Désinfo Anticatho

Il y a ce que des camarades blogueurs appellent ‘maljournalisme’. Et ce que l’on appellera désinformation. Elle n’a pas besoin d’être spectaculaire, ce qui la rendrait d’ailleurs moins efficace. Il ne faut que quelques mots, un cadre, une ambiance. Grâce au Net, et aux commentaires, il est aisé de comprendre que les lecteurs ne s’y trompent pas, qui abondent copieusement dans le sens induit.

C’est autour d’un anticatholicisme plutôt pernicieux que se sont réunis certains d’entre eux, aiguillés par les plumes insidieuses d’un journaliste de Libération, d’un autre d’@si. Une grande famille…

Le seul point commun entre les deux affaires évoquées n’est pas le traitement journalistique qui en est fait. L’un et l’autre traitent d’agressions, ou de tentatives d’agression, sexuelles. Dans un cas, le combat incroyablement digne d’un père est traité par le soupçon. Dans l’autre, on s’efforce d’accréditer l’idée d’une connivence culturelle, religieuse, avec un violeur.

Ce dernier cas évoque l’affaire de ce professeur, que je connaissais, de cet établissement, Saint-Erembert, que je connais plutôt bien également. A la différence du journaliste de Libération, auteur de cet article au titre évocateur : « la religion du silence fissurée par les plaintes des élèves« .

« C’est un drôle de drame. Il a pour cadre un établissement religieux, tenu par les oratoriens, à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). L’ordre a formé Montesquieu. Au collège de Saint-Erembert, on pétrit des principes. On aime la discrétion et on abhorre le scandale. On éduque aussi des enfants. »

Reprenons. « C’est un drôle de drame » : en quoi ? Qu’a-t-il de bien différent d’un autre ? Les établissements publics sont-ils préservés de ces drame-là ? On sait bien que non. Mais la touche est donnée, d’emblée : au-delà du drame même, il y a quelque chose de spécial, de louche, à débusquer.

Dans cet établissement, on pétrirait des principes. Je savais que l’on pouvait être « pétri de principes« , j’ignorais que l’on pouvait en pétrir. Mais s’agit-il seulement d’une faute de français, ou l’auteur entend-il souligner que l’établissement se préoccupe davantage des principes que des élèves ?

« On aime la discrétion et on abhorre le scandale« . Rendez-vous compte ! C’est bien qu’il y a quelque chose de pas clair, là-dedans. Voilà un établissement qui aime la discrétion et qui abhorre le scandale. Diantre, mais quelle originalité ! On connaît pourtant tellement d’établissements scolaires qui aiment ça, le scandale, qui raffolent des affaires de pédophilie et se réjouissent qu’on puisse évoquer leur nom à ce sujet.

« On éduque aussi des enfants« . La perfidie finale. L’éducation et les enfants sont donc, dans cet établissement, secondaires. Vous aurez reconnu là un établissement rigoureux, où l’enseignement est donné par des prêtres, dont certains passent encore leur soutane, lorsqu’ils sont à l’abri des regards du rectorat. Un établissement qui ne rechigne certainement pas aux châtiments corporels. Un établissement dans lequel la journée s’ouvre par une prière, et où l’enfant qui a pêché doit rester immobile au milieu de la cour, en bermuda même l’hiver.

Passons à la réalité de l’école Saint-Erembert, telle que la connaît quelqu’un qui y a passé cinq années scolaires et non pas telle que la fantasme un correspondant judiciaire qui n’en connaît probablement que ce qu’il en a imaginé dans la salle du tribunal correctionnel.

Eh bien, je vous dirais qu’à mon sens, Saint-Erembert était – à l’époque des faits – un établissement insuffisamment religieux, dans lequel, à l’exception d’un crucifix dans un coin de la classe, rien ne permettait de savoir précisément ce qui le différenciait des établissements publics. Un établissement dans lequel la messe hebdomadaire, facultative, réunissait une pauvre trentaine de personnes pour un effectif de 1 500 élèves. Un établissement comme tant d’autres établissements catholiques dans lequel l’aumônerie aussi, était facultative et, de fait, peu suivie. Un établissement dans lequel l’élève qui, devant moi, avait injurié l’aumônier, n’a reçu aucune sanction, ce dernier n’en ayant pas le pouvoir (et ne souhaitant pas l’avoir) et l’administration de l’école n’assurant pas le « relais« .

Un établissement qui, c’est exact, conçoit quelque honte à avoir hébergé un pédophile, à ne pas avoir su le démasquer, et à avoir réagi trop tardivement. Un établissement qui, de fait, c’est exact aussi, ne se réjouit pas spécialement d’être évoqué à ce sujet, préfère la discrétion, et ne goûte pas le scandale.

On passe au deuxième grief : la connivence de nombreux parents d’élèves. Eh bien oui, c’est exact, ce professeur a reçu de nombreux soutiens. De nombreux élèves et de nombreux parents n’ont jamais voulu croire qu’il puisse être coupable de ce pourquoi il a, désormais, été condamné.

Il se trouve que, s’il n’a jamais été mon professeur, je le connaissais. Le portrait qui en est fait au début de cet autre article est exact : « Charismatique. Généreux. Aimé de tous. Intelligent. Bref, un prof «cool». ___, 40 ans, est un type qui a une bonne tête, un physique de jeune premier« . Plus qu’un physique de jeune premier, il était même plutôt beau garçon, si bien que les filles avaient une certaine propension au gloussement sur son passage, et à affirmer qu’il rentrait inopinément dans leur vestiaire (il était prof de sport). Typiquement le genre de personnes dont on imagine pas qu’il puisse recéler une déviance. A tort, puisqu’un déviant n’a pa, a priori, une gueule de déviant.

Je connais également une mère qui l’a beaucoup défendu. L’incarnation de la catho coincée, tradi, braquée sur les principes, et tenante de la « religion du silence » ? Non, plutôt l’exact opposé. Une femme ouverte, généreuse, impliquée dans l’école et qui avait conçu de l’affection pour ce jeune prof pas épargné par la vie. Est-ce coupable, dans ces conditions, de le soutenir ? L’histoire judiciaire récente a pourtant montré qu’on ne peut pas se fier à la première dénonciation.

L’article véhicule des clichés et des propos sur cet établissement qui ne sont qu’une vue partiale. Je ne conteste évidemment pas les agressions dont été victimes ceux qui ont témoigné. Mais ne peut-on concevoir que leur discours soit un peu infléchi par ce qu’ils ont vécu ? A-t-on sollicité le témoignage de ceux qui n’ont rien à reprocher à l’établissement ? Non, parce que l’on n’y pense pas. Parce que, surtout, au tribunal, contrairement aux colonnes de Libération, on ne faisait pas le procès de l’établissement.

Au final, même le fait qu’un oratorien ait limogé le directeur pour son manque de réaction est présenté de façon négative : des parents ont demandé sa démission. Oui, soit. Et ces parents se sont trompés. En revanche, pour un représentant de la « religion du silence« , ce prêtre a pris la bonne décision.

*

Le deuxième article, celui d’arrêt sur images, porte sur les Erreurs et approximations sur le meurtre d’Anne-Lorraine Schmitt. Et le voilà bien pompeusement intitulé « enquête« . Je pensais, jusque là, que je surfais sur le Net. Finalement, j’apprends que j’enquête. Car Arrêt sur Images n’a pas fait davantage. Quelques vidéos, quelques copies d’écran de sites FN… et voilà toute l’enquête.

ASI revient sur le billet que Frédéric Pons avait consacré au sujet, et à l’exploitation qui s’en est suivi. On pointe sur deux sites FN qui reprennent le billet, pour bien souligner l’imbrication des intérêts. Oh, les catholiques qui se sont élevés contre l’exploitation ne sont pas oubliés : leur existence est mentionnée. Mais pour mémoire. Aucun lien n’est donné.

En ce qui me concerne, le constat d’ASI, je l’ai fait quinze jours avant eux[1]. Et je pourrais pointer, sur Facebook, vers autant de réactions « récupératoires » que de réactions appelant à refuser les amalgames, à ne pas mélanger le message du Christ avec des discours de haine. Ces propos-là, vous ne les trouverez pas dans « l’enquête » d’ASI, puisqu’il s’agit d’une enquête à thèse.

Mais le plus inacceptable, c’est le traitement qui est réservé au témoignage du père d’Anne-Lorraine Schmitt, le colonel Philippe Schmitt (la précision du grade n’est pas inutile puisque l’on sent bien que le fait qu’il soit un militaire est une circonstance aggravante).

Voilà comment est introduite une vidéo que l’auteur a choisi d’intituler « Philippe Schmitt parle mais ne se montre pas« . Relisez l’intitulé, appréciez la dose de soupçon.

« Dernier mystère dans cette lourde affaire ? La volonté du père de la victime, Philippe Schmitt, qui ne souhaite pas montrer son visage. Regardez donc un montage de son interview sur France 3, mardi 4 décembre »

Suivent quelques commentaires, et pistes d’explication.

« Le nom et le métier de M. Schmitt sont connus. Il affirme vouloir se battre pour que des drames comme celui qui le touche ne se reproduisent plus. Il souhaite que les délinquants sexuels soient soignés, et guéris, avant d’être relâchés. C’est son « combat », nous dit-on. Mais il ne veut pas apparaître à visage découvert.

Pudeur ? Tristesse ? Souci de ne pas exploiter la situation à son profit ? On peut imaginer diverses explications, toutes honorables, à la position de Philippe Schmitt. Mais nous resterons dans le brouillard : le journaliste de France 3 l’ayant interviewé n’a pas souhaité nous répondre. »

L’effort est louable. On sent que Dan Israel a parfaitement saisi les probables raisons de cette discrétion (ah, toujours cette discrétion…). Pudeur, tristesse, et souci de ne pas exploiter la situation à son profit. Oui, Dan, autant de raisons qui suffisent à expliquer qu’il n’ait pas souhaité apparaître. Mais Dan n’a pas voulu lâcher son petit mystère, minable petite quête du scandale dans une affaire si tragique. « Nous resterons dans le brouillard » ? Non, Dan, pas de brouillard. Il s’agit d’un homme certainement plus habitué que les journalistes à la réserve, un homme dont la fille a été assassinée de trente coups de couteaux, qui se reconstruit sans l’assistance de l’habituelle cellule de soutien psychologique, qui fait face, un homme qui n’a pas cédé au cirque médiatique de la marche silencieuse, de la marche blanche quand, pourtant, si une marche aurait bien été justifiée, c’est celle-là. Un homme qui n’expose pas sa souffrance. On comprend que ce ne soit pas très télégénique mais, à vrai dire, Dan, on s’en fout, et l’on avait cru comprendre qu’ASI n’avait pas pour ambition de céder à l’obsession télévisuelle. On se sera trompé. Et l’on décryptera mieux les décrypteurs.

Dernière chose, franchement, je dois vous le dire, vous ne pouvez pas imaginer à quel point on n’en a rien à cirer que vous n’ayez pas réussi à parler au journaliste de France3. Vos petits problèmes de standard, vous savez, nous, c’est pas vraiment notre problème…

Et puis, voilà, Dan, puisque vous êtes un enquêteur, puisque vous vous êtes tant passionnés pour le sujet, je vous propose une aventure hors du commun pour un journaliste-enquêteur : la lecture de la presse. Ah, bien sûr, il faudrait lire La Croix. Mais vous en auriez appris davantage sur cet homme si vous aviez pris la peine de lire le témoignage du Colonel Schmitt paru dans La Croix le matin même de la parution de votre billet.

Je n’en citerai que trois passages.

« Avant le meurtre d’Anne-Lorraine, je me disais que ce genre de catastrophe, lorsqu’elle arrivait chez les autres familles, ne pouvait conduire qu’à un sentiment de révolte contre la société et contre Dieu. En réalité, j’ai été très peu dans ces dispositions. L’idée de faire moi-même justice m’a traversé l’esprit très brièvement, à l’annonce de la terrible nouvelle par le procureur le dimanche 25 novembre et alors que l’assassin n’était pas encore arrêté. C’est tout. »

Plus loin, le colonel Philippe Schmitt évoque les témoignages de soutien reçus :

« Cela nous a vraiment réconfortés, même si nous avons été heurtés par certains messages sur Internet mêlant au drame des allégations racistes ou une polémique sur l’attitude du gouvernement. »

Vous auriez également lu ceci :

« J’ose aussi l’affirmer : je n’éprouve pas de haine envers l’auteur du meurtre, même si je n’en suis pas encore au stade du pardon. De même, je ne veux pas tirer de conclusions générales à partir de ce drame sur d’éventuelles dérives de notre société, car la délinquance sexuelle est peut-être un phénomène aujourd’hui moins caché qu’autrefois. En revanche, il est sûr que j’en veux à un système judiciaire qui, à mon sens, favorise la récidive dans ce domaine. »

Face à la lucidité préservée, face à la dignité de cet homme, face à sa mesure conservée, Dan, la superficialité de votre enquête et la bassesse du procédé que vous employez vous apparaissent-ils suffisamment ?

Ou l’occasion était-elle trop belle d’amalgamer catholicisme, Armée et Front National pour, malgré tout, malgré cela, malgré l’émotion d’une telle lecture, vous ayez pu y renoncer ?

  1. je vous remercie de bien vouloir croire que je me fous, personnellement, d’avoir un lien sur ASI []

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19 commentaires

  • Ca donne la nausée.

    Je n’arrive pas à imaginer ce que le Colonel Schmitt aurait pu faire de plus, de moins, de différent pour être plus digne dans cette épreuve. Sans doute eût il fallu qu’il soit moins officier ou moins catholique pour mériter une once de considération.

  • La machine médiatique est ainsi faite. Il faut que les acteurs se prêtent au jeu, à ce que le « public attend d’eux ».

    Le pire, c’est qu’ASI, qui se prétend la vigie de tout cela, fonctionne exactement sur le même principe.

  • Oui, mais il peut y avoir d’autres moyens de se battre. Certes, l’utilisation des medias, lorsqu’elle est possible, est probablement la plus efficace. Mais le Colonel Schmitt souhaite peut-être privilégier d’autres modes. Et je me permets d’imaginer qu’il ne souhaite pas offrir au public le visage de l’homme qui souffre. Pas envie de servir d’icône. Tu as peut-être raison : le système veut le contraire. Mais cela mérite encore plus notre soutien.

    Et, effectivement, ASI nous offre là un témoignage de fonctionnement médiatique bien habituel : il devrait se montrer. Pourquoi ne se montre-t-il pas ? Qu’est-ce qu’il cache ? Peut-être rien, oui, d’accord mais bon, tant qu’il le cache, on peut pas savoir s’il ne cache pas quelque chose. Vous me suivez ?

    Se serait-il montré qu’on lui aurait probablement reproché de vouloir s’exposer.

  • « Et, effectivement, ASI nous offre là un témoignage de fonctionnement médiatique bien habituel : il devrait se montrer. Pourquoi ne se montre-t-il pas ? Qu’est-ce qu’il cache ? Peut-être rien, oui, d’accord mais bon, tant qu’il le cache, on peut pas savoir s’il ne cache pas quelque chose. Vous me suivez ?

    Se serait-il montré qu’on lui aurait probablement reproché de vouloir s’exposer. »

    Ca te rapelle rien ce procédé ?

    En fait, c’est tellement habituel, convenu que ça en devient lassant !

  • Concernant l’article d’ASI, c’est un commentaire qui résume le mieux ce que je pense :

    « C’est marrant. A lire entre les lignes, on attribuerait presque la responsabilité du meurtre au FN. Je dis bien presque, hein, la ligne n’étant pas loin d’être franchit. »

    @ Koz:

    Sinon, sur St Erambert insuffisamment catholique, je constate que tu es mûr pour le privé traditionnaliste… 🙂

  • Il se trouve que je connais aussi St Erembert, école oratorienne.
    Oratoriens, que l’on a souvent opposés aux Jésuites pour leur reprocher une trop grande libéralité !)
    Le prof. en question était également très engagé , il faisait beaucoup de musique dans les prisons (et n’y violait pas les prisonniers !) auprès des Gitans, des handicapés qu’il aidait à sortir de leurs misères par la musique.
    Son physique l’a surement desservi dans son procès parce que ce n’est pas celui d’une enfance massacrée et pourtant cela avait été le cas. Et si sa culpabilité semble être prouvée , il est bien certain qu’en ce qui le concerne, l’on voit toute la nécessité d’une thérapie !
    Ce que l’on pourrait dire contre les parents, les frères et soeurs d’Anne-Lorraine, je ne veux même pas l’évoquer tellement cela donne la nausée !

  • L’Eglise paye aujourd’hui des décennies pendant lesquelles on étouffait les possibilités de scandale et on se contentait de muter ailleurs ceux qui avaient péché, en évitant bien sûr d’avertir ceux qui allaient recevois la personne dont on se débarassait

    Ce n’était d’ailleurs pas une spécificté de l’Eglise, l’Education Nationale faisait strictement la même chose comme d’autres institutions, mais est ce une excuse

    Il me semble que les choses ont changé, encore que ce soit récent et que j’aimerais être bien sûr que ce soit le cas partout

    Avec le risque de faire au contraire haro sur des innocents, comme on l’a vu à Outreau et comme S Royal l’avait fait en son temps au sein de l’EN, sans jamais bien sûr faire le moindre effort pour s’en excuser

  • C’est étonnant de voir que les deux articles ont été écrits par le même journaliste, Didier Arnaud, le 20 et le 24 novembre. L’article du 20, sur le « monstre réputé généreux », est surtout une mise en lumière de ce qu’on ne sait jamais assez : les « méchants », dans la vraie vie, n’ont jamais la tête de l’emploi, au contraire. Fourniret aussi était quelqu’un de très très sympa.
    En fait, ce Mr Arnaud m’a l’air « pétri » (pour le coup) de préjugés sur la bourgeoisie de l’ouest parisien et sur l’enseignement privé, comme pas mal de gens. Mais ce qu’il cherche à montrer, ce n’est pas que le mal réside particulièrement chez ces tas de cathos coincés très cons et rétrogrades.
    Il veut montrer comment on peut s’aveugler, et comment un groupe peut faire pression, pour empêcher la prise de conscience. C’est pas forcément débile comme approche, et sûrement une utile réflexion sur ce que sont la confiance et la réputation.

    Quand à la famille d’Anne-Lorraine, j’espère que leur douleur leur permet de ne pas voir ce genre de bassesse, et je crois aussi que personne ne peut leur en vouloir de quoi que ce soit, même avec la plus grande mauvaise foi anticléricale du monde. Ils sont protégés.
    Cette horreur nous touche particulièrement, je crois, parce qu’Anne-Lorraine aurait très bien pu être une camarade ou une amie, rencontrée dans une de ces activités auxquelles ont s’adonne quand on est un jeune catho « de base ». J’ai l’impression que la terre entière la connaissait. Pendant quelques temps, il ne s’est pas passé un jour sans qu’on me dise l’avoir connue, elle ou un membre de sa famille, ici ou là. Ce qui me permet de confirmer que Mr Schmitt est un homme absolument remarquable. Heureusement qu’il n’y a pas eu de cirque médiatique, heureusement qu’on en a pas « trop » parlé, qu’ils n’ont pas eu à prendre en charge un deuil populaire en plus du leur.
    Si tu veux mon avis, dans tout ça, il y a une odeur de sainteté familiale.

  • @ Verel « Il me semble que les choses ont changé, encore que ce soit récent et que j’aimerais être bien sûr que ce soit le cas partout »
    je vous rassure, dans ma ville maintenant pour une seule plainte de parent une enquête est faite et on interroge tous les parents dont les enfants ont été en classe avec le dit « suspect » sur les 10 dernières années !

  • Bravo pour ce rappel. Nos mercenaires de l’information, nos professionnels de la « vérité », semblent surtout exposer leur propagande…

  • Décidément… Entièrement d’accord avec vous sur le papier d’@si qui m’avait mis mal à l’aise. J’avais peu réagi, le débat étant parti sur une provoc débile disparue depuis. Je trouve d’ailleurs que comme pour Rue89, les commentaires des utilisateurs d’@si sont loin d’être au niveau de l’ambition du site.

  • j’ai été membre de cet établissement entre 1977 et 1984; il y a eu avant cette histoire un précedent, un vieux prof dont je tairais le nom, pour éviter toute poursuite en diffamation si il est encore vivant, qui se livrait à des attouchements au su et au vu des élèves et parents d’élève…il n’a jamais été poursuivi et condamné, c’est dommage; dans le style vieux pervers, il avait instauré un système basé sur la méritocratie et la soumission, avec ses chouchoux (et ses bannis!!!), j’en ai vu quelques-uns ressortir de l’endroit où il commettait ses saloperies tout rouge de honte. C’est en partie pour cette raison que je déteste la religion et que je suis devenu anticlérical au dernier stade; d’ailleurs, si on mettait tous les pédophiles en prison, il n’y aurait plus personne pour dire la messe…….

  • Effectivement, c’est du dernier degré. Je m’étonne que vous affirmiez qu’il ait pu commettre ce que vous dîtes au vu et au su des parents d’élèves, qui n’auraient rien fait pour protéger leurs enfants.

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