la caméra. Ca n’ excuse rien mais ça rend la chose plus naturelle. Souvenez-vous de la chanson de Nougaro, « Toulouse » : on se traite de con à peine qu’ on se traite.

    Lorsque tous les hommes publics auront bien intégré ce risque de se faire piéger à tout moment, on va les voir rivaliser dans le rien et la langue de bois, chose paraît-il haïe par tout le monde et en particulier par les commentateurs vertueux également prêts à s’ acharner sur tout écart de langage.

  • Ne confondons pas hypocrisie et civilisation.

    Koz semble souhaiter que Fabius intervienne dans les conflits internes du PS en déclarant au Monde : « dommage qu’on ait perdu l’élection présidentielle à cause d’une salope ! », ce qu’il trouverait bénin sur la forme et franc sur le fond.

    À ce rythme le débat public manquera très vite de classe…

  • Je ne vais pas me lancer dans une exégèse du billet. Il m’avait semblé que son auteur jugeait L. FABIUS hypocrite dans l’expression contenue de son opposition à S. ROYAL. Et il m’avait semblé par ailleurs que l’auteur jugeait également hypocrites ceux qui critiquaient la manière très franche dont P. DEVIDJAN a exprimé son opposition politique à A.-M. COMPARINI. Je ne croyais donc pas gauchir son intention en imaginant que l’auteur aurait préféré que L. FABIUS exprime son opposition à S. ROYAL avec les mâles propos de P. DEVIDJAN…

    Maintenant, si je l’ai mal lu, l’auteur peut se consoler en se disant que c’est la tragédie de toute personne qui écrit d’être trahi par ceux qui interprètent ses écrits.

  • L’auteur est terriblement réconforté.

    C’est tout le problème de l’interprétation, que de tomber dans la trahison.

    Fabius est éminemment hypocrite dans sa façon de prétendre analyser ce qui a fait défaut à S. Royal dans le seul intérêt du parti, sans rien de personnel.

    Quant aux autres, leur indignation vertueuse m’agace. Je ne suis pas persuadé qu’il était du rôle de Sarkozy de faire une déclaration quelconque à ce sujet. La vraie connerie de Devedjian, c’est de l’avoir dit en présence d’une caméra. Maintenant, ceux qui exploitent gentiment l’affaire devraient se demander s’ils sont absolument certains que ceux dont ils se réclament sont absolument exempts de toute critique.

    Et bien entendu, je préfère 100 fois un politique qui s’abstiendrait de tels propos, tant en public qu’en privé. Mais je garde aussi en mémoire une phrase de Denoix de Saint-Marc qui me plaît assez :

    « Les bonnes consciences que l’on polit en dénonçant l’infamie des autres me font horreur »

  • L’interprétation tombe toujours pour partie dans la trahison ; elle n’en est pas moins toujours indispensable pour accéder au sens d’un texte.

    Je plaisantais naturellement, je n’imagine pas que l’auteur du blog souhaite que le débat public se ramène à des insultes, je trouvais seulement comique le rapprochement, à quelques lignes, de l’atténuation de la gravité d’une insulte et d’une indignation devant des propos anodins de L. FABIUS (puisqu’on évoque les bonnes consciences qui etc…)

    Jules signale par ailleurs qu’une incrimination en cause a été utilisée par la majorité en place, pour enfoncer les rappeurs dans un rôle de mauvais Français (toujours à propos des bonnes consciences qui etc …)

    À propos de L. FABIUS, il faut rappeler que toute action d’un homme politique a toujours deux facettes, la défense d’un intérêt général et la recherche du pouvoir personnel. Naturellement, on a toujours tendance à voir chez les hommes politiques qu’on apprécie une pure défense de l’intérêt général et chez les autres une pure recherche illégitime du pouvoir. Malheureusement, de tels procès d’intentions sont le plus souvent constitués de pures allégations gratuites (on sait avec quelles pincettes les juridictions administratives examinent le moyen pris du détournement de pouvoir).

    Tout ça pour dire que la prétendue « duplicité » de L. FABIUS, qui ne ferait qu’ « habiller » avec des idées ses ambitions personnelles, ne me paraît ni démontrée, ni choquante, ni exceptionnelle dans la vie politique…

  • fafa , c’est le vrai faux derche , responsable mais pas coupable , fils de millionaire qui venait à matignon en deuche pour faire « peuple », il a vendu du Ségolène après avoir craché dessus sans états d’âme , il nous fait croire qu’il est à gauche du PS après en avoir incarné l’aile droitière , c’est un artiste dans son genre ….

  • beau coup d’hommes politiques ont, en privé, un langage de combat vulgaire,
    donnant souvent dans la métaphore sexuelle…
    c’est plutôt amusant quand ils se font prendre la main dans le sac, en public…

  • [quote comment= »34671″]beau coup d’hommes politiques ont, en privé, un langage de combat vulgaire,
    donnant souvent dans la métaphore sexuelle…
    c’est plutôt amusant quand ils se font prendre la main dans le sac, en public…[/quote]
    Et j’ajouterais: pareil pour les chefs d’entreprise. Mais eux ont moins les journalistes sur le dos, donc ça se sait encore moins. Le pouvoir est un puissant stimulant sexuel, ne l’oublions pas…

  • Je viens de lire Agoravox d’hier ( mercredi 03 juillet – je ne sais pas faire de rétroliens ).
    Bien que n’aimant pas précisément ce site, je le consulte pour avoir une idée de ce qui eut s’écrire sur  » la parole de l’assemblée du peuple ».
    L’article et surtout les commentaires sur le dérapage de P Devidjan , me laisse rêveuse quant aux interprétations que l’on peut en faire.

    Je n’imaginais pas que l’on puisse broder à l’infini sur un mot, qui bien qu’étant plus que vulgaire, n’est qu’un mot utilisé par un nombre considérable de gens tous les jours, tout du moins je le suppose, mon entourage n’utilisant pas ce vocabulaire -en tous cas, pas devant moi 😉

    Cela me rappelle les explications de texte que nous faisions en cours de Français ! Je me demandais régulièrement si l’auteur avait réellement pensé à toutes ces idées qu’on lui prêtait avant d’écrire une phrase !
    ( Un philosophe doit sans doute peser chacun de ses mots dans un écrit. Pour un auteur de romans, c’est moins sûr. Quant à l’homme politique mécontent, c’est encore moins certain ….)

  • Fort bon commentaire ma fois…

    Je n’étais point venu sur ce site depuis quelques temps, faute de temps. La campagne passée, il semble que l’esprit reprenne le pas sur l’échauffement partisan.

    Je partage très largement votre point de vue sur l’interjection déplacée du nouveau président du conseil général des Hauts-de-Seine. Salope a une connotation sexiste et dévalorisante que ne contient pas le terme de salaud, certainement très usité dans le monde politique. Quant à l’excuse de propos privé, n’en parlons pas…

    Et je vous suis aussi en ce qui concerne Laurent Fabius. Il eût été pourtant simple d’être franc sur ce sujet de la candidature de Mme Royal, il avait le choix de démissionner ou de soutenir la candidate de son parti… Mais le PS continuera de se debattre dans les affres de la guerre interne tant qu’il n’aura pas clarifié son positionnement idéologique.

  • A propos de l’affaire Devedjian, j’ai déjà fait un petit article voici quelques temps.

    Effectivement c’est une tempête dans un verre d’eau et il eut été bon que Sarko calme le jeu en rappelant que cela s’appelait la colère et enfin qu’il s’agissait avant totu d’une querelle en Devedjian et Comparini et rien de plus, et surtout pas d’une affaire de sexisme.

    Tant que la droite jouera le jeu de la gauche, isl garderont le magistère moral.

    http://psychotherapeute.blogspot.com/

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