Un mouvement « pathétique« , « sénile« , « gâteux« , « odieux« …
Je ne sais pas si ça fait plus de points.
Mais bon, chacun sa variante.
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Un mouvement « pathétique« , « sénile« , « gâteux« , « odieux« …
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Ecoutez aussi Finkelkraut dans « un monde de sons » sur france inter le 13 Novembre ( avec en prime un portrait de Daniel Mermet au vitriol ) .
C’est percutant , courageux , il attaque la pensée unique avec la férocité d’un homme en colère .
Seulement ça va faire vingt ans que Finkielkraut attaque un peu tout et n’importe quoi avec la férocité d’un homme en colère.
Ça lasse (et du coup ça le rend nettement moins percutant).
Il a pourtant raison de dire que la sélection est un instrument démocratique.
C’est comme le concours… La méritocratie fait peur, parce qu’elle met en jeu notre capacité à supporter nos échecs et à gérer nos réussites.
On pense ce qu’on veut du mouvement étudiant-cheminot (qui sont d’ailleurs bien différents) mais le fait est que l’émotion joue plus que l’information, et que la complexité juridique et politique -au sens large, pas uniquement dans l’optique pour ou contre M. Sarkozy mais dans l’optique choix de société- est largement escamotée.
Eh bien je constate que les bloggueurs de droite font preuve d’une grande cohésion (et en même inventivité) en ce moment. Après le texte fumeux et délirant de Mermet, l’appel des chéris de leur(s) liberté(s), voilà la vidéo de Finkie.
Si c’est ça votre nouveau penser, va falloir repasser. Puisque Damocles a fait le même post, je vais faire la même réponse, en espérant obtenir ici une réponse :
Entendons-nous toutefois bien. Je crois que Finkielkraut a parfois des choses à dire. Je l’au vu lors d’un débat face à Fabius à Grenoble (Forum Libération) sur l’avenir de la gauche et il avait des choses intéressantes à formuler. Le problème majeur de Finkie est son caractère totalement hystérique dès lors qu’il a en face de lui un contradicteur un peu musclé (cf l’une de ses récentes prestations face à Emmanuel Todd).
Concernant cette émission, pour ma part je l’ai déjà écrit, je ne soutiens pas particulièrement ce mouvement (en tout cas dans ses méthodes) mais je ne crois pas que la volonté d’en découdre verbalement de Finkie règle un temps soit peu les choses mais passons… Evidemment, vous n’avez pas laissé le reste de l’émission (or, il se trouve que je l’ai vue in extenso).
Pour caractériser la pensée de Finkie, pour ma part je ne parlerai pas de réaction mais d’une sorte de mixte entre le mythe de l’âge d’or éducatif et un caractère incroyablement rétrograde :
1. Au cours de l’émission, Finkie a proposé notamment (mais ce n’est pas la première fois) de « débrancher l’école », autrement dit de couper l’école de toute forme d’accès aux nouvelles technologies, qui nuiraient selon lui à la concentration des élèves. C’est vrai que les élèves sont beaucoup plus sollicités qu’avant. Mais quand Finkie explique que « se servir d’un ordinateur, ça ne sert à rien », quelle méprise, quelle ringardise, alors que précisément l’accès de tous à ces technologies doit être garantie par l’école ? Finkie ouble-t-il que 50% des Français n’ont pas d’ordinateur et que cela est nécessaire dans désormais presque tous les métiers ? Qui fait preuve de ringardise, qui est le « sénile » dans cette affaire ?
2. Autre exemple saisissant : tout va mal, rien n’est récupérable selon Finkie dans l’école française. Or, au cours de l’émission, on montre à Finkie la façon dont se passe l’enseignement en Finlande, qui selon les classements internationaux (qui sont il est vrai discutables) est le meilleur système. Précisément à base de recours aux ordinateurs, à des méthodes pédagogiques nouvelles, à des heures moins nombreuses… Finkie s’époumone alors contre ce système, en disant qu’il ne souhaite pas de cela pour la France, revenant presque à dire que la situation est meilleure en France qu’en Finlande.
C’est la contradiction fondamentale de Finkie qui vit, j’en suis désolé pour lui, dans un temps souvent déconnecté de la modernité. Il y a toujours eu au cours de l’histoire intellectuelle une querelle entre les Anciens et les Modernes. Je ne dis pas que les deuxièmes ont toujours eu raison mais il me semble que Finkie se situe très clairement dans la deuxième catégorie. Il refuse le présent, il veut que l’école vive dans une bulle, ce qui me semble un combat précisément totalement daté.
PS : une petite remarque, de grâce, arrêtez de nous faire passer Finkie pour un pourfendeur de l’odieux « politiquement correct ». Avez-vous beaucoup de soutien face au mouvement étudiant ? Finkie est présent sur tous les plateaux, a une émission sur France Culture (Répliques)… Avez-vous en revanche entendu d’Eric Maurin, auteur de La nouvelle question scolaire qui défend des thèses radicalement opposées ? Le discours de Finkie n’est ni plus ni moins la plupart du temps que du politiquement correct actuel, sur l’état de l’école, des facs auquel il ajoute simplement un pessimisme forcené.
Finkelkraut, l’ex soixante-huitard a tourné de 180° en 40 ans
cela le rend peut-être percutant
mais pas plus crédible pour autant…
ceux qui viennent vous dire…
il y a longtemps j’étais un militant acharné, intransigeant
je le suis toujours , mais de l’autre côté
croyez moi je suis meilleur qu’avant
ok
mais ,en toute logique qui s’est trompé, peut encore se planter…
« en toute logique qui s’est trompé, peut encore se planter… »
En toute logique, qui s’est trompé hier, peut aussi avoir raison aujourd’hui…
J’ignorais que Finkie avait été 68ard. Ca m’étonne, j’ai lu « la défaite de la pensée » et « la mémoire vaine du crime contre l’humanité » il y a 20 ans, et je ne me rappelle pas avoir été frappé par une idéologie gauchiste. Il faudra que je les relise.
Au fait, même les gens qui ne se sont pas encore trompé peuvent encore le faire. En vérité, je ne crois pas avoir rencontré quiconque qui ne se soit jamais trompé. J’ai vu des gens qui se sont trompés et qui le reconnaissent, et d’autres qui se sont trompés et qui le nient. J’ai tendance à accorder ma confiance plus facilement aux premiers.
[quote comment= »58581″]mais ,en toute logique qui s’est trompé, peut encore se planter…[/quote]
Mais alors, que penser de qui s’est trompé hier, et persiste dans l’erreur ?
Je ne nie pas que AF puisse avoir raison mais son ton systématiquement à la fois agressif et amer me fait soupçonner qu’il fait passer pour analyse ce qui n’est qu’un jugement qui n’a même pas l’apparence de la sérénité.
Et ça enlève quelque crédit à ses propos.
Quand Koz emploie des adjectifs comme « totalitaire » ou « anti-démocratique », on est dans l’analyse. Discutable mais analyse tout de même.
Quand AF dit « odieux » (qui suscite la haine, l’indignation, le dégoût, selon mon dico) on est dans quoi ? Et que vient foutre là-dedans l’adjectif « sénile » sinon faire un effet de manche ?
En fait ce n’est même plus un jugement, c’est une réaction épidermique.
Donc ça ne mène à rien même si la confusion entre les deux est dans l’air du temps…
À part ça, AF écrit parfois des choses intéressantes, je ne voudrais pas non plus le descendre en vol.
Ca fait plaisir de voir un intello qui a des couilles.
[quote comment= »58667″]Je ne nie pas que AF puisse avoir raison mais son ton systématiquement à la fois agressif et amer me fait soupçonner qu’il fait passer pour analyse ce qui n’est qu’un jugement qui n’a même pas l’apparence de la sérénité.
Et ça enlève quelque crédit à ses propos.
[/quote]
Pas du tout. Que messieurs les gauchistes commencent par abandonner leur ton « systématiquement agressif et amer » et leur absence de « sérénité », et on verra.
Je tombe sur cet argument dans les blogs avec une régularité de métronome. Sous prétexte que quelqu’un est en colère, il aurait tort? Sous prétexte qu’il serait amer, il aurait tort? Ben voyons.
Les stato-gauchistes qui occupent les postes de pouvoir dans les médias, les universités, le monde politique, syndical et intellectuel, ne m’ont jamais frappé par leur sérénité zen et bouddhiste.
Vous noterez que « en colère », dans la novlangue médiatico-politique, c’est un gage d’honnêteté. Les motards sont en colère, les étudiants sont en colère, les infirmières sont en colère, etc.
Tou ça, c’est bien, bon et noble. C’est de la belle colère, c’est Marianne qui montre ses nichons en montant à l’assaut des oppresseurs et des bourgeois.
A condition, bien sûr, que ce soit de la colère De Gauche.
Mais qu’un intellectuel, un vrai, un qui ne fait pas là où les De Gauche lui disent de faire, que cet intellectuel se montre « en colère », et là, ça va plus.
Il est « agressif ». Et ça c’est pas bien. Les chefs mafieux syndicaux qui défient l’autorité du président de la République, qui l’insultent, ça, c’est pas agressif. No-no-non.
Les fascistes de gauche qui déclarent que le vote à bulletin secret n’est pas légitime, et qui se ramènent avec des barres de fer et des battes de base-ball pour faire prévaloir leur version de la « légitimité » à l’université de Rennes, eux, ils sont pas « agressifs », bien sûr.
Seuls les De Gauche ont droit à l’ « amertume ». Le nihilisme petit-bourgeois, suicidaire et hargneux des stato-gauchistes, ça, c’est légitime. Eux sont de bonnes Victimes. Leur amertume est juste et belle. Elle leur confère des Droits en pagaille.
En revanche, les intellos de droite qui osent ne pas être parfaitement satisfaits de l’état des choses, qui osent contester la vision du monde imposée par les De Gauche, ceux-là emmerdent tout le monde en étalant leur malheur.
Ce ne sont pas de bonnes victimes.
Eternelle malhonnêteté de la gauche. Deux poids et deux mesures, partout, en toutes circonstances. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Des droits pour moi, pas pour les autres.
@ Pablo
« Je ne nie pas que AF puisse avoir raison mais son ton systématiquement à la fois agressif et amer me fait soupçonner qu’il fait passer pour analyse ce qui n’est qu’un jugement qui n’a même pas l’apparence de la sérénité. »
ecrivez-vous.
J’ai plutôt entendu dans l’extrait chez AF, le constat d’une impuissance à pouvoir transformer l’enseignement secondaire.
Ce n’est pas de l’amertume, ni la colère, ni de l’effet de manche, ni du systématiquement agressif.
Mais une forme de découragement. Une lucidité qui peut glacer.
@ Véronique,
J’ai bien entendu aussi ce constat d’impuissance, lequel est d’autant plus douloureux que l’enseignement est effectivement dans un état… bref.
Ce qui peut expliquer le ton de Finkielkraut. Et je le comprends.
Seulement, une fois de plus, cet homme emploie le même ton depuis des années sur les sujets les plus divers et à la longue ça mine sa crédibilité.
Un peu comme la prétention de BHL de dire sur à peu près tout et n’importe quoi ce qui est « moral » et ce qui ne l’est pas. Ça finit par laisser sceptique.
@Marchenoir
Si la virulence de Finkielkraut m’ennuie, je vous laisse imaginer l’effet que me fait la vôtre. Surtout quand elle ne trouve à se justifier qu’en invoquant l’agressivité de « ceux d’en face ». C’est vraiment du niveau de « c’est lui qu’a commencé, m’sieur ».
@ Pablo
Je n’ai vu que l’extrait que Koz propose. Et je n’ai lu que 2 ou 3 livres d’AF.
« Seulement, une fois de plus, cet homme emploie le même ton depuis des années sur les sujets les plus divers et à la longue ça mine sa crédibilité. »
Je pense, Pablo, que ce « même ton » est plus lié au fait que dans un sujet comme celui de l’enseignement, nous sommes dans ce qui est la marque intellectuelle d’AF. J’ai presque envie d’écrire son obsession . A savoir l’indifférenciation et sa hantise, pour très résumer, du tout est égal à tout.
Ce que je lui reconnais dans cet extrait. Expliquer que le mot sélection à l’école a correspondu à un progrès républicain, en opposition à ce qu’il appelle dans l’extrait la cooptation bourgeoise.
C’est en précisant les choses de cette manière, à sa manière, qu’il nous permet d’exercer un peu mieux notre esprit critique.
Alors que nous savons tous que celui – le ministre -qui emploiera le mot sélection provoquera une sorte de cataclysme.
Véronique, vous avez raison sur l' »obsession ».
Ça explique effectivement qu’il pète les plombs.
Mais c’est quand même dommage parce que sur le fond il est loin d’avoir tort.
@ Pablo
Mais non, il ne pète pas les plombs.
Il est lui-même, dans ce qu’il pense depuis des années.
C’est très compliqué, des fois, de rester cool. Quand on rappelle des évidences que tout le monde a oublié ou fait semblant d’oublier.
C’est consternant de penser que la référence à un modèle républicain soit en quelque sorte inaudible aujourd’hui.
Allez, tchao, tchao.
Et merci pour cet échange autour de Finkie.
[quote comment= »58813″]Ça explique effectivement qu’il pète les plombs.[/quote]
Je finis par me demander si on a vu la même vidéo ?
Finkelkraut n’a pas pas la bave aux lèvres, il ne saute pas sur la table, sa voix reste parfaitement maîtrisée, ses propos sont structurés, etc… Bref, il est en colère mais ne pète absolument pas les plombs. A moins que pour vous, dès qu’on hausse un peu le ton, ce soit un « pétage de plombs » ???
Quant à la sénilité, il a totalement raison. Je prends la définition de la sénilité : « Affaiblissement du corps et de l’esprit produit par la vieillesse. » (Wiktionnaire)
La vieillesse des groupes qui manipulent ces étudiants a entraîné la dégradation de leurs capacités de réflexion, c’est plus que perceptible.
Je ne suis pas une fan absolue de Finkie mais cette intervention me donne envie de lui faire une standing-ovation.
Je m’étais mal exprimé.
Par « péter les plombs » j’entendais « ne pas rester cool ».
Donc nous sommes d’accord.
Tchao et merci à vous.
À propos de la mobilisation étudiante et du « blocage » des campus, on fait encore allusion ici (plus haut) et ailleurs à l’utilisation éventuelle de « battes de baseball » comme instrument de « solidarité sociale »
Je suis toujours sidéré que cette mainte fois mentionnée « batte de baseball » soit si utilisée en France par les étudiants alors qu’il est de notoriété publique que ce sport américain n’a aucune pratique en hexagone. Peut-être fait-on une confusion entre la batte de basebal et le manche de pioche. Dans ce cas cela prouverait que ceux qui y font référence n’ont jamais travaillé de leurs mains…
Quoiqu’il en soit je vois bien là une nouvelle unité prolétaire-étudiante dans cette fusion promise mardi, entre la batte de baseball hollywoodienne et la barre de fer/fer de béton cégétiste/SUDiste/FOstienne…
Oh, vous savez, papyboomer, quoique de gauche, les militants CNT et autres n’en sont pas moins abreuvés de films hollywoodiens. Cela peut peut-être les conduire à négliger la tradition et les moeurs locales.
J’ai envie de dire aux étudiants grévistes « Mais vous avez pas compris que c’est vous qui allez payer les retraites de ces mecs là (les cheminots) » … mais quelques secondes après réflexion il conviendrait d’ajouter « Ah oui mais non c’est vrai vous vous êtes contre tout ce qui peut mener au travail, sur le coup j’avais zappé désolé ! »
[quote comment= »58760″] @Marchenoir
Si la virulence de Finkielkraut m’ennuie, je vous laisse imaginer l’effet que me fait la vôtre. Surtout quand elle ne trouve à se justifier qu’en invoquant l’agressivité de « ceux d’en face ». C’est vraiment du niveau de « c’est lui qu’a commencé, m’sieur ».[/quote]
Désolé, Pablo. Si vous n’avez pas discerné les nombreux arguments contenus dans mon commentaire qui mettent en évidence la contradiction interne contenue dans l’attaque que vous portez contre Finkielkraut, je ne peux rien pour vous.
Si vous ne voyez pas la différence morale, intellectuelle et politique, entre la parole vigoureuse et courageuse de Finkielkraut, et des types qui manient la barre de fer parce que personne ne croit plus à leurs mensonges, je ne peux rien pour vous.
Si vous pensez qu’on lutte contre le mensonge et la violence, contre les puissants intérêts financiers défendus par les syndicats français, par la coolitude et la mollesse, je vous laisse à vos illusions.
« …des évidences que tout le monde a oubliéES… »
Je me corrige. C’est vrai, ça me met un peu mal à l’aise dans une discussion sur l’enseignement ce genre de négligences.
@ Pablo
Nous sommes d’accord.
Il est toujours intéressant le gars Finkie, mais certaines omissions, dans sa bouche, me laisse pantois.
1 – La cooption bourgeoise se porte très très bien en ce moment, merci pour elle. Pas sûr que l’autonomie des universités l’endigue un tant soit peu.
2 – De la sélection, y’en a déja. Tout le monde n’a pas son bac, ni sa licence, encore moins son master.
3 – La clochardisation, on peut aussi l’éviter en mettant des moyens dans l’université. La France, il me semble, dépense fort peu pour un élève du troisième cycle. Et après, le MEDEF a beau jeu de demander des étudiants bien formés pour la vie en entreprise.
Suis pas pro-blocage, je trouve aussi que les gars de Sud étudiants font dans le grand guignol et empèche qu’un mouvement plus large et plus responsable émerge dans les universités.
Reste que dans le plan pécresse, y’a pas un sou (ou tellement peu) et que ça, ça fait partie aussi, il me semble, de la « marge de manoeuvre » des Darcos et des Pécresse.
Encore bien meilleur hier soir chez Tadéi!
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