Si le synode a ouvert un chemin sur le sort des divorcés remariés, il a en revanche passé sous silence la question des homosexuels et celle de la place des femmes. L’immobilisme de l’Eglise sur la place des femmes, qui constituent la moitié de l’humanité, est en contradiction avec le discours d’ouverture du pape François.
Le Monde est assez chaud bouillant sur la diversité des autres. Après avoir pointé la présence d’intervenants « en majorité blancs » dans un débat, à l’image de la rédac du Monde, il consacre rien moins qu’un éditorial à la question de la place des femmes dans l’Eglise. Le titre ne laisse que peu de place à la discussion sur le constat comme sur le remède : « l’Eglise doit s’ouvrir aux femmes« .
De vous à moi, il est tout de même quelque peu rageant de prêter le flanc à ce type de critiques. Parce que oui, l’Eglise y prête le flanc, même si l’on peut en tempérer l’acuité. On pourrait, bien sûr, balayer ces critiques d’un revers de la main, en se contentant déjà d’observer que Le Monde se paie le luxe de fonder sa leçon sur une erreur factuelle patente en affirmant que le rapport final passe sous silence la place de la femme, alors qu’il le traite explicitement (point 27 du rapport final). On pourrait tourner les talons et penser que les féministes nous emmerdent – et, de vous à moi, rien que ma mère, déjà… Considérer encore que l’auteur du témoignage que relaie Le Monde, ayant conservé de vieux réflexes soixante-huitards, force le trait. Et si l’on se prenait à imaginer que cette critique est encore un #TrucDeGauchiste qui cherche un nouveau coin à enfoncer dans l’Eglise, ou une occasion pour le nouveau clergé, médiatique, de lui dicter sa conduite, on ne serait pas nécessairement dans l’erreur. On pourrait souligner qu’un synode sur la famille n’est pas nécessairement le lieu d’une réflexion sur la place des femmes dans l’Eglise.
On pourrait aussi rappeler que les femmes sont particulièrement importantes dans les Évangiles et que servir en fermant sa gueule est la marque d’une admirable humilité et constitue un chemin de sainteté (dont on peut s’étonner toutefois qu’il soit alors l’apanage des femmes – certes plus majoritairement bavardes). On pourrait aussi s’arrêter au fait qu’il ne faut pas raisonner en termes de pouvoir (mais est-ce vraiment le cas ? Et pourquoi cela ne pose-t-il pas de problème en revanche lorsqu’il s’agit des hommes ?). On peut encore répondre que nombre de femmes ont été proclamées saintes – et même docteur(s) de l’Eglise – ce qui est une reconnaissance plus fondamentale de leur rôle éminent. On pourrait encore dire que tout ceci est un mauvaise procès puisque l’Eglise repose déjà grandement sur les femmes. Ceci peut d’ailleurs être un problème dans le sens où cela tend à laisser penser que la participation à la vie paroissiale est un truc de femmes.
Ces observations ne seraient pas fausses. Mais…
Mais sur ce dernier point, on ne peut en faire le reproche aux femmes : la faute est celle des hommes qui, de longue date, s’impliquent insuffisamment. Inutile dès lors de ronchonner contre l' »Eglise de bonnes femmes » que cela nous créerait : non seulement cela fait longtemps que c’est le cas, mais c’est aux hommes de s’investir.
Mais il s’avère qu’un religieux aurait pu voter au synode, et pas une religieuse. Sur quel fondement ? Soit l’on considère que ne peuvent voter que les prêtres, soit religieux comme religieuses devraient voter de la même manière.
Mais il est vrai que l’on rencontre moins de femmes à la Curie dans les fonctions décisionnelles que dans les rôles d’assistance.
Mais c’est d’autant plus agaçant que, dans mon diocèse, pour ne prendre qu’un exemple, le conseil épiscopal est composé à une exacte parité de quatre hommes et de quatre femmes, parité dont peu d’institutions peuvent se targuer (je dois en revanche à la vérité de préciser qu’un rapide sondage m’a permis de constater que, dans plusieurs diocèses, les conseils épiscopaux ne comptent pas la moindre femme – j’ai les noms, mais j’suis pas une balance). Mais dans nos paroisses – à en juger par la mienne qui n’a pas de raison d’être différente d’une autre – les femmes sont aussi représentées que les hommes dans l' »équipe d’animation paroissiale ». Si les prêtres ont souvent la préséance dans le cadre de cette animation quotidienne, ce n’est pas dû au fait qu’ils soient des hommes mais d’une part à leur statut et d’autre part au fait qu’ils ont reçu une longue formation qui leur donne des connaissances théologiques, ecclésiologiques etc. que les laïcs tous sexes confondus ont rarement.
Mais, (i) à l’exception de tout ce qui relève de la vocation particulière du prêtre, spécialement en ce qui concerne les sacrements, (ii) à la réserve faite de ce qui précède, c’est-à-dire que les prêtres ont également une formation propre et (iii) sauf à ce que l’on me signale un fondement scripturaire ou théologique que ma formation lacunaire me cacherait… cela ne me semble relever que de l’inertie propre à l’institution, de la génération de ses « dirigeants », de la force de l’habitude, voire de particularismes locaux et latins et suscite donc ma plus grande perplexité.
Bref, c’est fort rageant, parce qu’il ne serait pas bien compliqué d’y remédier, parce que cela ne me paraît pas correspondre à la réalité de l’Eglise au quotidien, que nous avons bien d’autres enjeux à traiter, et que cela nous soumet inutilement aux critiques.
Dès lors, quand je lis que le synode souhaite une « valorisation de la responsabilité des femmes dans l’Église », « leur intervention dans les processus décisionnels, leur participation au gouvernement de quelques institutions » – et jusque la participation des femmes à la formation des « ministres ordonnés » (eux), point peu relevé d’ailleurs – il me paraît indispensable que cela se traduise en actes.
Tout ceci étant dit, il reste bien regrettable que Le Monde ait introduit rien moins qu’un éditorial par une erreur. Puisque nous aurions mauvaise grâce à douter de sa bienveillance, nous ne pouvons qu’imaginer que, si Le Monde s’en était avisé, s’il avait pris connaissance de ce point 27 in fine (en anglais ici), il aurait alors anglé différemment son propos et souligné précisément que le rapport final, très largement adopté par le synode, témoigne justement d’une reconnaissance du problème au plus haut niveau, et de l’ouverture qu’il appelle de ses vœux. Sans nul doute.
L’espérance, que voulez-vous.
On ne se refait pas.
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pour la place des femmes dans les instances des diocèses de France, voir ici: http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Quelle-place-pour-les-femmes-dans-l-Eglise-2015-05-22-1315148
Merci pour ce billet ! Effectivement l’Eglise donne toute sa place à la femme au sein de la famille et ce n’était absolument pas le moment de traiter largement de sa place en général dans l’Eglise.
Sur la présence des femmes dans les différentes institutions ecclésiastiques :
Complémentarité et non similarité !
Les femmes ne votent peut être pas mais cela ne les empêche pas de faire connaître leur sagesse et d’être entendues, elles n’ont pas les mêmes ministères que les hommes mais cela rend-il leur implication et témoignage de foi moins admirable ?
Les femmes ont toujours eu un rôle important, dans la Bible et les Evangiles, dans l’histoire de l’Eglise. Elles étaient présentes près de Jésus, elles ont éveillé de grands saints à la foi, servi les plus pauvres, créé des ordres, enseigné, évangélisé, prié dans le silence de leur coeur, elles comptent dans leurs rangs de nombreuses saintes et docteurs de l’Eglise.
Elles sont appelées par Dieu et remplies de l’Esprit Saint autant que les hommes.
Peut être est il maladroit d’appeler à une parité qui calquerait celle ( superficielle et s’approchant parfois dangereusement de la discrimination positive) du Monde et qu’il faut humblement accepter le plan de Dieu et la place, humble en apparence mais fondamentale, des femmes dans l’Eglise. Qu’importent la reconnaissance et les apparences, quand la vraie joie est d’être au service de Dieu et de nos frères…depuis notre « pas si petite » place, puisque c’est celle qu’Il veut nous confier.
Laissons dire ceux qui ne veulent pas voir ni entendre.
Il suffit de prendre la place pour laquelle Dieu nous appelle, c’est deja un grand défi que de lui répondre Oui et d’en être digne.
Dans l’Eglise que je fréquente, dans les paroisses que je connais, les femmes sont là et assurent le quotidien et la bonne marche de toutes les activités cathos. Y compris le caté, y compris les obsèques religieuses quand il n’y a pas de prêtres disponibles. Un jour prochain elles feront la messe quand nous n’aurons plus de prêtres du tout tout le temps. Je me demande pourquoi quand il y a un synode, un concile, les mères abesses ne siègent pas à part égale avec les évêques, les cardinaux, le pape? Accepteriez-vous Koz svp de nous en dire plus sur la photo qui illustre votre blogon?
« certes plus majoritairement bavardes »…
Ça aurait manqué, dans un billet sur la place des filles dans un saloon, hein, Lucky Koztoujours.
Tu as oublié la lessive. C’est vrai, qui fait la lessive dans les presbytères ? Hmm ? #jeposelaquestion
Bonsoir Koz,
le machisme de type latin, qui donne aux femmes une place importante mais presque exclusivement orientée sur la famille et l’éducation, n’est certes pas la situation la pire. De nombreuses cultures donnent traditionnellement encore moins de droit aux femmes (Polygamie, restrictions sur les sorties en dehors de la maison), et on peut facilement argumenter qu’il existe une misogynie moderne qui réduit les femmes à un objet sexuel.
Toutefois, le débat sur l’accès des femmes aux postes de pouvoir a déjà eu lieu dans de nombreux autres endroits, de l’église anglicane aux démocraties occidentales en passant par les entreprises. La réponse est pour moi sans appel: l’accès des femmes aux postes de pouvoir est au total bénéfique: certes, la parité absolue est rare, et peut-être impossible du fait du désir de certaines femmes de se concentrer sur leurs enfants. Mais de nombreuses autres exercent avec talent des postes de responsabilité, en apportant une approche et des qualités différentes de celle des hommes. Au total, les organisations comptant des femmes dans leur cercles dirigeants font souvent moins d’erreur que les organisations complètement masculines, qui sont parfois un peu « autistes » (on donne souvent l’exemple des entreprises d’électronique japonaises qui se sont presque toutes enfermées dans des impasses stratégique).
Je pense donc que l’on n’échappera pas à autoriser les femmes à accéder à la prêtrise et autres postes de responsabilité. Je ne me risquerai pas à faire un pronostic sur le temps que cela prendra.
Merci koz pour vos réflexions toujours pertinentes.
Le problème est lié, au moins en partie, à la place que réserve chaque société à la femme. La suggestion de votre titre est encore plus « valable » dans certaines sociétés et paraît lié directement à une certaine forme de misogynie chez les hommes de l’Église dans sa dimension pastorale.
Je pense en particulier à l’Église d’Orient.
Quant à l’Église, le corps du Christ, la place de la femme y a toujours été remarquable.
Marie a écrit :
Je ne suis, personnellement, au courant de rien qui dans « le plan de Dieu », commanderait qu’un homme et une femme, tous deux laïcs, soient traités différemment. Je ne vois rien non plus qui justifierait que les femmes soient plus spécialement dans la discrétion et l’humilité, et les hommes dans la visibilité. Autant je comprends que le fait que le Christ se soit entouré d’apôtres, masculins, et que celui que les prêtres rappellent en eux-mêmes la personne du Christ lors de l’Eucharistie soient invoqués pour que seuls des hommes soient ordonnés, autant je ne vois pas en quoi cela justifierait que les femmes ne fassent pas partie des instances de conseil et de décision, non par une parité automatique et obligatoire, mais simplement par une juste répartition des rôles.
Et cela n’implique aucune confusion des rôles et peut aussi laisser la place à une bonne complémentarité entre homme et femme… dans le processus décisionnel.
jfsadys a écrit :
C’est un billet 😉 Et non, je ne connais pas le contexte. Une chasse aux canards ?
Uchimizu a écrit :
Autant je comprends vos propos précédents, autant cette conclusion témoigne d’une grande confusion, ou d’un refus de comprendre ce qu’est la prêtrise. Ce n’est pas un « poste », et pas davantage un « poste de responsabilité ». Il est fréquent que certains se prononcent sur l’Eglise en niant sa dimension spirituelle. Mais ça ne peut mener qu’à des erreurs d’analyse.
Laurence a écrit :
Eh ben tu vois ! Après, on dit qu’on ne sait pas trop quelle tâche confier aux femmes, alors que toi, hop, en 5 mn, tu nous trouves une idée !
Je suis un peu surprise par certains commentaires, comme vous le soulevez bien Koz, je ne vois pas quel plan de Dieu fait traiter différemment hommes et femmes laïcs. Il me semble qu’on a trop tendance à évoquer un certain « charisme » particulier de la femme complètement injustifié pour expliquer en long et en large qu’il vaut mieux qu’elle se tienne bien tranquille et se taise. C’est assez insupportable… Le monopole des hommes ne doit pas nous servir d’alibi pour ne pas faire entendre notre voix ! Je crois qu’on peut quand même reconnaître humblement que l’Eglise a encore du boulot en matière de parole laissée aux femmes même si (et peut-être surtout parce que) elles y occupent une place prépondérante, elles font tourner la boutique, elles sont hyper engagées au niveau des paroisses, etc.
En ce qui concerne l’article de Lucetta Scaraffia je l’ai trouvé très intéressant. Bon ok l’intro est maladroite et n’introduit pas franchement bien l’article mais je comprends fortement l’auteur agacée du « paternalisme » qu’elle a pu expérimenter au Synode envers les femmes, même formées théologiquement (on en entend de bien bonnes à ce sujet quand on commence des études de théologie d’ailleurs) et qui s’emporte un brin (ou le journaliste qui a écrit ce chapeau et qui partage certainement cet agacement moins la formation théologique j’imagine…).
@ Koz:
L’espérance écrivez-vous ? Pour ce qui concerne ce que publie le Monde, peut-on la doper avec les 5 subtils instruments de persuation que manient avec dextérité ces religieuses qui illustrent votre billet ? Mais il faut rendre justice au Monde : ils ne sont pas les seuls à écrire n’importe quoi …
@ Marie L. : je suis d’accord avec vous, qui êtes d’accord avec moi. Cette façon de distinguer un charisme spécifique pour les femmes qui serait dans le silence est assez hypocrite, et assez détestable en ce qu’elle tend à justifier par un discours religieux un comportement qui n’a aucun fondement de foi.
Il faut en plus savoir dire calmement et avec amitié qu’une chose ne fonctionne pas de façon optimum dans notre Eglise, sous peine de voir d’autres le faire, mais sans notre bienveillance.
Marie L. a écrit :
Je m’en entretenais hier avec une journaliste plutôt bien au fait de tout cela et qui trouvait ce témoignage assez impropre dans le sens où il confondait ce qui relevait de manières de vieux garçons et ce qui relève de la misogynie… et occultait d’autres comportements moins visibles et pourtant plus gênants.
@ Koz:
Koz a écrit :
Oui c’est vrai ! C’est d’ailleurs assez drôle le passage où on la laisse pas accéder au buffet, ce n’est pas franchement pertinent !
Mais je pensais au paternalisme dans les débats, les prises de parole etc. en fait. Et ça c’est un truc que j’ai pu expérimenter pas mal de fois et qui est vraiment gênant. A même formation ou « statut » ou même participation il devrait y avoir égalité de reconnaissance de légitimité dans un débat mais ce n’est hélas pas toujours le cas.
Aujourd’hui je vois plein de femmes faire des études de théologie, je ne sais pas depuis combien de temps c’est le cas. 20 ans ? 30 ans ? Elle viennent enrichir un pool de personnes (hommes et femmes), susceptible de prendre des responsabilités, d’être en position d’expertise, de conseil, d’être entendues par exemple lors des synodes, de participer aux conseils épiscopaux, de recevoir des missions importantes, etc. Dans tous les domaines où le sacrement de l’ordre n’est pas requis, où seule la compétence et l’expérience et la profondeur spirituelle entrent en jeu.
Il faut aider l’Église à progresser, par exemple en aidant les clercs, en étant présentes pendant leur formation. Un séminariste habitué à croiser des femmes (pas seulement leurs sœurs et cousines), à collaborer avec elles, à recevoir d’elles une part de sa formation, aura moins de difficultés à se positionner envers elles quand il sera prêtre. Devenu évêque (!), il n’aura aucun problème pour travailler avec elles et les écouter, et ne sera pas gêné de les voir et les entendre pendant un synode. Les évêques actuels n’ont pas forcément tous reçu une formation de ce type…
Pour ce qui est de la complémentarité homme-femme, cette notion a son intérêt, mais il faut faire attention car derrière parfois on trouve à boire et à manger. Au sein de l’Église elle se cherche, et c’est difficile car les repères de la société, qui servent de base, sont brouillés. Du coup, par peur que « ça aille trop loin », on veut parfois rétablir les choses au dernier point d’équilibre ressenti, et on confond « complémentarité » avec « conception traditionnelle des rôles ». D’où des conseils du type, dans certains milieux cathos : « les filles n’ont pas forcément besoin de faire des études si elles veulent être mères », ou « pour le bien de la famille, le salaire paternel est censé suffire ».
Le pape demande à ce qu’on travaille sur une théologie de la femme, et je pense qu’il y a à réfléchir de ce côté. Non pour la confiner à un domaine particulier (« par essence, elle est vraiment faite pour ça ») (même si ce « pour ça » est magnifique), mais pour voir comment elle enrichit le schmilblick, à tous les niveaux où elle se trouve.
Les livres d’Anne-Marie Pelletier, qui a travaillé sur le thème des femmes dans le christianisme, sont très intéressants. Par exemple, voici un passage sur un écueil qu’on peut rencontrer en donnant Marie comme modèle immédiat pour les femmes :
« Le thème du cœur de Marie, par exemple, est typique de la retraduction sentimentale d’une notion théologique rigoureuse. L’inconvénient est dès lors de connaître Marie en référence à des qualités psychiques, alors qu’elle est Mère de Dieu, ‘trône de la sagesse’ ». « De là, de lourds malentendus confortés involontairement par cette piété bien intentionnée. Que dit-on, en faisant de Marie le modèle de la douceur, de l’humilité, de l’obéissance ? Ces mots sont justes et nécessaires, mais à condition d’entendre ce qu’ils disent, à une profondeur bien plus grande que leur sens psychologique, éventuellement au rebours de ce qu’ils disent dans l’expérience courante. » Le christianisme et les femmes, Cerf, p.154-155
J’ai toujours pensé que la différence des rôles hommes-femmes est due à leur différence physique : l’homme est tendu vers l’extérieur (à l’époque préhistorique il part à la chasse) , la femme est intérieure et accueille (elle entretient le foyer) ! Nous sommes complémentaires et devons nous enrichir. Les prêtres donc les évêques ont une mère : sachons éduquer nos garçons.
Et peut-être serait-il bon, en plus de tout ce que tu dis de très juste, aussi de veiller à ne plus sous-entendre que la femme engagée dans l’Église est forcément mère au foyer !!!
– J’ai essayé de vous joindre ce matin et cet après-midi ?
– Eh bien je travaillais figurez-vous 😉
Koz a écrit :
Bonjour,
le vocabulaire que j’ai choisi n’est peut-être pas le plus heureux, néanmoins, à la fois en terme d’organisation et de pouvoir (aspect qui existe dans l’église, et dont on peut débattre s’il est prépondérant ou pas), et dans la dimension spirituelle, les prêtres, et la hiérarchie épiscopale sont la colonne vertébrale principale de l’église catholique.
Le récent synode sur la famille en est l’illustration: les personnes qui décident du sort des divorcés remariés dans l’église sont tous des hommes. On peut enrober cela dans tous les sens, cela me semble une réalité incontournable.
@Zabou : +200 🙂
Si les femmes sont tant engagées dans la vie matérielle des paroisses, à partir d’un certain âge d’ailleurs, c’est souvent qu’elles sont effectivement mère au foyer avec enfants scolarisés ou carrément étudiants;
Et j’avoue être assez énervée quand on me propose des réunions en pleine journée (cela n’aide pas non plus les messieurs à s’engager d’ailleurs).
Le plus énervant aussi, c’est hélas le temps passé à blablater, apprendre à conduire une réunion efficace serait un service à rendre aux séminaristes et clercs dans les instances paroissiales.
bon, c’était mon « ronchon du jour ». Pour autant, je ne peux ignorer que peu de dames se proposent pour organiser le pélé de ma paroisse, (en fait zéro) et peu de messieurs se proposent pour fleurir l’autel (en fait zéro) et que moi même, confronté à ces choix, je préfère fleurir l’autel et envoyer mon Jules courir après les autorisations préfectorales, les bouteilles d’eau et le service de secours.
C’est pour cela que je n’aime pas plus que notre hôte le concept de parité comme généralement entendu : faire entrer à toute force les dames dans des postes dont elles n’ont pas forcément l’appétence…
..Hu?… Ça y est, on peut sortir de la cuisine?
😀
Le dîner est prêt ?
Koz a écrit :
Ben je sais pas, t’as fait la bouffe, Koz ? Grouille parce qu’il est l’heure, là. Faim.
Uchimizu a écrit :
Je vous remercie de bien vouloir nous reconnaître des qualités, on aurait pu en douter.
Le machisme latin est en effet lourd, mais le vôtre pèse aussi son pesant d’or…. Justifier l’accès des femmes au pouvoir parce qu’il est bénéfique !!!! Je rêve !!
Est-ce qu’on s’est demandé si le pouvoir des hommes était bénéfique avant de le leur donner? Non. Est-ce que le fait que les hommes exercent le pouvoir avec bien des défauts et des échecs a provoqué une réflexion sur l’opportunité de les en priver? Non. Que le pouvoir des femmes soit bénéfique ou maléfique n’a aucun lien avec la question. Ce genre de jugement se porte sur la capacité d’une personne (homme ou femme) à occuper le poste. Pas sur « les femmes », pas plus que sur « les hommes », (ou « les noirs », ou « ceux qui mesurent moins d’1m75 », tiens par exemple). Mais visiblement vous avez loupé quelque chose, puisque vous en concluez qu’un jour, pour cette raison, on leur ouvrira la prêtrise. Précisément, la prêtrise n’est pas un pouvoir et justement si les hommes en ont l’exclusivité ça n’a rien à voir avec leurs qualités d’hommes… Du coup, quelles que soient les qualités « féminines », ça ne change rien à la question de l’accès au sacerdoce
Soyons clair : les femmes n’ont pas à justifier leur accès au pouvoir par une quelconque performance en tant que femme. Nous sommes des êtres humains, nous devons pouvoir accéder au pouvoir, aux responsabilités, aux décisions, autant que les hommes, point final.