Comme vous le voyez, je travaille l’art de la titraille. Attrayant, simple et sobre (si, sobre). En un mot : efficace.
Faute de mieux (vous l’avez compris : faute de projet), la gauche vous refait le coup de ce qui a failli marcher et de ce qui a marché. Le français, ce veau, devrait donner dans le panneau, non ?
Voilà Ségolène Royal qui, avec le talent qu’elle a, affirme qu’il faut « voter pour que ça ne finisse pas mal ». A chacun de juger de l’esprit de responsabilité dont une telle déclaration témoigne. Trouver des qualificatifs devient épuisant. Mais on se souviendra que Ségolène Royal avait déjà agité l’hypothèse d’affrontements si Nicolas Sarkozy était élu. Nicolas Sarkozy a été élu, et bien élu, et les affrontements n’ont pas eu lieu. Ca n’empêche pas Royal de récidiver.
« Ca va péter »… Voilà. C’est l’argument massue de fin de campagne type de chez Ségolène Royal. La gauche et une bonne partie du Modem, dont la conscience de leur vacuité accroit la véhémence, prennent sur elles d’entretenir un climat « de guerre civile » (dixit Fillon) sur des questions de style et de montres, alors même que la politique menée n’est pas en cause… Voilà, pour le moins, qui devrait susciter des vocations à la vigilance démocratique et républicaine !
Et l’on parle de « vote moral de sanction » ? Les français seraient bien inspirés de suivre Royal, sur le principe.
Fabius, plus fin tacticien, moins rustre dans son approche, table sur une stratégie qui a, de nouveau, l’avantage sur celle de Royal de pouvoir s’attribuer ultérieurement – lorsque ce qui n’était pas un projet… n’est pas mis en œuvre – un recul du gouvernement.
« Stratégie » ? Ce n’est pas moi qui la qualifie comme telle. C’est Libération, probablement trop heureux à l’idée qu’une stratégie de la gauche puisse enfin marcher pour le camoufler, qui précisait, le 6 février dernier, sous un sous-titre « la stratégie de la gauche » :
« Depuis quelques semaines, plus une question au gouvernement posée par un député de gauche à l’Assemblée sans que les mots «rigueur» ou «cadeau fiscal de 15 milliards d’euros» ne soient employés. L’idée, refaire le coup de la TVA sociale, cette fois-ci aux municipales. »
Eh oui. « Refaire le coup ».
«Je vous assure que ça marche dans les campagnes, note un député qui vise un conseil général. (…) »
Alors si ça marche, pourquoi se priver ? Comment le gouvernement pourrait-il démentir ? Même si le Président lui-même, répondant à l’inévitable question, affirme :
« Je ne crois pas aux plans de rigueur. Ils ne mènent à rien. C’est la réforme qui amènera les économies et ce sont les économies et la croissance qui amèneront la réduction des déficits »,
combien de français ne retiendront du débat que le mot « rigueur », et l’hypothèse que, peut-être, malgré tout… ? Tout ceci n’est qu’une variante du « calomniez, calomniez ».
Et quel meilleur artisan d’une telle stratégie que Laurent Fabius ? Il s’est tellement renié, il a tellement trahi, que ses camarades n’auront même pas eu besoin de lui dire qu’ils pensaient à lui pour le rôle. La seule maladresse, c’est qu’en le voyant, on ne peut que penser : « ah, il nous refait le coup », pour reprendre les termes de Libération.
Ce qui ne laisse pas de m’étonner, c’est cette capacité de la gauche à brandir la rigueur. Quel est pourtant l’épisode le plus emblématique de la « rigueur » ? Qui donc furent à ce point, après un échec tonitruant, les artistes de la rigueur que c’est enseigné aux élèves de cinquième, sinon les auteurs de l’historique « tournant de la rigueur » ? François Hollande et Ségolène Royal s’en souviennent : ils étaient à l’Elysée. Laurent Fabius s’en souvient aussi : c’est lui qui a remplacé Mauroy.
Mais il ment. François Fillon disait hier « ce n’est d’ailleurs pas digne d’un homme d’Etat de mentir avec cette constance-là » Cet homme-là est décidément bien courtois car, si ce n’est pas digne d’un homme d’Etat, c’est bien digne de Laurent Fabius.
« Il ment ». Oh je ne vous demande pas de vous fier seulement à moi. Mais à ce qui pue trop sa stratégie, et à Jean-Claude Juncker, le Premier Ministre luxembourgeois et Président de l’Eurogroupe, qui n’a pas spécialement d’affinités avec Nicolas Sarkozy, spécialement sur la plan économique.
Dimanche, Laurent Fabius avait fermement affirmé, que Paris se serait engagé à prendre des mesures de rigueur après les municipales.
Jean-Claude Juncker a opposé un démenti catégorique :
« Lundi le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a démenti en affirmant que la France n’avait « pas promis » de « plan de rigueur » budgétaire à ses partenaires européens pour après les municipales. »
Alors, un vote moral de sanction, comme nous le propose l’immaculée Ségolène ?
Il faut y penser, effectivement.
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La vraie chance de la droite, elle est là, dans cette gauche incapable de proposer, essayant de surnager au gré des bêtises et outrances des déclarations de Sarkozy.
Elle est vraiment d’une nullité crasse et ne mérite surement pas de gouverner, en ce moment.
La chance que nous avons aujourd’hui, c’est d’être un pays capable de surnager en dépit de la médiocrité de nos « élites politiques » de tous bords.
Mouais. Franchement, en matière de véhémence et de vacuité, il y a du répondant…
Pierre Lelouche : «frappé de voir que le débat politique est dominé par des méthodes qui relèvent de la Stasi, des micros cachés, des caméras cachés» et «On se raccroche là-dessus et on fait autant de procès de Moscou que nécessaire»
M. Jego : «Contrairement au parti socialiste, nous ne voulons pas que des prédateurs sexuels soient dans les rues et menacent nos enfants.» et aussi «Nous verrons si l’opération de destruction a fonctionné, mais je sens qu’une réaction est en train de se produire … Ce terrorisme intellectuel malveillant suscite une révolte dans l’opinion, qui n’accepte plus cette méthode de lynchage permanent»
Je passe sur Morano. Et puis la « guerre civile »… (Mais si quelqu’un pouvait faire taire Royal…)
Véhémence, c’est certain. Conformément à ce que j’ai écrit, la conscience de sa vacuité ne fait qu' »accroître » la véhémence du PS. La vacuité n’est donc pas une condition nécessaire. Pour le reste, en termes de vacuité, quoi qu’on en pense, il y a un projet et une politique menée. Et les bons sondages de Fillon ne permettent pas de penser qu’ils seraient rejetés.
Quant à la « guerre civile », lorsque l’on multiplie les déclarations laissant entendre qu’un homme est « inquiétant », qu’il « fait peur », qu’il faut faire preuve de « vigilance républicaine », que les valeurs de la République seraient menacées, que l’homme serait « fou », et que ça pourrait « mal finir », l’expression est peut-être forte, mais on se demande bien tout de même quel climat la gauche s’efforce d’entretenir. Ca veut dire quoi : « ça va mal finir » ? Assassinat, émeute, révolution ? Ou parle-t-on seulement d’une mauvaise performance pour la croissance ?
ça va mal finir, c’est aussi le dernier gimick à la mode de Léotard, je ne vois rien dans ton billet qui le mentionne (fin de la pique)
Quant à la rigueur, effectivement je trouve l’artifice un peu gros, sans avoir besoin de faire dans la défense cour d’école style mais c’est vous qui avez commencé en 83, puisque NS a depuis longtemps abandonné le réflexe libéral de restriction budgétaire.
Ceci dit, il faudra bien y revenir à un moment ou à un autre, bien que cela ne soit pas très porteur d’un point de vue électoral.
Juste une question si tu me permets, comment se positionner dans une campagne locale quand tous les acteurs (gauche avec la rigueur, droite avec la hausse des petites retraites et chiffres magiques du chômage) se positionnent sur des questions nationales?
Perso je répondrai que les questions nationales n’ont que peu de prise sur les habitants que l’on côtoie chaque jour sur les marchés ou en porte à porte. La rigueur ou le miracle n’ont aucune chance face au stationnement et à la propreté…
moi je suis confiante sur l’avenir du PS a débattre et puis débattre et encore débattre http://www.desirsdavenir.org/index.php?c=sinformer_actualites&actu=2136
Quand je lis cela, il n’y a :
– aucun plan d’action précis
– pas de dead line
– des objectifs tellement vagues qu’ils ne veulent rien dire
– la seule chose claire c’est l’objectif d’avoir l’idée de la possibilité de s’entendre au PS pour réformer.
Je ne vos pas l’intérêt de mentionner Léotard. Qu’il n’arrive pas à vendre ses romans et se rabatte sur l’anti-sarkozysme ne me semble pas devoir susciter l’intérêt.
Quant à la cour d’école, tu es gentil mais le fait que rigueur évoque naturellement « tournant de la rigueur ». Et que cela devrait inciter la gauche à moins agiter le terme.
Mais tu as raison : la rigueur ne serait pas forcément malvenue. Autre raison pour considérer l’attitude du PS déplorable.
Pour ce qui est du rapport national/municipal, je connais pas mal de personnes qui n’ont qu’une très vague idée des projets municipaux des candidats. Comment expliquer les « bastions » sinon ? Certainement pas parce qu’en face, les projets et les candidats sont systématiquement mauvais.
—
Pour ce qui est de débattre, Thaïs, s’il faut en croire Morandini (je reconnais qu’au vu de la source, l’info méritera sa petit confirmation dimanche soir), Ségolène Royal s’est une nouvelle fois arrangée pour ne pas risquer d’avoir à débattre, dimanche soir.
Cher Koz, sur la guerre civile, je vous invite à lire ceci : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile
Il nous reste encore une petite marge.
J’ai quand même l’impression qu’employer ce genre de terme (« guerre civile ») à tout bout de champ relève de la même façon de procéder que celle que vous dénoncez de la part des opposants à Sarko (que je trouve par ailleurs assez nuls dans le fond).
hop, je sors mon argument débile (« ça va mal finir » ; « cet homme est dangereux »),
hop, je sors mon contre argument débile (« guerre civile », « procès stalinien ». « Stasi »).
Tout le monde est très content, ça fait de la mousse. On avance, quoi.
Et par là, une certaine sensation de vacuité, assez partagée, tout de même.
tiens, j’ai eu la même réaction en ouvrant ce matin mon journal…
C’est d’uatant plus pénible d’entendre ces inepties que la gauche n’en a mêem pas besoin pour gagner. Je crois que tout cela est fait pour faire tomber marseille, toulouse ou strasbourg…
Tout d’abord, Koz, mes félicitations pour la sobriété du titre. ;D
Plus sérieusement, le programmeTF1 du PS m’inquiète. Non pas sur le fond (quel fond ?), mais sur la forme. Des formules simples, du suspense, des réflexions pré-machées, etc…
Ce qui m’inquiète, c’est qu’il semblerait que le PS ait compris parfaitement comment parler aux Français, exactement comme TF1 a compris ce qu’ils voulaient voir.
Normalement, les Français devraient se lever et exiger de la clarté, de la lisibilité, du fond, le respect des valeurs d’un parti, la fin du lynchage de Sarkozy, le renvoi dans leurs pénates de Balkany, Frêche et Vanneste (et plus si affinités), etc… Mais non, les Français ne demandent rien de tout cela. Ils grognent un peu, picorent à tous les rateliers et laissent faire en approuvant peu ou prou.
La droite doit-elle sombrer dans les mêmes abysses pour remporter les élections ? (oui, je sais, certains ont déjà commencé)
En mentionnant Léotard, je dis juste que notre amie Royal n’est pas la seule à dire que ça va mal finir, c’est tout. Comme quoi deux personnes pas tout à fait proches peuvent avoir un même avis. Qui plus est, durant la campagne il me semble que Léo n’était pas si éloigné que cela du cercle Sarkozy.
Pour la cour d’école, j’en conviens j’étais taquin. Le parallèle entre 83 et aujourd’hui est pourtant assez flagrant, une relance à contre temps sur une base idéologique, suivie d’une barre à tribord toute en raison d’un retour nécessaire au pragmatisme gouvernemental. Ce qui rend possible, à défaut de probable, le retour de manivelle…
Quant aux programmes, c’est un peu plus comlexe me semble t-il. Oui les gens attendent des propositions concrètes, même s’il n’en connaissent que les grandes lignes, mais la prime au sortant est aussi des plus rassurantes. Comme en marché public, on sait où l’on va si l’on reprend le même, on plonge dans l’inconnu si on change. Même en étant le plus objectif possible, le subconscient agit bien comme il faut.
A moins d’être vraiment mauvais, l’opposition aura toujours du mal…
Le titre est attrayant, simple et sobre , mais faux puisque le thème du « ça va mal finir » ne vient pas de la gauche mais de la droite néo-anti-sarkozyste et singulièrement de François Léotard qui y a consacré tout un livre éponyme comme l’a souligné frednetick.
Je n’approuve pas plus que cela ceci dit ; quand quelqu’un de droite critique courageusement certaines décisions de Sarkozy critiquables, il a en général mon estime ; mais que les François Léotard & cie soient tous courageux en même temps après un silence assourdissant lors du sarkozysme triomphant d’il y a quelques mois met mal à l’aise.
Koz,
Ce matin RTL a repris l’information de Morandini sur les exigences de Royal à TF1 avec un long commentaire de Royal de vouloir être la seule image de l’opposition socialiste.
Cela donne du poids à cette info et la rend plus crédible.
Luc
Bonjour à tous,
Tu koz, tu koz : “Ca va péter”… Voilà. C’est l’argument massue de fin de campagne type de chez Ségolène Royal. La gauche et une bonne partie du Modem, dont la conscience de leur vacuité accroit la véhémence, prennent sur elles d’entretenir un climat “de guerre civile” (dixit Fillon) sur des questions de style et de montres, alors même que la politique menée n’est pas en cause… Voilà, pour le moins, qui devrait susciter des vocations à la vigilance démocratique et républicaine !
Pour ce qui est du premier point, oui, je crois que les choses vont de mal en pis et que lorsque les élections sont traitées comme des campagnes publicitaires, il existe un risque réel d’évènements violents. Ici : http://routeetavenir.blogspot.com/2008/02/avis-de-dcs_15.html un commentateur expose son point de vue sur l’avenir de la démocratie qui fait un peu froid dans le dos.
Quant à F. Fillon, Premier Ministre en exercice, il sait trouver les mots pour rassurer et montrer ainsi la valeur qu’il accorde à sa fonction mais il a un bon maître qui montrer son respect des institutions et de sa fonction…
Mais le pompon dans cet article, ce sont ces quelques mots : « alors même que la politique menée n’est pas en cause… » Si il était question de politique, on n’aurait pas ces pitoyables échanges verbeux de nos politiciens et l’on verrait à quel point la « politique » actuelle est néfaste, sans ligne directrice, simplement destinée à maintenir au pouvoir une clique de populistes démagos (à quelques exceptions près) qui ne cherchent qu’à s’enrichir et se maintenir au pouvoir coûte que coûte. Et ces frustrations sont des menaces pour l’avenir.
a+
notre amie royal s’est empressée de reprendre à son compte la formulation du titre de léotard qui a du lui paraître accrocheur.
Oui Koz, trouver des qualificatifs devient épuisant. Mais titrer: français, la gauche vous bourre le mou témoigne d’une belle et indispensable vigueur que nous sommes nombreux à saluer!
la gestion de la ville, quelle que soit l’étiquette reste liée aux impératifs de budget. alors oui, il peut y avoir des priorités différentes, mais le chômage, l’habitat,les transports, l’environnement restent au coeur des préoccupations municipales et là c’est le pragmatisme et non la doctrine qui compte.
la toute dernière doctrine du ps et ses alliés à géométrie variable, c’est la sanction, çà en jette non?
Pauvre France!
Le PS qui était il n’y a pas si longtemps de cela un parti de gouvernement en est réduit depuis le crach de 2002 à mener des coups de main pour gagner qui une élection par ici, qui le retrait d’un projet par là… « La victoire en chantant » de C. Allègre fait une excellent analyse de la situation au PS…
Bob, nous sommes en campagne électorale, les « échanges verbeux pitoyables » resurgissent toujours, quand les projets, l’imagination ou l’honnêteté (j’ai pas dit « morale » vous noterez!) manquent…
Non la politique menée n’est pas en cause ! Comment pourraient-ils le faire, puisque Fillon grimpe encore dans les sacro-saints sondages!
Tant mieux! Les chiens aboient….
Je salue la beauté formelle de cette phrase : « La gauche et une bonne partie du Modem, dont la conscience de leur vacuité accroit la véhémence, prennent sur elles d’entretenir un climat “de guerre civile” (dixit Fillon) sur des questions de style et de montres, alors même que la politique menée n’est pas en cause… Voilà, pour le moins, qui devrait susciter des vocations à la vigilance démocratique et républicaine ! »
… et la justesse de l’argument
Moi, je crains que ça finisse mal. Perso (je vous en prie, messieurs, pas Allègre, pas gâcher deux des rares trucs biens du début du quinquennat!). Et je peux le dire parce que je ne suis personne. Je peux en parler à la machine à café, quoi. Que des gens jouent là-dessus à un niveau national, je trouve ça assez vaseux, mais je peux comprendre.
Je ne vois pas ce que ça vient faire dans un débat municipal.
Au fait, ça fait un moment que je n’ai plus entendu parler de refondation au PS. L’illusion n’aura duré que 6 mois. Quand on voit l’extraordinaire capacité de ce parti à éviter de se remettre en question, on se dit que finalement ils méritent bien d’être dirigés par Royal.
comment qu’y disaient au sujet de leur logiciel déjà? restaurer, refonder? me souviens plus, j’sais qu’il y avait un pèt à leur logiciel…
je vous donne deux indices: congrès, motions…
à Libéral :
Voir là entre autres :
http://www.nonfiction.fr/article-683-les_nouveaux_think_tanks_francais.htm
« … dont la conscience de leur vacuité accroit la véhémence … »
C’est une étape transitoire; normalement, la phase de l’Eveil et de l’Illumination est proche (quoiqu’il y en a une qui me parait déjà assez illuminée …)
La preuve :
Nibbana :
Autrement appelé « Nirvãna ». Correspond à la première des 4 Nobles Vérités enseignées par le Bouddha Shâky. C’est un état de paix absolu, quand toute souffrance a été vaincue, qui arrive à la fin du Samsara, lorsque l’on atteint enfin l’illumination. *** Il faut prendre conscience de la vacuité *** et de l’élimination des conséquences de toute mauvaise action sur le Karma.
( http://nyingmapa.free.fr/lexique/lexique_n.htm )
Jm, tu as introduit le doute dans mon esprit obtus. Je suis allé voir de droite à gauche (façon de parler) et, franchement, l’implication de Léotard dans la campagne, dont je ne me souvenais pas, ne m’apparaît aps évidente : à titre d’indice, aucune mention sur sarkozy.fr, aucune mention sur u-m-p.org, et aucun article du Figaro qui relate sa présence.
Fredenetick : « motion, congrès »… Encore ?!
Bob, « un commentateur » : bah, dîtes que c’est vous, même si vous avez la plus grande estime pour les propos que vous tenez, c’est plus clair.
Lisette : merci. Sinon, je crois sincèrement qu’on nous enfonce des idées dans le crâne et qu’il est essentiel de faire le tri. Qu’est-ce qui pourrait « finir mal » ? Franchement… Il faut reprendre les dernières polémiques concoctées par la gauche et (désolé) le Modem : il y a vraiment de quoi envoyer les français dans la rue ? Je trouve assez pathétique d’en venir là, comme argument.
En tout cas, ce n’est pas le taux de chômage, au plus bas en 2007, depuis 25 ans.
Luc : bien noté… Décidément, elle a l’ego bien en place. Elle n’a qu’a pas venir sur le plateau, si elle ne veut pas débattre. Une intervention en direct de Melle, hein, je sais qu’elle a foiré la dernière mais précisément, ce serait l’occasion de se rattraper.
Scykhan : ah, s’ils doivent y gagner en sagesse, c’est autre chose.
bon cela dit, je ne réponds pas à tt le monde, m’en veuillez pas hein. C’est pas non plus le but
Chez nous, le débat c’est : le calendrier d’ouverture des 2 nouvelles crèches, la réhabilitation de l’ex zone d’activité un tantinet sinistrée, l’organisation du stationnement le samedi matin jour de marché, le plan de modernisation des équipements sportifs et leur accès au plus grand nombre, fait-on une pause ou pas dans la création de logements sociaux somme toute gourmands en capitaux ? etc ..
Royal et Sarkozy, on n’en a vraiment rien à cirer.
Je ferai la même réponse qu’à Frednetick.
Et si je pense que oui, bien sûr, l’enjeu est essentiellement local, je suis certain que les questions nationales ne sont pas indifférentes, et persuadé que chacun voudra en tirer des leçons nationales.
Il y a deux éléments bien distincts dans cet article.
Le premier, lié aux propos de Mr Léotard et, de façon opportuniste, à ceux de Mme Royal, concerne le chef de l’Etat. Plus globalement, cela concerne la façon donc l’actuel président de la république envisage la fonction de chef de l’Etat. Se voiler la face à ce sujet, voire se gausser sur ses contradicteurs, ne me semble pas la tactique la plus sensée.
Même s’il n’était pas dépourvu d’arrières pensées de la part de certains de ses signataires, l’appel relayé par le journal Marianne, comme le livre de Mr Léotard, sont révélateurs d’un véritable malaise, partagé par de nombreux Français.
Le second concerne la tactique actuelle du PS pour agiter l’épouvantail de la rigueur. On est là, hélas, dans une manoeuvre politicienne classique, dont les partis de droite comme de gauche aiment à abuser. Franchement, un peu de rigueur budgétaire ne serait pas un mal, du moment qu’elle est justement répartie, et d’ailleurs on n’entend pas le MoDem s’élever contre ce qui a été au centre de ses préoccupations en matière de déficit budgétaire…
A Voltaire (à propos, çà va mieux les chevilles ?)
L’appel relayé par le journal (c’est comme çà que çà s’appelle ?) Marianne est révélateur d’une seule chose : les loups hurlent en meute faute de pouvoir faire mieux… Et de malaise il n’y a point, un soupçon d’irritation sans doute devant le changement spectaculaire (sic) du style présidentiel… Perso çà ne me met pas mal à l’aise…
Les ficelles sont grosses effectivement côté rigueur… En disant qu’il n’appliquerait pas de programme de rigueur, le gouvernement et Sarko restent toujours sur la même ligne de conduite. Maintenant, en regardant de près, la rigueur y est depuis un moment dans les grands budgets nationaux… Les caisses sont vides… et il faut réduire les déficits : c’est pas d’aujourd’hui!
Formidable : pour bien ridiculiser la rhétorique employée, voilà Jean-Marie Le Pen qui appelle à la « résistance » contre la politique de Sarkozy.
C’est bien. Comme ça, on achève de sombrer dans le burlesque.
« Et si je pense que oui, bien sûr, l’enjeu est essentiellement local, je suis certain que les questions nationales ne sont pas indifférentes, et persuadé que chacun voudra en tirer des leçons nationales. »
Koz, je suis plus circonspect que vous sur votre « chacun » : les politiques et les commentateurs, assurément. Pour le reste ..
Un point me frappe vraiment dans le traitement national de cette campagne : le grand absent est la politique de la ville. Ni le Président (malgré ses promesses initiales d’y mouiller la liquette), ni le gouvernement, ni l’UMP, ni le MoDem, ni le PS n’ont saisi la balle au bond pour profiter du contexte et nous faire prendre un peu de hauteur pour positionner le débat au niveaux des enjeux pour nos villes. Vous m’opposerez à juste titre que ce n’est pas nouveau. Certes. Mais quelle manque d’ambition pédagogique, vous ne trouvez pas ?
Ce vide étant constaté, il nous reste un contenu de campagne national des plus archaïques, polémique et trivial, vraiment de faible niveau. Si on veut que le pays change, c’est à chacun d’y contribuer, décideurs, commentateurs et acteurs.
Quoi! Il aurait une dent contre lui, Jean-Marie ? Dent pour dent, oeil pour oeil, oui je sais, c’est facile!
Et moi qui parlait justement de la meute…. Il vieillit le vieux lion… se mélanger ainsi à la plèbe socialiste (nationale ?)…
@koz: oui, encore et toujours. c’est comme cela que fonctionne le PS, un congrès avec des dépôts de motion et l’adoption d’une synthèse molle… c’est un peu la démocratie en mini.
« »la gauche vous bourre le mou ! » »
Je ne veux pas être médisant mais il n’y a pas que la gauche…
Comme le voient les commentateurs ici écrivant, on trouve de tout même du LePen…
Et surtout la presse qui trouve là bonne matière.
Preuve en est le traitement réservé hier par France-Inter dans son journal de 13h.
Ca peut paraitre hors-sujet mais je ne crois pas.
Journal de 13h donc.
Il dure 30 minutes.
Les 10 premières minutes ont été exclusivement dédiées à François Léotard, présent en plateau, seul sans aucun contradicteur, pour parler uniquement de son oeuvre destructrice.
Puis on a eu ensuite seulement les autres titres développés dans le temps restant, c’est à dire que ne restaient que les faits divers : Colombie, élections américaines, les municipales, sports, météo etc…
Soit 1/3 du journal en tête pour blablater avé la meute.
Cherchez l’erreur dirait l’autre !
Où est le véritable choix rédactionnel ?
Où est la hiérarchisation des faits d’actualité ?
Où est la véritable intention de la rédaction ?
démocratie en mini?? vous êtes bien bon le congrès c’est avant tout la prise de l’appareil, bidouillages tambouilles et contrats à tous les étages. motions et synthèses sont là pour le folklore et endormir le militant de base.
Koz, là où je suis d’accord avec toi, c’est que la crainte d’une crise sociale n’est en aucun cas un argument politique. A moins, en effet, de fomenter dans son coin la révolution, ce qui est grave.
C’est éventuellement une crainte, et la frontière est mince entre l’expression de cette crainte et la transformation en un argument politique dans le cadre d’un débat électoral.
Léotard, par exemple, exprime une crainte (avec une certaine virulence, un manque de constance si l’on regarde son passé réçent, et de toute façon une grande vacuité puisqu’il n’est plus rien politiquement). En revanche, Royal l’utilise comme argument. Même l’appel de Kahn peut passer pour l’expression d’une crainte.
Et pour couper court à toute remarque, on peut très bien avoir les pires craintes pour la société française non pas parce qu’on soupçonnerait Sarkozy de toute perversité, mais parce qu’on le soupçonne d’appliquer à la lettre un mauvais programme relevant d’une analyse fausse des problèmes (ce qui n’empêche pas, ici et là, de toucher juste)…
cher Koz,
le premier ministre et le président semblent nous avoir entendus !! en tout cas la droite semble s’inquiéter de ce bonniment sur le plan de rigueur. c’est un peu tard peut être, mais cela change de l’ambiguité qui avait régné sur la TVA sociale
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/municipales_2008/20080306.OBS3834/une_deputee_prg_molestee_par_des_militants_socialistes_.html
Commentaire lu sur le site :
« Oui, Mme Royal, la grande prêtresse de la morale (sic), qu’avez-vous à dire sur le comportement de MILITANTS PS ? En fait, les critiques que vous adressez au président de la république on peut aisément vous les retourner !!! En effet, vos discours continuellement haineux ne peuvent qu’entraîner des problèmes comme ceux rencontrés à Cahors. Votre dictature imposée à la préfecture de région Poitou Charente, vos cours de morale à longueur de journée tant sur vos opposants que sur les gens de votre parti ne peuvent qu’attiser la haine de l’autre dès l’instant ou il n’est pas d’accord avec vous. Vos colères feintes (comme lors du débat de la présidentielle) ne vous grandissent pas non plus. »
@Lisette,
Quand tu dis « on peut très bien avoir les pires craintes pour la société française », tu penses aux « heures les plus noires de notre histoire » ou à quelque chose de moins pire?
Et si c’est la deuxième interprétation qui est la bonne, est tu certaine que le qualificatif « pires » s’imposait?
@frednetick et jmfayard,
Vous n’avez pas l’impression de vous être déjà fait avoir récemment avec ce type de fonctionnement? 1. Le parti vote un programme / une motion; 2. Le(la) leader est désigné(e) parmi plusieurs candidats coucourant sur le même programme / motion; 3. Le(la) leader ignore le programme / la motion et n’en fait qu’à sa tête.
La plupart des démocraties et partis voisins fonctionnent différemment. 1. chaque candidat développe son programme et fait campagne; 2. le(la) leader est désigné, ce qui légitime son programme; 3. le(la) leader se sent au moins un peu tenu(e) par son programme.
J’ai le sentiment que la gauche dite de gouvernement en France a un gros problème avec le leadership et la figure du chef. Apparamment tétanisés par le risque de dérive dictatoriale, on ne tolère pas qu’un chef fasse plus que mettre ne musique les décisions collégiales. C’est totalement inefficace car les organisations ont besoin de l’énergie et de la capacité de décision qu’un leader peut insuffler. Et c’est contre-productif puisque les décisions sont finalement prises au terme d’un processus totalement opaque qu’on présente comme le fruit d’une reflexion collégiale (débats participatifs, magouilles d’appareils…)
Ca se retrouve dans l’attitude vis à vis de la candidature elle-même. Sarkozy n’a eu aucun problème pour annoncer qu’il serait candidat. Clinton ou Obama expliquent franchement qu’ils ont une ambition pour leur pays et qu’ils veulent être président pour la mettre en oeuvre. Du coté du PS français, on a droit à un festival d’atermoiements d’adolescents. Que ce soit pour la présidentielle ou le secrétariat général, Jospin, Royal, Delanoë rivalisent de mièvreries : si on a besoin de moi, si je suis prêt(e), si on me le demande, si je peux être utile, on verra le moment venu…
Le monde entier a compris que la démocratie c’est un leader fort encadré par des contre-pouvoirs puissants. Mais en France beaucoup sont convaincus que c’est déjà presque la tyrannie. Quand le PS et ses sbires partent en live sur la monarchie élective, ils le font pour des raisons politiciennes mais ils expriment aussi sincèrement leur complexe avec la figure du chef.
Le président prend une décision à la place d’un ministre et c’est une dérive dangereuse. Il faudrait qu’il se contente de donner une vague direction générale et qu’il se rendorme, ou qu’il fasse semblant. Le gouvernement propose une loi au parlement sans l’avoir préalablement fait valider par les partenaires sociaux, associations et ONG; ça veut dire qu’il passe en force.
Au bout du compte, l’exercice normal par le président des pouvoirs qui lui ont été conférés par les urnes et la constitution est jugé tyrannique s’il n’a pas préalablement « établi » que la décision rencontrait l’assentiment de l’opinion publique. Pour moi, c’est précisément cela qui est antidémocratique et inquiétant.
Bonjour,
Ce que je perçois surtout, c’est un contexte électoral dans lequel chaque camp s’attache à mobiliser son électorat, quitte à dramatiser : parler de « vote moral de sanction », c’est effectivement un peu too much, mais l’évocation d’une « guerre civile » ne se situe pas non plus exactement dans le registre de la modération.
Quant à la rigueur, on peut aussi y voir un coup tactique, mais n’est-ce pas de bonne guerre ?
Si on se réfère au programme de stabilité de et croissance 2009-2013 (cf. http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/publication10380_fr.pdf) que notre pays a adressé à la Commission européenne, on voit que l’objectif fixé par le Gouvernement est bien « un déficit public (État, Sécurité sociale et collectivités locales) en baisse constante : -2,3% du PIB en 2008, -1,7% en 2009 avec un équilibre du solde en 2012 ». Cette réduction du déficit public – à supposer qu’il ne s’agisse pas d’aimables fadaises à destination de nos partenaires européens (le Gouvernement n’oserait pas !) – va bien devoir appeler des mesures, disons volontaristes.
On peut donc faire grief au PS d’être par trop malicieux, mais le vrai sujet me semble ailleurs et concerne les choix faits au nom de notre pays.
Tout le monde sait à part Lagarde que la croissance ne sera pas celle annoncée et donc le budget bâti sur des prévisions optimistes sera en déséquilibre. Alors, Jego, Moreno et toute la clique de courtisans peuvent hurler mais ils ferraient bien de nous expliquer comment on va respecter nos engagements européens. Des hausses d’impôts ? des coupes budgetaires ? oui, mais lesquelles ?
Je n’ai jamais compris le raisonnement de la gauche sur la rigueur nécessaire pour diminuer la dette.
Economiquement cela me semble totalement idiot.
Qu’il faille resserrer les cordons de la bourse aux niveaux des dépenses de l’état (ce qui me semble être le cas actuellement) mais qu’il faille une politique de rigueur en augmentant les prélèvements, cela me laisse perplexe…
Ce que nous amis socialistes et leurs économistes keynésiens semblent oublier est le simple fait que si l’on met plus de monde au travail et si l’on augmente la durée du travail on crée de la richesse et de se fait on renfloue aussi les caisses de l’état sans avoir besoin de ponctionner encore et encore les « riches », seule recette que connaissent ces spécialistes dogmatiques.
Si je puis me permettre, un bref complément à mon commentaire précendent.
Le billet rappelle une parole présidentielle : “Je ne crois pas aux plans de rigueur. Ils ne mènent à rien. C’est la réforme qui amènera les économies et ce sont les économies et la croissance qui amèneront la réduction des déficits”.
Sur le fond, cela me paraît justifié : c’est bien en relevant la croissance potentielle par des réformes structurelles que l’on résoudra la question du retard de croissance de notre économie.
Mais cela prend du temps, le temps que toutes les mesures requises soient prises et qu’elles fassent sentir leurs effets. De plus, même si l’on suppose que le cap est le bon, il se trouve que les vents sont contraires. Si l’on veut donc suivre la trajectoire que notre pays à proposé à l’UE, il ne suffira d’attendre les effets bénéfiques des réformes annoncées.
PS : je vois que nous sommes désormais deux Sébastien à commenter sur ce blog. J’espère que cela ne prête pas à confusion
@Margit
vous écrivez « Qu’il faille resserrer les cordons de la bourse aux niveaux des dépenses de l’état (ce qui me semble être le cas actuellement) mais qu’il faille une politique de rigueur en augmentant les prélèvements, cela me laisse perplexe… »
Le déficit budgétaire de la France atteignait 6,61 milliards d’euros fin janvier 2008, contre 5,69 milliards un an plus tôt, a annoncé le ministère de l’Economie et des Finances. Les dépenses du budget général ressortaient à 21,50 milliards d’euros à périmètre courant, contre 20,80 milliards à fin janvier 2007. Les recettes nettes s’élevaient quant à elles à 18,02 milliards d’euros, contre 20,14 milliards un an plus tôt.
Certes, un mois c’est peu pour en tirer des enseignements robustes, mais le moins qu’on puisse dire est que le resserrement des cordons de la bourse est loin d’être visible.
Il veille au grain … 🙂
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/03/06/01011-20080306FILWWW00611-convergence-psfn-selon-karoutchi.php
S’agissant des cordons de la bourse, il y a effectivement des efforts en ce sens, mais n’oublions pas que l’objectif en la matière est un « zéro volume » : en français, cela signifie que les dépenses doivent augmenter au même rythme que l’inflation… qui tend à s’élever.
Du coup, à court terme,soit on laisse dériver le déficit structurel, soit on rattrappe par des prélèvements obligatoires.
Je m’aperçois avec horreur que je suis très au-delà des limites du hors-sujet, si je me réfère au billet…
A propos du Modem modèle de morale. Il fait savoir que ce parti nouveau, innocent comme la colombe qui tète encore sa mère, n’hésite pas a figurer sur la liste un type aussi véreux que Serge Dassault.
@ Michel B
« La « première étape », a-t-il dit, était de « dynamiser la croissance » et « c’est ce que nous avons fait cet été en agissant sur l’offre et la demande » au travers de la loi Travail, emploi et pouvoir d’achat.
La « deuxième étape » est d’ « engager les réformes structurelles du marché de l’emploi, de l’Etat et de notre contrat social ».
« C’est ce que nous ferons cette année », a affirmé François Fillon. …. »
Il existe maintenant en France une loi, calquée sur le modèle adopté par le Canada et la Suède, pays qui ont réussi à sortir d’un déficit aussi colossal que le nôtre.
Je suis de très près le site d’Alain Lambert 🙂
C’ est cette loi LOLF que Fillon est en train de mettre en œuvre pour restructurer notre Administration et faire disparaitre ce qui la mine
( doubles emplois, inefficacités, secteurs obsolètes, gabegie dans les dépenses etc. …).
Les économies envisageables se chiffrent en milliards d’ euros…
Consulter ce site
http://www.performance-publique…. pour en savoir davantage.
Mais là aussi il faut laisser du temps au temps.
@margit, ton lien n’est pas bon
pardon j’espère que ça marche mieux là :
http://www.performance-publique.gouv.fr/
L’un des Sébastien pourrait ajouter une initiale.
Pour celui qui estime que mentir est de bonne guerre… Soit, disons que c’est de bonne guerre. Mais disons aussi que c’est un mensonge.
@ Koz
Je ne pensais pas avoir fait l’apologie du mensonge.
Mon propos était de pointer une contradiction dans les propos de la majorité en place (pas de rigueur, mais engagement donné aux instances communautaires d’une réduction significative du déficit structurel en 2009, dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance). Le coup tactique de Fabius – certes capable de rouerie comme on l’a vu sur le TCE – est, me semble-t-il, de pointer cela.
@liberal : « pires craintes » est une expression consacrée. En l’occurrence, elle est employée dans un contexte ou elle prend un sens hypothétique pour montrer quelque chose en poussant jusqu’à l’absurde : « on peut très bien avoir les pires craintes » (et quand bien même) ne pas soupçonner Sarkozy de perversité ou de folie, mais s’en prendre simplement à son programme.
@Margit : la gauche de toute façon s’est complètement discréditée en présentant une programme aussi coûteux (et donc aussi illusoire à mon sens) que celui de Sarkozy. Facile de jouer les pères la vertu après.
L’idée n’est pas forcément de serrer les cordons de la bourse en période difficile, mais plutôt de tenir compte du contexte de façon extrêmement réaliste. Et de s’adapter si les choses évoluent. Le contexte, c’était que la France a très peu de marge de manoeuvre, et qu’en fait il y avait probablement seulement une dizaine de milliards pour les quelques années à venir, en attendant les résultats des réformes. Dizaines de milliards qui venaient s’ajouter au déficit budgétaire actuel. Dire qu’il y a une dizaine de milliards à dépenser et c’est tout n’est pas d’une orthodoxoe budgétaire époustouflante.
Je rappelle que c’est quelques dizaines de milliards de plus par an, qui viennent s’ajouter aux 40 milliards (ou 3! ou 39) que la France dépense TOUS LES ANS en plus de ce qu’elle gagne… venant ainsi grossir une dette dont nous ne payons que les intérêts, ce qui nous coûte déjà un budget à peu près équivalent à celui de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en 2006??? Rien que pour payer les intérêts de la dette. Priez tous les soirs que les taux d’intérêts n’augmentent plus jamais (et qu’ils ne baissent pas trop non plus)
En revanche, maintenant qu’ils sont dépensés, ces milliards, que fait-on? Est-on certains que tout le monde avait bien compris que la situation était celle-là? Que seules quelques mesures seraient financées, et que maintenant on va avoir du mal même à financer les investissements qui permettront de faire des économies sur la durée?
Bon, cela dit, le FMI commence à changer de discours. Il est très possible, étant donné la gravité de la situation des finances internationales, qu’il essaye de faire filer l’inflation… et donc d’encourager l’Europe à s’endetter un peu plus.
Disons qu’au moins ça risque d’être valable pour les allemands et les espagnols. La France… aura moins de monde sur le dos. Et se retrouvera donc dans la situation extraordinaire d’un pays qui profite de la situation privilégiée de la zone euro, dans la tourmente mondiale… sans avoir fait le quart des efforts consentis par les autres pays pour mériter cette situation privilégiée. Et, naturellement, en ayant avec une belle constance tapé sur l’euro fort.
Je m’en réjouis, notez 🙂
De quoi être inquiets? oui, toujours…
A propos de Leotard, on peut lire sur Rue89 cette association d’idees qui brille par sa neutralite et son honnetete intelectuelle :
“François Léotard a toujours dit que la guerre et la Shoah avaient fondé les bases de son engagement politique. Aussi [grassé par moi], il n‘est pas illogique qu’en ce début 2008, il soit un des “opposants de droite” à Nicolas Sarkozy.”
Je suis loin d’etre un fan de Sarko, mais je trouve ca assez hallucinant et meprisable.
Une derniere couche pour la route (je viens de prendre connaissance de l’article de Rue89 sur Leotard, et je l’aime bien Leotard, je le respecte).
Quand je lis que les raisons pour lesquelles ca va selon lui mal finir sont : « le déferlement des milliardaires, la chasse aux nigauds, baptisée modestement ‘ouverture’, le drapeau tricolore relooké par Prada, les intermittences du cœur sous les ombrages de la Lanterne », je me dis qu’on peut dormir sur nos deux oreilles : il ne critique que le style. Moi aussi j’execre le style de la Presidence nouveau riche de Sarko, moi aussi je vois trop de pathos dans son rapport aux femmes par exemple, mais ce ne sont pas des raisons pour jouer les oracles qui annoncent la fin du monde : d’une, de nombreux hommes de pouvoir presentent des nevroses certaines, de l’autre je passerai tres volontiers outre le style si, a la fin de son quinquennat, les reformes structurelles annoncees ont ete menees a bien. Et je sais que je ne suis pas le seul dans ce cas.
Les mecs -ou les femmes- qui annoncent la guerre civile avec Sarko des les premiers remous arrives, ils baissent sensiblement dans mon estime -quand ils y etaient.
L’esthetique (qui d’ailleurs est une notion relative), cause potentielle de troubles profonds?
J’avance un peu dans la lecture de l’article, un argument massue arrive :
« on saura gré à Léotard de pointer dans sa démonstration une chose qu’il avait, à l’époque, proposé plusieurs fois: la psychanalyse des hommes politiques au pouvoir. »
Michel Onfray et Piketty -grands psychanalystes devant l’eternel- et Gerard Miller (waw) s’y sont deja employes, merci Leo, merci Rue 89.
Je suis en revanche tout a fait ok avec Leo sur la gravite de notre politique a l’egard des etrangers et sur la nullite de notre politique etrangere (exception -importante- faite du mini-traite).
In fine, sa « conclusion » parle d’elle-meme :
« Si je dis cela, ce n’est pas pour rire. Pas uniquement. C’est simplement pour que l’on arrête de nous bassiner avec l’avenir. La nostalgie, c’est bien plus drôle et ça dure plus longtemps. ».
Ok, on a compris, Leo ecrit pour lui et les gens pour qui le futur EST un souci, represente un espoir, eux, ils s’en contrefout puisque c’est pas drole.
Nos oppositions sont d’une nullite et d’une legerete affligeantes.
il est pitoyable mais tres instructif d’observer le comportement de notre gauche archaique. Heureusement les médias commencent à piger que trop en faire est contre productif mais quelle technique de démolition! Il serait utile qu’un universitaire se penche sur ce que nous observons actuellement,les methodes, les manips ,les contre-vérités on se croirait en Avignon
A gauche on a rien à proposer donc on sape ,c’est tres responsable, tres utile pour le pays, mais ça occupe le terrain
A gauche on est en religion, pas en democratie, demandez à un artiste, par exemple Faudel ce qu’il en coute de se declarer pro-sarko.Auparavant un intellectuel ne pouvait etre que de gauche,a droite c’etait un imbécile voire un facho ,voire carrement un nazi ,aujourd’hui vous etes tout simplement rayé des listes, circulez. La démocratie n’est toujours pas entrée dans les tetes de nos gauchos ils sont minoritaires mais ils ont toujours politiquement raison ,cela me rappelle qqchose pas vous?
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