Donald Trump épuise ma capacité d’effarement. Le rythme de ses sorties s’est brutalement accéléré, et je ne suis plus. Il est à deux doigts de faire passer Kim Jong-Un pour moins fou. En quinze jours, il s’est autoproclamé « génie très stable », a exalté la taille de son très gros bouton nucléaire et s’est benoîtement interrogé sur la raison pour laquelle les immigrés viendraient de « pays de merde ». Choquant, le propos est aussi d’une rude bêtise sur le fond : si l’immigration provient de pays moins développés, c’est que l’on ne quitte pas sa famille, son foyer, sa patrie quand on s’y voit un avenir. Qu’il en parle aux descendants d’Irlandais, pour voir.
Paradoxalement, à commenter ses tweets, on passerait pour obsessionnel. Dame, c’est que le bonhomme reste président de la première puissance mondiale, économique et militaire ! Que l’on m’excuse de m’y attacher un peu encore ! Car ignorer ses navrantes sorties, ce serait aussi les installer dans la normalité de l’époque et des Etats-Unis. Alors je m’effare sans faillir.
Une fois effaré, quid ? Comment répondre à la présidence de Joe Sixpack (le cousin d’Amérique de Bidochon) ?
CNN s’est engagée explicitement : est-ce efficace, ou ne fait-elle que conforter les certitudes ? Fire and fury, serait-ce une estocade ? Un chroniqueur du New York Times craignait plutôt que ce livre soit contreproductif, abaissant tellement les attentes à l’égard de Trump qu’il lui serait ensuite facile de les dépasser. Et que dire à un électorat populaire, qui jouit d’avoir un président qui « dit ce qu’il pense » quand soi-même on croit encore, pour paraphraser Camus, qu’« un président, ça s’empêche » ?
On ne peut ignorer ses sorties, ni bien sûr négliger que leur fracas occulte des « succès » réels, comme sur l’Obamacare, ou des menées tactiques effectives comme ces jours-ci, où il s’emploie à diviser les Démocrates dans un marchandage malsain : le shutdown ou les Dreamers.
Mais il y a façon plus fondamentale de l’ignorer : passer outre. Prendre acte du discrédit des Etats-Unis, tracer sa voie. Les deux Corée semblent vouloir le faire. Comme l’avait très rapidement suggéré Angela Merkel, l’Europe aussi doit saisir ce moment. Ce peut être sa chance. Et celle de la France.
Ignorer le phénomène lui-même n’est pas une option. Si ce qui se produit aux Etats-Unis franchit toujours l’Atlantique, alors il est grand temps d’anticiper : soigner nos propres périphéries, celles qui se sentent délaissées. Les soigner économiquement, mais prendre garde aussi à la pression d’une police des mots et des mœurs, sinon la soupape de ceux qui veulent « dire ce qu’ils pensent » sera un jour notre Trump à nous. Nous sommes à l’abri, avec notre président qui se targue de philosophie ? Il n’y a pas si longtemps, c’est Obama que les Etats-Unis élisaient.
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J’ai l’impression que tout est fait pour faire passer Donald Trump pour un monstre ou un fou, voire les deux. Néanmoins, si le personnage laisse à désirer (comportement impulsif, tweets compulsifs, etc.). Il est dans une logique de rapport de force tant sur le plan interne que sur le plan international. On peut ne pas être d’accord avec lui mais faire passer quelqu’un pour un fou, c’est ni plus ni moins de la diffamation. Lorsque Emmanuel Macron dit des choses trash, on le pardonne mais quand Donald Trump fait pareil, c’est la broncha générale. On voit bien que les médias n’ont toujours pas digéré leur défaite parce qu’ils avaient pris position en faveur d’Hillary Clinton.
En France, nous sommes très mal placés pour donner des leçons de morales à qui que ce soit car à chaque fois nos dirigeants se prennent les pieds dans le tapis des contradictions. Eux, ils disent mais ne font pas. Pire, leur devise est: « faîtes ce que je dis, pas ce que je fais ».
Pour évaluer quelqu’un, comparons ce qu’il dit et ce qu’il fait. Si ses actions ne plaisent pas au peuple américain alors il sera sanctionné aux prochaines élections à mois de considérer les électeurs comme des gens idiots. Encore une fois, je n’excuse pas tout chez M. Trump mais les médias américains et français en font beaucoup trop pour faire passer leurs idées.
Sauf erreur de ma part, rien dans mon texte n’accrédite l’idée qu’il serait tout bonnement fou. Je m’abstiendrais de faire des analogies avec des leaders passés qui se plaçaient exclusivement dans le cadre du rapport de forces, mais cela ne me paraît pas être un critère suffisant.
Comparer ce qu’un politique dit et ce qu’il fait n’est pas non plus des plus convaincants. Il peut dire des choses effarantes, et les faire, cela reste effarant – même si c’est cohérent.
Je suis parfaitement d’accord – c’est ce que j’écris – pour tenter l’effort de passer outre l’effroi initial pour tenter de se concentrer sur les actes. Mais outre le fait qu’il s’emploie lui-même à créer tout ce bruit autour de lui (après tout, les années de téléréalité lui auront appris à privilégier le buzz), outre le fait que cela n’est pas sans influence sur le reste du monde, le climat de son pays, la façon dont les citoyens américains s’y comportent, la réussite économique (invoquée ces derniers jours) ne fait pas tout.
Enfin, certaines de ses sorties sont tout de même révélatrices de l’homme et, sans douter de son état psychiatrique, sont de nature à interroger sur son intelligence. Pour ne prendre qu’un exemple, quand il répond à une journaliste qu’il est en fait humble et certainement beaucoup plus humble qu’elle n’est susceptible de le comprendre, la question se pose. Même si aujourd’hui, il est de bon ton de penser que sa rudesse, sa grossièreté, sa violence, seraient en fait stratégiques.
Ce qui m’inquiète dans cette Amérique, et cela depuis Bush et la guerre en Irak , c’est le nombre important de chrétiens, en particulier les évangéliques, qui suivent les théories extrémistes sous prétexte que ceux qui !es portent défendraient aussi, bien que ce soit par opportunisme, des valeurs chrétiennes oubliées par d’autres partis. Il y a un danger de basculement dans un totalitarisme, voir de guerres, avec le support de ces chrétiens actifs, plein de bonnes intentions mais de mon point de vue extrêmement aveuglés. Si ces chrétiens avaient été plus sages, nous n’aurions pas le bourbier du moyen orient actuel. La leçon de la guerre en Irak ne semble pas avoir suffit et cet aveuglement risque de nous conduire plus loin dans le mal avec l’appui de chrétiens authentiques, celui me fait plus que froid dans le dos.
Le plus jeune de nos enfants vient de s’engager dans les paras. Il nous a invité à partager les principaux moments forts de sa formation. J’ai, en 2017, participé à une réunion publique tenue par le général Pinard Legry. Je lui ai posé la question suivante : « Aujourd’hui qui sont nos amis, nos alliés, sur qui pouvons-nous compter? » Il a répondu : « Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ». Nul ne sait vraiment ce que vont faire l’Arabie Saoudite, l’Iran, la Turquie, la Russie, la Chine, la Corée du Nord dans les années à venir. Et dans quelle situation la France peut se retrouver impliquée.
« Il n’y a pas si longtemps, c’est Obama que les Etats-Unis élisaient. »
Huit ans d’Obama qui conduisent à l’élection de Trump.
Pisser sur Trump, tout le monde sait faire. Comprendre ce qui a gravement dysfonctionné dans les années Obama pour en arriver là me paraît plus utile.
Une des grandes priorités de l’administration Obama dans ses deux dernières années était d’imposer la généralisation des toilettes unisexe et de contraindre les établissements scolaires à autoriser les garçons qui se « ressentent comme des filles », à utiliser les vestiaires pour filles.
Anecdotique bien sûr mais symptôme aussi d’un pouvoir politique qui a complètement perdu le sens du réel et des priorités de l’électorat
C’est ce à quoi je fais allusion. Mais ce serait bien réducteur de réduire ses mandats à cela.
Pour ce qui est de pisser sur Trump, c’est certes indélicat. Mais peut-être devrait-il lui-même gérer sa propre incontinence ?
M. Trump a une intelligence que je n’ai pas : il a su construire un empire en dollars. Cette forme d’intelligence est-elle la meilleure pour conduire un pays ? c’est ce que les électeurs américains (et le système électoral) ont décidé. Sa pensée me semble si éloignée que je dois reconnaitre que je suis incapable de comprendre et encore moins de prévoir son cheminement. Donc poser un jugement, si ce n’est sur le plan de ma propre morale, est bien difficile. Cela n’empêche pas la peur.
En France, le Président de la République, qui a été élevé dans un établissement jésuite, qui a pour épouse une ancienne professeur de ces établissements chrétiens, a classé les passants d’une gare en deux catégories : ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien. C’est tout aussi abrupt que certaines affirmations de M. Trump, je n’ai pas entendu de protestation de la part des chrétiens de France. Ne fermons pas les yeux, les idées de M Trump ont déjà traversé l’Atlantique : le maire catholique de la commune où je réside l’a déjà invité.
En fait, Trump m’inquiète et ses opposants tout autant car pour « détruire » Trump ils me semblent amener l’Amérique dans une mauvaise décision.
Que Trump soit mauvais et que ses déclarations tiennent plus de l’incontinence verbale que d’une vision apaisée et vue haute que l’on attend d’un chef d’état c’est clair.
Mais pour recevoir les titres du washington post je suis attéré par leur partialité. Rien de ce que Trump fait n’est bon pour eux, rien!
Qu’ils jugent que 90% de ses actes sont pourris, soit c’est de l’ordre du possible. Mais le 100% témoigne d’autre chose, d’une volonté de « détruire ». Et qd on voit comment se passe « l’affaire russe » (entre autre comment le FBI a « amené » Flinn à parjurer, on se dit que pour les anti-Trump tout est permis pour arriver à leurs fins).
Et donc aux states on a deux camps qui s’affrontent à mort et c’est la démocratie qui trinque.
Blâmer la présidence Obama pour l’arrivée au pouvoir de Trump n’a pas beaucoup de sens. C’est un peu comme expliquer l’ascension de Le Pen par les actes du gouvernement Hollande. Le phénomène remonte beaucoup plus loin et plus profond.
Ceci ne signifie pas qu’Obama n’a pas commis d’erreurs qui ont contribué, ou laissé faire la montée du populisme (idem pour Hollande et ses prédécesseurs). Bien sûr qu’il y en a eu. En particulier les démocrates se sont aveuglés dans l’illusion que leur domination dans les électorats des minorités suffirait à compenser l’érosion de leur base ouvrière traditionnelle (le fameux rapport de Terra Nova il y a quelques années commettait la même faute). Mais ce n’est pas une cause fondamentale, un déclencheur. Il faut plutôt chercher celui-ci du côté des bouleversements économiques, comme ce fut le cas dans la montée extrémiste des années 30: les perdants de la mondialisation, de l’urbanisation et de la révolution technologique réagissent avec colère face à la perte bien réelle de leur situation sociale et économique. La société n’est pas capable de réagir suffisamment vite face à ces évolutions rapides. Les gouvernements, confrontés à de fortes contraintes, ne compensent que très mal ces changements, et il se trouve toujours un tribun pour expliquer que le peuple a été trahi par les élites qui se sont mises à la botte des minorités, et que la solution réside dans la restauration identitaire (nationale, religieuse, ou autre).
Comprendre les similarités permet de voir que la France, pas plus qu’aucun pays occidental, n’est à l’abri de ce type de populisme. S’il s’exprime aux États-Unis au travers d’un Trump c’est pour des raisons culturelles spécifiquement américaines: le culte de la célébrité télévisée (certains démocrates l’ont illustré en rêvant – sérieusement! – à une candidature d’Oprah Winfrey), l’admiration vouée à la réussite financière (même fallacieuse: sachez, Camille-Madeleine, que Trump n’a pas construit un empire en dollars, il en a hérité, et l’a fait fructifier, avec un très mauvais rendement en comparaison à un placement financier de base), et la facilité qu’ont beaucoup d’Américains à avaler bobards, théories conspirationnistes, et solutions magiques en tout genre (en particulier, cette idée fortement ancrée qu’il suffit de vouloir quelque chose très fort pour que cela se réalise, indépendamment de tous les facteurs objectifs).
Bien sûr, tous ces éléments existent aussi ailleurs, mais à un degré moindre. C’est pour cela que l’équivalent français de Trump est Le Pen, le néerlandais est Wilders, le britannique est Farage, etc.: des personnages qui manient efficacement l’idée du peuple contre les élites, mais sans être des caricatures aussi spectaculaires que Trump.
Sur pratiquement tous les sujets, l’action du Président Trump est objectivement meilleure que celle de son prédécesseur.
Politique étrangère. Au-delà de l’epic fail en Syrie, Obama a systématiquement tendu la main aux pires régimes : Cuba, Iran, Autorité Palestinienne… et a laissé la Corée du Nord, la pire tyrannie de la planète développer tranquillement son programme nucléaire. En un an de Trump, Daech a perdu militairement, le régime iranien est fragilisé, la Corée du Nord est au centre des préoccupations et des pressions (je ne m’explique pas comment un camp de concentration de 25 millions d’âmes est aussi facilement ignoré par les virtue-signallers) et on a cessé de laisser croire au Hamas que la disparition d’Israël est envisageable. Autre point positif, il a mis les Tanguy européens devant leurs responsabilités; 70 ans après WW2, il serait temps de devenir adulte, et manifestement il y a du boulot. Une déception, il continue la stratégie historique d’alliance avec les saoudiens, mais le régime semble évoluer.
Economie. Forte croissance, chômage en baisse, bourse au plus haut… Difficile de créditer le Président Trump de tous ces effets en seulement un an. Mais son tax plan va dans le bon sens, nombre d’entreprises augmentent les salaires et versent des bonus. Il a fait rapatrier le cash overseas des géants de la tech. On en a peu parlé, sauf dans le cas de la très mal nommée neutralité du net, mais il s’est attaqué aux réglementations et en a fait disparaître un paquet. Il n’a pas réglé en un an le merdier inextricable du système de santé américain, une atrocité socialiste qui date du new deal et a été aggravée par l’Obamacare. Je ne désespère pas qu’il libéralise le système de soin et surtout (ce serait une révolution) la mise sur le marché des médicaments dans son deuxième mandat.
Société. Obama avait considérablement stimulé les identity politics, encourageant sans relâche les postures victimaires en terme de race ou de genre. Après un départ chaotique où Trump s’est pris les pieds dans le tapis de son approche habituelle de déplacement brutal de la fenêtre d’Overton, il apparaît maintenant à tout le monde qu’il n’est pas une réincarnation d’Hitler. Cette photo qui a fait le tour du monde l’illustre admirablement, l’extrême droite raciste est un croquemitaine qui ne fait peur à personne. Nul ne s’aviserait de faire la même chose à un antifa ou un barbu. C’est pareil en France d’ailleurs; ce n’est pas à cause des fachos qu’on doit mettre des soldats armés devant les écoles juives et que certains journalistes vivent barricadés. Au global il y a beaucoup de signaux encourageants qui montrent que la société commence à être fatiguée de l’hystérie agressive des Social Justice Warriors. Difficile de créditer Trump pour ça, mais je tremble à l’idée de ce qu’auraient donné 4 ans de plus d’Obama/Clinton.
Immigration. Sujet merdique par excellence. Tout tourne autour d’une question à laquelle personne ne veut répondre : comment faut-il traiter les immigrés clandestins? Difficile de dire si Trump s’en sort beaucoup mieux ou beaucoup moins bien qu’Obama ou Macron par exemple.
Environnement. La sortie du délire anticarbone est historique et ouvre la voie. L’Allemagne suivra, elle y est forcée par sa posture antinucléaire. Puis les autres.
Etat de droit. Le point noir. Le président Trump vient de signer la prolongation du programme de surveillance de la population. De manière générale, il n’a abrogé aucun des programmes liberticides de ses prédécesseurs. Et le problème de ses conflits d’intérêts systématiques demeure. Le point positif est que son conflit avec le FBI et une partie de l’administration peut faire sortir les trucs vraiment moches (genre ciblage des opposants). Et en France on a l’état d’urgence permanent, la surveillance généralisée et le CSA qui se positionne comme organe officiel de censure…
Je me réjouis que vous ayez trouvé le moyen d’effacer Trump de vos préoccupations, encore que vous soyez peu concerné par ses faits, dires et gestes. Mais que vous ayez jugé utile et trouvé le temps de consacrer une chronique à cet angoissant problème (de même que votre recrutement par « La Vie », annexe thala du quotidien du Bien) montre que vous avez hélas rejoint la bulle de nos élites politico-médiatiques, si angoissées par nos « fantasmes » et nos « théories ». Plutôt que vaticiner avec vos confrères de ladite bulle sur la santé mentale de dirigeants qui vous déplaisent récemment élus par des nations démocratiques (outre les Etats-Unis, la Hongrie, l’Autriche, la Pologne en attendant la Scandinavie et les Pays-Bas) je vous invite plutôt à vous interroger sur les raisons qui ont poussé et poussent encore ces électeurs à ne pas choisir leurs dirigeants parmi les politiciens appartenant au « cercle de la raison ».
Bonjour,
il est sûr que Donald Trump continuera les déclarations intempestives, et je ne sais pas très bien si cela est un d’abord calcul, ou juste une impulsion. Je n’écarte pas tout à fait l’hypothèse que Donald Trump calcule avec une intelligence millimétrée la plupart de ses provocations. Celle sur les « pays de merde » par exemple semble tout naturellement destinée aux équivalents américains des bons pères de famille qui chez nous, légèrement ivres en fin de repas, déclaraient à l’époque « N’empêche que Le Pen ne dit pas que des conneries ». S’indigner à chaque fois de ces déclarations, c’est comme prendre un air offusqué quand son enfant dit ‘caca boudin’: c’est exactement ce que l’enfant attend, et si l’on y attache de l’importance, on risque de se frustrer pour rien.
A-t-on une opportunité pour prendre la place des Etats-Unis dans le « leadership mondial implicite » ? A mon avis, il n’y a pas vraiment de créneau pour l’Europe: d’abord, malgré les déclarations intempestives, la présidence Trump n’est pas la fin de l’Amérique: les institutions tiennent bon (y compris la bureaucratie militaire). De plus, les Etats-Unis n’ont pas d’équivalent en terme de puissance technologique et militaire (à la fin, ce qui compte, ce sont les porte-avions et Google). La seule chose vraiment dangereuse pour la puissance américaine, c’est à mon avis la restriction sur les visas qui permettent à l’élite mondiale d’étudier et ensuite de travailler aux US.
Et s’il devrait y avoir une alternative, à mon avis, c’est la Chine plus que l’Europe qui pourrait y prétendre. L’Europe n’a ni les institutions, ni la volonté politique pour être une puissance à part sur les sujets techniques (normes environnementales…), et aucun de ses états n’a la taille pour l’être.