Pour le troisième jour consécutif, la campagne est monopolisée par des questions d’alliance, de consignes de vote, de reports etc. C’est politiquement intéressant, certes. C’est aussi probablement dans la logique des choses mais le moins que l’on puisse dire, c’est que cela n’est pas très productif et maintient tout le monde dans la superficialité parfaite.
Nicolas Sarkozy a accordé un entretien au Monde, qui aborde certes la question du choix de François Bayrou (c’est son titre) mais également le fond des propositions de Nicolas Sarkozy. Il serait peut-être temps de s’y mettre ! Sauf à se réfugier dans une pure campagne de personnes.
Extrait :
« Sur le travail, comment promettre une hausse de pouvoir d’achat alors que la rigueur économique paraît nécessaire pour regagner de la compétitivité ?
Je ne veux pas une politique de sacrifices, car elle ne mène à rien. On ne réduit pas les déficits et l’endettement avec des sacrifices.
Je veux une politique fondée sur l’effort et le travail, ce qui n’a rien à voir.
Je veux augmenter la colonne recettes en donnant de la croissance à l’économie française, et réduire la colonne dépenses en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux. La bonne stratégie, c’est de passer de 2,2 % à 3 % de croissance.
Par une politique de l’offre ou de la demande ?
Quatre pays en Europe ont réalisé le plein emploi : la Suède, l’Irlande, le Danemark, le Royaume-Uni. L’Espagne, de son côté, a divisé par deux son taux de chômage. Aucun n’a choisi la stratégie du partage du temps de travail, celle des 35 heures. Cette piste, je la ferme.
Tous ont parié sur le travail. Je propose la réforme du service public de l’emploi; l’interdiction pour un chômeur de refuser plus de deux emplois correspondant à sa qualification; une activité minimum en échange d’un revenu social; la possibilité de travailler à temps partiel pour les retraités; la défiscalisation des heures supplémentaires et du travail des étudiants. La réponse des socialistes à la pauvreté, c’est la gratuité; la mienne, c’est le travail.
C’est de l’offre ou de la demande ? Je ne sais pas. C’est du libéralisme ? Peu importe. En augmentant le volume de travail, on augmente le pouvoir d’achat des salariés, on remet du carburant dans l’économie et on dégage des marges pour réduire les déficits.
Parallèlement, je veux engager puissamment le pays dans une politique d’investissements : TGV, ferroutage, autoroutes de la mer, fibre optique, numérique, université, recherche, innovation. On sacrifie toujours l’investissement au profit des dépenses de fonctionnement.
Je ferai de toutes les universités des zones franches : les étudiants qui créeront une entreprise sur leur campus ne paieront pas d’impôt pendant cinq ans.
Je mettrai le paquet sur une vraie politique industrielle dans une dizaine de secteurs ciblés. Le crédit d’impôt recherche sera porté à 100%.
Je ne veux pas que se reproduise l’erreur commise à propos de la sidérurgie dans les années 1970. On a l’air malin aujourd’hui : on manque d’acier, les prix augmentent, et on est obligé de faire des courbettes aux Indiens pour en obtenir à bon prix. »
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MERCI !!! Merci Koz de repositionner ENFIN le débat sur les seules choses importantes : les programmes !
Bon sang mais les programmes sont-ils si creux pour que personne n’en parle ? Ou bien faut-il parler de ce qui ne fâche pas au détriment de l’avenir de la France ? Les tractations des grands partis ont leur importance, mais les problèmes du pays sont autrement plus capitaux !
[quote post= »270″]La réponse des socialistes à la pauvreté, c’est la gratuité; la mienne, c’est le travail.[/quote]
Cette phrase résume presque à elle seule le clivage droite-gauche.
Je crois que je vais voter pour lui 🙂
[quote comment= »16234″]La réponse des socialistes à la pauvreté, c’est la gratuité; la mienne, c’est le travail.
Cette phrase résume presque à elle seule le clivage droite-gauche.
Je crois que je vais voter pour lui :)[/quote]
Et les working poors, ça vous dit quelque chose ?
[quote post= »270″]Je veux augmenter la colonne recettes en donnant de la croissance à l’économie française, et réduire la colonne dépenses en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux. La bonne stratégie, c’est de passer de 2,2 % à 3 % de croissance[/quote]
Bonjour,
Je suis à 100 % d’accord sur l’objectif de porter la croissance à 3 %.
Cela étant, si l’on parle de croissance durable, cela ne se fera pas tout de suite. J’espère donc que les hypothèses retenues pour caler les budgets de l’Etat ne s’appuieront pas sur ces 3 % de croissance, sans quoi nous sommes repartis pour un rapport Pébereau n° 2 à l’horizon 2010.
Ca, Fred, c’est l’habitude de focaliser sur le côté « Saga » de la politique. Et pour tout dire, je n’y échappe pas totalement. Il y a autre chose : la gauche ne veut pas qu’on parle du projet de Sarkozy, mais que l’on en reste à ses équations simplistes. Bouh Sarko danger.
Seulement voilà, je trouve dans ses idées nombre de choses qui me plaisent. Nul ne m’a encore dit si c’était vraiment le fait de mon ignorance, qui se satisfaisait de son pragmatisme, mais j’apprécie sa volonté de ne pas être prisonnier d’une idéologie économique quelconque.
On lui reprochait, un temps, de parler de sécurisation des parcours professionnels dans le vide, que derrière l’expression, on ne savait pas ce qu’il mettait. Or, maintenant, on sait. Et cela doit emm… ses adversaires parce qu’ils n’en parlent pas. On sait aussi, comme je le disais à Lisette, que Sarko lui, ne « donne » 90% de la rémunération aux chômeurs touchant de bas salaires que contre un engagement, quand Royal fait un chèque à tous sans contrepartie (lire la proposition 21 de son projet).
Il se montre favorable à une politique industrielle ciblée. Et, comme il le dit, le redit, et l’explique, je crois que l’on peut conserver l’espoir que l’industrie ait un avenir en France. A le lire, j’ai commencé à penser à la vanité du discours selon lequel nous nous orienterions vers une industrie terriaire, une industrie des services. Ce n’est pas un choix : nous devons préserver une industrie. Parce que les services, je doute qu’ils permettent d’assurer le plein-emploi. D’autant qu’il faut bien les rendre à quelqu’un…
Je relève également ce qui me semble faire référence aux pôles de compétitivité, clusters chers à Christian Blanc, le rédacteur de l’un des seuls ouvrages qui m’aient véritablement convaincu.
etc…
T’as raison de reparler programme, j’avais presque oublié pourquoi je ne votais pas pour lui en plus des problèmes/barrières actuels et promis dans le futur qu’il pose à la femme que j’aime, mais qui a le mauvais gout de ne pas etre francaise.
Encourager le travail étudiant et le recours aux heures supplémentaires par la defiscalisation sont des mesures qui repondent certes à une logique de droite (pour une fois que ce mot a un sens) qui veut augmenter le volume total travaillé, mais au detriment des salariés (personne ne va croire que les employés choisissent de faire des heures sup, elles sont imposées). Quant au travail étudiant je me demande s’il est sain d’encourager ce type de travail sous-protégé, à la fois pour l’étudiant et pour les autres employés. Pour la premiere fois, je me rend compte de l’interet des bourses/allocations pour étudiants de la gauche (n’étant pas passé par la fac on perd vite de vue que beaucoup ont des difficultés financières) !
Parlons programme, donc…
EDIT : je profite de l’outil édition pour ajouter mon interet perplexe devant la mesure sur les etudiants qui créent leur entreprise sur leur campus. Ok, quelqu’un dans son équipe a entendu parlé de netvibes 😀 Serieusement, c’est une bonne idée à la Blanc d’encourager les start-up, mais combien de campus ont des pepinieres d’entreprises ? « fonder sur le campus », ca veut dire quoi ? A part quelques grandes ecoles, je ne comprends pas ou ca s’applique
Eh bien, tu vois, je préfère ça. Au moins cela permet de discuter de choses sérieuses.
En ce qui concerne les bourses, tu devrais aussi prendre connaissance des travaux de Laurent Wauquiez sur ce sujet, soutien de Sarkozy.
JE partage à 100% ce que propose NS. Mais outre que rien ne va a l’encontre de ce programme de l’autre coté, quand on voit ce que NS fait du résultat de ces grand travaux, permettez moi de ne plus le soutenir. Pourquoi échanger une rente contre un capital ? (les autoroutes). Qui va garder le contrôle de ces infrastructures lourdes ? Qui va les financer ? Voir la « réussite » du tunnel sous la Manche.
Le corpus idéologique que NS a montré biaise pour moi la qualité de ces propositions apolitiques.
Des grand travaux OK, mais pas pour que le résultat tombe dans l’escarcelle de groupes privés. Que l’on négocie des concessions OK mais de manière transparente et complète afin que ce que découvrent certaines municipalité sur le service de l’eau ne se fasse pas sur d’autres infrastructures vitales, entretien sous estimé pour bouster la rentabilité de la concession afin d’obliger le client a payer pour la reconstruction de ce qui n’a pas été entretenu.
Mais effectivement, on ne vois pas en face une telle clarté dans les propositions. Alors que choisir :
quelqu’un qui énonce clairement mais que rien dans son passé ne prouve qu’il tiendra
ou
quelqu’un qui reste brouillon mais que l’analyse objective de la situation peut pousser dans les mêmes actions ?
Je sais que le choix de beaucoup est fait et espère seulement trouver ici, sans succes a ce jour, un démenti à ma première impression.
Je trouve l’entretien accordé par NS au Monde très parlant.
NS a une capacité à ne pas répondre directement aux questions qu’on lui pose de manière assez fréquente (cf l’interview intégrale du Monde)
Par ailleurs, NS annonce beaucoup de choses sans expliquer la manière dont il les mettra en oeuvre. A ce stade, je ne le distingue pas d’uen Chirac soit dit en passant.
D’autres part, sa capacité à faire appele à la légilisation lorsqu’il s’afgit de discrimination me semble une méthode bien peu classieuse pour éluder le problème.
On imagine bien en effet les 4 millions de personnes mal logés faisant la queue devant les tribunaux ou les millions de femme faire le sigèe des prud’homùmes pour réclamer leur ajustement de salaire.
Par ailleurs , ses propositions pour faire baisser el chômage ont été considérées par la pluspart des économistes de renom comme couteuses et inefficaces.
La réforme du service public est le seul crédit que je lui accorde et encore à voir dans les faits.
Mais bon soyons optimiste, je n’arrive même pas à retenir une proposition concrête de Royal…Je voterais donc blanc
A egdltp
La vente des autoroutes a certes posé des questions aux économistes des transports. C’est vrai que d’un point de vue strictement comptable, on peut soutenir que la vente des autoroutes ait été un mauvais calcul pour l’état (sans développer, cela provient du fait que l’état peut emprunter à moindre coût que les acteurs privés qui vont acheter les concessions des autoroutes). A noter que la propriété des autoroutes reste aux mains de l’Etat, ce qu’on a vendu c’est les sociétés qui les exploitent.
Mais d’un autre côté les autoroutes sont plutôt été vendu chers (haut de la fourchette qu’avait fixé Bercy), et surtout les perspectives de recettes ne sont pas si assurées que ça (notamment avec la hausse des prix du pétrole et les futures taxes sur les émissions de CO2). Il est très possible que l’Etat ait fait une excellente affaire…
Pour le tunnel sous la manche, je citerai (de mémoire auditive) l’économiste Yves Crozet « Tous les matins, je remercie madame Tchacher pour avoir fait en sorte que ce désastre économique n’ait pas coûté un seul euro au contribuable français! »
La question essentielle dans tout ceci n’est pas « qui va faire les bénéfices » (bouh!), mais « combien ça coûte au contribuable et combien cela rapporte à la collectivité ». La concession est souvent une bonne réponse à la deuxième question, à condition que l’Etat (ou la collectivité locale) garde les capacités humaines et techniques pour dialoguer d’égal à égal avec les acteurs privés (qui ne se feront pas prier pour l’entuber s’ils en ont l’occasion)
J’adore ! Pour une fois, le débat est lancé sur les programmes. Et c’est un entretien avec NS qui est choisi. Je propose, pour équilibrer un peu cette note, que l’on jette un oeil sur Libération, « les 10 fractures programmées de NS », qui appuie un peu sur ce que quasimment chaque militant (même de la sphère privée, ici Koz sur votre weblog) refuse en tant qu’élément du débat :
– une partie du bilan de la droite au pouvoir pendant 5 ans
– les questions liées à la Justice et à la Sécurité, c’est-à-dire le type de société que NS tente de mettre en place (face à ces doutes, la stratégie consiste à pointer l’éclairage sur les questions économiques et, éventuellement, institutionnelles)
Qui a oublié les déclarations fracassantes de NS qui remettent en question l’indépendance de la Justice vis à vis du politique ?
La question du fichage à relier avec ses très récentes déclarations sur la génétique et à relier aussi avec la LCEN, loi pour la confiance dans l’économie numérique, qui propose de se servir d’internet pour ficher les citoyens, n’importe lesquels, ceux qui ont accès à la toile : qu’en pensez-vous, est-ce que cela vous rassure ? Les fichiers seront consultables ensuite par la Justice, sur simple demande. (Je vous ai déjà demandé votre avis Koz sur ce sujet et, comme souvent quand vous refusez le débat, vous avez « omis » de me répondre.)
Jusqu’à présent, NS a surtout réussi à installer un climat délétère, détestable, de suspicion (deux ados qui crament dans un boitier électrique parce qu’ils étaient maghrébins et avaient peur de la Police), beaucoup s’en plaignent, jusque dans les rangs de la Police où la culture du chiffre conduit à un décalage croissant entre l’autorité et la justice.
Bref, ce que je vois dans cette soi-disant discussion sur les programmes, c’est surtout un refus d’assumer un bilan très criticable, avec un effort constant porté sur les questions économiques, pour éviter de parler de ce qui fâche ou peut fâcher…
Après, je comprends la confiance portée dans le personnage. On peut penser : une fois élu, il fera une politique plus fédératrice et s’occupera moins de polémiques et provocations, de monter les gens les uns contre les autres. Mais si l’un des supporters de NS pouvait tenter d’assumer une partie du bilan, concernant la Justice et la Sécurité, je trouverais cela honnête et courageux, et cela me permettrait de mieux comprendre l’adhésion au projet, si elle est totale, sans réserve, ou si certains doutes peuvent encore s’exprimer…
Désolé si je suis décousu, mais je suis en route pour une semaine de vacances et je dois aller vite.
[quote post= »270″]
Je ne veux pas une politique de sacrifices, car elle ne mène à rien. On ne réduit pas les déficits et l’endettement avec des sacrifices.
Je veux une politique fondée sur l’effort et le travail, ce qui n’a rien à voir.[/quote]
Personnellement je comprends pas ce que celà signifie.
.[quote post= »270″]JJe veux augmenter la colonne recettes en donnant de la croissance à l’économie française, et réduire la colonne dépenses en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux. La bonne stratégie, c’est de passer de 2,2 % à 3 % de croissance.[/quote]
Favoriser la croissance oui, c’est un objectif louable.
Je suis quand même peiné de pas voir évoquer la notion de productivité plus que celle de nombres d’heures travaillée pour y parvenir
Ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, relève d’un problème réel et important : réformer pour la rendre plus efficace la fonction publique et profiter des gains de productivité pour supprimer des postes là où c’est nécessaire. Mais également en réalouer également là ou il le faut.
La manière dont ce problème est résolu : ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux est une manière un peu trop abrute et beaucoup trop générale et donc potentiellement inefficace de régler un problème qui demanderait une analyse secteur par secteur.
[quote post= »270″]Quatre pays en Europe ont réalisé le plein emploi : la Suède, l’Irlande, le Danemark, le Royaume-Uni. L’Espagne, de son côté, a divisé par deux son taux de chômage. Aucun n’a choisi la stratégie du partage du temps de travail, celle des 35 heures. Cette piste, je la ferme.[/quote]
Franchement ça ne me dérange pas. Et je préfère cette manière de présenter sa position sur les 35 heures que
celle consistant à dire que les 35 heures sont l’alpaha et l’oméga de l’échec de l’économie française.
[quote post= »270″]TTous ont parié sur le travail. Je propose la réforme du service public de l’emploi;[/quote]
Oui mille fois oui la clé c’est la réforme du service public de l’emploi. Ségolène Royal aussi veut s’y atteler d’ailleurs.
Pour les deux candidats, j’ignore exactement le contenu de cette réforme.
Pour moi il n’y a pas 36 solutions : suivre les recommandations du rapport Cahuc/Kramarz de 2004, ma bible sur ce sujet.
[quote post= »270″] l’interdiction pour un chômeur de refuser plus de deux emplois correspondant à sa qualification[/quote]
Je suis dubitatif pour en faire l’axe principal de la réforme. En tout cas le citer comme celà revient à donner à cette question une importance qu’elle n’a pas.
Toujours selon le rapport Cahuc/Kramaz, ce phénomène de refuser un emploi « adéquate » volontairement existe bel et bien. Il est minoritaire mais réel et les économies possibles méritent qu’on traite le sujet. Ce phénomène est plus important chez les personnes qualifiées qu touchent donc des indemnités plus importantes car elles peuvent se permettre de choisir plus facilement un emploi.
Cependant un système de contrôle et de sanctions est totalement inefficace si le service public de l’emploi et le suivi personnalisé est inexistant. De plus au critère de qualification d’emploi il faut rajouter par exemple le temps de trajet par rapport au domicile ou le niveau de rémunération.
J’ajouterai que refuser un emploi n’est pas synonyme de vouloir profiter des aides mais peut relever d’une inadéquation entre le poste et le postulant. Parfois être difficile est une bonne chose.
De plus il est très facile de rater son entretien d’embauche pour ne pas ête accepté.
[quote post= »270″] une activité minimum en échange d’un revenu social[/quote]
Pourquoi pas la question mérite débat suivant la philosophie qui la soutend.
Mais qu’est ce qu’une activité minimum ? La formation ou la recherche d’emploi et déjà une activité minimum.
Et pourquoi faire ?
Si le but est simplement d’occuper la personne par n’importe quel boulot parce qu’au chômage on ne fait rien. Non
Si cette activité s’incrit dans un parcours de retour à l’emploi, (formation complémentaire, nécessité de ressocialiser la personne en recherche d’emploi…) c’est envisageable.
[quote post= »270″] la possibilité de travailler à temps partiel pour les retraités; la défiscalisation des heures supplémentaires et du travail des étudiants. La réponse des socialistes à la pauvreté, c’est la gratuité; la mienne, c’est le travail.[/quote]
Pas d’avis sur ces deux propositions. La dernière remarque est une vrai caricature un peu trop facile.
[quote post= »270″]En augmentant le volume de travail, on augmente le pouvoir d’achat des salariés, on remet du carburant dans l’économie et on dégage des marges pour réduire les déficits.[/quote]
En creux ce sont les heures supllémentaires avec baisses des charges.
Et j’ai un vrai problème avec.
Premièrement c’est l’employeur qui impose les heures supplémentaires à son employé quand il en a besoin.
Deuxièmement un certain nombre de conflits entre employeur et employé provient du non paiment des heures supplémentaires. Comment prévenir celà ?
Troisièmement le passage au 35 heures a été acompagnée en contrepartie d’une baisse des charges. Le retour au 39 heures via des heures supplémentaires avec des baisses de charge produirait donc une situation d’avant les 35 heures mais avec double baisse des charges.
Je n’ai rien contre les baisses des charges mais encore faut il qu’une politique d’évaluation indique si elles sont efficaces ou non : baisser ou augmenter les charges à l’aveugle n’est pas sain.
Enfin qui empêcherait des entreprises de proposer des contrats de travail de 33 heures légales par semaines 2 heures supplémentaires : même situation qu’avant sauf que des cotisations sociales en moins sont perçues
Et comme je le disais plus haut rien sur la productivité.
[quote post= »270″]Parallèlement, je veux engager puissamment le pays dans une politique d’investissements : TGV, ferroutage, autoroutes de la mer, fibre optique, numérique, université, recherche, innovation. On sacrifie toujours l’investissement au profit des dépenses de fonctionnement.[/quote]
Entièrement d’accord avec cet objectif. Ségolène Royal fait également la même déclaration d’intention.
[quote post= »270″]Je ferai de toutes les universités des zones franches : les étudiants qui créeront une entreprise sur leur campus ne paieront pas d’impôt pendant cinq ans.[/quote]
On part d’un vrai problème : la non relation entre les laboratoires d’université et les entreprises qu sont les moteurs de la création ailleurs.
Je suis dubitatif sur la solution proposée bien que mes limites sur le sujet m’empêche d’avoir un avis éclairé. J’ai l’impression qu’on ressort les zones franches comme un outil miracle sans que leur efficacité n’ait été évaluée.
Je pense qu’il faudrait surtout favoriser l’accès aux investissement pour permettre la création de « ces jeunes pousses ».
[quote post= »270″]Je mettrai le paquet sur une vraie politique industrielle dans une dizaine de secteurs ciblés. Le crédit d’impôt recherche sera porté à 100%.
Je ne veux pas que se reproduise l’erreur commise à propos de la sidérurgie dans les années 1970. On a l’air malin aujourd’hui : on manque d’acier, les prix augmentent, et on est obligé de faire des courbettes aux Indiens pour en obtenir à bon prix.”[/quote]
Pas très convaincu par les gros machins étatiques censés soutenir une activité industrielles. Mais ma position me changer si on me démontre le contraire
Quand au protectionnisme et notamment dans le domaine de la sidérurgie je ne suis pas du tout d’accord.
[quote comment= »16280″]Je trouve l’entretien accordé par NS au Monde très parlant.
NS a une capacité à ne pas répondre directement aux questions qu’on lui pose de manière assez fréquente (cf l’interview intégrale du Monde)[/quote]
Précisément, je l’ai lue. En quoi ne répond-il pas ? Faut-il, pour vous, répondre aux questions des journalistes par « oui » ou « non » ?
[quote comment= »16280″]Par ailleurs, NS annonce beaucoup de choses sans expliquer la manière dont il les mettra en oeuvre. A ce stade, je ne le distingue pas d’uen Chirac soit dit en passant.[/quote]
Il ne faut certainement pas se contenter d’un entretien…
[quote comment= »16280″]D’autres part, sa capacité à faire appele à la légilisation lorsqu’il s’afgit de discrimination me semble une méthode bien peu classieuse pour éluder le problème.
On imagine bien en effet les 4 millions de personnes mal logés faisant la queue devant les tribunaux ou les millions de femme faire le sigèe des prud’homùmes pour réclamer leur ajustement de salaire.[/quote]
Je ne comprends pas. Il explique qu’il donne
ans aux entreprises pour réaliser l’égalité salariale entre hommes et femmes et qu’ensuite l’inspection du travail sera chargée du contrôle et transmettra au parquet les cas de discrimination. Ce n’est, déjà, pas « faire appel à la législation » mais surtout, je ne comprends pas votre objection.
[quote comment= »16280″]Par ailleurs , ses propositions pour faire baisser el chômage ont été considérées par la pluspart des économistes de renom comme couteuses et inefficaces.[/quote]
Ah ?
Duncan : ce q u’il dit sur les « sacrifices » n’est effectivement pas clair. C’est plus clair dans Ensemble : en gros, c’est que ce n’est aps avec une politique de rigueur que l’on permettra à long terme à la France de se redresser. Que cela n’a, à ce jour, pas fonctionné.
Sur sa proposition de sécurisation des parcours professionnels, l’allocation de % de la rèm ne porte que sur les bas salaires et la condition de ne pas refuser plus de deux propositions suppose aussi que la proposition soit conforme à la formation.
Le tunnel sous la manche est un desastre économique ou non suivant le plan comptable utilisé. On ne valorise pas une infrastructure faite pour durer 100 an comme une start up qui peut « exploser » en deux ans. Là est le problème de cette entreprise.
Elle arrive aujourd’hui à l’équilibre de fonctionnement et je ne pense pas que l’infrastructure soit saturée. Mais elle est plombée par l’investissement capitalistique nécessaire pour la construction de l’ouvrage. Il a immobilisé une grosse masse de capitaux pour l’éternité si l’entretien est fait correctement. Cela défrise un peu les financiers et rend difficile sinon impossible les rendements à deu chiffres qu’ils demandent .
Un autre exemple est EuroDisney qui en fonction de la redevance pour la « propriété artistique » de la maison mère est soit équilibré soit dans le rouge profond.
Faut il qu’une infrastructure importante sinon vitale soit financée par le marché avec ses contraintes de rendement a court ou moyen terme ? Sachant que plus l’infrastructure est importante, plus le terme de rentabilité est lointain au risque de ne pas rendre ce nouveau moyen compétitif.
Je pense que d’ici a ce que plus personne n’utilise sa voiture personnelle, les sociétés d’autoroute auront fait leur beurre. A voir l’interet qu’elles sucitent au niveau boursier. Et la manière dont elle fond évoluer leur prix est totalement justifié… La péréquation connait pas pour ces gens là et malheureusement aussi pour le leader politique qui a leur préférence.
Hors pour moi péréquation solidarité, et je ne veux pas vivre dans un monde sans solidarité.
[quote comment= »16288″](Je vous ai déjà demandé votre avis Koz sur ce sujet et, comme souvent quand vous refusez le débat, vous avez « omis » de me répondre.)[/quote]
Praxis, vous avez noté le nombre de commentaires qu’il y a sous les billets ? Vous croyez que je réponds à tout ou que, parce que quelqu’un décide que je devrais parler d’un sujet, je devrais nécessairement le faire ?
Vous noterez que, en ce qui vous concerne, c’est à mon billet que vous ne répondez pas.
Pour le reste, vous m’excuserez de ne pas, effectivement, partir d’un article de Libération pour parler du programme de Sarkozy. C’est encore moi qui choisis mes sources.
Ben merde alors, et moi qui croyait que Ségolène vs Nicolas c’était Projet contre Projet. Voilà pourquoi je n’arrivais pas à les distinguer !
http://www.toreador.fr/2007/04/25/banderille-n%c2%b0111-je-taime-moi-non-plus/
@ Koz .
Vous avez écrit « … Parce que les services, je doute qu’ils permettent d’assurer le plein-emploi. D’autant qu’il faut bien les rendre à quelqu’un… »
On peut imaginer un pays prospère avec le plein emploi ET sans industrie, dont le secteur tertaire serait alors entièrement tourné vers l’extérieur.
D’accord cela n’est pas très souhaitable du point de vue de l’indépendance et il faudrait une autre tradition de formation.
[quote comment= »16290″][quote comment= »16280″]Je trouve l’entretien accordé par NS au Monde très parlant.
NS a une capacité à ne pas répondre directement aux questions qu’on lui pose de manière assez fréquente (cf l’interview intégrale du Monde)[/quote]
Précisément, je l’ai lue. En quoi ne répond-il pas ? Faut-il, pour vous, répondre aux questions des journalistes par « oui » ou « non » ?
>>> je n’ai jamais dit qu’il fallait répondre par oui ou non mais pas répondre à une question par une autre question.
[quote comment= »16280″]Par ailleurs, NS annonce beaucoup de choses sans expliquer la manière dont il les mettra en oeuvre. A ce stade, je ne le distingue pas d’uen Chirac soit dit en passant.[/quote]
Il ne faut certainement pas se contenter d’un entretien…
>>> ou enfin ca c’est facile de promettre 10 000 choses sans expliquer la méthode. Dans ce cas là je ne vois pas ou apparâit la notion de rupture. Et la campagne, elle étatit sensée servir à quoi ?
[quote comment= »16280″]D’autres part, sa capacité à faire appele à la légilisation lorsqu’il s’afgit de discrimination me semble une méthode bien peu classieuse pour éluder le problème.
On imagine bien en effet les 4 millions de personnes mal logés faisant la queue devant les tribunaux ou les millions de femme faire le sigèe des prud’homùmes pour réclamer leur ajustement de salaire.[/quote]
Je ne comprends pas. Il explique qu’il donne
ans aux entreprises pour réaliser l’égalité salariale entre hommes et femmes et qu’ensuite l’inspection du travail sera chargée du contrôle et transmettra au parquet les cas de discrimination. Ce n’est, déjà, pas « faire appel à la législation » mais surtout, je ne comprends pas votre objection.
>>> l’objection est simple. Il y a menace de légiférer si les entreprises ne font pas.
Je ne sais pas si tu as déjà travailél dabs une entreprise privée mais cela ne marche pas comme cela. D’une part toutes les entreprises n’ont les moyens financiers d’augmenter leru masse salariale interne, d’autres sont soumis à des ratios d’exploitation.
En clair, cela peut se faire mais ca se traduirait par des licenciements ou le gel de recrutement afin de ne pas déstabiliser les fonds des entreprises.
Ca c’est parfait pour faire baisser le chômage.
Quant aux inspecteurs du travail, il va falloir que NS songe à en recruter un peu plsu pour faire le boulot qu’ils devront faire mais là encore, je ne sais pas si c’est compatible avec so n souhait de ne remplacer qu’un départ à la retaite sur deux…
[quote comment= »16280″]Par ailleurs , ses propositions pour faire baisser el chômage ont été considérées par la pluspart des économistes de renom comme couteuses et inefficaces.[/quote]
Ah ?[/quote]
>>>Je te renvoie aux multiples numéros de challenges, du oint et de capital (que je n’ai pas en version numérique malheureusement).
Travailler plus plus pour gagner plus je demande à voir.
Les salariés sont déjà pressurisés à leur travail donc avant de leur demander de travailler plus, assainissons déjà les relations employeurs et salariés.
Quant à la libéralisation des heures supp’, tu crois vraiment que cela intéresse les entreprises de payer des heures supp’ ? Crois moi je suis consultant en entreprise et je n’ai pas croisé un seul de mes clients qui m’ai affirmé cela de manière positive
Discours remarquable de FB à l’instant. Si cet homme va au bout de ses idées, il y a quelque chose qui est en train de bouger : un arbitre puissant entre la droite et la gauche. Je suis scié, je ne m’attendais pas à un tel coup de maître de sa part…
J’ai voté SR, mais, franchement, chapeau bas monsieur Bayrou : bien joué !…
toujours à egdtlp
Effectivement le tunnel sous la manche a été un désastre pour les banques et les actionnaires qui l’ont financé et ont accepté le risque, mais pour la collectivité, ça été tout bénef. Eurotunnel peut bien faire faillite, l’exploitation continuera, et la collectivité n’en souffrira pas.
Pour les autoroutes, peut on vraiment considérer que c’est un service public indispensable? La vitesse est elle une nécessité absolue ? Si on veut économiser son argent, on peut toujours prendre la RN, non (les autoroutes urbaines et périurbaines étant, en général, gratuites)?
Les autoroutes feront leur beurre, vous avez sans doute raison, sauf s’il y a explosion du prix du pétrole, ou politique sévère de restriction de l’usage des énergies, d’ici 30 ans. Ce qui n’est pas le plus probable mais l’hypothèse n’est pas complètement absurde.
Sur les tarifs, je crois que leur augmentation est limitée par le contrat de concession, mais je ne suis pas sûr…
[quote comment= »16289″][quote post= »270″]
Je suis quand même peiné de pas voir évoquer la notion de productivité plus que celle de nombres d’heures travaillée pour y parvenir [/quote]
J’ai peu de notions d’économie mais s’il y a une chose dont je suis certain c’est que la course à la productivité est désastreuse , à cette échelle, pour notre pays.
Elle rend la marche de recherche et ré-insertiond’un nouveau travail beaucoup plus difficile. Elle rend le travail parfois très pénible. Elle fait peser sur le seul travail ‘pur’ la création de la richesse globale et du mieux vivre.
Oui la France possède l’heure de travail la plus productive au monde. On informatise, on robotise, on électronise : c’est bien, mais à l’excès, on crée autant de problèmes qu’on en résoud , sinon plus, et des plus graves ,sources de gros dysfonctionnements à caractère social.
[quote comment= »16312″]Discours remarquable de FB à l’instant. [/quote]
un débat avec SR télévisé avant le second tour ? 1- pour quoi faire ? 2- c’est le CSA qui va être content
Je rappelle que ceci est un blog, pas un forum
Merci.
Dans « Le capitalisme d’héritiers », Thomas Philippon avance la thèse que l’essentiel du chômage en France est causé par de mauvaises relations sociales (et apporte au passage un éclairage intéressant sur les droits de succession des entreprises). Dans le passage qui suit l’extrait cité du Monde, Sarkozy dit qu’il proposera aux partenaires sociaux des conférences en septembre. Difficile de lui faire crédit sur ce point (ah, souvenons-nous du mutisme social qui précéda la mise en place du CPE), quand il menace de faire voter dès l’été une loi sur le service minimum, stigmatise les chômeurs, ces fainéants qui refusent de travailler, et raille Bayrou et Royal, coupables de chercher un terrain d’entente.
Bayrou est-il un démocrate et a t-il un projet ?
C’est la question que je me suis posé en écoutant sa déclaration.
Que fait-il des Français qui ont vôté massivement dimanche et de ceux qui ont choisi les deux premiers ?
Est-il propriétaire de toutes les voix qui sont allées autour de son nom ?
A t-il réuni les instances de l’UDF pour la dissoudre et proposer les statuts du Parti Démocrate aux futurs adhérents ?
Je ne le crois pas et je crains qu’il réagisse comme un mauvais perdant qui déjà, au sein de son mouvement, refusait la contestation de sa ligne politique.
En oubliant le vôte démocratique des Français, en refusant d’accepter que les Français, dimanche passé, n’ont pas adhéré à son projet, il ne nous offre que sa République d’UBU.
>Koz
Désolé, ça m’a echappé. Je ne le referai plus, promis. (En fait, je croyais qu’on était sous « PS-UDF » et en plus, une grande partie de mon commentaire s’est fourvoyée dans une mauvais manip.)
Je reprends donc dans le sens de la marche…
>Marc_b
[quote comment= »16310″]ou enfin ca c’est facile de promettre 10 000 choses sans expliquer la méthode.[/quote]
plusieurs mois de campagne, un programme exposé sous toutes ses formes, un livre… S’il faut ressortir le dossier à chaque fois qu’on donne une interview, on ne va pas s’en sortir.
C’est une objection qui aurait sans doute eu du sens en début de campagne, mais dans la mesure où il ne fait que rappeler le contenu de son programme…
[quote comment= »16310″]En clair, cela peut se faire mais ca se traduirait par des licenciements ou le gel de recrutement afin de ne pas déstabiliser les fonds des entreprises.[/quote]
Ergo il est impossible d’aboutir un jour à l’égalité de traitement homme/femme ?
D’autre part, cette analyse se fonde sur le principe de l’application absurde et sans pragmatisme d’une loi contraignante. La dernière fois, c’était les 35 heures, et j’ai comme l’impression que Sarkozy ne goûte pas la pertinence du précédent.
[quote comment= »16310″]Quant aux inspecteurs du travail, il va falloir que NS songe à en recruter un peu plsu pour faire le boulot qu’ils devront faire mais là encore, je ne sais pas si c’est compatible avec so n souhait de ne remplacer qu’un départ à la retaite sur deux…[/quote]
Il n’y a déjà pas beaucoup d’inspecteurs du travail (un peu plus de 400 en 2004), et pourtant, nombre d’entrepreneurs ont l’impression de toujours les avoir sur le dos… Peut-être ne sont-ils pas suffisamment, mais leur nombre n’avait pas été particulièrement augmenté au moment de la loi sur les 35 heures, ce qui ne les avait pourtant pas empêchés de faire leur boulot, et même parfois du zèle (comme cette inspectrice qui avait campé sur le parking de PSA pour pointer les heures d’arrivée et de départ des véhicules).
[quote comment= »16310″]Travailler plus plus pour gagner plus je demande à voir.
Les salariés sont déjà pressurisés à leur travail donc avant de leur demander de travailler plus, assainissons déjà les relations employeurs et salariés.[/quote]
Pressurisés, peut-être (ça dépend qui, hein. Pas « les salariés ». Moi, je suis salarié, et je ne suis pas pressurisé), mais aux 35 heures. Il doit donc y avoir un peu de marge.
[quote comment= »16310″]Quant à la libéralisation des heures supp’, tu crois vraiment que cela intéresse les entreprises de payer des heures supp’ ? Crois moi je suis consultant en entreprise et je n’ai pas croisé un seul de mes clients qui m’ai affirmé cela de manière positive[/quote]
Je pourrais t’en présenter, si tu veux.
[quote comment= »16340″]>Koz
Désolé, ça m’a echappé. Je ne le referai plus, promis. (En fait, je croyais qu’on était sous « PS-UDF » et en plus, une grande partie de mon commentaire s’est fourvoyée dans une mauvais manip.)
Je reprends donc dans le sens de la marche…
>Marc_b
[quote comment= »16310″]ou enfin ca c’est facile de promettre 10 000 choses sans expliquer la méthode.[/quote]
plusieurs mois de campagne, un programme exposé sous toutes ses formes, un livre… S’il faut ressortir le dossier à chaque fois qu’on donne une interview, on ne va pas s’en sortir.
C’est une objection qui aurait sans doute eu du sens en début de campagne, mais dans la mesure où il ne fait que rappeler le contenu de son programme…
>>> je parle de la méthode pas du contenu. Je parle du comment pas du quoi.
[quote comment= »16310″]En clair, cela peut se faire mais ca se traduirait par des licenciements ou le gel de recrutement afin de ne pas déstabiliser les fonds des entreprises.[/quote]
Ergo il est impossible d’aboutir un jour à l’égalité de traitement homme/femme ?
>>> je ne pense pas. en revanche le coup des 2 ans sous peines d’avoir des inspecteurs aux fesses ne me convainc pas du tout
D’autre part, cette analyse se fonde sur le principe de l’application absurde et sans pragmatisme d’une loi contraignante. La dernière fois, c’était les 35 heures, et j’ai comme l’impression que Sarkozy ne goûte pas la pertinence du précédent.
[quote comment= »16310″]Quant aux inspecteurs du travail, il va falloir que NS songe à en recruter un peu plsu pour faire le boulot qu’ils devront faire mais là encore, je ne sais pas si c’est compatible avec so n souhait de ne remplacer qu’un départ à la retaite sur deux…[/quote]
Il n’y a déjà pas beaucoup d’inspecteurs du travail (un peu plus de 400 en 2004), et pourtant, nombre d’entrepreneurs ont l’impression de toujours les avoir sur le dos… Peut-être ne sont-ils pas suffisamment, mais leur nombre n’avait pas été particulièrement augmenté au moment de la loi sur les 35 heures, ce qui ne les avait pourtant pas empêchés de faire leur boulot, et même parfois du zèle (comme cette inspectrice qui avait campé sur le parking de PSA pour pointer les heures d’arrivée et de départ des véhicules).
>>> so what ?
[quote comment= »16310″]Travailler plus plus pour gagner plus je demande à voir.
Les salariés sont déjà pressurisés à leur travail donc avant de leur demander de travailler plus, assainissons déjà les relations employeurs et salariés.[/quote]
Pressurisés, peut-être (ça dépend qui, hein. Pas « les salariés ». Moi, je suis salarié, et je ne suis pas pressurisé), mais aux 35 heures. Il doit donc y avoir un peu de marge.
>>> oui de la marge il y en a certainement mais celle ci sera réalisable avec de la méthode (bis repetita) et pas avec uen carotte ou un baton.
[quote comment= »16310″]Quant à la libéralisation des heures supp’, tu crois vraiment que cela intéresse les entreprises de payer des heures supp’ ? Crois moi je suis consultant en entreprise et je n’ai pas croisé un seul de mes clients qui m’ai affirmé cela de manière positive[/quote]
Je pourrais t’en présenter, si tu veux.[/quote]
>>> Avec grand plaisir
[quote comment= »16310″]
Par ailleurs , ses propositions pour faire baisser el chômage ont été considérées par la pluspart des économistes de renom comme couteuses et inefficaces.[/quote]
Oh tu sais, étant économiste à la base, je peux te dire que même si l’on est tous d’accord sur l’objectif à atteindre, on l’est rarement sur les moyens.
Mais, pour contrer ce que tu viens de dire, Olivier Blanchard (grand économiste français connu dans le monde entier pour ses analyses macroéconomiques, professeur aux States) qui a toujours été de gauche a déclaré soutenir le programme de Nicolas Sarkozy.
Un de ses proches collaborateurs, lui soutient celui de Royal.
L’économie étant une science inexacte et le facteur sociologique et le facteur psychologique de l’individu n’étant encore que très peu (ou mal) pris en compte, bien malin sera l’économiste qui peut dire avec certitude lequel des 2 programmes est le meilleur.
Vu que je suis extrêmement maligne, je déclare sans peur que c’est celui de sarkozy 😉
[quote comment= »16354″][quote comment= »16310″]
Par ailleurs , ses propositions pour faire baisser el chômage ont été considérées par la pluspart des économistes de renom comme couteuses et inefficaces.[/quote]
Oh tu sais, étant économiste à la base, je peux te dire que même si l’on est tous d’accord sur l’objectif à atteindre, on l’est rarement sur les moyens.
Mais, pour contrer ce que tu viens de dire, Olivier Blanchard (grand économiste français connu dans le monde entier pour ses analyses macroéconomiques, professeur aux States) qui a toujours été de gauche a déclaré soutenir le programme de Nicolas Sarkozy.
Un de ses proches collaborateurs, lui soutient celui de Royal.
L’économie étant une science inexacte et le facteur sociologique et le facteur psychologique de l’individu n’étant encore que très peu (ou mal) pris en compte, bien malin sera l’économiste qui peut dire avec certitude lequel des 2 programmes est le meilleur.
Vu que je suis extrêmement maligne, je déclare sans peur que c’est celui de sarkozy ;)[/quote]
>> les facteurs socio et psycho : je te rejoins complètement. le candidat qu ien 2012 saura s’approprier ces sujets aura tout gagné
[quote comment= »16290″] Il explique qu’il donne 2 ans aux entreprises pour réaliser l’égalité salariale entre hommes et femmes et qu’ensuite l’inspection du travail sera chargée du contrôle et transmettra au parquet les cas de discrimination. [/quote]
Proposition particulièrement écoeurante et scandaleuse, car la discrimination salariale entre hommes et femmes est AUJOURD’HUI sévèrement punie par la loi (jusqu’à 1 an de prison). Nicolas Sarkozy accorde donc 2 ans de droit à l’illégalité aux employeurs. Ceux-ci lui en seraient reconnaissants, mais les employées ?
http://www.travail.gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/remuneration/egalite-remuneration-entre-les-femmes-les-hommes-1028.html
[quote comment= »16401″]Proposition particulièrement écoeurante et scandaleuse, car la discrimination salariale entre hommes et femmes est AUJOURD’HUI sévèrement punie par la loi (jusqu’à 1 an de prison). Nicolas Sarkozy accorde donc 2 ans de droit à l’illégalité aux employeurs. Ceux-ci lui en seraient reconnaissants, mais les employées ?[/quote]
Et bien les employées seront peut être reconnaissantes que quelqu’un envisage enfin de faire appliquer la loi.
Aujourd’hui, elles ont le droit de poursuivre. Demain, l’Etat pourrait s’en charger pour elles.
Et ça n’a pas paru scandaleux à beaucoup de monde qu’une loi dise que l’homme et la femme sont égaux alors que c’était déjà écrit en gros dans la constitution.
[quote comment= »16404″][quote comment= »16401″]Proposition particulièrement écoeurante et scandaleuse, car la discrimination salariale entre hommes et femmes est AUJOURD’HUI sévèrement punie par la loi (jusqu’à 1 an de prison). Nicolas Sarkozy accorde donc 2 ans de droit à l’illégalité aux employeurs. Ceux-ci lui en seraient reconnaissants, mais les employées ?[/quote]
Et bien les employées seront peut être reconnaissantes que quelqu’un envisage enfin de faire appliquer la loi.
Aujourd’hui, elles ont le droit de poursuivre. Demain, l’Etat pourrait s’en charger pour elles.
Et ça n’a pas paru scandaleux à beaucoup de monde qu’une loi dise que l’homme et la femme sont égaux alors que c’était déjà écrit en gros dans la constitution.[/quote]
Sérieusement vous pensez réellement que cela se passera ainsi ? arrêtez vos délires, aucun patron ne sera condamné et il n’y aura de millions de femmes devant les tribunaux
Cette manière de légiférer pour ne pas à avoir à affronter le problème autrement relève une fois encore de la démagogie et du populisme.
[quote comment= »16289″]Ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, relève d’un problème réel et important : réformer pour la rendre plus efficace la fonction publique et profiter des gains de productivité pour supprimer des postes là où c’est nécessaire. Mais également en réalouer également là ou il le faut.
La manière dont ce problème est résolu : ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux est une manière un peu trop abrute et beaucoup trop générale et donc potentiellement inefficace de régler un problème qui demanderait une analyse secteur par secteur.[/quote]
Le problème d’améliorer l’efficacité de la fonction publique est une question de gestion, pas une question économique. La gestion ça veut dire des objectifs, des instruments de mesure, des moyens d’actions. Et pas seulement secteur par secteur, il faut le faire pour chaque bureau, chaque sous-direction. S’agissant de notre cher Etat, on en est au degré zéro.
Les objectifs ne sont pas définis et encore moins déclinés dans les différentes sous-directions. Du coup, on n’a pas d’outil de mesure de la performance. Au mieux, on connaît vaguement les coûts mais on n’a pas la moindre idée de la valeur des services rendus. Enfin, les moyens d’actions sont sévèrement limités par le célèbre statut de la fonction publique. Si après avoir défini des objectifs et mesuré leur atteinte on se rendait compte qu’on a trop de personnel à la Banque de France et pas assez dans les hôpitaux (je dis ça au pif), on ne pourrait strictement rien y faire, à budget constant.
C’est peut être pour cela que depuis 30 ans qu’on nous parle de réforme de l’Etat, il ne s’est à peu près rien passé. Avec la carte vitale, la majorité des feuilles de soin est aujourd’hui dématérialisée. Avez vous entendu parler de réduction d’effectifs à la sécu?
Réformer à l’aveugle les mains liées dans le dos n’est pas chose aisée. Dans un tel contexte, proposer d’utiliser indistinctement la seule marge de manoeuvre disponible (les départs à la retraite) et de remettre des effectifs là où des dysfonctionnements apparaissent me paraît une démarche pleine de bon sens.
[quote comment= »16289″]Je suis dubitatif pour en faire l’axe principal de la réforme. En tout cas le citer comme celà revient à donner à cette question une importance qu’elle n’a pas.
Toujours selon le rapport Cahuc/Kramaz, ce phénomène de refuser un emploi « adéquate » volontairement existe bel et bien. Il est minoritaire mais réel et les économies possibles méritent qu’on traite le sujet. Ce phénomène est plus important chez les personnes qualifiées qu touchent donc des indemnités plus importantes car elles peuvent se permettre de choisir plus facilement un emploi.
Cependant un système de contrôle et de sanctions est totalement inefficace si le service public de l’emploi et le suivi personnalisé est inexistant. De plus au critère de qualification d’emploi il faut rajouter par exemple le temps de trajet par rapport au domicile ou le niveau de rémunération.
J’ajouterai que refuser un emploi n’est pas synonyme de vouloir profiter des aides mais peut relever d’une inadéquation entre le poste et le postulant. Parfois être difficile est une bonne chose.
De plus il est très facile de rater son entretien d’embauche pour ne pas ête accepté.[/quote]
Je n’ai pas lu Cahuc/Kramaz mais j’ai lu le livre de Cahuc/Zylberberg. Je me souviens d’un long chapitre qui rappelait l’historique des premiers syndicats et leur insistance à s’assurer que leurs bénéficiaires ne trichaient pas (je résume de mémoire)
Toujours de mémoire, les auteurs concluaient que pour être efficace, un service de retour à l’emploi doit :
1. comporter un suivi individuel proche et régulier
2. comporter des sanctions appliquées
Il me semble que le projet de Sarkozy s’en inspire fortement. Il cite les deux critères sans insister plus sur l’un ou l’autre.
Dernier commentaire sur le post de Duncan :
[quote post= »270″]Troisièmement le passage au 35 heures a été acompagnée en contrepartie d’une baisse des charges. Le retour au 39 heures via des heures supplémentaires avec des baisses de charge produirait donc une situation d’avant les 35 heures mais avec double baisse des charges.[/quote]
N’oublions pas que les 35h ont surtout entraîné une hausse du salaire horaire de 11,4%. C’est pour ça qu’il fallait des baisses de charges. Et cette hausse de salaire horaire restera. On a fait 35h payées 39 et les heures sup de Sarkozy amèneront aux 39h payées 43.
[quote comment= »16294″]Le tunnel sous la manche est un desastre économique ou non suivant le plan comptable utilisé. On ne valorise pas une infrastructure faite pour durer 100 an comme une start up qui peut « exploser » en deux ans. Là est le problème de cette entreprise.
Elle arrive aujourd’hui à l’équilibre de fonctionnement et je ne pense pas que l’infrastructure soit saturée. Mais elle est plombée par l’investissement capitalistique nécessaire pour la construction de l’ouvrage. Il a immobilisé une grosse masse de capitaux pour l’éternité si l’entretien est fait correctement. Cela défrise un peu les financiers et rend difficile sinon impossible les rendements à deu chiffres qu’ils demandent .
(…)
Faut il qu’une infrastructure importante sinon vitale soit financée par le marché avec ses contraintes de rendement a court ou moyen terme ? Sachant que plus l’infrastructure est importante, plus le terme de rentabilité est lointain au risque de ne pas rendre ce nouveau moyen compétitif.[/quote]
Navré d’être un peu péremptoire mais cette histoire de marché myope qui exige des rendements de 15% est un mythe de gauche dénué de la moindre réalité.
L’Etat français a émis l’an dernier un emprunt à 50 ans assorti d’un rendement de 4%. Les investisseurs privés se le sont arraché. Google est valorisé en bourse 43 années de bénéfices. Les superprofits que l’on reproche aux compagnies pétrolières sont le résultat d’investissements dans des gisements et des infrastructures qu’elles ont réalisés il y a des décennies.
Les investisseurs privés sont infiniment plus aguerris que l’Etat pour réaliser des analyses de risque à moyen/long terme. En revanche, l’Etat est bien meilleur pour investir à l’aveugle ou sur des critères totalement irrationnels.
[quote comment= »16234″][quote post= »270″]La réponse des socialistes à la pauvreté, c’est la gratuité; la mienne, c’est le travail.[/quote]
Cette phrase résume presque à elle seule le clivage droite-gauche.
Je crois que je vais voter pour lui :)[/quote]
Non, non, non, mille fois non.
Cette phrase résume l’idiotie dans laquelle la gauche française depuis les 35h!
La gauche est bâtie sur la valeur travaille! Dans de nombreux paye la gauche s’appelle « Labour », le travail.
Elle va perdre dans 10 jours parce qu’elle l’a oublié.
[quote comment= »16237″]Et les working poors, ça vous dit quelque chose ?[/quote]
C’est toujours mieux que les non working poor en France.
Franchement, on voit que vous avez pas été en Angleterre depuis longtemps. La Grande Bretagne connait actuellement une prospérité qu’elle n’a pas connu depuis la révolution industrielle.
Une petite anecdote. La tradition anglaise est de battre la campagne en faisant du port à porte. Lors de la dernière campagne, ils n’ont pas pu le faire. Tout le monde était au travail, et donc pas chez eux dans la journée.
[quote comment= »16239″]
Il se montre favorable à une politique industrielle ciblée. Et, comme il le dit, le redit, et l’explique, je crois que l’on peut conserver l’espoir que l’industrie ait un avenir en France. A le lire, j’ai commencé à penser à la vanité du discours selon lequel nous nous orienterions vers une industrie terriaire, une industrie des services. Ce n’est pas un choix : nous devons préserver une industrie. Parce que les services, je doute qu’ils permettent d’assurer le plein-emploi. D’autant qu’il faut bien les rendre à quelqu’un…[/quote]
Surtout que les milieux des affaires prédisent un énorme boum dans les biens manufacturés en Chine après les JO (Il parait que tous les pays en voie de développement en ont connu un après des JO), et que la Chine ne pourra plus nous en exporter autant, et que de ce fait, l’Europe manquera de moyens de production.
[quote comment= »16419″]Cette manière de légiférer …[/quote]
Là vous m’en bouchez un coin. Les lois ne servent à rien? A quoi sert le parlement alors?
Pourquoi on vote alors?
Merci, enfin de la matière (c’est moi ou, enfin, sans Bayrou, on peut parler du fond?).
« Je ferai de toutes les universités des zones franches : les étudiants qui créeront une entreprise sur leur campus ne paieront pas d’impôt pendant cinq ans. »
Symbole fort de la confiance, du souci de la jeunesse et de la compréhension de la logique de cluster (cf « La croissance ou le chaos », de Christian Blanc).
Tellement mieux qu’un CPC à la noix qui change tous les jours de contenu !
D’autant que pas besoin de CPC injuste -j’étais contre le CPE- puisque Sarko a le courage de proposer le contrat unique…
Sarko a compris beaucoup de choses. Il est ambitieux pour la France, il a confiance et veut donner leur chance aux jeunes.
« C’est de l’offre ou de la demande ? Je ne sais pas. C’est du libéralisme ? Peu importe. En augmentant le volume de travail, on augmente le pouvoir d’achat des salariés, on remet du carburant dans l’économie et on dégage des marges pour réduire les déficits. »
Voilà pourquoi Sarko est excellent.
Il a pourtant omis de dire qu’en remettant du carburant, on favorise l’investissement productif, donc l’emploi.
C’est qu’en plus, il est modeste.
Sarko est magique!
[quote comment= »16454″] Les superprofits que l’on reproche aux compagnies pétrolières sont le résultat d’investissements dans des gisements et des infrastructures qu’elles ont réalisés il y a des décennies.
[/quote]
Et si on continue à taper sur le sytème d’Albert Frere il va piquer une petite colere, car il monte vite aussi dans les tours, et installer le siège social de Total à Zoug comme ça ils auront au moins de vraies raisons de critiquer un patron qui payent des milliards d’impôt et d’autres milliards de charges sociales.
@liberal sur les sanctions
Le livre de Cahuc/Zylberberg dit effectivement celà.
Dont acte si Nicolas Sarkozy le mentionne ailleurs
Le rapport Cahuc/Kamarkz reprend effectivment ces idées en insisistant sur:
1°)L’existence d’un guichet unique
2°)Le profilage des chômeurs à leur arrivée pour leur faire suivre un parcours personnalisé
3°) La réorganisation de la sous traitance
Enfin le rapport souligne effectivement la nécessité des sanctions en souligant la difficulté pratique d’application par 2 éléments :
-l’insuffisance des droits des chômeurs
– l’impossibilté de vérifier la recherche d’emploi et la notion d’emploi acceptable
Pour contrer celà le rapport préconise le suivi individuel et l’obligation pour le service de l’emploi de fournir après une période de chômage un stage ou un emploi non marchant compatible avec la recherche d’emploi.
« La réponse des socialistes à la pauvreté, c’est la gratuité ; la mienne, c’est le travail ».
« Cette phrase résume presque à elle seule le clivage droite-gauche ».
Et puis elle est tellement nuancée, peu caricaturale et respectueuse du point de vue de l’adversaire… C’est le genre de phrase qui vous rend intelligent et vous aide à comprendre la complexité du monde.
Dans le même genre, le « genre Sarko », il y a aussi celle-là (parmi beaucoup d’autres) que les fans apprécient à sa juste valeur : « Nous sommes du côté de l’ordre et de l’honnêteté, nos adversaires soutiennent les délinquants et les fraudeurs ».
Il paraît qu’avec ce genre de propos de haut niveau, on peut gonfler son score de 6 ou 7% au premier tour. Après, au second, on rame un peu plus, c’est vrai, surtout pour ratisser au centre…
Ca fait plaisir de voir tout le monde se réjouir de parler du fond. Et il semble que le nombre de commentaires n’en souffre pas …
Pour ma part je commente une seule des propositions contenues dans cette interview. Elle rassemble plusieurs notions à mon avis.
[quote post= »270″]Je ferai de toutes les universités des zones franches : les étudiants qui créeront une entreprise sur leur campus ne paieront pas d’impôt pendant cinq ans.[/quote]
Cela veut dire que l’on parle d’éducation à l’entrepreneuriat. Car si on favorise la création d’entreprise par des étudiants, il faudra augmenter les formations sur la gestion d’entreprise, la conduite de projet, le management … C’est à dire tout ce que l’on n’apprend malheureusement pas aujourd’hui dans la majorité de nos facultés et grandes écoles.
Cela veut dire que l’on parle d’incitation à la prise de responsabilité pour les jeunes qui entrent dans la vie active au lieu de former des troupeaux de jeunes à la recherche de postes « père pénard » de préférence dans la fonction publique ou les grands groupes promoteurs de l’emploi à vie.
Cela veut dire que l’on parle d’encouragement des entreprises ou particuliers à investir dans la création d’entreprises innovantes par les jeunes. On va accélérer ainsi le mouvement de création d’entreprises innovantes. Mais en plus elles seront soutenues par des investisseurs expérimentés qui mettront obligatoirement à profit leurs compétences et leurs expériences pour la réussite des entreprises dans lesquelles elles investissent.
En résumé on encourage les générations au pouvoir à relancer la croissance par l’investissement dans la jeunesse qui doit prendre le relais.
Une vision paternelle et responsable à mon avis.
[quote comment= »16523″]
En résumé on encourage les générations au pouvoir à relancer la croissance par l’investissement dans la jeunesse qui doit prendre le relais.
Une vision paternelle et responsable à mon avis.[/quote]
Moi aussi, j’aprécie cette notion d’investissement à moyen et long terme dans la jeunesse et la création d’entreprise et me demande si NS a dans ses projets de faire quelque chose de semblable pour les autres jeunes qui ne sont pas universitaires car je ne vois pas pourquoi un jeune qui créé une petite entreprise innovante dans l’artisanat par exemple ne pourrait pas bénéficier d’une telle mesure intéressante. Et je crois que ce n’est pas seulement par la déduction que l’on résout le problème de l’incubation des jeunes sociétés, car la majorité de problèmes que rencontre les nouveaux entrepreneurs c’est la jungle des formalités et des administrations sans parler des problèmes de recrutement, et là le seul candidat a avoir une vraie politique pas simplement des mots à électeur c’est NS car il propose de motiver les fonctionnaires en n’en adaptant le nombre en fonction des besoins réels, en les motivants par des salaires plus attractifs et en accord avec la responsabilité, en réorganisation tous les secteurs de l’anpe et autre (je sais que Miss Rose a dit de même à ce sujet mais cela reste pour moi dire), et par le simple fait de réduire progressivement la masse de ces fonctionnaires la nécessité de simplifier et de rationnalisé les procédures apparaîtra comme indispensable et naturel.
@liberal: car comme chacun sais, un emprunt du même type émis par une société commerciale aurait eu le même succès ?
Votre exemple ne fait que conforter mon raisonnement. Pour tout investissements , les preteur veulent avoir une visibilité au moins égale sur la pérénité de l’emprunteur. A voir la durée de vie des entreprises dans un périmètre donnée, je dis bien périmètre, personne ne leur prétera sur du long terme.
Par exemple, ma propre société a changer de périmètre tout les 2 ans par croissance externe. La Compagnie Générale d’Electricité a plus changé ces 20 dernières années que dans tous le reste de sa vie qui est centenaire je crois. Alors comment lui préter à 30 ans ?
Merci beaucoup pour votre illustration pertinente de mes propos.
@ edgltp : Tout le monde n’a pas besoin d’investissements faramineux pour commencer une activité. Surtout dans le domaine des services !
De plus, il y a de nombreuses pépinières d’entreprises, des business angels qui sont largement prêts à aider dans le cas d’investissement lourd. Je suis dans la gestion d’actif et c’est plutôt étonnant tous les projets qui se lancent grâce aux banques (sans passer par des prêts mais en ouvrant le capital) ou des investisseurs mécènes. C’est en plein essor (c’est ce qu’on appelle le Private Equity, avec les problématiques de LBO, etc…) et j’apprécie quand Nicolas Sarkozy parle justement de pouvoir réaffecter une partie de son impôt sur la fortune déductible en cas d’investissement dans des start up locales. C’est une économie solidaire et surtout la clé pour créer des clusters dynamiques.
Par ailleurs, la finance et les bourses sont nés justement pour ces besoins en capitaux lourds (ferroviaire, industrie, etc…). Les banques n’ont fait que participer parmi d’autres.
Quand j’entend certain(e) parler de la Banque, du capital, du profit, de la finance en pur négatif, ça m’agace au mieux, froid dans le dos la plupart du temps. Comment peux t’on encore être aussi archaïque ?
[quote comment= »16588″]
Quand j’entend certain(e) parler de la Banque, du capital, du profit, de la finance en pur négatif, ça m’agace au mieux, froid dans le dos la plupart du temps. Comment peux t’on encore être aussi archaïque ?[/quote]
car malheureusement beaucoup de Français n’ont d’autre capital que celui qu’ils peuvent avoir sur un compte à la banque ou parfois un appartement ou une maison car le reste est démonisé, un changement pourrait être une participation plus importante des salariés dans le capital des sociétés par un versement des primes (ou une partie) en actions avec droit de vote et/ou une réforme de la capitalisation (même partielle) des retraites qui permettrait de créer des fonds de pension français qui par une nécessité de fonctionnement devrait passer par une phase pédagoqique de ce que c’est qu’un investissement, comment on analyse, quels sont les critères,…ce qui semble être le plus grand problème car ils n’y comprennent pas grand chose et je n’ose parler de la diffamation que certains se plaisent à ajouter à ces notions normales et logiques.
@london : entièrement d’accord avec vous. Mais la discussion est partie du financement des infrastructures telles que les annonces NS.
Et pour le rôle que joue les financiers, voyez tous les petits artisans qui ont du mal à avoir les crédits relais nécessaires à leur activité. Oui la finance pour la nouveauté et les entreprises avec beaucoup de visibilité, cela marche, pour le reste je suis preneur de toute information.
Une entreprise a besoin pour être tranquille d’un volant représentant une année de dépense. Ce volant disponible, elle sais que son activité ne sera jamais tributaire des aléas de ses clients mais juste de son dynamisme. Quand on voit les modalités de payement des grands donneurs d’ordre, comment voulez vous qu’un petit survive : lui paye ses fournisseurs chaque mois, car ses premiers fournisseurs sont ses salariés.
J’entend ce discours « tire larme » régulièrement dans mon entreprise qui est une entreprise de main d’oeuvre donc avec une forte charge salariale.
Donc non la finance n’est pas le diable, mais parfois on a l’impression qu’elle oublie son rôle de facilitateur des échanges économiques et se concentre sur sa rentabilité propre. Au risque de me répéter c’est la différence entre ne pas perdre de l’argent et en gagner.
@Jeff,
Bizarre votre réponse. Un résumé est forcément court et donc peu nuancé. Celui là me paraît néanmoins particulièrement pertinent car effectivement la gratuité (des soins, de l’éducation, des formations, bientôt des transports?…) a une place prépondérante dans le discours du PS alors que le travail y est souvent présenté comme aliénant.
Je n’y vois rien d’irrespectueux. Ces positions sont respectables même si, vous vous en doutez bien, je ne les partage pas.
Ceci dit, je suis ravi de vous voir vous élever contre la caricature et le mépris. Faut il y voir une inflexion dans la stratégie de campagne de Royal? Ou va-t-elle continuer sur le registre du TSS jusqu’au 6 mai?
@egdltp,
Je pense que vous vous méprennez. Des sociétés commerciales émettent routinièrement des emprunts obligataires à plus de 10 ans. Les projets industriels lourds (centrales énergétiques, raffineries, tours géantes…) sont fréquemment financés par de la dette s’étalant sur plusieurs décennies.
Le capital peut s’assimiler à un prêt de durée infinie qui est remboursé en dernier, une fois que toutes les autres créances ont été payées. Votre exemple de la CGE est tout à fait parlant. Chaque actionnaire de cette société a partagé ses risques pendant ces 20 années de mutations profondes.
Les marchés financiers sont justement un formidable outil de financement du long terme. Ils permettent aux investisseurs de passer le temoin en cours de route à d’autres investisseurs en leur cédant leurs actions ou titres de créances. Sans cette liquidité, seuls ceux qui peuvent immobiliser des sommes sur des durées très longues pourraient financer les projets à long terme, ce qui réduirait le volume de capitaux disponibles.
@egdltp
D’accord avec vous sur l’essentiel de votre post de 10.19
Les petites entreprises traditionnelles sont les grandes oubliées de notre société. Elles n’intéressent pas tellement les financiers car elles offrent peu de perspectives de croissance. Elles n’intéressent pas non plus les politiques qui trouvent plus glamour d’aider l’innovation et la création.
Les délais de paiement sont absurdement longs en France ce qui pèse particulièrement sur les PME. Imposer leur réduction est l’exemple typique de mesure technique qui n’intéresse personne (ni les politiques, ni les électeurs) mais qui pourrait donner un sacré ballon d’oxygène aux entreprises.
En revanche, pas d’accord avec votre dernière phrase. Personne ne travaille seulement pour ne pas perdre d’argent. Il en est pour les financiers comme pour vous et moi et tous les participants à ce blog.
@libéral: alors en quoi ce qui a couté 10 lors de la mise en oeuvre ne couterait plus que 0,1 des années plus tard ? Autant le mécanisme de la levée de fond sur le marché financier est bien compréhensible pour moi, autant la spéculation qui suit est difficilement compréhensible. Vous trouvez normal que sur la fois d’une cotation boursière une entreprise vaille 1 euro un jour et des millions quelques mois plus tard ?
Je ne suis pas contre la finance comme facilitateur de l’économie physique. Malheureusement elle est devenue une part prépodérante dans la valorisation de l’économie mondiale et c’est pour moi un risque énorme. Le jour ou la confiance disparait, le roi est bien nu. Mais je comprends tout a fait la méthode Coué des tenants de ce système. Comme tout tient sur la confiance, surtout ne pas la perdre. Quand on voit la situation économique aux Etats Unis : DowJones au plus haut et forts risque sur l’endettement des ménages, ceux qui fond tourner la boutique, où est la logique ?
Le système tient par une violation des régles théoriques données et défendue par ceux qui profitent du système.
J’ai l’exemple dans mon entourage d’une entreprise du secondaire dont le carnet de commande est plein, les employés sont actifs et la pyramide des ages est équilibré mais qui risque de mettre la clé sous la porte car financièrement il est plus rentable de délocalisé en Pologne. Sur son périmètre la société est viable mais pas assez rentable : on ne gagne pas assez, alors desertifions encore plus la région, on s’en fout la communauté assouplira les conséquences.
@libéral : je sais que mon propos est réducteur. Une société ne perd pas d’argent quand elle arrive a régler TOUS ses fournisseurs de ce que contractuellement elle leur doit. Et je mets parmis les fournisseurs les actionnaires et les salariés. Malheureusement, les actionnaires demandent peut être le plus possible. En tout cas c’est ma compréhension du message que fait souvent passer le management . Et là il faut donc gagner de l’argent. Et des analyses partielles peuvent conduire à des décisions qui peuvent être contreproductive.
La mauvaise connaissance des conséquences des décisions fait parfois paraître une mauvaise décision comme bonne. L’utilisation de l’Erika a t elle été une bonne décision pour Total ? J’espère de tout mon coeur que la justice fera ce qu’il faut pour que non. QUe Total se retourne ensuite contre ceux qui l’ont ammener a prendre cette mauvaise décision. Chaque niveau de la chaine est responsable et doit donc participer aux conséquences. Mais la communauté ne doit pas supporter les conséquences d’une dilution des responsabilités. Et trop souvent c’est ce qui se fait dans le monde économique. Quand cela marche, c’est grace aux acteurs économique, quand cela va mal, on appelle au secour la solidarité nationale.
Merci de cet échange.
[quote comment= »16588″]@ edgltp : Tout le monde n’a pas besoin d’investissements faramineux pour commencer une activité. Surtout dans le domaine des services !
De plus, il y a de nombreuses pépinières d’entreprises, des business angels qui sont largement prêts à aider dans le cas d’investissement lourd. Je suis dans la gestion d’actif et c’est plutôt étonnant tous les projets qui se lancent grâce aux banques (sans passer par des prêts mais en ouvrant le capital) ou des investisseurs mécènes. C’est en plein essor (c’est ce qu’on appelle le Private Equity, avec les problématiques de LBO, etc…) et j’apprécie quand Nicolas Sarkozy parle justement de pouvoir réaffecter une partie de son impôt sur la fortune déductible en cas d’investissement dans des start up locales. C’est une économie solidaire et surtout la clé pour créer des clusters dynamiques.
Par ailleurs, la finance et les bourses sont nés justement pour ces besoins en capitaux lourds (ferroviaire, industrie, etc…). Les banques n’ont fait que participer parmi d’autres.
Quand j’entend certain(e) parler de la Banque, du capital, du profit, de la finance en pur négatif, ça m’agace au mieux, froid dans le dos la plupart du temps. Comment peux t’on encore être aussi archaïque ?[/quote]
>>> Je comprends que tu puisses défendre le secteur dans lequel tu as choisi de t’épanouir. Je suis aussi dans le milieu et je crois que tu n’as pas encore tout saisi la mécanique du private equity et des LBO. Lis entre les lignes et tu verras à qu i cela profites réellement in fine. J’ai des tonnes de bouquin à te recommander sur le sujet
Les vrais enjeux sont clairement, calmement, posés par Christian Blanc dans ce discours. A visionner avec un lecteur flash (je crois!). Tout est là.
@ alex
Complètement d’accord.
Plus je compare les discours et les programmes, plus mon constat se conforte.
N.Sarkozy veut mettre en place des systèmes incitatifs pour encourager les gens au travail et s’y épanouir.
S.Royal veut faciliter l’accès au travail par les aides de type assistanat comme le contrat première embauche.
La différence c’est que dans le premier cas la personne est motivée à « s’investir personnellement » (travailler est un devoir) et que dans le deuxième le candidat « revendique » le droit à un emploi que le patronat lui doit (travailler est un droit).
Droit ou Devoir, nous n’avons clairement pas la même approche du travail entre gauche et droite.
Et comment considère t’on le travail au centre ?
@Boun
Assistannat est un terme péjoratif qui désigne une situation où l’on est trop assisté, trop aidé et pas assez actif.
Il n’est donc pas adéquate si vous voulez rester dans une comparaison objective.