On pourrait épiloguer sur le geste, sur le désarroi de l’homme, sur l’absence d’Espérance. Seuls ceux qui pensent pouvoir préjuger d’eux-mêmes… jugeront. J’ai simplement envie, brièvement, de citer ces émouvants mots d’André Gorz, dont j’avoue, une fois encore, avoir tout ignoré.
« Tu viens juste d’avoir quatre-vingt-deux ans. Tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Récemment, je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau en moi un vide débordant que ne comble que ton corps serré contre le mien«
Triste épilogue amoureux, pour cette ode. Mais une vie à s’aimer, fidèlement, à retomber amoureux.
Aimer. Une vie à s’aimer.
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aimer, oui jusqu’a ce que la mort nous separe, ou, nous reunisse ?
vaste question, mais quel bel amour, R.I.P.
Il ne faudrait pas que son dernier bouquet de fleurs éclipse les riches moissons qui précédèrent. Qui sait ? peut-être contiennent-elles de quoi mettre en question la force de certaines contraintes et les limites dans lesquelles elles restreignent notre liberté.
Merci de cette évocation.
J’ai entendu aussi ce texte à la radio, tout à l’heure, et j’ai été très étonné. J’ai trouvé ça très beau, et très original à la fois. Car il est vrai qu’on ne s’émerveille pas beaucoup des beautés de la vieillesse. On se demande comment on fera pour être toujours amoureux quand on atteindra cet âge respectable. Déjà qu’il est difficile d’être constant. On se dit que cet amour deviendra raisonné, deviendra amitié, deviendra tendresse et complicité…
Eh bien non! Gorz est très clair! « Tu es toujours belle, gracieuse et désirable. je porte de nouveau en moi un vide débordant que ne comble que ton corps serré contre le mien.“
C’est une bonne leçon! D’ailleurs, je crois que le texte suggérait aussi, dans les lignes qui suivent, l’idée d’un suicide commun.
[quote post= »474″]On pourrait épiloguer sur le geste, sur le désarroi de l’homme, sur l’absence d’Espérance. [/quote]
Sans vouloir épiloguer le moins du monde sur un sujet si grave, je ne peux m’empêcher de repenser aux débats sur l’euthanasie…
Ici même ou ailleurs…
Tout est finalement si relatif…
sur le yhème du suicide « en couple »je viens de vérifier:
arthur koestler et son épouse avaient, de la même manière,
mis fin de manière conjointe à leurs jours, par empoisonnement,
en 1983 (l’année de mon mariage!)
différence importante par rapport à andré gorz au titre de l’ « amour »,
c’était sa troisième épouse, ils étaient mariés depuis 18 ans….
C’est marrant moi je ne peux m’empécher à un campagne de promotion du suicide!
Désolé d’être provoc Koz mais quel contraste avec Caroline Aigle!
Sans rentrer dans des questions de morale, regardons les faits mathématiques
L’un se suicide et sa femme aussi, et si çà se trouve on saura jamais mais il l’a peut être euthanasiée; « aidé à mourir’ comme on dit en politiquement correct…
Résultat 2 morts!
Une femme accepte de porter sa grossesse le plus loin possible quitte à accélérer la date de sa mort, résultat, 1 mort et 1 nouvelle vie!! 1-1 égale Zéro! Victoire de la vie!!
Les deux actes ont clairement demandé du courage c’est clair, mais perso je préfère le premier, et vous?
Gorz:
http://fr.news.yahoo.com/afp/20070924/tcu-philosophie-culture-presse-edition-d-0b4785e_2.html
Aigle:
http://afp.google.com/article/ALeqM5gdwvdP6CnpY4ZeQM5WnN13Ivqdjg
l’âge constitue une grande différence….
la décision de caroline aigle, qui a été commentée ici,
est extrêmement courageuse et emblématique…
mais n’a rien à voir:
le suicide en fin de vie me parait aussi une façon courageuse de dire au revoir au monde,
autant le suicide d’un ado est incompréhensible, inacceptable,
celui d’un adulte difficile pour tous,
autant celui d’un homme, d’une femme qui n’a plus d’espoirs,
de joies ici-bas me paraît relever de son choix éclairé….
et un autre lien
http://armee-de-lair.over-blog.fr/article-12050114.html
@Françis: Moi je ne portait pas de jugement moral, je constatait juste un truc mathématique!
D’un côté il y a 2 vies disparues, de l’autre 1 apparue pour une disparue, bilan équilibré!!
C’est donc dans l’intérêt économique de la société, en plus car çà fait un futur actif!! Bon ok c’est un peu provoc, mais la provoc peut montrer l’absurde!
Moi je préfère le courage de l’espérance au risque de se tromper que le courage du désespoir…
Car au moins à la mort ne se rajoute pas un message négatif qui va rendre la vie des autres plus difficile.
Et je ne parle pas en termes religieux mais bien humains et psychologiques…
Des fois je me dis que j’espère presque en arriver à pouvoir un jour accepter l’arrivée de l’inévitable avec le soïcisme et le recul dont ont fait preuve M. et Mme Gorz.
@blogblog : dans un cas, on accepte de mourir pour qu’un autre vive (un peu comme si vous vous sacrifiez pour lui), dans l’autre, rien de positif ne sort…
Et je voudrais dire à Cilia que le rapport avec l’euthanasie est quand même ténu ici… Se suicider et décider de la mort de queluqu’un d’autre, c’est quand même radicalement différent!
@Le Chafouin: « le rapport avec l’euthanasie est quand même ténu ici… Se suicider et décider de la mort de queluqu’un d’autre, c’est quand même radicalement différent! »
Parce que ce n’est pas la personne euthanasiée qui décide de sa mort ? Vous avez suivi l’actualité récente ?
@ Blogblog:
Je comprends votre logique mathématique. La différence, de mon point de vue, tient au fait que les Gorz n’avaient de toute façon pas grand chose à sauver.
Pour courageux et admirable que soit la décision et le combat de Caroline Aigle, il est motivé par le fait que son sacrifice va porter effectivement un résultats, la naissance d’un être humain qui n’aurait pas eu cette opportunité sans sa décision de renoncer à grappiller quelques semaines ou quelques mois.
Dans le cas des Gorz, qu’y avait-il à sauver ? Leurs vies ont la même valeurs que n’importe quelle vie, à 84 ans comme à 20 ans. Quel message positif pouvaient-ils réellement envoyer ?
@le chafouin,
Oui, je viens d’apprendre que l’euthanasie et le suicide médicalement assisté étaient absolument distincts.
Spontanément pour moi, ce n’est pas le cas. Ou plutôt, dans certains cas, il y a au regard de la faisabilité et de la loi un chevauchement des deux.
Et oui, l’émotion que cette histoire provoque en nous me fait penser aussi aux débats actuels ou à venir de notre société sur la question de la maladie incurable et de son cortège de souffrances physiques et morales.
@Cilia et Chafouin: »l’euthanasie et le suicide médicalement assisté étaient absolument distincts ».
Oui et non. Il est exact que c’est par abus de langage qu’euthanasie désigne le suicide assisté, mais l’euthanasie selon le Petit Larousse désigne « une pratique visant à provoquer la mort d’un individu atteint d’une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et/ou physiques intolérables, spécialement par un médecin ou sous son contrôle ».
Il est évident que personne ne plaide pour qu’un médecin ou qui que ce soit d’autres décide le mort d’une personne malade. Ces cas relèveraient du qualificatif d’homicide.
Mais la femme d’André Gorz n’a pas été médicalement assistée, si? Parce que pour moi, euthanasie et suicide assisté, c’est blanc bonnet et bonnet blanc!
@le chafouin,
non, il n’y a de ce que je comprends dans cette histoire qu’un couple qui a mis ensemble fin à ces jours. Mais, c’est pourtant la maladie incurable de l’épouse qui semble être à l’origine de tout cela.
Et c’est pourquoi je ne peux que penser à tous les autres cas, tous ceux qui ne nous seront pas décrits avec tant de beauté, d’amour.
A quel moment le suicide passe de droit individuel à interdiction de la société ?
Je ne ferais pas de lien entre ce suicide de couple et l’euthanasie. Nous sommes sur un autre plan.
De toutes façons, je ne me « place » pas vis-à-vis de cela sur un plan éthique. Car, bien entendu, sur le plan des principes, je préfère un couple fidèle et aimant du même âge qui vit ensemble, jusqu’au « bout ».
Mais il faut aussi (i) admettre nos faiblesses et (ii) ne pas penser que tout soit proposé en exemple. Ce choix qu’ont fait Gorz et son épouse, je ne pense pas qu’il y ait lieu de se demander s’il est à approuver ou à ne pas approuver. On peut avoir son début d’opinion sur le sujet mais fondamentalement, il y a là une expérience humaine. Avec toutes les faiblesses, toutes les failles de chacun. Je n’ai pas cru comprendre qu’Alain Gorz ait souhaité donner en exemple son choix aux autres. Peut-être, notamment, parce que face à certaines extrémités, certaines abîmes, les autres existent trop peu. Face à l’angoisse de perdre celle qu’on aime, qu’on a aimé si longtemps, celle qui est un peu vous-mêmes, face à ce néant, je peux comprendre qu’on se sente, tout de même, seuls.
Il ne s’agit pas de recommander ce choix à qui que ce soit. Et je n’entends même pas me demander s’il est bon, ne l’est pas.
Je reste ému par l’amour qu’ils se portaient, par le désir qu’il évoque. Tout en préférant que cela se termine dans l’espoir. Certes.
@Koz, si c’était pour moi, je n’ai pas pensé un instant à un quelconque exemple, ni à un quelconque jugement
@ Cilia : quand c’est pour quelqu’un, je n’héiste pas à le dire 😉
C’était une tonalité générale.
@ Blogblog:
Si vous lisiez les archives, vous sauriez que le cas de Caroline Aigle a déjà été évoqué.
[/quote]Dans le cas des Gorz, qu’y avait-il à sauver ? Leurs vies ont la même valeurs que n’importe quelle vie, à 84 ans comme à 20 ans. Quel message positif pouvaient-ils réellement envoyer ?[/quote]
@john reed: Ben si vous voulez pour moi je considère que la dignité de la personne est inaliénable de la naissance à la mort naturelle! Je n’impose cette conviction a personne mais elle a sa logique et sa cohérence!
En effet, qui va mettre le curseur où pour déterminer qu’une vie ne vaut plus la peine d’être vécue?
La personne vivante, son entourage, la société ou Dieu qui seul voit ce qui est dans le coeur de chacun?
A moins de se substituer à Dieu comment savoir avec certitude où le mettre ce curseur pour dire qu’une vie ne vaut plus la peine d’être vécue!!!
Vous tombez dans le jeunisme et l’utilitarisme!
Une vie vaut car elle vaut, pas par ce qu’elle rapporte et coûte.
une vie vaut car il s’agit d’un personne, d’un être humain, vieille ou jeune, handicapée ou pas, noir ou blanche!!!
A la limite on peut dire que la mort d’une personne agée est plus dans l’ordre des choses que celle d’un jeune, mais la mort d’une personne reste toujours un drame et un déchirement, même pour un catholique qui la vit dans l’expérance de la vie éternelle!!
Etre croyant n’annule pas la souffrance…
[quote comment= »48783″]@ Blogblog:
Si vous lisiez les archives, vous sauriez que le cas de Caroline Aigle a déjà été évoqué.[/quote]
@Polydamas: Je sais c’est juste que paresseux que je suis çà me fatiguait de retrouver le post de Koz!
Je voulais juste faire le parallèle!!
@ Chafouin: Médicalement assisté il ne me semble pas, mais elle a laissé une lettre pour exprimer son désir de mourir, ce n’est par exemple pas comparable avec les cas des infirmières qui euthanasient des malades sans qu’on ait de preuve que ces malades étaient d’accord. Et je ne dis pas que c’est ce que vous pensiez, mais c’est juste pour dire que si la clause « médicale » du suicide assisté n’est pas prouvée, il s’agissait bien de la volonté exprimée par une femme très malade de ne pas poursuivre son combat contre la maladie.
De plus, la définition du Larousse dit « spécialement » avec l’aide d’un médecin. Ce n’est pas exclusif.
Cela dit, les termes ont relativement peu d’importance ici, je trouve. Même dans les pays où existent les suicide médicalement assisté, je suis sûr que certains préfèrent faire ça de leur côté, chez eux, sans passer par un système organisé.
Et là il s’agit de deux choses en une, le suicide de la femme de Gorz qu ise rapproche d’une euthanasie, et celui de Gorz lui-même qui est un suicide « tout court », si j’ose dire.
@Blogblog: je comprends votre logique, pour l’avoir un temps partagée.
« En effet, qui va mettre le curseur où pour déterminer qu’une vie ne vaut plus la peine d’être vécue? La personne vivante, son entourage, la société ou Dieu qui seul voit ce qui est dans le coeur de chacun? »
Bien, on peut difficilement se substituer à la personne principalement concernée. Personnellement, je serais contre le fait d’autoriser l’entourage à décider d’un suicide médicalement assisté, même dans les cas où la personne malade nepeut plus exprimer de désir (sauf les cas où seules les machines tiennent la personne en vie). Quant à Dieu, ce ne serait pas très pratique d’obtenir son « consentement » ;).
« A moins de se substituer à Dieu comment savoir avec certitude où le mettre ce curseur pour dire qu’une vie ne vaut plus la peine d’être vécue!!!
Vous tombez dans le jeunisme et l’utilitarisme! »
Là vous exagérez un peu. Je ne dis pas qu’aucune vie à 80 ans mérite d’être vécue. Je dis que je peux concevoir qu’à 80 ans passé, en étant malade, on ait du mal à se projeter dans l’avenir, et qu’on envisage d’abréger les choses. Mes grands-mères, qui ont toutes les deux perdues leur mari, me disent parfois qu’elles aimerait bien que Dieu les rappelle auprès de lui paisiblement dans leur sommeil et de préférence dans pas trop longtemps, alors qu’elles sont en relative bonne santé pour des femmes octogénaires.
Je vous rassure, elles n’attenteront pas à leurs jours, mais elles ont une espèce de fatigue, de lassitude. Je n’ai pas envie de perdre mes grands-mères, mais je peux concevoir qu’elles pensent ainsi, et comme je l’ai dit plus haut, il y a une part de moi qui espère que je pourrait un jour avoir une vision aussi apaisée de la mort.
[quote comment= »48760″]
Parce que ce n’est pas la personne euthanasiée qui décide de sa mort ? Vous avez suivi l’actualité récente ?[/quote]
Je ne suis pas sûr que dans tous les cas, justement, ce soit la personne euthanasiée qui décide de sa mort. Vous ne devriez pas l’être non plus…
[quote comment= »48776″]Je ne ferais pas de lien entre ce suicide de couple et l’euthanasie. Nous sommes sur un autre plan. De toutes façons, je ne me « place » pas vis-à-vis de cela sur un plan éthique. Car, bien entendu, sur le plan des principes, je préfère un couple fidèle et aimant du même âge qui vit ensemble, jusqu’au « bout ».
Je reste ému par l’amour qu’ils se portaient, par le désir qu’il évoque. Tout en préférant que cela se termine dans l’espoir. Certes.[/quote]
C’est exactement ça : j’avais cru comprendre que l’intérêt de ce billet résidait dans l’amour que se portaient, envers et contre tout, ces deux personnes âgées. Après je suis tenté derejoindre blogblog, mais effectivement, ça nesemblaitpas le sujet de départ.
@Chafouin: »Je ne suis pas sûr que dans tous les cas, justement, ce soit la personne euthanasiée qui décide de sa mort. Vous ne devriez pas l’être non plus… »
Vous avez raison de me rappeler à la prudence. Dans une certaine mesure, je suis même certains que parfois les gens sont euthanasiés « à leur insu », puisqu’il y a même eu des procès de personnels soignant. Donc oui, il existe une barrière claire entre les suicides assistés, comme celui de Maia Simon, le cas des Gorz et les délires d’infirmières ou de médecin décidant pour les autres.
Désolée, pour une fois de ne pas être de votre avis.
Cette histoire ne m’a pas émue.
J’ai simplement trouvé que leur acte était eminemment égoïste – relevant d’un amour égotique ( amour de soi et de son double comme étant son image au sens narcissique du verbe aimer ) – et non d’un amour au sens Amour tel qu’il peut être défini dans nombre de religions, philosophies, morales ou éthiques.
Que peut on dire de l’amour qui reste au fond du coeur d’un conjoint survivant, cette tendresse qui reste là, nourrie par de doux souvenirs que l’on peut partager avec les autres survivants ?
C’est une simple opinion, ce n’est certes pas à moi de juger cet acte.
Je ne le définis qu’en fonction de ma propre sensiblité.
Chacun agit en fonction de sa sensibilité et de ses convictions.
Paix à leurs âmes et qu’elles soient ensemble pour l’Eternité.
[quote comment= »48721″]l’âge constitue une grande différence….
mais n’a rien à voir:
le suicide en fin de vie me parait aussi une façon courageuse de dire au revoir au monde,
autant le suicide d’un ado est incompréhensible, inacceptable,
celui d’un adulte difficile pour tous,
autant celui d’un homme, d’une femme qui n’a plus d’espoirs,
de joies ici-bas me paraît relever de son choix éclairé….[/quote]
*****
Je ne pense pas que dire « au revoir » soit le mot juste..; c’est bien d’un « adieu » qu’il s’agit. Mais pourquoi ce choix serait-il « désespéré »?
On peut respecter et comprendre le désir des deux amoureux de ne pas séparer la vie et l’amour qui les ont baigné tout au long de leur parcours en les prolongeant lors du passage de l’autre coté du miroir… et si on ne croit pas que ce dernier voyage conduise vers un néant obscur et horrible pourquoi pas … après une vie accomplie … Cet acte peut être simplement celui du retour vers nos origines…
Sommes-nous aussi anxieux de savoir qui et si nous étions « avant »?
[quote comment= »48761″]@ Blogblog:
Dans le cas des Gorz, qu’y avait-il à sauver ? Leurs vies ont la même valeurs que n’importe quelle vie, à 84 ans comme à 20 ans. Quel message positif pouvaient-ils réellement envoyer ?
******
le message pour moi est clair : n’ayons pas peur de la mort et essayons d’en maîtriser l’échéance quand nous jugeons que les conditions sont réunies pour partir dans la dignité et la paix …
c’est en tout cas ce que j’en ai compris.
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