Dr House, la Vérité, la Vie

drhouseJe le confesse, je n’ai pas exactement le temps de bloguer. Bah, je sais que vous savez ce que c’est. Le travail. Et puis aussi des impératifs. Et Dr House. Si seulement ma femme me laissait faire, je pourrais me laisser pousser une barbe de trois jours, moi aussi. Mais non. Passons… Ce soir, les épisodes sont sombres. Tout de même, sur deux patientes, ils en sauvent même pas une. La première a juste le temps d’être réveillée, pour qu’on lui dise qu’elle va mourir. Moi, ça m’a fait penser à Marie de Hennezel et à la mort intime. On rêve tous ou presque de mourir sans s’en rendre compte. Une belle mort, dira-t-on. Est-ce que je voudrai savoir que je vais mourir ? Ou que je suis en train de mourir ? Je l’ignore. Je vous donne rendez-vous ce jour-là. Peut-être le bloguerai-je. Faut que je pense dès maintenant au titre du billet, d’ailleurs. Enfin toujours est-il que pouvoir préparer sa mort, c’est pas mal non plus, comme belle mort. Un peu flippant, c’est certain. Mais tout de même.

Au moment où, dans l’épisode, elle meurt, moi, ça m’a fait penser à Dignitatis Humanae. On a les pensées qu’on peut. Parce qu’avant de mourir, l’autre lui dit qu’elle devrait être en colère et elle, elle dit que non, ce n’est pas ce qu’elle veut ressentir au moment de s’en aller. Ca m’a fait penser à la recherche de la vérité. Et cela m’a fait penser que, dans notre monde à nous, où l’on ne meurt guère plus pour une cause, il nous en reste une : la recherche de la vérité. Et je trouve d’une profondeur et vérité émouvantes cette déclaration : « En vertu de leur dignité tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté libre, et par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle, sont pressés par leur nature même et tenus par obligation morale à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion« .

Bien sûr, Yogi/Yogui s’élevera. Ta ta ta, pourquoi donc évoquer la religion ? Ok, je dis. On s’arrête avant la virgule : le propos n’en est pas moins vrai. Pourquoi je m’emmerde à lire ? Pourquoi je m’emmerde à chercher ? Parce qu’il en va de ma dignité. Tel est le fondement. Ma dignité d’homme m’oblige. Et me révèle. Quitte à ce que cette quête de vérité aboutisse à la conviction que la quête est vanité.

Bonne nuit.


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29 commentaires

  • Je me pique d’essayer de maîtriser mes émotions mais je suis irrésistiblement addict de cette série et j’ai été atteint au-delà du prévisible par « l’épisode Amber » de ce soir. Difficile d’imaginer qu’un scénariste puisse approcher d’aussi près d’une certaine forme de vérité. J’aimerais rencontrer ce type, pour kozer.

  • la vérité, c’est qu’il est plus contraignant d’entretenir une barbe de 3 jours que de se maintenir glabre.
    ceci étant l’épisode sus-cité pose effectivement des questions et incite à la réflexion, je vais donc moi aussi dormir là-dessus.

  • Un beau contrepoint masculin à Toutes les femmes sont belles.

    Quand l’Homme se manifeste sous le fard de l’homme qui blogue.

    Ma dignité d’homme m’oblige. Et me révèle. Quitte à ce que cette quête de vérité aboutisse à la conviction que la quête est vanité.

    Bonne nuit.

    Que d’humanité dans ces quelques lignes.

    Bonne nuit.
    On aurait presque envie de rajouter « que Dieu vous garde ».

  • Ta ta ta, pourquoi donc évoquer la religion ?

    La poursuite de la connaissance, approcher la vérité, « pour l’honneur de l’esprit humain », voilà en effet qui nous donne du sens (et je parlerais plus volontiers de « sens » que « d’obligation morale »). Sans doute, cette quête est vanité à l’échelle de l’individu. Mais elle doit s’entendre à l’échelle de l’Humanité : nous participons à une Aventure Humaine qui nous dépasse.

    On peut se demander cependant si tout cela n’est pas une vision très « occidentale » de la dignité de l’Homme … dans une autre optique, la recherche de l’harmonie, l’expérience du fait d’exister, la capacité à « vivre-le-moment », pourraient aussi donner un sens à la Vie … Sur ce, bonne nuit pareillement.

  • Tout à fait d’accord avec toi sur la profondeur de ce passage hélas connu que de rares aliens, même si House commence au fil des saison à sérieusement me taper sur le système.
    Au passage je trouve ton blog plus qu’intéressant,sorte de « contre-20heures » plus exhaustif et moins austère que les longs monologues de Chazal (d’ailleurs, je pense sincèrement arrêter la télé…)

    J’ai connu ce blog en recherchant d’autres points de vue sur le lynchage médiatique (assez francophone) que le pape a subi. Franchement, j’ai cru pendant un moment que j’étais le seul ovni à ne pas avoir compris que les journalistes avaient raison. Mais heureusement, il y a Koz et les autres…
    Au fait j’ai des amis à Harvard qui m’ont annoncé une nouvelle assez bonne mais surprenante: Le directeur de recherche sur l’épidémie de l’université dit que B16 à de loin raison sur la polémique latex. Je ne me rappelle plus de son nom mais je redonnerai toute les infos une fois retrouvées.

    P.S.: Désolé de ramner un sujet aussi ridicule que son origine..

  • Personnellement, je pense que la quête d’un sens plus important est « plus forte que nous » (« seul suffit à l’ame ce qui excède sa capacité »), je n’aime plus trop le mot « vérité » que je trouve simplificateur, lissant, voire potentiellement sectaire, surtout employé au singulier (mais peut être ai-je un passif très personnel sur ce point).

    Je vois cette quête comme individuelle avant tout, devant les sensibilités différents que possède chaque individu mais dotée d’un potentiel intéressant en terme d’humanité. C’est vrai que cet épisode de House m’a fait réfléchir aussi, mais plutôt sur le fait que les seules choses dont nous sommes certains sont notre naissance, notre conscience et notre mort, inéluctable.

    Et devant l’enjeu (se sentir poussé à trouver des réponses aux questions existentielles qui nous tournent autour) il est plus prudent que cela se fasse dans une démarche personnelle, oserais-je dire discrète, devant le peu que nous sommes. En ce sens j’apprécie énormément la relecture de « La religion dans les limites de la simple raison » de notre ami commun, Koz. Et je rejette toute forme d’organisation mélée à des croyances religieuses (mais je reste très tolérant, il s’agit juste de ma sensibilité).

  • “En vertu de leur dignité tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté libre, et par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle, sont pressés par leur nature même et tenus par obligation morale à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion“

    Doit on interpréter cette note comme un subtil appel du pied à commenter la toute dernière sortie médiatique du Pape?

    « Il est fondamental pour notre foi et pour notre témoignage chrétien de proclamer la résurrection de Jésus de Nazareth comme un événement réel, historique, attesté par de nombreux témoins qui font autorité »

    Le pape, qui s’exprimait au cours de l’audience générale place Saint-Pierre au Vatican, a regretté qu' »à notre époque, nombreux sont ceux qui cherchent à en nier l’historicité en réduisant le récit évangélique à un mythe (…) en reprenant et en présentant de vieilles théories déjà utilisées ».

    Que le Pape croit en la résurrection du Christ, ce n’est pas vraiment une révélation, mais qu’il range ceux qui ne la considèrent pas comme un fait historiquement avéré sous la bannière d’une nouvelle forme de « négationnisme », ça me gène un tout petit peu…

    Encore une phrase sortie de son contexte, une position subtile dénaturée par les médias?

  • @ Wilson: Salut et merci. Effectivement, je doute que ce passage soit universellement connu. Mais, tout de même, on peut imaginer qu’avec un lectorat potentiel d’1 milliard de fidèles, auquel on peut ajouter des érudits, des philosophes et des curieux, il le soit tt de même plutôt pas mal au final.

    En ce qui concerne le chercheur, eh eh, il s’agit d’Edward Green. Si tu cliques sur « Ma revue de web », tu aboutiras à mon compte delicious et tu retrouveras l’article qu’il a publié dans le Washington Post, « The Pope may be right ».

    @ Yogui: quoi ?!!! Comment peux-tu dire ça ?!!!

    Bon, factuellement, on ramène ça à la religion parce que c’est un texte, intelligent, sur la liberté religieuse et qu’il émane du Concile, et que je n’allais pas l’amputer de sa fin. Mais, le propos pourrait être le même en s’arrêtant avant la virgule.

    Je suis surtout intéressé par l’idée que cette recherche est fondée sur ma dignité d’homme (de personne). En quelque sorte sur un dynamisme interne exigeant. J’attends la réaction de celui qui va me dire : alors donc, celui qui ne cherche pas n’est pas digne ? D’une part, je contesterai cette interprétation mais, d’autre part, je pense que nous avons tous cette recherche en nous, plus ou moins exprimée, et qu’elle participe de notre dignité à tous.

    A cet égard, ce passage s’applique peut-être davantage à la recherche « métaphysique », philosophique. Bien sûr la recherche scientifique participe aussi de notre dignité mais n’est-ce pas avant tout notre conscience de l’existence et de sa finitude qui nous fait Hommes ? Cela étant, la quête spirituelle, métaphysique est probablement la plus susceptible d’être vaine. Il n’y a peut-être rien. Et pas d’autre sens que celui de participer à une grande aventure humaine. Ce qui est déjà pas mal, même si l’on ne peut pas exclure le « à quoi bon ? ».

    Après, le bien-être, oui, peut-être. Cela étant, sommes-nous tous susceptibles d’atteindre vraiment le bien-être sans s’interroger au-delà du seul fait d’exister ?

    Sur le caractère occidental, peut-être, oui. Et encore, y’a plus de cathos hors d’Occident, désormais, et ça n’a pas l’air de les gêner. Et puis, d’ailleurs, à la base, toute cette histoire vient d’un oriental.

    Gemini a écrit:

    En ce sens j’apprécie énormément la relecture de « La religion dans les limites de la simple raison » de notre ami commun, Koz.

    Disons surtout que je n’insiste pas, ici, sur ce qui pourrait être considéré comme étranger à la raison. Mais bon, la foi est-elle vraiment étrangère à la raison ? Y’a quelques textes sur le rapport fides et ratio

    @ Philo: tu veux dire que plus ça va, plus les femmes utilisent la truelle, et plus les hommes philosophent ?

    voituredupeuple a écrit:

    Difficile d’imaginer qu’un scénariste puisse approcher d’aussi près d’une certaine forme de vérité.

    effigy a écrit:

    ceci étant l’épisode sus-cité pose effectivement des questions et incite à la réflexion

    C’est amusant d’observer cette sorte de pente commune aux séries américaines. On y commence avec beaucoup de légèreté et puis au bout d’un moment, le Docteur Carter se retrouve au Darfour. J’ai l’impression que plus ça va et moins House en sauve. Terminé les épisodes de formidable victoire finale et d’embrassade.

    Ah, ces acteurs qui veulent donner de la « densité » à leurs personnages…

    Est-ce que les séries TV US vont devenir le dernier endroit où l’on parle de la mort et de la maladie, après les avoir exclues autant que possible de notre quotidien ?

    Il y a encore un autre point dans cet épisode, qu’il soit probable, vraisemblable, ou non. Quand la cheftaine dit à Wilson (pas le commentateur, le médecin) qu’il lui faut réveiller la patiente et lui dire ce qu’il en est. On pourrait se perdre en conjectures sur la bonne attitude à adopter (en excluant le fait que la patiente en question est médecin) : faudrait-il réveiller cette patiente ? Faudrait-il lui dire ? Si on ne lui dit rien, n’est-ce pas aussi lui voler sa mort, lui interdire de la gérer elle-même ? Vient aussi le moment où Wilson arrête la circulation extra-corporelle (merci Google). Bon geste ? On est en plein dans des questionnements éthiques. Sur un format court comme une série TV, est-ce que cela ne témoigne pas aussi de la recherche qui habite tout homme, jusqu’aux acteurs et scénaristes US ? 😉

    zeyesnidzeno a écrit:

    mais qu’il range ceux qui ne la considèrent pas comme un fait historiquement avéré sous la bannière d’une nouvelle forme de “négationnisme”, ça me gène un tout petit peu…

    Encore une phrase sortie de son contexte, une position subtile dénaturée par les médias?

    Bon, non, ce n’était aucunement un appel à commenter la dernière « sortie » du Pape, comme tu l’appelles.

    Mais oui, ce serait un procès d’intention. Parce que l’on peut évoquer le fait de « nier » sans renvoyer nécessairement au négationnisme. Là, tout de même, faut arrêter la fumette. Je sais que le pape est allemand mais tout de même, tout ce qu’il dit ne doit pas être renvoyé à ces questions. Le procès d’intention vire à la calomnie. Pourquoi ne pas carrément affirmer que finalement, en affirmant que la Résurrection est un fait historique, le Pape relativise la Shoah, tant qu’on y est ?

    Le Pape croit en la Résurrection. Et les catholiques aussi. Cela peut-il ne pas être un fait historique ? Le Christ serait ressuscité mais non, en fait ? Enfin, pas historiquement, pas vraiment ? Je m’étonne que ce propos du Pape, qui ne fait que tirer les conséquences de la foi, étonne.

  • Koz a écrit:

    Le Pape croit en la Résurrection. Et les catholiques aussi. Cela peut-il ne pas être un fait historique ? Le Christ serait ressuscité mais non, en fait ? Enfin, pas historiquement, pas vraiment ? Je m’étonne que ce propos du Pape, qui ne fait que tirer les conséquences de la foi, étonne.

    absolument pas du tout d’accord avec ton analyse, mais bon, comme c’est pas le sujet (quoi que), je passe. On en reparlera peut être à autre occasion.

  • Koz a écrit:

    Et puis, d’ailleurs, à la base, toute cette histoire vient d’un oriental.

    Moyen, l’oriental, Moyen … je pensais plutôt à l’Extrême Oriental pour qui, me semble-t-il, le questionnement est vain et la réponse se trouve dans l’Etre.

    Koz a écrit:

    A cet égard, ce passage s’applique peut-être davantage à la recherche “métaphysique”, philosophique. Bien sûr la recherche scientifique participe aussi de notre dignité mais n’est-ce pas avant tout notre conscience de l’existence et de sa finitude qui nous fait Hommes ?

    A mon sens la recherche scientifique fonde la recherche philosophique et métaphysique. Une recherche métaphysique pure se laisse nécessairement égarer, bercer de ses propres illusions. Elle se laisse berner par elle-même et tombe dans une spéculation sans but, sans structure, sans solidité et sans preuve. Il faut se fonder dans le réel. On ne peut pas penser « métaphysiquement » sans l’astrophysique et sans Darwin, on ne peut pas penser sans l’anthropologie, sans la sociologie, sans la psychologie, on ne peut pas penser sans une compréhension de nos propres mécanismes cognitifs qui sont justement à l’oeuvre quand nous pensons. La recherche métaphysique n’a pas de sens sans la recherche scientifique.

    Koz a écrit:

    Cela peut-il ne pas être un fait historique ? Le Christ serait ressuscité mais non, en fait ? Enfin, pas historiquement, pas vraiment ?

    Attention Attention au terrain glissant si on amène sur le même terrain science et religion ! La science s’occupe du réel, la religion de son interprétation. Toute tentative de preuve ou de fondement « scientifique », « historique » à des miracles religieux a toujours échoué jusqu’à maintenant. Et puis quels miracles choisir ? Si on va par là, on va bientôt arriver à la vérité historique de la lune temporairement coupée en deux par Mahomet, du passage de la Mer Rouge et du Déluge.

  • Koz a écrit:

    Mais oui, ce serait un procès d’intention. Parce que l’on peut évoquer le fait de “nier” sans renvoyer nécessairement au négationnisme. Là, tout de même, faut arrêter la fumette. Je sais que le pape est allemand mais tout de même, tout ce qu’il dit ne doit pas être renvoyé à ces questions. Le procès d’intention vire à la calomnie. Pourquoi ne pas carrément affirmer que finalement, en affirmant que la Résurrection est un fait historique, le Pape relativise la Shoah, tant qu’on y est ?

    une dernière précision, ce n’est pas le Pape que j’accusais de négationnisme, je lui prêtais de porter cette accusation vers ceux qui considèrent la résurrection comme un fait historiquement non avéré. Mais bon, tu as raison, le terme de négationnisme n’est absolument pas approprié dans une telle situation. Je le retire. Parlons plus simplement de « déni de réalité historique » pour tout ceux qui ne considèrent pas la résurrection du christ comme un fait avéré.
    Et oui, en effet, je te le confirme, ça étonne.

  • zeyesnidzeno a écrit:

    “négationnisme”

    Sans vouloir te fesser Zeyes… pas trop cool l’utilisation de ce mot chargé de sens à toutes les sauces.

    Edit : oups, tu avais déjà enlevé

  • Yogui a écrit:

    je pensais plutôt à l’Extrême Oriental pour qui, me semble-t-il, le questionnement est vain et la réponse se trouve dans l’Etre.

    Yogui a écrit:

    La recherche métaphysique n’a pas de sens sans la recherche scientifique.

    Ces deux citations mises ensemble me laisseraient penser que la metaphysique englobe la science plutôt. En fait tout dépend du point duquel on part. Si tu pars de l’être tu arrives obligatoirement à la science ne serait-ce que parce l’être évolue dans un monde fini. Si tu pars de la science tu finis par t’interroger, ou tu devrais, sur ce qui peut exister au delà de ces frontières.

  • Eponymus a écrit:

    tu avais déjà enlevé

    Note : Le tutoiement est l’unique conséquence du nouvel avatar. Si tu avais gardé Balladur, je n’aurais jamais osé.

  • Eponymus a écrit:

    Si tu pars de la science tu finis par t’interroger, ou tu devrais, sur ce qui peut exister au delà de ces frontières.

    Il n’y a pas de frontière à la science. Une « connaissance » non scientifique est indistinguable de la spéculation et de l’illusion pure. On peut « croire » en dehors de la science, on ne peut pas « connaître ».

  • Bah dis donc … faut arrêter de manger un truc lourd au dîner avant de visionner Docteur Maison, hein, Koz … C’était quoi ce soir, raclette ? Choucroute + cassoulet ? … Non mais parce que quand même, là, ça t’est direct tombé sur l’estomac et on sent bien que t’as eu une digestion difficile … ! Remarque, moi qui suis arrivée au premier tiers du 2è épisode (4 enfants, t’es condamné aux deuxièmes parties de soirées, faut le savoir !), d’abord j’ai eu du mal à comprendre de quoi il retournait, et puis ensuite, j’ai cru que l’épisode était fini au moment de la coupure de pub et que donc ils avaient fait mourir mon héros à la fin de la saison … Et j’étais drôlement triste. Si. C’est vrai.

  • Eponymus a écrit:

    Note : Le tutoiement est l’unique conséquence du nouvel avatar. Si tu avais gardé Balladur, je n’aurais jamais osé.

    c’est donc sans regret que j’écarte définitivement mon Ballavatar.

  • « Bah dis donc … faut arrêter de manger un truc lourd au dîner avant de visionner Docteur Maison, hein, Koz … »

    🙂 je pense que le « cassoulet » lourd à digérer se trouvait dans le fil précédent …

  • J’ai d’abord regardé Cristiano Ronaldo paraître un peu surpris d’avoir marqué un but à 30 mètres et Sir Alex Ferguson mâchouiller son chewing-gum sans jamais faire de bulles . Sur le moment il ne m’est pas venu à l’idée un rapprochement avec le sens de la vie et de la mort , quoique j’aurais peut-être dû le faire : 30 mètres , c’est peu et c’est beaucoup en même temps , on pourrait peut-être commencer à philosopher , probablement sur la relativité . De même un homme qui mâchonne en permanence meurt-il le jour où il y aura pénurie de gommes …?

    Plus tard dans la nuit , zappant , je m’arrête sur une émission sur le cardinal suisse Mgr Journet , grand théologien , dont une des grandes interrogations fut l’existence du mal , notamment durant la seconde guerre mondiale : comment concilier l’infinie bonté de Dieu et l’existence d’un mal aussi énorme ? Méditant ce mystère , on ne peut que penser que même ce mal si monstrueux n’est permis que pour un bien supérieur , le chrétien étant ici confronté à toute la puissance de sa foi , passant par la liberté absolue de l’homme , risque colossal que Dieu a certainement soupesé avant la création .

    Toujours zappant , j’ai terminé par une émission sur Doris Day , 85 ans cette année ,qui a notamment chanté « Sentimental Journey » et « What ever will be,will be (que sera,sera)… » : chansons de vie . Et du temps qui passe inéluctablement .

  • @Koz (8), petit taquin 🙂

    Le contrepoint « masculin » n’était pas lié au contenu mais à son auteur.

    Ce qui m’a frappé dans ton article et celui de Trudi Kohl (que j’ai lu juste après le tien, grâce à ta « revue du web »), c’est la profondeur de la réflexion qui peut être déclenchée par un support de la futilité et du divertissement (et aussi machine à pubs) : d’un côté une série télévisée, de l’autre un magazine féminin.

    Trudi, en nous parlant de maquillage, nous parle aussi de cette recherche de la vérité. Vérité maintes fois cachée même quand elle donne l’apparence de se dévoiler. Seule la mort, à la fin de l’article, semble rendre un peu de vérité à la vrai humanité des visages.

    C’était troublant après ton billet qui mène la réflexion dans l’ordre inverse : les considérations sur la mort amènent à la recherche de la vérité.

    Ce qui m’a plu dans ces deux textes, c’est que dernière l’expérience d’un individu, derrière les interrogations et le questionnement personnels se révèle la communion de tous dans le partage de la condition humaine.

    L’élément le plus touchant de ton billet étant pour moi, ce « bonne nuit » qui abolissait la barrière entre le blogueur et ses lecteurs pour les réunir dans une même quête de sens.

  • Ah la la. Et quand on pense que tout ça est arrivé parce qu’il était trop bourré pour piloter sa Fireblade. On est bien peu de chose, en somme.

  • J’avoue sursauter en lisant la réponse de Koz à Zeyesnidzeno
    La résurrection du Christ n’est pas un fait hitorique mais un acte de foi
    ce qui est un fait à mon avis hitorique c’est l’existence de Jésus, sa mort sur la croix et le fait que ses disciples ont affirmé qu’il était rescucité
    C’est cela que certains veulent nier, ce que le pape leur a reproché

  • Oui mais là, on coupe les cheveux en quatre.

    Je ne prétends évidemment pas qu’il y ait eu des témoins directs de la résurrection au moment où le Christ est sorti du tombeau. Je serais bien évidemment le seul à le prétendre.

    Mais si l’on accepte la logique de foi (si on ne l’accepte pas, nécessairement, on renvoie à BXVI un simple : « bullshit », donc, pour les besoins du raisonnement, on accepte), nous avons de nombreux témoins qui affirment avoir vu le Christ après sa mort, qui leur a dit qu’il était ressuscité. Or, il y a dans l’Histoire nombre de faits qui sont majoritairement attestés par une transmission orale.

    Il me semble que le Pape remplit son rôle, affermir ses frères dans la foi, en les incitant à ne pas sortir la Résurrection de l’Histoire.

    Philo a écrit:

    Ce qui m’a frappé dans ton article et celui de Trudi Kohl (que j’ai lu juste après le tien, grâce à ta “revue du web”), c’est la profondeur de la réflexion qui peut être déclenchée par un support de la futilité et du divertissement (et aussi machine à pubs) : d’un côté une série télévisée, de l’autre un magazine féminin.

    J’avoue que le principe de partir d’un élément futile me plaît assez. Cela étant, l’intention des scénaristes de cet épisode était plus clairement d’aller au-delà de la futilité, que les rédacteurs de Elle.

  • Verel a écrit:

    Si la résurrection était un fait historique, on ne serait plus libre de croire, ce qui est contraire aux évangiles

    Votre raisonnement est un peu rapide. Qu’un événement soit historique n’implique pas que sa réalité soit incontestable comme l’est le résultat d’une expérience scientifique. Votre liberté de nier la réalité de cet événement est pleine et entière. Il n’en reste pas moins qu’aux yeux des chrétiens, cet événement est historique et non pas mythologique. Il se distingue, en ce sens, du récit de la Création, qui n’est pas considéré comme une description historique par la majorité des chrétiens, et en tout cas par l’Église catholique.

  • Koz a écrit:

    On est en plein dans des questionnements éthiques. Sur un format court comme une série TV, est-ce que cela ne témoigne pas aussi de la recherche qui habite tout homme, jusqu’aux acteurs et scénaristes US ?

    Hélas pas encore parvenue à mon sens jusqu’aux acteurs et scénaristes français.

    Mais vu l’orientation élevée que prennent les commentaires (c’est fou ce que ça décolle vite içi), je ne sais pourquoi j’ai confusément l’impression de troller …On croit prendre le RER et hop! on se retrouve dans le TGV…

  • koz a écrit:

    Et je trouve d’une profondeur et vérité émouvantes cette déclaration : “En vertu de leur dignité tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté libre, et par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle, sont pressés par leur nature même et tenus par obligation morale à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion“.

    Je ne connais le dr House mais je ne suis pas sûre que dans la vraie vie ce soit la quête de la vérité qui importe face à la mort.Car pour cela il faut ne faut pas être dans la précipitation d’un accident par exemple ou dans la douleur que peut représenter une fin de vie. Je dirais peut-être plus la quête de sérénité, pour ne plus souffrir physiquement, pour être en paix avec les autres notamment les proches, pour être serein face au futur de ses enfants ou pour se sentir entourés pour le basculement. Après si on a plus de temps pour se préparer, la quête de vérité…

  • @ Yogui: »A mon sens la recherche scientifique fonde la recherche philosophique et métaphysique. etc » OOOOOUUUUUUUUUIIIIIIII !
    OUi, c’est très bien dit !!!
    Je suis totalement d’accord avec ce texte. Tellement que je l’ai mis dans mon Blog.
    Oui, il faut apprendre comme le monde et nous-mêmes fonctionnons AVANT de se poser des questions philosophiques. Sinon… et bien sinon on dit que des conneries… C’est d’ailleurs ce que je pense de l’accumulation de conneries religieuses et d’errements philosophiques dans les siècles passés. La Science a détruit les fondements des Religions, qui se retrouvent toutes nues. La philosophie doit intégrer nos connaissances pour progresser, et il faut cesser de rabâcher tout ce qui a été écrit auparavant alors que les auteurs ne connaissaient rien au monde. Il faut que de nouveaux philosophes travaillent sur cette matière : notre connaissance du fonctionnement du monde, qui nous met dans le réel et plus dans le rêve ou la connerie (religieuse).
    Tony

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