Le virus de l’humilité
29 avril 2020 7 commentaires sur Le virus de l’humilitéC’est un virus qui rend humble. Ou du moins le devrait-il.
C’est un virus qui rend humble. Ou du moins le devrait-il.
Oubliez cet après que tant d’intellectuels et politiques voudraient « penser ». Après n’existe pas. Il n’est que le moment fantasmé produit par l’envie folle de voir cette affaire derrière nous.
Si rien ne doit être comme avant, ce ne sera ni sur intervention divine ni par une soudaine communion collective. Ce ne sera pas sans notre volonté. Si rien ne sera comme avant, ce ne sera pas sans l’exiger.
L’affaire de la chloroquine n’est pas qu’une affaire sanitaire. Elle est avant tout une affaire politique, qui soumet le pays à la fracturation quand il aurait besoin d’unité.
Au début de ce carême, marqué depuis par une autre actualité, deux figures se sont passées comme un relais. Une figure connue, une figure recluse…
Le coronavirus ne se contentera pas de mettre nos organismes sous tension. Il met non seulement nos économies sous stress, mais aussi nos institutions et nos régimes politiques. Choisirons-nous la division ?
« Je ne me console pas mais par la prière et la Parole de Dieu, je tente de fortifier ma foi et mon espérance pour traverser ce ravin. Ma foi est intacte mais elle est interrogée. »
Dans cette période douloureuse, on se demande où va l’Eglise. Parfois, pourtant, on a la chance de l’apercevoir. Car jeudi 21 février, elle était là où elle doit être.
« Mettre l’Homme au centre de toutes choses ». Pendant longtemps, je n’y ai vu qu’une formule usée. Aujourd’hui, son urgence m’angoisse.
A peine connue, l’affaire était entendue. Les actes de M. Griveaux et sa responsabilité ne sont pas un sujet. Ceux qui s’en choquent sont des Tartuffe et des voyeurs.
Il y a bien sûr ce que le pape ne dit pas, source de soulagement pour les uns et de déception pour d’autres. Mais il y a aussi ce qu’il dit et qui, surprise, reste digne d’intérêt.
Comment vivre dans ce pays qui ne se comprend pas ? Comment vivre, surtout, dans le monde qui vient, quand on est de celui qui s’éclipse ?
A l’heure de la publication de cette chronique, le silence entourait toujours la mort du jeune Laurent Barthélémy, 14 ans, retrouvé mort dans un train d’atterrissage à Roissy.
Après une année 2019 troublée, aux relents d’obéissance travestie, de consciences piétinées ou assoupies, mon vœu pour tous en 2020, c’est bien la liberté !
On ne sort pas de cette projection en disant que c’était bien, beau, ni magnifique. On sort d’Une vie cachée en silence, passé par le fil de l’épreuve.
Le procès du cardinal Barbarin n’est pas que le procès d’un homme. Il est aussi le pivot d’un changement d’époque. Ni la France ni l’Eglise ne sont les mêmes depuis 2016…
Le 6 septembre dernier, j’ai été auditionné par la Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Eglise.
Nombre de nos medias affichent une volonté de combattre la « bête immonde ». Pourtant, de façon assumée ou involontaire, leurs logiques l’alimentent aussi.
États Généraux, Grand Débat, Convention : on ne sait plus quoi inventer pour donner l’illusion de la délibération. Et si l’on refondait plutôt notre Assemblée malmenée ?
Autorité, obéissance, paternité, faut-il tout oublier, au risque de jeter le bébé prêtre avec l’eau du bain clérical ?